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    Attacus atlas

    En Asie, vit l’un des plus grands papillons de nuit du monde : Attacus atlas également appelé Bombyx atlas.
    Ce magnifique papillon des forêts du sud-est de l’Asie possède d’immenses ailes dont l’extrémité évoque des têtes de serpent.
    En raison de sa taille et de sa beauté, Attacus atlas est très recherché par les collectionneurs. Ce papillon devient d’ailleurs de plus en plus rare dans la nature.

     

    Portrait d’Attacus atlas

    Ce papillon fait partie de l’ordre des Lepidoptera et de la famille des Saturniidae. Les Saturniidae sont tous de grande taille avec un corps robuste et des ailes amples ornées de dessins caractéristiques.
    Les pièces buccales ne sont pas fonctionnelles et les adultes ne s’alimentent pas. Leur seul objectif est de s’accoupler.

    Attacus atlas est considéré comme le papillon possédant la plus grande surface alaire.
    Le record d’envergure revient à Thysania agrippina, un papillon de nuit d’Amérique latine.

    Attacus atlas mesure 65 mm de long pour une envergure de 300 mm. Quand il vole, ce géant fait penser à un oiseau.

    Attacus atlas

    Attacus atlas. By Deanster1983

    Ce papillon est d’une grande beauté. Ses ailes sont recouvertes d’écailles, comme tous les lépidoptères (lepidos signifie écailles et pteron, ailes).
    Les tons sont un mélange d’or, de brun, de rose et de rouge.

    Au centre de chaque aile, on remarque une sorte de fenêtre transparente. A cet endroit, il n’y a pas d’écailles et on peut voir à travers les ailes comme par une fenêtre.

    Attacus atlas

    Attacus atlas. By Zanastardust

    A l’avant, les ailes se terminent par une pointe en forme de faucille.

    Quand le papillon est dérangé, il déploie ses ailes et les fait bouger légèrement. Elles émettent alors un petit bruit qui attire l’attention des prédateurs.

    Aile attacus atlas

    Zoom sur l'aile. By woodleywonderworks

    Lorsque ceux-ci aperçoivent ce qui ressemble à des têtes de serpent, ils s’enfuient.

    La chenille d’Attacus atlas

    La femelle pond ses œufs dans les arbres afin que les chenilles puissent se nourrir du feuillage.

    La chenille est également énorme. Sa longueur peut dépasser 100 mm. Vert jaune, avec des anneaux plus foncés, elle porte une rangée de longues épines charnues sur le dos.
    Elle mange les feuilles des arbres tropicaux.

    Après 2 ou 3 mois, elle tisse un grand cocon de soie brune, fixé aux rameaux de l’arbre et se transforme en chrysalide.

    Les hommes ont essayé d’exploiter cette soie mais elle n’a pas la qualité de celle du bombyx du mûrier ou ver à soie.

    La chrysalide est tout aussi grosse que la chenille et pèse parfois plus de 10 g, ce qui est beaucoup par rapport à celles des autres papillons.
    Les amateurs achètent des cocons pour voir éclore le magnifique papillon.

    Attacus atlas

    Attacus atlas . By woodleywonderworks

    Malheureusement, sa longévité est très courte. Le mâle ne vit que 4 jours en moyenne et la femelle une semaine.

    Classification: Arthropoda. Insecta. Lepidoptera; Saturniidae; Saturniinae. Attacus

    V.Battaglia (13.06.2007

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    Abeille Africaine. L' Abeille Tueuse

    L'abeille africaine (Apis mellifera scutellata), également appelée abeille tueuse, est devenue un véritable fléau aux Etats-Unis.

      

    Introduction de l'abeille africaine aux Etats-Unis

    En 1956 le Brésil importe de Namibie 46 reines d’une espèce d’abeilles appelée Apis mellifera scutellata afin de développer son industrie apicole. En effet, cette abeille d’origine africaine supporte mieux le climat local que l'abeille européenne.

    Un an plus tard 26 reines s’échappent du centre expérimental où elles étaient étudiées.

