• Grotte de Lascaux, les 10 infos à savoir

    Par Détours en France
    source : Hors Série - Secrets de lieux sacrés, 2012, p.36
    Publié le 04/08/2015

    Lascaux est la grotte la plus célèbre du monde. Fermée au public depuis 1963, elle est l'objet d'études continuelles qui livreront peut-être des clés sur la spiritualité des magdaléniens. Une reproduction intégrale de ce chef d'oeuvre ouvre le 15 décembre 2016 au Centre International de l’Art Pariétal à Montignac, aussi appelé Lascaux 4.  Avant d'y aller, révisez les infos à savoir.

    Scène de l'homme à tête d'oiseauLa célèbre scène de l'homme à tête d'oiseau, un mystère célèste ? 

    Une découverte inattendue 

    Tout ou presque a été dit sur la grotte de Lascaux. Les conditions de sa découverte inopinée, tout d’abord, comme une scène de La Guerre des boutons. Quelques garnements, par cette fin d’été 1940 de mauvais augure, explorent les crevasses de leur village de Montignac, au coeur du Périgord noir.

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    Voici une des nombreuses gravures de la grotte des Lascaux, inscrite au patrimoine de l'UNESCO.

    Emmenés par Marcel Ravidat, 17 ans à l’époque, ils s’aventurent, découvrent tout un système souterrain. Le secret des potaches ne résiste guère et l’on revient de façon plus officielle avec l’instituteur du village. À peine dix jours plus tard, l’abbé Breuil, la sommité du moment, est à pied d’oeuvre et reconnaît immédiatement l’importance de la découverte.

    La naissance de l'art

    Par une procédure expéditive, le site est classé au lendemain de Noël. Par sa puissance esthétique, ensuite : avec son millier de figures peintes, ses innombrables signes gravés, Lascaux est la plus riche de toutes les grottes ornées. Les sarabandes d’animaux qui y cavalent fascinent aussi bien le grand public que les intellectuels. Georges Bataille n’y voit rien moins que la naissance de l’art.

    Animaux 

    Sur les 600 animaux de Lascaux, le cheval occupe la première place, avec qulque 350 spécimens représentés, illustant le lien étroit qui l'unit à l'homme depuis des millénaires. 

    Picasso prononce la sentence définitive : « Nous n’avons rien appris. » Par les problèmes de conservation, enfin. Après avoir accueilli des milliers de visiteurs quotidiens pendant les années 1950, la grotte est en mauvais état. Les champignons y prolifèrent à cause de la lumière et de l’augmentation de la température.

    Grotte

    André Malraux prend un arrêté de fermeture totale en 1963. Depuis, Lascaux n’est plus ouverte qu’à quelques spécialistes triés sur le volet, n’autorisant que de rarissimes passe-droits (comme celui dont ont bénéficié le président Sarkozy et son épouse en septembre 2010).

    Le saviez vous ?

    L’une des énigmes de Lascaux est à plus de 5 mètres de profondeur : celle de l’homme à tête d’oiseau. L’homme fait face à un bison éventré ; un oiseau fiché dans un pieu est à ses côtés. Un mystère qui aurait à voir avec la mythologie des premiers hommes.

    Les polémiques internationales accompagnent régulièrement les communications du Conseil scientifique. C’est que Lascaux, inscrite depuis 1979 au patrimoine de l’Unesco avec les autres grottes ornées de la vallée de la Vézère, est un bien universel que suivent avec beaucoup d’attention des observateurs sourcilleux à travers le monde.

    Grotte sacrée ou sacralisée ?

    Nul doute qu’elle est entrée dans le périmètre des sites sacrés de notre patrimoine, mais la grotte était-elle elle-même, à l’époque de sa création par des artistes magdaléniens (il y a environ 18 000 ans), un lieu sacré ? Nous sommes beaucoup moins sûrs de ce fait, même si divers indices concourent à lui donner une réelle dimension symbolique.

    Lampe de grès et pigments

     La vaste palette de couleurs utilisée par les artistes était issue de pigments naturels : oxyde de fer pour les jaunes, orangé et rouges, oxyde de manganèse pour les bruns et noirs, kaolin pour le blanc.

