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La mer...Les gabarres, bateaux-fleuves du 19e siècle
Par
Frawsy dans
La Mer le
9 Mai 2014 à 06:19
Les gabarres, bateaux-fleuves du 19e siècle
En Dordogne, sur la Loire ou en Charente, ces grandes barques à fond plat étaient utilisées par les commerçants d'autrefois pour transporter leurs marchandises sur les fleuves.
© William Tremblet
Folklore fluvial
Après la Première Guerre mondiale, le développement du chemin de fer a rendu ce moyen de transport désuet. Désormais, les gabarres ne sont utilisées que pour le folklore local.
© Nathalie Hesme
La voile comme force de propulsion
Les gabarres pouvaient avancer uniquement à l'aide du courant, mais seulement en descente. A l'inverse, les mariniers hissaient les voiles à la remonte, quand le vent soufflait suffisamment fort.
© Christiane Hervet
Les chemins de halage
Pour remonter le fleuve, les gabarres étaient parfois tractées par des animaux (chevaux, bœufs, etc.) Ces derniers longeaient le cours d'eau en empruntant ce qu'on nomme toujours actuellement le chemin de halage.
© Pierre Le Long
Du cognac en Charente
Les gabarres de Charente, fabriquées en majorité à Port d'Envaux, servaient au transport des tonneaux de cognac. C'est grâce à ces bateaux que la région pouvait exporter sa production vers l'étranger.
© Yvette Gogue
Gabarre sur la Dordogne
Sur la Dordogne, les commerçants utilisaient les gabarres pour acheminer denrées alimentaires (châtaignes, fromages...) et matière premières (principalement du charbon de bois et de terre) jusqu'à l'estuaire de la Gironde.
© André Volpato
Toue cabanée sur la Loire
Sur la Loire, les bateaux traditionnels sont des toues cabanées. Le pêcheur, le marchand ou même le chasseur (de canard) peut se réfugier à l'intérieur du bateau. Comme les gabarres, ces drôles d'embarcations sont assemblées "à clins" (les planches se chevauchent de haut en bas, comme des tuiles).
© Marie-a.D.
Des descentes dangereuses
Ces descentes fluviales pouvaient s'avérer périlleuses, notamment parce que les gabarres étaient souvent en surcharge. Mais aussi à cause des rapides, rochers immergés, îlots et courants qui rendaient difficile la navigation.
© Evelyne Briand
De l'utilité d'avoir des fonds plats
Grâce à leurs fonds plats, les gabarres permettaient aux commerçants de naviguer sur des fleuves peu profonds, parsemés de bancs de sables et d'îlots boisés.
© Michel Naves
L'équipage
Généralement, l'équipage comprenait 3 à 5 mariniers. Le capitaine prenait place à l'arrière de la gabarre pour surveiller l'embarquement, puis gouverner. Devant lui, deux rameurs s'activaient pour faire avancer le bateau. Deux autres personnes pouvaient monter à bord pour écoper et/ou dégager la gabarre quand celle-ci se trouvait bloquée par un obstacle.
© Marie-Christine Jacques
En attendant les beaux jours
Soumis à de forts courants l'hiver et à la sécheresse l'été, certains fleuves n'étaient navigables que pendant une courte période. Le reste du temps, les mariniers élevaient pour la plupart les bêtes dont ils étaient propriétaires.
© Dominique Oliva
Anciennes écluses du canal de Mouleydier
Ce canal permettait aux bateaux à fond plat de passer le barrage de Mouleydier (département de la Dordogne), construit en 1905.
© Gérard Wolff
Les bateliers du Cher
Passionnés par leurs embarcations d'autrefois, d'anciens mariniers montent encore à bord des gabarres par pur plaisir.
© Yvette Gogue
Gabarre en rénovation
Pour continuer à utiliser ces vieux bateaux, des passionnés prennent sur leur temps libre pour les rénover. Ici, une gabarre de Dordogne est en train d'être remise à neuf sur le quai Salvette de Bergerac.
© Jacques Legrand
Des balades organisées en gabarre
Les gabares d'autrefois ont retrouvé une nouvelle jeunesse. De nombreuses associations proposent aux touristes et autochtones des promenades fluviales.
© Ginette Tanay
Visite originale
A bord d'une gabarre, on peut visiter les régions françaises sous un angle original. Ici, le château de la Roque Gageac se dresse fièrement face à la Dordogne.
© Evelyne Briand