    Par le biais de leur descendance, les “évadés” vont coloniser le continent dans les années 60, atteindre le Mexique en 1985 et se rependre aux Etats-Unis au début des années 90.

    Actuellement l’invasion de l'abeille africaine continue de progresser vers le nord des USA.

    Portrait de l'abeille africaine

    Impossible de distinguer une abeille tueuse d’une abeille européenne et seules des analyses scientifiques permettent de les différencier. Si morphologiquement elles se ressemblent beaucoup en revanche le comportement de l’abeille africanisée est très différent des autres espèces.

    Cette abeille tueuse ressemble à l'abeille Européenne (capture d'écran sur le documentaire "L'abeille tueuse" diffusé sur Arte en 2004)

    Elles sont plus résistantes aux maladies et aux conditions climatiques. De plus elles produisent du miel tout au long de l’année et essaiment plusieurs fois (l'Européenne n’essaime qu’une fois l’an). Enfin elles n’hésitent pas à abandonner la ruche et à migrer si les ressources autour se raréfient, méthode très peu pratiquée par les européennes.
    Elles peuvent travailler en solitaire dans des conditions météorologiques plutôt mauvaises alors que leurs cousines évoluent toujours en groupes et par beau temps.

    L’abeille tueuse : mythe ou réalité ?

    La principale caractéristique de cette espèce d'abeille africaine reste son agressivité d'où son surnom d’abeille tueuse.
    Elles défendent leur colonie avec une âpreté sans pareil et la moindre approche de la ruche est considérée comme une agression et provoque immédiatement une attaque en règle.

    (capture d'écran sur le documentaire "L'abeille tueuse" diffusé sur Arte en 2004)

    Cette dernière est d’autant plus dangereuse que les abeilles africaines attaquent en très grand nombre (jusqu’à plusieurs milliers) et beaucoup plus longtemps puisqu’elles peuvent poursuivre leurs victimes des heures et ce sur plusieurs kilomètres !! (une européenne abandonnera la “poursuite” au bout d’une cinquantaine de mètres).

    Contrairement à la légende le fait de sauter dans l’eau ne sert à rien car dans ce cas, nos teigneuses abeilles africaines attendront patiemment que la personne ressorte ! La seule chose à faire est de s’enfuir en se couvrant au maximum le visage qui est la cible privilégiée des assaillantes.

    (capture d'écran sur le documentaire "L'abeille tueuse" diffusé sur Arte en 2004)

    Leur piqûre n’est pas en soit plus dangereuse qu’une autre espèce mais le problème réside dans le fait qu’elles piquent 20 fois plus que leurs congénères !! Depuis leur arrivée aux Etats Unis une dizaine de personnes ont trouvé la mort suite à des attaques. Le nombre de piqûres sur les victimes varient d’une cinquantaine à plus de 1000 (on considère qu’au-delà de 100 piqûres le risque de mort est considérable). A ce bilan il faut rajouter les victimes qui ont dû être hospitalisées ainsi que la mort de très nombreux animaux domestiques (chiens, chats, vaches...).

    Quel avenir ?

    L’objectif est d’arriver à stopper l’invasion, car c’est bien de ça qu’il s’agit. Si les Brésiliens sont plutôt satisfaits d’avoir trouvé une espèce s’adaptant bien au climat tropical, les Américains vivent cette situation comme une calamité pour leur industrie apicole basée sur l’abeille européenne.

    Apiculture

    L'apiculture est une industrie florissante. By Toholio

    En effet les abeilles africaines progressent régulièrement aux Etats unis et supplantent les autres espèces. Des reines africaines parviennent à s’introduire dans des ruches “européennes” puis tuent la rivale et prennent sa place. La nouvelle reine, grâce à sa ponte, modifie ainsi la population de la ruche en l’africanisant. De plus les mâles africains plus nombreux et résistants que les Européens arrivent parfaitement à s’hybrider avec des femelles européennes contribuant ainsi à l’africanisation de l’espèce.