    Le premier est le peu de représentations de cervidés sur les parois. C’était pourtant les animaux les plus abondants, ceux qui fournissaient la chair pour se nourrir, la peau pour se vêtir, les os pour fabriquer des sagaies. Le fait que les magdaléniens aient privilégié les félins, les rhinocéros ou les effrayants aurochs laisse à penser qu’ils donnaient à ces espèces une importance, un sens différent.

    Chevaux chinois 

    Enfin, une scène étrange, située au fond du « puits », excite depuis les débuts la sagacité des commentateurs. On y voit trois éléments que rien ne semble relier : un bison blessé, répandant ses entrailles sur le sol ; un homme, également mal en point, aux mains à quatre doigts, affublé d’une tête d’oiseau ; une sorte de totem, également surmonté d’une tête de volatile. Si certains y voient un épisode de chasse à l’issue malheureuse, d’autres interprètent l’homme blessé comme un chamane, qui aurait pu assimiler les pouvoirs de l’oiseau pour traverser d’autres mondes…

    Les grottes ouvertes au public

    Visiter le Centre International de l’Art Pariétal à Montignac.

    Pour d’évidentes raisons de protection, la plupart des grottes ornées ne se visitent pas et leur emplacement est indiqué de façon volontairement imprécise sur les cartes pour décourager le pillage. Certaines sont cependant ouvertes au public. En voici une sélection :

    • Arcy-sur-Cure (Yonne)
    • Bédeilhac et Niaux (Ariège)
    • Le Bugue, Les Combarelles, Font-de-Gaume et Rouffignac (Dordogne)
    • Cougnac, Pech-Merle et Rocamadour (Lot)
    • Pair-Non-Pair (Gironde)
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    Des scientifiques auraient retrouvé des restes

    de l'auteur de Don Quichotte

     

     

    Des archéologues effectuent des fouilles depuis mars 2014... (Photo AP / Aranzadi Science Society)

     

    Des archéologues effectuent des fouilles depuis mars 2014 dans un quartier du centre de la capitale espagnole, aujourd'hui rebaptisé «Barrio de las Letras» en hommage à ses célèbres habitants.

    PHOTO AP / ARANZADI SCIENCE SOCIETY

    ANNA CUENCA
    Agence France-Presse
    MADRID
     

    L'équipe chargée de rechercher les restes de l'auteur de Don Quichotte, Miguel de Cervantès, est convaincue de l'avoir retrouvé dans la crypte d'une église du centre de Madrid, quatre siècles après la mort de l'inventeur du roman moderne.

     

    «Après analyse de toute l'information (...), il est possible de considérer que parmi les fragments de la 'réduction' découverte dans le sol de la crypte de l'actuelle église des Trinitaires se trouvent certains fragments appartenant à Miguel de Cervantès», a annoncé mardi Francisco Etxeberria, directeur de l'équipe scientifique chargée des recherches.

     

    Les fouilles avaient démarré en mars 2014 dans un quartier historique du centre de Madrid. Les chercheurs sont parvenus à cette conclusion en analysant un faisceau d'indices d'ordre documentaire sur l'auteur de Don Quichotte, indices comparés à leurs recherches anthropologiques et archéologiques sur place, bien que les restes n'ont pas été analysés de manière «génétique».

     

    «Il n'y a pas d'identification confirmée par la voie génétique», a déclaré l'archéologue Almudena Garcia-Rubio. «Nous sommes convaincus que nous avons entre ces fragments, quelque chose de Cervantès», a cependant insisté le docteur Etxeberria.

     

    «C'est un jour très important pour l'Espagne et pour notre culture», s'est félicitée mardi la maire de Madrid, Ana Botella. «Cervantès est le premier écrivain, et le plus important en langue espagnole», a-t-elle rappelé.

     

    Modeste sépulture

     

    Né en 1547, dans la vieille ville universitaire d'Alcala de Henares, près de Madrid, l'écrivain a passé les dernières années de sa vie dans un quartier du centre de la capitale espagnole, aujourd'hui rebaptisé «Barrio de las Letras», ou «Quartier des Lettres», en hommage à ses célèbres habitants: Cervantès, mais aussi Lope de Vega, et les grands rivaux littéraires du Siècle d'Or, Francisco de Quevedo et Luis de Gongora.

