• Pyramide de Kheops ...énigme

       

    Pyramide de Kheops

    La construction de la pyramide de Kheops a nécessité pas moins de 6 500 000 tonnes de pierres. Cet édifice couvre plus de 5 ha et surplombe de ses 137 mètres le désert environnant.
    Impressionnante tant par sa conception que par ses dimensions, la Grande Pyramide mérite bien son nom.
    La construction de la Grande Pyramide constitue une formidable énigme. D’autant plus quand on réalise que, à l’époque, n’existaient ni la roue, ni les bêtes de somme, ni des outils perfectionnés.
    De multiples hypothèses ont été émises quant à la méthode employée par les Égyptiens pour construire les pyramides.
    Récemment, une ancienne théorie a refait surface pour faire la Une des journaux. Cette hypothèse prétend que les pyramides ont été construites avec de fausses pierres.

     

    Les pyramides de Gizeh

    Ces pyramides se trouvent tout près du Caire. L’ensemble constitue la seule des Sept Merveilles du monde antique qui soit encore debout.

    La principale pyramide est la Grande Pyramide qui à l’origine s’élevait à 147 m. Elle fut édifiée vers 2600 avant notre ère.

    Bonaparte avait calculé que les blocs de pierre qui la constituaient pourraient former un mur de 3 m de haut et 30 cm de large tout autour de la France.

    L’échelle démesurée de la pyramide de Kheops n’a d’égale que la précision de sa conception.

    Pyramides de Kheops

    Pyramides de Gizeh illuminées. © dinosoria.com

    A la base, chaque côté mesure 230,50 m, et les différences entre les quatre côtés ne dépassent pas 20 cm.

    L’ajustement des pierres est si précis qu’il est impossible de glisser une feuille de papier dans les interstices.

    Les faces de la pyramide sont parfaitement orientées, avec une erreur de 4 degrés seulement, nord-sud et est-ouest.

    Pyramides de Gizeh

    Deux des trois pyramides de Gizeh: Khéphren et Mykerinos. © dinosoria.com

    Au 19e siècle, la découverte de ces caractéristiques a entraîné la création d’une discipline pseudo-scientifique, la pyramidologie.

    Le « pouce pyramidal » aurait été une unité de mesure qui aurait véhiculé sous une forme abrégée quantité d’informations cosmiques fondamentales.
    Cette unité est née des cogitations d’un professeur d’astronomie, Charles Piazzi Smith.
    On a alors suggéré, en effectuant des calculs complexes, que la Grande Pyramide dévoilait le chiffre pi, la circonférence de la Terre, la distance de la Terre au Soleil ….

    Sphinx de Gizeh

    Sphinx de Gizeh. © dinosoria.com

    En outre, Smith, en rapportant chaque pouce pyramidal à une année donnée, a découvert que l’édifice constituait une mine de renseignements chronologiques sur l’histoire du monde.

    Malheureusement pour lui, il avait calculé selon ce principe que la fin du monde devait se produire en 1881.
    Cependant, ses idées ont fait de nombreux adeptes qui continuent aujourd’hui à défendre certaines de ses théories.

    Barque solaire de Gizeh

    Barque solaire de Kheops. © dinosoria.com

    Officiellement, les pyramides ont été construites pour glorifier le pharaon et constituent surtout une sorte d’antichambre dans laquelle le défunt attend avant de pénétrer dans l’autre monde.

    En définitive, la controverse sur les pyramides ne porte pas uniquement sur leur conception mais également sur leur utilité.

    Concernant leur conception, une ancienne théorie refait aujourd’hui surface ; celle des fausses pierres.

    Des pyramides en blocs de béton ?

    En 1974, un chimiste français, Joseph Davidovits, avança une audacieuse hypothèse : les pierres ayant servi à la construction de la Grande Pyramide auraient été coulées sur place au fur et à mesure des besoins.
    Les anciens égyptiens auraient donc employé une méthode analogue à celle du ciment actuel.