    Abeille africaine

    Zoom sur une abeille africaine. By Wagoldby

    Pour freiner cette expansion, des insecticides ont été employés sans succès. Les apiculteurs quant à eux tentent d’inverser la tendance en remplaçant les reines et en introduisant des bourdons européens dans les ruches. Il semblerait toutefois que le plus efficace pour ralentir l’invasion soit la géographie locale.
    En effet plus elles avancent vers le nord du continent moins leur progression est rapide. On pense qu’elles n’apprécient pas le climat de certaines régions montagneuses et désertiques des Etats Unis. Quoiqu’il en soit nul ne sait encore aujourd’hui jusqu’où leur progression va les conduire...

    Classification: Animalia. Arthropoda. Insecta. Hymenoptera. Apoidea. Apidae. Apinae

    Philippe V. (02.2004)

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    Abeille

    L’homme s’est toujours intéressé à l’abeille, notamment par intérêt économique. Mais au-delà de la production de miel et de cire, l’abeille est un insecte qui fascine par la complexité de ses comportements sociaux.

    L'abeille la plus connue et la plus étudiée est l'abeille domestique ou abeille mellifère (Apis mellifera). Son nom signifie "qui fabrique du miel".

    L’abeille, membre de la super famille des Apoïdés (Apoïdea) est un insecte qui se nourrit de pollen et de nectar. Elle est donc étroitement liée aux plantes à fleurs.

     

    L’abeille : une longue évolution

    Les premières abeilles sont apparues, il y a plus de 100 millions d’années, quand les fleurs ont fait leur apparition.

    Les plus anciennes abeilles connues sont parvenues jusqu’à nous en parfait état de conservation, prisonnières dans l’ambre.

    Insecte fossilisé dans l'ambre

    Un insecte fossilisé dans l'ambre oligocène de la Baltique. © Liverta

    Ces insectes vivaient dans l’actuelle région de la Baltique au cours de l’Eocène supérieur (environ 70 millions d’années).
    Les formes fossiles appartiennent au genre éteint Electrapis. Ces fossiles sont très proches de l’abeille mellifère actuelle qui est sophistiquée.
    On suppose donc que l’évolution des abeilles remonte beaucoup plus loin. On ne sait rien de l’ancêtre commun de tous les Apoïdés.

    Les espèces

    Il existe plus de 20 000 espèces d’abeilles. Parmi elles, on distingue celles qui ont adopté un mode de vie solitaire et celles qui ont opté pour un mode de vie en société; ces dernières font partie, pour la plupart, de la famille des Apidés.

    Anthidie

    Anthidie. Une abeille solitaire. By Aitor Escauriaza

    L'anthidie fait provision de pollen et de nectar dans une cavité ou elle va pondre avant de la fermer
    par un opercule. La larve se nourrira des provisions déposées à cet effet. L'anthidie de la photo est endormie, dans la position qui leur est caractéristique, fixée par les mandibules à l'extrémité d'une branche.

    Parmi celles qui vivent en société :

    • La famille des Bombinés (Bombinae) : notamment les bourdons qui sont des abeilles très velues et bien adaptées au froid

    Bourdon

    Bourdon. By Eurleif

    • Il faut distinguer les bourdons des faux-bourdons, nom donné aux mâles de l'abeille mellifère. Le bourdon nidifie au sol. Ils remplissent également un rôle important dans la pollinisation des plantes à fleurs
    • Les Trigones et les Mélipones : petites abeilles tropicales dépourvues de dard
    • Les abeilles du genre Apis qui ont une organisation sociale très complexe

    Vol de l'abeille

    Vol de l'abeille. By Joka 2000

    Le genre Apis regroupe trois espèces asiatiques :

    • L’abeille géante (Apis dorsata)
    • L’abeille naine (Apis florea)
    • L’abeille indienne (Apis indica)

    Ce genre comporte également l’abeille mellifère (Apis mellifera) qui est l’abeille domestique européenne. C’est elle qui est la plus liée à l’homme et la plus étudiée.

    La fameuse "abeille tueuse" (Apis mellifera scutellata) comme l'ont surnommé les journalistes qui se répand particulièrement aux Etats-Unis est le résultat malheureux du croisement entre notre abeille domestique et une sous-espèce sauvage africaine très agressive.