     

    Un quartier qui se démarquait à l'époque «par le grand nombre de membres du monde du spectacles et de la bohème, en plus d'auteurs en tous genres qui y vivaient et s'y retrouvaient», selon l'historien Fernando de Prado, qui a soumis le projet de recherche des restes de Cervantès à la mairie de Madrid.

     

    L'auteur de Don Quichotte fut enterré dans ce quartier en avril 1616. Mais on ignorait le lieu exact de sa sépulture, perdue au fil de l'histoire et des travaux d'agrandissement de cette église et du couvent attenant, aux façades de briques rouges.

     

    Pendant des années, il parut difficile de fouiller les lieux, où résident encore des religieuses, de creuser à l'aveugle dans une église classée au patrimoine culturel de la ville depuis 1921.

     

    Les fouilles ont permis de localiser les restes de 300 personnes alors qu'au départ les scientifiques n'en cherchaient que huit.

     

    Le directeur général du Patrimoine culturel de la mairie de Madrid, José Francisco Garcia, avait donné des précisions en 2014 à l'AFP à ce sujet. Miguel de Cervantès, avait-il dit, a sans douté été enterré «enveloppé dans une bure du tiers ordre franciscain, qu'il avait rejoint peu avant, dans un modeste cercueil, les mains sur sa poitrine tenant un crucifix en bois et le visage découvert (...), (et) il fut conduit à ses funérailles le samedi 23 avril dans celui qui était sans doute le couvent le plus modeste de Madrid».

     

    Les anthropologues n'ont cependant pu confirmer l'identité des restes par le biais de l'une des «caractéristiques spéciales» de l'écrivain, surnommé «le manchot de Lépante» après avoir été blessé à la poitrine et perdu l'usage de la main gauche lors de la légendaire bataille navale de Lépante (1571), remportée par la Sainte Alliance sur les Turcs.

     

    Ces lésions n'étaient pas visibles en raison de «l'état de conservation des os».

     

    «Du point de vue proprement littéraire cela ne va pas apporter grand chose», a réagi Jean Canavaggio, professeur à l'Université de Paris X-Nanterre et biographe de Cervantès, en invitant à la prudence.

     

    «Il y a évidemment une autre dimension: l'aspect touristique et économique. Il va y avoir évidemment des foules de touristes qui vont se précipiter au couvent des Trinitaires. Cela sera une source de revenus pour Madrid».

     

    «Ce qui doit être retenu c'est que c'est un personnage dont la vie est absolument passionnante», a-t-il encore réagi en évoquant une certaine «émotion» en rappelant qu'il a inventé le roman moderne, en donnant «la parole à ses personnages au lieu de raconter ce qui leur arrive».

     

    Énigmes archéologiques:  Des scientifiques auraient retrouvé des restes de l'auteur de Don Quichotte

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  • Le jouet dans les civilisations anciennes

    Egypte. Grèce. Amérique du Sud

    C’est en Egypte que l’on a retrouvé les plus anciennes traces et représentations de l’utilisation de jouets par les enfants.
    Un noble appelé Mererouka, qui a vécu vers 2 300 ans avant notre ère, a évoqué ces jeux sur les parois de sa tombe.
    Les enfants de la Grèce et de la Rome Antique se voyaient également offrir des jouets. Quant aux civilisations d’Amérique du Sud, la découverte de ce qui semble être des jouets remet par la même occasion en cause l’invention de la roue dans cette partie du monde.

     

    Jeux et jouets en Egypte

    La tombe de Mererouka a été découverte dans la nécropole de Saqqarah, près du Caire actuel. Mererouka était l'homme le plus puissant du royaume en ce temps-là. Sa tombe est la plus vaste sépulture individuelle jamais construite en Egypte.

    Cet homme semblait fasciné par les jeux des enfants de l'époque.

