LES INVRAISEMBLANCES LES PLUS SAVOUREUSES AU CINÉMA #1
Louis de Funès dans "Les Aventures de Rabbi Jacob" © TF1 Video
Rabbi Jacob : le génie de l'improvisation
Avec son humour décapant et ses critiques en filigrane de toute forme de racisme, le film de Gérard Oury est entré définitivement dans le panthéon des comédies françaises.
Scène mythique parmi les plus drôles du film, on se souvient de De Funès contraint de danser la "freylekh" devant toute la communauté juive de Paris. Mais comment parvient-il à effectuer la chorégraphie sans jamais l'avoir vue de sa vie ? Une sacrée incohérence qu'on pardonne bien volontiers à Oury : rire de si bon coeur n'arrive pas tous les jours...
Niveau d'invraisemblance : 7/10
LA PLANÈTE DES SINGES (TIM BURTON) : PARADOXE TEMPOREL OU... N'IMPORTE QUOI ?
L'affiche du DVD "La Planète des singes" de Tim Burton © Fox Pathé Europa
Dans le remake de Tim Burton, on retient surtout la fin... Parce qu'il est, disons-le tout net, impossible de la comprendre.
Diverses théories circulent bien sûr, mais après avoir étudié la plupart, il faut se rendre à l'évidence : cette fin est tout simplement illogique, impossible, incohérente... quel que soit le bout par lequel on la prend.
Quelle est cette fin (attention spoiler) ? Le héros effectue un voyage dans le temps depuis la planète des singes vers la Terre, qu'il découvre régie désormais par les mêmes singes (pas leurs descendants hein, les mêmes) que ceux qu'il a quittés quelques instants plus tôt. Euh.
Niveau d'invraisemblance : 10/10
PREDATORS : UN PROBLÈME DE LUMIÈRE ?
Adrien Brody dans "Predators" © 20th Century Fox
Dans ce film, le 3e de la saga "Predator", plusieurs personnages qui ne se connaissent pas entre eux sont parachutés, sans savoir ce qu'il leur arrive, sur une planète inconnue.
Ils découvrent peu à peu que celle-ci tourne autour de deux soleils, et que les positions de ceux-ci ne changent pas. Donc qu'il ne fera jamais nuit.
Bon, 30 minutes de film plus tard, ça n'empêche pas la nuit de tomber, comme sur notre bonne vieille planète. On soupçonnerait, dans les milieux autorisés, le réalisateur d'avoir fait exprès.
Niveau d'invraisemblance : 10/10
2012 : LA FIN DU MONDE ET DE TOUTE LOGIQUE
John Cusack dans "2012 " © Sony Pictures Releasing France
Le 12 décembre 2012, ça y est, c'est la fin du monde. Pour y survivre, il faut être milliardaire et avoir acheté son billet pour les vaisseaux High Tech construits pour l'occasion....
Ou alors s'appeler John Cusack, savoir courir plus vite qu'un avion qui s'apprête à décoller pendant qu'une explosion volcanique - plus intense que 40 bombes H - vous chauffe le derrière.
Bien sûr, il faut savoir confier sa vie à un pilote amateur et se frayer un chemin entre les immeubles qui s'effondrent et le métro qui jaillit d'un sol projeté à 1 000 mètres. Même Chuck Norris en aurait des sueurs froides...
Niveau d'invraisemblance : 9/10
STAR WARS IV : L'ESPACE COMME TERRAIN DE JEU
"Star Wars : Un nouvel espoir"© Lucasfilm.Ltd
Certes, La Guerre des étoiles n'a rien d'un documentaire sur les grands espaces intersidéraux mais Lucas aurait quand même pu se renseigner un peu sur les lois de la physique.
Qui dit vide spatial dit absence totale d'oxygène, donc absence totale de bruit, de flammes et d'explosion... Le plus incroyable cependant, c'est cette scène ubuesque de "Star Wars IV" où un Falcon atterrit dans un hangar ouvert sur l'espace, sans que personne ne soit aspiré ou ne manifeste le moindre problème de respiration.
Niveau d'invraisemblance : 10/10
PIÈGE DE CRISTAL : COMME QUOI MÊME PIEDS NUS
Bruce Willis dans "Piège de cristal"© 20th Century Fox
Dans le premier volet de la quadrilogie "Die Hard", John McLane (Bruce Willis), flic de son état, passe beaucoup de temps dans une tour à éviter d'être tué par des terroristes. Vraiment beaucoup de temps.
Il n'est pas le seul, car les autres flics du film tombent, eux, comme des mouches dans les pièges tendus.
Et McLane est blessé et pied nu, lui.
Mais il s'en sort, comme il se sort de la rocambolesque confrontation finale avec Hans Gruber (le grand méchant du film) avec toujours autant de panache, mais aussi toujours autant de défi aux probablités.
Niveau d'invraisemblance : 4/10
INDEPENDENCE DAY : PLUG'N'PLAY !
Dans "Independence Day", La compatibilité des systèmes d'exploitation n'est pas toujours un si gros problème© 20th Century Fox
Dans ce blockbuster catastrophe sorti en 1996, les aliens surgissent pour envahir la Terre. Heureusement, le héros interprété par Jeff Goldblum décide d'implanter un virus informatique pour s'introduire dans l'ordinateur des extraterrestres et saboter leurs systèmes de défense.
Là où le film opère un léger raccourci qui le qualifie pleinement dans la catégorie "énorme invraisemblance", c'est que l'implantation du virus se fera depuis un simple PC qu'on imagine sous Windows : la compatibilité avec le système extraterrestre est immédiate - il ne devait pas tourner sous MacOS ou Linux.
Niveau d'invraisemblance : 9/10
MISSION : IMPOSSIBLE, CE SCÉNARIO S'AUTODÉTRUIRA...