    L’organisation sociale

    Le nid de l’abeille mellifère, la ruche, renferme plusieurs catégories d’individus.

    Les ouvrières : ce sont les plus nombreuses. Ce sont des femelles stériles qui assurent la totalité des tâches non reproductrices :

    • Soigner le couvain (composé des œufs, larves et nymphes)
    • Construire
    • Aménager et réparer le nid
    • Approvisionner la communauté en nourriture et matériaux divers

    Abeilles ouvrières

    Des ouvrières. By Bothered By Bees

    La reine : elle possède un abdomen plus long et plus effilé. Elle est reconnaissable car entourée d’une cour d’ouvrières qui lui prodiguent soins et nourriture. C’est elle qui assure le rôle unique de pondeuse.

    Abeille. Reine

    Une reine. By Aussie Gall

    Les mâles ou faux-bourdons : ils ne sont présents dans la ruche que pendant la période de reproduction. Ils se distinguent des ouvrières par leurs yeux plus gros.

    Faux-bourdon

    Faux-bourdon ou mâle. © Paul Starosta

    Les mâles : des mal-aimés

    Seuls quelques rares élus, parmi les milliers de mâles d’une société, assureront la fécondation d’une reine.
    Les autres n’ont pas de fonction particulière et, avant l’arrivée de la mauvaise saison, sont rejetés du nid vers une mort certaine ou exécutés à l’intérieur par les ouvrières. Leurs cadavres sont évacués de la ruche.

    Le couvain

    Le couvain est constitué par les différents stades de développement des œufs. Ces œufs ont été pondus par la reine dans de petites cellules hexagonales en cire, construites par les ouvrières.

    A l’éclosion, ce sont de petites larves voraces ressemblant à des asticots blanchâtres. Les larves grossissent.

    Larves d'abeilles

    Les larves grossissent très rapidement. © Paul Starosta

    A la suite de mues successives, la larve va atteindre le stade de nymphe, sorte de momie d’abeille qui elle-même se transformera pour aboutir à l’insecte adulte.

    On parle de « métamorphose complète » de l’abeille.

    A l’issue de la dernière mue, dite nymphale, l’adulte qui émerge, l’imago, atteint sa taille définitive.

    Nid d'abeilles

    Zoom sur les alvéoles. By BotheredByBees

    Dans une ruche, les couvains de même stade de développement sont regroupés dans des cellules mitoyennes.
    La reine pond au fur et à mesure dans les cellules vides. Les cellules restées ouvertes pendant les stades larvaires sont ensuite closes d’un fin opercule de cire.

    La carrière d’une ouvrière

    Les ouvrières sont spécialisées dans plusieurs tâches. Cette division du travail ou « polyéthisme » est une caractéristique commune à tous les insectes sociaux.

    L’âge est un facteur important.

    Une jeune ouvrière s’occupe surtout des tâches ménagères à l’intérieur de la ruche : évacuation des déchets, nettoyage du couvain.

    A partir du 3ème jour de vie adulte, elle se transforme en nourrice. Des modifications physiologiques importantes s’effectuent. Des glandes dites « mammaires » se développent et produisent la gelée royale.
    Les larves en sont nourries durant les trois premiers jours de leur croissance avec un mélange de miel et de pollen.

    Abeilles

    By Thesix

    Elles donneront, ainsi nourries, de futures ouvrières.

    Une larve, uniquement nourrie de gelée royale, produira une nouvelle reine.

    Vers le 10ème jour, les glandes mammaires s’atrophient. La nourrice devient alors femme d’entretien. C’est durant cette période que dans la partie inférieure de son abdomen se forment d’autres glandes qui sécrètent la cire.

    Abeille et cire

    Abeille qui sécrète de la cire. By Thesix

    Pendant une semaine, les glandes travaillent à plein temps. L’ouvrière se fait bâtisseuse. Elle participe à la construction des cellules formant les rayons.
    Certains servent au stockage de la nourriture, d’autres abritent le couvain.

    Avant le 20e jour, les glandes cirières régressent. L’ouvrière bâtisseuse devient gardienne à l’entrée de la ruche.
    Elle deviendra après quelque temps butineuse.