    Jouet de l'Egypte ancienne

    Jouet d'enfant (vers 1150 avant notre ère) Musée du Louvre

    La nudité des garçons et la tresse qui pend sur un côté de leur visage sont caractéristiques de leur jeune âge.
    Rien n’indique l’origine des joueurs. On ne sait donc pas si les jeunes nobles se mêlaient aux enfants des couches sociales plus pauvres.

    Garçons et filles ne partagent pas les mêmes jeux. Les garçons participent à des jeux qui exigent force et adresse. Ainsi, sur les représentations, trois d’entre eux portent sur leurs bras tendus un garçonnet qui avance à quatre pattes.

    D’autres garçons sont engagés dans une épreuve de force et essayent de se déséquilibrer mutuellement. Un jeu plus brutal a pour protagoniste principal un prisonnier, incarné par un joueur, qui reçoit une volée de coups de la part de ses compagnons.

    Egypte ancienne. Représentation de jeux de garçons

    Egypte ancienne. Représentation de jeux de garçons

    Un peu plus loin, deux clans prennent part à un jeu qu’un égyptologue égyptien moderne a identifié au « khazza lawizza » de son enfance.
    Ce divertissement s’est donc transmis aux petits égyptiens durant plus de quatre millénaires.

    Deux garçons, assis côte à côte, jambes allongées et bras tendus, forment un obstacle que doivent sauter leurs adversaires. Après chaque passage, ils élèvent une main ou un pied.

    Les fillettes exhibent leur agilité et leur grâce dans des danses qu’elles interprètent avec des miroirs. Elles jouent également avec des cerceaux.

    Egypte ancienne. Jeux de filles

    Egypte ancienne. Représentation de jeux de filles

    Les jouets, absents des représentations et des textes, sont connus grâce à l’archéologie. Les plus beaux exemplaires ont été réalisés par d’habiles artisans pour les enfants des nobles. C’est pour eux qu’on été réalisés les premiers jouets connus articulés et actionnés par un fil.

    Egypte ancienne. Jouet en ivoire

    Jouet en ivoire provenant de la tombe de Toutânkhamon (Musée Egyptien)

    Parmi eux figure un lévrier en ivoire, en pleine course, qui ouvre et ferme la gueule.

    On a également retrouvé des pygmées en ivoire qui dansent ou une femme en train de broyer du grain.

    Jouet en bois. Egypte ancienne

    Jouet en bois (Musée de la Bibliotheca Alexandrina)

    Les tout-petits secouaient des hochets, des crécelles et des clochettes. Dès qu’ils commencaient à marcher, ils traînaient derrière eux des chariots ou des animaux montés sur roulettes.

    Toupie provenant de la tombe de Toutânkhamon

    Toupie provenant de la tombe de Toutânkhamon

    Les jeux de société étaient très à la mode. Le jeu du serpent était un équivalent de notre jeu de l’oie.

    Jouet. Jeu de Societe. Egypte ancienne

    Jeu du Mehen, un jeu de société (IIIe siècle avant notre ère) Cambridge Fitzwilliam Museum

    Les enfants jouaient également aux dés et à un jeu équivalent à notre backgammon.

    Dé en os d'un jeu de backgammon. Egypte ancienne

    Dé en os d'un jeu de backgammon

    Les fillettes étaient aux anges grâce aux poupées, très stylisées, en bois, en chiffon ou en terre cuite.

    Poupée. Egypte ancienne

    Poupée avec des cheveux en perle de boue (Musée Egyptien)

    Les enfants des classes sociales pauvres possédaient bien sûr peu de jouets. Ils se contentaient de grossières figurines de terre crue. En fait, et n’est-ce pas le plus important, ils faisaient surtout travailler leur imagination.

    Jouets et jeux dans la Grèce et la Rome antiques

    A la naissance, les enfants grecs et romains recevaient des jouets qui célébraient l’évènement. Ils en recevaient également à chaque anniversaire et au Nouvel An.

    Si les usages étaient proches des nôtres, par contre, le symbolisme des jouets était différent. Les crécelles ou les hochets ainsi que tous les jouets sonores étaient investis d’un rôle magique. Leur bruit était censé écarter les esprits malfaisants du bébé.

