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Par Frawsy le 9 Décembre 2016 à 22:21
Grotte de Lascaux, les 10 infos à savoir
source : Hors Série - Secrets de lieux sacrés, 2012, p.36Publié le 04/08/2015Lascaux est la grotte la plus célèbre du monde. Fermée au public depuis 1963, elle est l'objet d'études continuelles qui livreront peut-être des clés sur la spiritualité des magdaléniens. Une reproduction intégrale de ce chef d'oeuvre ouvre le 15 décembre 2016 au Centre International de l’Art Pariétal à Montignac, aussi appelé Lascaux 4. Avant d'y aller, révisez les infos à savoir.
La célèbre scène de l'homme à tête d'oiseau, un mystère célèste ?
Une découverte inattendue
Tout ou presque a été dit sur la grotte de Lascaux. Les conditions de sa découverte inopinée, tout d’abord, comme une scène de La Guerre des boutons. Quelques garnements, par cette fin d’été 1940 de mauvais augure, explorent les crevasses de leur village de Montignac, au coeur du Périgord noir.
Voici une des nombreuses gravures de la grotte des Lascaux, inscrite au patrimoine de l'UNESCO.
Emmenés par Marcel Ravidat, 17 ans à l’époque, ils s’aventurent, découvrent tout un système souterrain. Le secret des potaches ne résiste guère et l’on revient de façon plus officielle avec l’instituteur du village. À peine dix jours plus tard, l’abbé Breuil, la sommité du moment, est à pied d’oeuvre et reconnaît immédiatement l’importance de la découverte.
La naissance de l'art
Par une procédure expéditive, le site est classé au lendemain de Noël. Par sa puissance esthétique, ensuite : avec son millier de figures peintes, ses innombrables signes gravés, Lascaux est la plus riche de toutes les grottes ornées. Les sarabandes d’animaux qui y cavalent fascinent aussi bien le grand public que les intellectuels. Georges Bataille n’y voit rien moins que la naissance de l’art.
Sur les 600 animaux de Lascaux, le cheval occupe la première place, avec qulque 350 spécimens représentés, illustant le lien étroit qui l'unit à l'homme depuis des millénaires.
Picasso prononce la sentence définitive : « Nous n’avons rien appris. » Par les problèmes de conservation, enfin. Après avoir accueilli des milliers de visiteurs quotidiens pendant les années 1950, la grotte est en mauvais état. Les champignons y prolifèrent à cause de la lumière et de l’augmentation de la température.
André Malraux prend un arrêté de fermeture totale en 1963. Depuis, Lascaux n’est plus ouverte qu’à quelques spécialistes triés sur le volet, n’autorisant que de rarissimes passe-droits (comme celui dont ont bénéficié le président Sarkozy et son épouse en septembre 2010).
Le saviez vous ?
L’une des énigmes de Lascaux est à plus de 5 mètres de profondeur : celle de l’homme à tête d’oiseau. L’homme fait face à un bison éventré ; un oiseau fiché dans un pieu est à ses côtés. Un mystère qui aurait à voir avec la mythologie des premiers hommes.
Les polémiques internationales accompagnent régulièrement les communications du Conseil scientifique. C’est que Lascaux, inscrite depuis 1979 au patrimoine de l’Unesco avec les autres grottes ornées de la vallée de la Vézère, est un bien universel que suivent avec beaucoup d’attention des observateurs sourcilleux à travers le monde.
Grotte sacrée ou sacralisée ?
Nul doute qu’elle est entrée dans le périmètre des sites sacrés de notre patrimoine, mais la grotte était-elle elle-même, à l’époque de sa création par des artistes magdaléniens (il y a environ 18 000 ans), un lieu sacré ? Nous sommes beaucoup moins sûrs de ce fait, même si divers indices concourent à lui donner une réelle dimension symbolique.
La vaste palette de couleurs utilisée par les artistes était issue de pigments naturels : oxyde de fer pour les jaunes, orangé et rouges, oxyde de manganèse pour les bruns et noirs, kaolin pour le blanc.
Le premier est le peu de représentations de cervidés sur les parois. C’était pourtant les animaux les plus abondants, ceux qui fournissaient la chair pour se nourrir, la peau pour se vêtir, les os pour fabriquer des sagaies. Le fait que les magdaléniens aient privilégié les félins, les rhinocéros ou les effrayants aurochs laisse à penser qu’ils donnaient à ces espèces une importance, un sens différent.