    Abeille ouvrière

    Abeille ouvrière. By Aussie Gall

    Quand elle aura l’expérience de la vie extérieure, elle se spécialisera dans une mission.
    Certaines butineuses ne visitent qu’une seule sorte de fleur pour être plus efficaces dans leur récolte.

    Caractéristiques et longévité

    Comme chez tous les insectes, le corps d’une abeille est composé de trois parties distinctes :

    • La tête
    • Le thorax
    • L’abdomen

    Ces trois yeux simples, ocelles, servent à analyser l’intensité lumineuse. Associés aux yeux composés, ils offrent un champ de vision proche de 360°.

    Abeilles

    By Max xx

    Sur la surface des antennes sont disposées des structures microscopiques qui servent de récepteurs chimiques.

    Les pattes antérieures sont dotées d’un crochet qui sert à nettoyer les antennes afin de toujours maintenir le contact entre congénères. Ce sont les pattes médianes qui possèdent une épine servant au décrochage des pelotes de pollen. Les pattes postérieures sont, elles, munies de poils courts qui servent de brosse pour enlever le pollen qui recouvre le corps de l’ouvrière.

    Abeille qui butine

    Abeille qui butine. By Sashomasho

    Seules les femelles ont un aiguillon, situé à l’extrémité de l’abdomen. Il est relié à la glande à poison.

    Une abeille peut voler à 30 km/h. Une ouvrière, née l’été, ne vit que 50 jours environ car elle se tue à la tâche. Sa sœur, née en automne, peut vivre 6 mois car l’activité est moins importante.
    Un mâle ne vit qu’environ 50 jours. La reine, quant à elle, peut vivre 5 à 6 ans.

    Abeille

    Très belle photo d'une abeille. By Aussie Gall

    La couleur varie selon les sous-espèces. On peut citer l’abeille noire (Apis mellifera mellifera) qu’on trouve en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne ; l’abeille italienne (Apis mellifera lingustica) qui est plus rousse ; l’abeille carnolienne (Apis mellifera carnica) élevée dans les Alpes et en Europe de l’est qui est plus claire.

    La reproduction

    La reine stérilise chimiquement ses ouvrières. Elle produit une sécrétion ou phéromone appelée « substance royale ».
    Les ouvrières absorbent cette substance lors des léchages et échanges alimentaires (trophallaxies).
    Cette substance sucrée est très attractive pour les ouvrières d’où cette cour autour d’elle. De plus, elle sert de carte d’identité à chaque reine. Aucune ne sécrète la même.

    La phéromone royale bloque le développement ovarien des ouvrières. Cette stérilisation cesse si la reine disparaît.

    Si c’est le cas, les ouvrières peuvent à nouveau pondre. Mais, elles ne feront que des mâles. Cette bizarrerie de la nature, par laquelle une cellule sexuelle femelle donne un mâle, caractérise les Hyménoptères.

    Abeille

    By Clownfish

    Les ouvrières gavent de gelée royale les larves afin qu’elles donnent de nouvelles reines. Les jeunes reines n’hésitent pas à s’entretuer pour accéder au pouvoir si elles sortent en même temps de leurs cellules.
    Sinon la première à sortir massacre celles qui sont encore dans leur cellule.

    Ainsi, la nouvelle reine attire les mâles grâce à la phéromone afin d’être fécondée. Un vol nuptial unique s’effectue entre la reine et plusieurs faux-bourdons. Pour les mâles, le plaisir est de courte durée. La reproduction se termine, pour eux, par un abdomen arraché et une mort rapide.

    La récolte du pollen et du nectar

    Les abeilles s’éloignent parfois considérablement de la ruche pour récolter le pollen et le nectar.
    Le nectar est un liquide sucré, sécrété par les plantes alors que le pollen est une fine poussière produite par les organes mâles des fleurs, les étamines.
    Sa fonction est d’atteindre l’organe femelle des fleurs, le pistil, et de féconder l’ovule.

    Quand une butineuse arrive sur une fleur, elle aspire avec sa trompe le nectar. Le liquide est stocké dans un réservoir spécialisé appelé le jabot.

