• Généalogie: Quand un fait divers anonyme...

     

     

    Quand un fait divers anonyme devient l’occasion de rejoindre la Grande Histoire


    lundi 10 mars 2014, par Michel Guironnet
     
    du site:  http://www.histoire-genealogie.com/
     

    Les passionnés d’aujourd’hui, débutants ou chevronnés, ont à leur disposition sur Internet des collections entières de journaux locaux numérisés. La recherche plein texte est même possible : le résultat est sous nos yeux, à n’importe quelle heure du jour... ou de la nuit [1] !

    La lecture assidue de ces anciens journaux régionaux permet bien des découvertes de faits divers locaux... faits divers qui souvent posent bien des questions et suscitent de passionnantes recherches

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    « Le Rappel » du 2 août 1903

    Qui est Mademoiselle B ? En quoi est-elle plus « libre » comme institutrice ? Et pourquoi vient elle seulement d’arriver ?

    Pour tenter de l’identifier, je reprends mes notes : il y a plus de 15 ans, j’avais fait des recherches dans le dossier des « écoles libres » aux archives départementales de l’Isère [2] et dans les recensements de Saint-Clair-du-Rhône ; aujourd’hui disponibles sur leur site.

    Peut-être s’agit-il de Victorine Ballefin qui se présente le 26 septembre 1902 en mairie de Saint-Clair pour exercer « à l’école primaire privée » ? Elle est native de Veyssilieu, en Isère, le 12 août 1878 ; elle a donc 24 ans.

    Nous sommes en pleine « guerre scolaire » et les religieuses de La Providence de Corenc n’ont plus le droit d’enseigner... « L’enseignement libre » ne reçoit plus aucun subside de l’État.

    Mélanie Ottin, 55 ans, religieuse de La Providence de Corenc, est la dernière institutrice privée, recensée en 1901 à Saint Clair. Elle doit partir !
    C’est pourquoi Mlle Ballefin arrive à Saint-Clair pour la remplacer.

    « Monsieur Gabriel Jullien », héritier d’Émile Faure, bienfaiteur de la commune ; prend alors en charge le fonctionnement de l’école libre pour que celle-ci puisse continuer à Saint-Clair. Cette école de filles est située « dans le village, vers l’église » [3].

    Le 21 août 1903, quelques jours après l’accident de « Mlle B… », Marie Laurencin se présente en mairie « à l’intention d’ouvrir une école primaire privée de filles » dans la maison de Gabriel Jullien.

    Née au Mottier, Isère, le 18 octobre 1862 ; elle a obtenu son Brevet élémentaire en 1883 et son « certificat d’aptitude à la direction des écoles maternelles » le 27 septembre 1886. Elle a été « institutrice libre » à Grenoble, Pont de Claix, Saint Martin le Vinoux.

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    Recensement de Saint-Clair-du-Rhône 1906

    Elle restera longtemps en poste. Son souvenir était encore bien présent au village il y a une trentaine d’années. On peut l’apercevoir, sous son grand chapeau, au pélerinage de la Salette en 1911..

    Notes

    [1Je me souviens, sans nostalgie aucune, des longues heures passées en salle de lecture ; plein d’espoir ; à dépouiller et à tourner ces grandes pages fragiles ...pour ne rien trouver !

    [24 T 5/22

    [3Voir les pages sur l’enseignement primaire dans mon livre « Saint-Clair-du-Rhône, son histoire »

     

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