    Les petits Grecs jouaient avec des jeux qui se sont transmis jusqu’à nos jours : toupies, Yo-yo, dînettes ou cerceaux.
    La balançoire était également très appréciée des jeunes Grecs puis plus tard des jeunes Romains.

    Jouet de la Grèce antique.

    Jouet de la Grèce antique.

    Ces enfants, comme jeux collectifs, connaissaient le saute-mouton, la mouche cuivrée (ancêtre du colin-maillard), les dés, les osselets, les jeux de devinettes.

    Finalement, leurs jeux et jouets n’étaient guère différents de ceux que nous avons connus.

    Le fossé est intervenu avec l’invention de l’électronique et de l’informatique. Cependant, on peut se demander si robots, consoles de jeux et jeux vidéo permettent toujours aux enfants de faire preuve de créativité, d’adresse et d’imagination.

    Inutile de préciser que l'enfant n'était pas considéré comme une cible commerciale et que le Nouvel An n'avait rien de la grande messe marketing que nous connaissons depuis maintenent plusieurs décennies.

    Des jouets en Amérique du Sud ?

    A Veracruz, au Mexique, des archéologues ont découvert sur des sites funéraires datant du Ier siècle avant notre ère, des petites figurines d’argile, équipées de roues.

    Figurine d'Amérique du Sud

    Figurine d'Amérique du Sud. Peut-être un jouet.

    On pensait jusqu’alors que les habitants du Nouveau Monde ne connaissaient pas la roue. Les charrettes ne sont apparues sur le continent sud-américain qu’après la conquête espagnole, soit 2 500 ans plus tard.

    Cette découverte prouve que la roue était bien connue. Pourtant, on peut se demander pourquoi ces populations ne tirèrent aucun avantage de cette extraordinaire invention.

    Figurine d'Amérique du Sud

    Jouet ou simple figurine ?

    Ces statuettes datent de différentes époques. Certaines, comme celles du jaguar, pouvaient également servir de sifflet.
    Elles ont toutes été découvertes dans des tombes. Elles avaient peut-être une signification spirituelle et non ludique.

    Nous ne savons pas pour le moment à quel usage était destiné ces figurines.

    V.Battaglia (23.12.2005

     

     

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  •   Découvertes anciennes archéologique   

    Des fourchettes à escargots datant de 3000 ans avant notre ère

    Alors que les Européens ont mangé avec les doigts et un couteau jusqu'au XVIe siècle, certaines antiques civilisations faisaient preuve, à table, d'un grand raffinement.

     

    Les Grecs et les Romains, par exemple, fabriquèrent des cuillers en bronze, voire en argent; les Romains connaissaient en outre l'usage de la fourchette.

    Mais ce sont les Égyptiens qui, en 3000 av. J.-C., conçurent les couverts les plus finement travaillés. Ils avaient été jusqu'à imaginer des fourchettes à escargots.

    Fourchettes de l'Egypte Ancienne

    Nous pensons souvent que notre société est bien plus raffinée que ne l’étaient les sociétés préhistoriques. Pourtant, exhumés en Turquie en 1961, des couverts, qui datent de l’âge de pierre, ont été utilisés à une époque qui remonte peut-être jusqu’au VIIe millénaire avant notre ère.

     

    V.Battaglia (08.01.2007)

     

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    Des rouleaux de papyrus carbonisés par le

    Vésuve pourraient être lus à nouveau

     

    Tandis que la ville de Pompéi était ensevelie... (PHOTO MARIO LAPORTA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE)

     

    Tandis que la ville de Pompéi était ensevelie sous les cendres par l'éruption du volcan, Herculanum a été frappée par une nuée ardente dont le souffle chaud a carbonisé les matériaux fragiles comme le bois, les cuirs, les rouleaux de papyrus.

     

    PHOTO MARIO LAPORTA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

    PASCALE MOLLARD-CHENEBENOIT
    Agence France-Presse
    Paris
     

    Des rouleaux de papyrus, carbonisés lors de l'éruption du Vésuve en 79 avant Jésus-Christ, vont-ils livrer leurs secrets? Une technique d'imagerie non destructrice permet de l'espérer.