    Abeille en pleine récolte

    Abeille en pleine récolte. By Barnoid

    Pour le pollen, elle gratte les étamines de la fleur. Là, avec sa bouche, elle l’humecte de quelques gouttes de nectar régurgitées. Elle fabrique ainsi une boulette de pollen bien collante.
    Tout en volant, elle fait passer cette boulette jusqu’à ses pattes arrière. Une structure en creux, la corbeille, permet de recueillir le précieux chargement.
    Elle peut ainsi se constituer deux pelotes de pollen.

    Abeille

    By Bothered By Bees

    De retour à la ruche, elle dépose son chargement de pollen dans les cellules de stockage et le nectar, qu’elle régurgite, sera ensuite transformé en miel.

    L’abeille assure la pollinisation de nombreuses plantes en faisant ses récoltes.

    La danse de l’abeille

    Quand une butineuse trouve une source alimentaire particulièrement intéressante, elle communique sa trouvaille à ses congénères en pratiquant une danse que l’on a décryptée.

    Elle revient à la ruche en ligne droite puis régurgite une partie de sa récolte de nectar. Là, elle exécute une série de mouvements stéréotypés. Elle frétille de l’abdomen puis effectue un rapide demi-cercle.
    Elle refait le trajet en frétillant et fait un demi-tour mais en sens inverse.

    Abeille

    By Tim & Selena Middleton

    Elle refait cette chorégraphie pendant plusieurs minutes tout en émettant des vibrations sonores avec ses ailes.
    Les ouvrières, attirées par son manège, finissent par la suivre et reproduisent la danse. Subitement, elles quittent la ruche et se rendent au lieu précisé par l’éclaireuse.

    On sait que l’axe du trajet "frétillant" indique une direction par rapport au soleil. Les distances sont indiquées en fonction de la rapidité des frétillements. Plus ils sont rapides, plus la source alimentaire est proche.

    Abeille

    Une abeille très curieuse. By Foto Dawg

    Les odeurs qu’elle véhicule renseignent sur la nature de la trouvaille.

    Il s’agit d’un vrai langage entre abeilles.

    Le miel et la cire. Apiculture

    Les abeilles sont friandes de toutes les substances sucrées. Elles récoltent par exemple le miellat qui tombe sur les feuilles des arbres. Le miel de sapin, tant apprécié, n’est rien d’autre qu’un produit dérivé des excréments de pucerons.

    Le miel résulte d’un processus complexe. Pour simplifier, il faut savoir que le nectar subit des modifications chimiques sous l’action des sucs digestifs.
    Il est partiellement déshydraté puis à nouveau ingurgité pour faire effectuer plusieurs trajets entre la bouche et le jabot.

    A l’issue de cette série de malaxages et sous l’effet de certains enzymes, le nectar se transforme en une pâte moins fluide.

    Cire d'abeille

    Pollen et cire. © Paul Starosta

    La pâte est stockée à l’intérieur des cellules et poursuit sa lente transformation en miel. Le miel constitue l’aliment de réserve de la ruche pendant l’hiver.

    Les premiers documents faisant référence à l’apiculture remontent à l’Egypte antique. Mais, les bienfaits du miel étaient déjà connus de nos ancêtres.
    Une gravure rupestre, dans la grotte de l’Araignée en Espagne, représente une scène où un homme entouré d’abeilles récolte le miel d’une ruche sauvage, il y a plus de 8 000 ans.

    Apiculture

    Apiculture en Inde. By Find Your Feet

    Pendant des millénaires, la cire était la seule matière ayant des propriétés plastiques. Elle servait notamment à sceller les bouteilles et récipients.
    Elle a ensuite été utilisée pour l’éclairage domestique. Ce n’est qu’au 19e siècle qu’on lui a trouvé des produits de substitution.

    Actuellement, les pires ennemis des abeilles sont les pesticides et tous les traitements insecticides.

    Classification: Animalia. Arthropoda. Insecta. Hymenoptera. Apidae. Apinae

    V.Battaglia (01.2005). M.à.J 08.2012

    Contribution à l'article: Catherine Simon. Jackie Lombard

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