Tom Cruise dans "Mission: impossible", premier volet © Paramount
Le film de Brian de Palma (1996) est sans conteste une grande réussite, mais les dernières minutes avant la fin font preuve, disons, d'un certain laissez-aller.
Aussi bien dans l'énormité de la scène d'action (rappelons que piloter un hélicoptère à la poursuite d'un Eurostar dans un tunnel, c'est encore plus difficile que conduire une voiture sur une corde à linge avec les pieds) que dans l'invraisemblance du comportement des personnages : Claire, la femme de Jim, trahit sans explication plausible son mari, lequel l'abat aussitôt au mépris de toute rationalité. Allez, le reste du film était super quand même.
Niveau d'invraisemblance : 7/10
ARMAGEDDON : COMMENT FAIRE FI DE TOUT PRINCIPE DE PHYSIQUE
"Armageddon" © B.V.H.E.
Bien sûr, le scénario nous laissait présager de sérieuses incohérences à mettre de côté pour apprécier le film. Après tout, il ne s'agit que de l'histoire de quelques foreurs devenus astronautes en une semaine, ayant pour mission de creuser un trou sur un astre qui fonce sur la terre, puis d'y placer une ogive nucléaire avant de revenir. Mais le plus invraisemblable, c'est que cette bande d'amis, qui ressemble plus à un club de motards texans qu'à de véritables professionnels de la NASA, peut tranquillement se poser sur l'astéroïde lancé à une vitesse folle, puis vaquer à ses occupations sans vraiment songer aux lois de la gravitation.
Niveau d'invraisemblance : 10/10
OCEAN'S ELEVEN : L'ARNAQUE ?
Extrait d'une des affiches de "Ocean's Eleven" © Warner Bros. France
Ce film de Soderbergh ne manque pas d'humour ni d'ingéniosité, c'est même sans conteste une référence du film de braquage. C'est certain, la bande d'Ocean préfère la classe et la nonchalance à la discrétion, n'hésitant pas à se montrer ostensiblement à la sécurité. Andy Garcia, censé savoir absolument tout sur son casino, ne semble pourtant pas au courant qu'une dizaine de types pas très clairs occupent la même suite dans l'un de ses établissements. Et l'un d'eux, qui plus est, est l'ex de sa fiancée, voleur notoire et ancien taulard. Pas de doute que dans n'importe quel casino de Las Vegas, tous ces gentlemen cambrioleurs se feraient gentiment limoger de l'hôtel en moins de 10 minutes...
Niveau d'invraisemblance : 7/10
LE TRANSPORTEUR 2 : ATTENTION À NE PAS SE PERDRE EN ROUTE
Jason Statham dans "Le Transporteur 2"© EuropaCorp
Etonnant tout de même que "Le Transporteur" ait pu avoir une suite. L'idée originale - un livreur de colis spécialisé dans le commerce inter-mafia se fait piéger - s'essouffle assez vite. Mais, comme bien souvent dans ce genre de film, c'est l'action que l'on recherche. C'est même le point de départ de toute construction scénaristique, l'important étant de voir Statham placer deux ou trois high-kicks derrière la tête d'un benêt armé jusqu'aux dents. Rassurez-vous, tout est fait pour lui faciliter la tâche : bien qu'en surnombre et en position de force, les balourds n'attaquent jamais ensemble, préférant s'avancer l'un après l'autre et prendre une dérouillée, bien sagement, chacun leur tour.
Niveau d'invraisemblance : 9/10
ALIEN, LA RÉSURRECTION : NAGE EN EAU TROUBLE
Sigourney Weaver dans "Alien, la résurrection" © Fox Pathé Europa
Jean-Pierre Jeunet a brillamment réussi à apporter son univers glacial et angoissant à cette suite bien ficelée. "Alien IV" demeure un très bon film avec quelques scènes inoubliables.
L'une d'elle est toutefois d'une incroyable invraisemblance : poursuivis par d'immondes créatures, Sigourney et ses copains s'enfoncent dans un dédale entièrement immergé pendant 5 bonnes minutes sans pouvoir respirer. Pour trouver son chemin dans l'eau avec 20 kilos d'équipement tout en tirant sur les gros monstres, c'est sûr, il faut bien prendre son souffle !
Niveau d'invraisemblance : 7/10
LA MÉMOIRE DANS LA PEAU : LA VISITE DE PARIS EN 3 MINUTES
"La Mémoire dans la peau" © Universal International Pictures
Saga de films d'action se voulant hyper-réalistes, la trilogie Jason Bourne estparfois tentée de falsifier un peu le décor pour privilégier le rythme soutenu du film.
Dans le premier épisode, la course poursuite dans Paris est un vrai moment de bonheur pour les amateurs de sensations fortes.
Et pour les Parisiens, un délice d'incohérences : Bourne descend la butte Montmartre par des escaliers sinueux pour se retrouver, le temps d'un virage, aux pieds du Louvre, rue de Rivoli, puis accélère sur les quais de la Seine. Super pratique lorsqu'il y des bouchons dans la capitale !
Niveau d'invraisemblance : 8/10
STARSHIP TROOPERS, PETITS MOYENS MAIS GROS EFFETS
Photo du film "Starship Troopers"© Gaumont Buena Vista International
Dans ce brillant film de Paul Verhoeven, la Terre entretient des relations particulièrement tendues avec une planète, Klendathu, peuplée de créatures arachnoïdes.
Ces créatures sont intelligentes (et redoutables), mais on ne les voit jamais exhiber machines ou technologie.
Or, elles déclenchent la guerre avec la Terre en dirigeant une astéroïde qui va anéantir Buenos Aires. Comment ? Eh bien, eh bien... Ne gâchons pas votre plaisir !
Niveau d'invraisemblance : 5/10