    D’après lui, on fabriquait une substance liquide semblable à de l’époxyde en mélangeant à de la chaux broyée un liant spécial.

    Cette mixture était ensuite versée dans des moules en bois où elle se solidifiait. Elle devenait ainsi aussi dure que de la pierre.

    Bien sûr, cette hypothèse n’a pas fait l’unanimité. S’appuyant sur une multitude d’indices archéologiques, nombre de chercheurs contestent la théorie selon laquelle les pyramides seraient des « mégalithes de plastique ».

    Sphinx et pyramide de Gizeh

    Sphinx et en arrière-plan la pyramide de Khéops. © dinosoria.com

    C’est cette hypothèse qu’aujourd’hui plusieurs spécialistes défendent avec acharnement. L’affaire vient d’être relancée par Gilles Hug et Michel Barsoum dans un article où ils concluent qu’une partie des blocs de pierre des pyramides de Gizeh a été réalisée en calcaire reconstitué.

    Ils s’appuient sur la différence de composition entre les blocs et les pierres des carrières officielles.
    Rappelons que certaines carrières sont distantes de plus de 1 000 km.

    Toujours selon Gilles Hug et Michel Barsoum, certains microconstituants des pierres de la pyramide présentent les traces d’une réaction chimique rapide ne leur ayant pas permis une cristallisation naturelle.

    Cette anomalie s’explique très bien si les pierres n’ont pas été taillées mais coulées comme du béton.

    D’après toutes les analyses effectuées, la chimie des pierres est bien différente des pierres des carrières.

    Pyaramides de Gizeh

    Pyramides de Gizeh. © dinosoria.com

    Cependant, l’ensemble de la pyramide n’aurait pas été conçu selon le même principe. Michel Barsoum pense que les Egyptiens ont utilisé du béton pour le sommet mais ont taillé les pierres des parties les plus basses.
    Théorie à laquelle n’adhère pas Joseph Davidovits qui lui, a toujours défendu, l’idée de la fabrication d’une pierre réagglomérée c’est-à-dire un calcaire naturel reconstitué et traité comme du béton.
    Pour ce dernier, le béton a été utilisé de la base au sommet.

    Apparemment, la dernière étude semble avoir convaincu de nombreux scientifiques. Mais, les égyptologues sont toujours sceptiques.
    Ils rejettent cette idée de l’utilisation de géopolymère pour la construction des pyramides.

    La théorie des égyptologues

    Pour l’instant, malgré les indices et les anomalies constatées, pour les égyptologues, le processus de construction est plus physique que « chimique ».

    Officiellement, le processus de construction est le suivant :

    • Les pierres sont acheminées par bateau
    • Elles sont déchargées et acheminées grâce à des traîneaux de rondins
    • Les pierres sont taillées sur place pour être hissées, sans poulie d’ailleurs, car elle a été inventée bien plus tard

    D’énormes rampes auraient été construites pour hisser les pierres jusqu’au sommet.

    Grande Pyramide de Kheops

    Pyramide de Khephren. © dinosoria.com

    Initialement, la Grande Pyramide était recouverte d’un revêtement composé de calcaires blancs et brillants et de granites d’Assouan.
    La pyramide blanche et lisse avait été couverte, à son sommet de feuilles d’or qui renvoyaient les rayons du soleil.
    Malheureusement, ce revêtement a été détruit par un sultan « guidé par le prophète » vers 1400.

    Un tel processus aurait demandé une main-d’œuvre colossale, 25 000 à 100 000 ouvriers.

    Il est évident que l’utilisation de géopolymère aurait largement allégé le nombre d’ouvriers nécessaires.

    Cependant, cette théorie, bien qu’alléchante, demande à être confirmée grâce à des prélèvements officiels sur les pyramides.
    En effet, les analyses effectuées l’ont été sur quelques pierres appartenant à des scientifiques et des égyptologues amateurs.
    Pour l’instant, les autorités égyptiennes ont refusé toute mise à disposition d’échantillons.