     

    Une équipe de chercheurs italien et français est parvenue à lire des lettres grecques écrites sur de fragiles rouleaux antiques retrouvés il y a plus de 260 ans dans une villa romaine d'Herculanum

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    Tandis que la ville de Pompéi était ensevelie sous les cendres par l'éruption du volcan, Herculanum a été frappée par une nuée ardente dont le souffle chaud a carbonisé les matériaux fragiles comme le bois, les cuirs, les rouleaux de papyrus.

     

    Des fouilles archéologiques commandées par Charles de Bourbon en 1750 ont permis de découvrir une véritable bibliothèque dans «la Villa des papyrus». Environ 1800 rouleaux de papyrus étaient rangés sur des étagères.

     

    «Au départ, les archéologues ont tenté de les ouvrir mécaniquement, en les déployant très doucement à raison d'un centimètre par jour. Mais cela a occasionné des dégâts majeurs», déclare à l'AFP Vito Mocella, chercheur au Conseil national de la recherche (CNR) italien. Cela a toutefois permis de découvrir des textes épicuriens.

     

    «Dans les années 1970, 1980, a été développée la technique dite d'Oslo», qui utilisait un produit gélatineux pour essayer de décoller les différentes couches, raconte ce scientifique basé à l'institut pour la microélectronique de Naples (Italie).

     

    La méthode a été testée à Paris sur deux rouleaux conservés par l'Institut de France, mais «cela n'a pas bien marché. Un rouleau a explosé en 1800 fragments», raconte-t-il.

     

    Au cours des dernières décennies, différentes techniques d'imagerie ont également été mises en oeuvre pour tenter de lire les papyrus sans les dérouler, mais en vain.

     

    Vito Mocella, et plusieurs chercheurs français dont Daniel Delattre du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) qui travaille depuis longtemps sur le sujet de ces rouleaux, ont mis au point une nouvelle méthode, publiée mardi dans la revue britannique Nature Communications.

     

    Aller plus loin

     

    L'utilisation classique des rayons X n'est pas performante, car l'encre utilisée dans l'Antiquité était fabriquée à partir de carbone issu des résidus de fumée. Elle a donc une densité quasiment identique à celle de la feuille de papyrus brûlée, ce qui la rend difficile à distinguer.

     

    La tomographie X en contraste de phase (XPCT) utilisée par les chercheurs permet de mieux percevoir la différence entre l'encre et le papier en utilisant les variations d'indices de réfraction. Les lettres présentent un léger relief.

     

    Le travail s'est fait sur le synchrotron européen de Grenoble (France).

     

    Les chercheurs ont examiné un fragment et un rouleau de papyrus conservés à l'Institut de France.

     

    Ils sont parvenus à déchiffrer des mots sur le fragment ainsi que plusieurs lettres à l'intérieur du rouleau sans l'endommager.

     

    «Notre but était de montrer que la technique a marché pour lire à l'intérieur des papyrus sans y toucher». «À présent, nous devons peaufiner la technique et les algorithmes», a souligné M. Mocella.

     

    Il compte bien aller plus loin: de nouvelles expériences ont été menées dernièrement et d'autres sont déjà approuvées par le comité du synchrotron européen. Elles sont prévues pour le printemps prochain.

     

    Les premières expériences ont été menées sans financement. «Quasiment, ça a été un travail du soir!» pour faire «l'analyse dure et complexe des données», souligne M. Mocella.

     

    Il espère que l'activité pourra désormais être financée pour pouvoir disposer de personnes à plein temps, et de faire travailler d'autres collaborateurs afin de mettre au point de nouveaux algorithmes pour cette application très spécifique.

     

    Si les moyens sont réunis, «une décennie devrait être suffisante pour faire la lecture des rouleaux», assure M. Mocella. Il en reste encore 700 à 800 entiers, non déroulés, plus d'autres en partie ouverts.

     

    Énigmes Archéologiques:  Des rouleaux de papyrus carbonisés par le Vésuve pourraient être lus à nouveau

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