Enfin, une scène étrange, située au fond du « puits », excite depuis les débuts la sagacité des commentateurs. On y voit trois éléments que rien ne semble relier : un bison blessé, répandant ses entrailles sur le sol ; un homme, également mal en point, aux mains à quatre doigts, affublé d’une tête d’oiseau ; une sorte de totem, également surmonté d’une tête de volatile. Si certains y voient un épisode de chasse à l’issue malheureuse, d’autres interprètent l’homme blessé comme un chamane, qui aurait pu assimiler les pouvoirs de l’oiseau pour traverser d’autres mondes…
Les grottes ouvertes au public
Visiter le Centre International de l’Art Pariétal à Montignac.
Pour d’évidentes raisons de protection, la plupart des grottes ornées ne se visitent pas et leur emplacement est indiqué de façon volontairement imprécise sur les cartes pour décourager le pillage. Certaines sont cependant ouvertes au public. En voici une sélection :
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Par Frawsy le 17 Mars 2015 à 17:05
Des scientifiques auraient retrouvé des restes
de l'auteur de Don Quichotte
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Par Frawsy le 26 Février 2015 à 17:46
Le jouet dans les civilisations anciennes
Egypte. Grèce. Amérique du Sud
C’est en Egypte que l’on a retrouvé les plus anciennes traces et représentations de l’utilisation de jouets par les enfants.
Un noble appelé Mererouka, qui a vécu vers 2 300 ans avant notre ère, a évoqué ces jeux sur les parois de sa tombe.
Les enfants de la Grèce et de la Rome Antique se voyaient également offrir des jouets. Quant aux civilisations d’Amérique du Sud, la découverte de ce qui semble être des jouets remet par la même occasion en cause l’invention de la roue dans cette partie du monde.Jeux et jouets en Egypte
La tombe de Mererouka a été découverte dans la nécropole de Saqqarah, près du Caire actuel. Mererouka était l'homme le plus puissant du royaume en ce temps-là. Sa tombe est la plus vaste sépulture individuelle jamais construite en Egypte.
Cet homme semblait fasciné par les jeux des enfants de l'époque.
Jouet d'enfant (vers 1150 avant notre ère) Musée du Louvre
La nudité des garçons et la tresse qui pend sur un côté de leur visage sont caractéristiques de leur jeune âge.
Rien n’indique l’origine des joueurs. On ne sait donc pas si les jeunes nobles se mêlaient aux enfants des couches sociales plus pauvres.Garçons et filles ne partagent pas les mêmes jeux. Les garçons participent à des jeux qui exigent force et adresse. Ainsi, sur les représentations, trois d’entre eux portent sur leurs bras tendus un garçonnet qui avance à quatre pattes.
D’autres garçons sont engagés dans une épreuve de force et essayent de se déséquilibrer mutuellement. Un jeu plus brutal a pour protagoniste principal un prisonnier, incarné par un joueur, qui reçoit une volée de coups de la part de ses compagnons.
Egypte ancienne. Représentation de jeux de garçons
Un peu plus loin, deux clans prennent part à un jeu qu’un égyptologue égyptien moderne a identifié au « khazza lawizza » de son enfance.
Ce divertissement s’est donc transmis aux petits égyptiens durant plus de quatre millénaires.Deux garçons, assis côte à côte, jambes allongées et bras tendus, forment un obstacle que doivent sauter leurs adversaires. Après chaque passage, ils élèvent une main ou un pied.
Les fillettes exhibent leur agilité et leur grâce dans des danses qu’elles interprètent avec des miroirs. Elles jouent également avec des cerceaux.
Egypte ancienne. Représentation de jeux de filles
Les jouets, absents des représentations et des textes, sont connus grâce à l’archéologie. Les plus beaux exemplaires ont été réalisés par d’habiles artisans pour les enfants des nobles. C’est pour eux qu’on été réalisés les premiers jouets connus articulés et actionnés par un fil.
Jouet en ivoire provenant de la tombe de Toutânkhamon (Musée Egyptien)
Parmi eux figure un lévrier en ivoire, en pleine course, qui ouvre et ferme la gueule.
On a également retrouvé des pygmées en ivoire qui dansent ou une femme en train de broyer du grain.
Jouet en bois (Musée de la Bibliotheca Alexandrina)
Les tout-petits secouaient des hochets, des crécelles et des clochettes. Dès qu’ils commencaient à marcher, ils traînaient derrière eux des chariots ou des animaux montés sur roulettes.
Toupie provenant de la tombe de Toutânkhamon
Les jeux de société étaient très à la mode. Le jeu du serpent était un équivalent de notre jeu de l’oie.
Jeu du Mehen, un jeu de société (IIIe siècle avant notre ère) Cambridge Fitzwilliam Museum
Les enfants jouaient également aux dés et à un jeu équivalent à notre backgammon.
Dé en os d'un jeu de backgammon
Les fillettes étaient aux anges grâce aux poupées, très stylisées, en bois, en chiffon ou en terre cuite.
Poupée avec des cheveux en perle de boue (Musée Egyptien)
Les enfants des classes sociales pauvres possédaient bien sûr peu de jouets. Ils se contentaient de grossières figurines de terre crue. En fait, et n’est-ce pas le plus important, ils faisaient surtout travailler leur imagination.
Jouets et jeux dans la Grèce et la Rome antiques
A la naissance, les enfants grecs et romains recevaient des jouets qui célébraient l’évènement. Ils en recevaient également à chaque anniversaire et au Nouvel An.
Si les usages étaient proches des nôtres, par contre, le symbolisme des jouets était différent. Les crécelles ou les hochets ainsi que tous les jouets sonores étaient investis d’un rôle magique. Leur bruit était censé écarter les esprits malfaisants du bébé.
Les petits Grecs jouaient avec des jeux qui se sont transmis jusqu’à nos jours : toupies, Yo-yo, dînettes ou cerceaux.
La balançoire était également très appréciée des jeunes Grecs puis plus tard des jeunes Romains.Jouet de la Grèce antique.
Ces enfants, comme jeux collectifs, connaissaient le saute-mouton, la mouche cuivrée (ancêtre du colin-maillard), les dés, les osselets, les jeux de devinettes.
Finalement, leurs jeux et jouets n’étaient guère différents de ceux que nous avons connus.
Le fossé est intervenu avec l’invention de l’électronique et de l’informatique. Cependant, on peut se demander si robots, consoles de jeux et jeux vidéo permettent toujours aux enfants de faire preuve de créativité, d’adresse et d’imagination.
Inutile de préciser que l'enfant n'était pas considéré comme une cible commerciale et que le Nouvel An n'avait rien de la grande messe marketing que nous connaissons depuis maintenent plusieurs décennies.
Des jouets en Amérique du Sud ?
A Veracruz, au Mexique, des archéologues ont découvert sur des sites funéraires datant du Ier siècle avant notre ère, des petites figurines d’argile, équipées de roues.
Figurine d'Amérique du Sud. Peut-être un jouet.
On pensait jusqu’alors que les habitants du Nouveau Monde ne connaissaient pas la roue. Les charrettes ne sont apparues sur le continent sud-américain qu’après la conquête espagnole, soit 2 500 ans plus tard.
Cette découverte prouve que la roue était bien connue. Pourtant, on peut se demander pourquoi ces populations ne tirèrent aucun avantage de cette extraordinaire invention.
Jouet ou simple figurine ?
Ces statuettes datent de différentes époques. Certaines, comme celles du jaguar, pouvaient également servir de sifflet.
Elles ont toutes été découvertes dans des tombes. Elles avaient peut-être une signification spirituelle et non ludique.Nous ne savons pas pour le moment à quel usage était destiné ces figurines.
V.Battaglia (23.12.2005
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Par Frawsy le 26 Février 2015 à 17:42
Découvertes anciennes archéologique
Des fourchettes à escargots datant de 3000 ans avant notre ère
Alors que les Européens ont mangé avec les doigts et un couteau jusqu'au XVIe siècle, certaines antiques civilisations faisaient preuve, à table, d'un grand raffinement.
Les Grecs et les Romains, par exemple, fabriquèrent des cuillers en bronze, voire en argent; les Romains connaissaient en outre l'usage de la fourchette.
Mais ce sont les Égyptiens qui, en 3000 av. J.-C., conçurent les couverts les plus finement travaillés. Ils avaient été jusqu'à imaginer des fourchettes à escargots.
Nous pensons souvent que notre société est bien plus raffinée que ne l’étaient les sociétés préhistoriques. Pourtant, exhumés en Turquie en 1961, des couverts, qui datent de l’âge de pierre, ont été utilisés à une époque qui remonte peut-être jusqu’au VIIe millénaire avant notre ère.
V.Battaglia (08.01.2007)
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Par Frawsy le 21 Janvier 2015 à 18:04
Des rouleaux de papyrus carbonisés par le
Vésuve pourraient être lus à nouveau
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