-
Photos-Villes du Monde 2: Compostelle : les plus belles étapes du chemin de Tours
Compostelle : les plus belles étapes
du chemin de Tours
source : Détours en France Hors-série CompostelleLa via Turonensis tient son nom du sanctuaire de Saint-Martin de Tours, étape majeure pour les pélerins d'Europe du Nord. Le « Grand Chemin » se distingue par son terrain peu accidenté, donc praticable à vélo.
Paris. Départ tour Saint-Jacques
Venus du nord et du nord-est de l’Europe, les pèlerins se rassemblaient à Paris avant de gagner, par Orléans ou Chartres, le sanctuaire de saint Martin à Tours, ville qui donna son nom à la via Turonensis. Borne zéro de ce chemin ? La tour Saint-Jacques, aujourd’hui au milieu d’un square du même nom, au cœur de la capitale.
Notre-Dame de Paris.
Le saviez-vous ?
Le square de la Tour-Saint-Jacques fut le premier ouvert au public, en 1856. Lors de sa visite à Paris pour l'Exposition universelle de 1855, la reine Victoria fut menée sur le chantier par le baron Haussmann, heureux de présenter à la souveraine le premier square parisien inspiré directement par les Anglais. Une stèle y est érigée à la mémoire de Gérard de Nerval (1808-1855), non loin de l’endroit où il a été retrouvé, pendu à une grille rue de la Vieille-Lanterne.
Tours, le souvenir de saint Martin
En 1802, l'ancienne basilique Saint-Martin est détruite. La nouvelle basilique a été consacrée en 1925.
Étape majeure pour les pèlerins d’Europe du nord, Tours donna son nom à la via Turonensis menant à Compostelle. Ils y affluaient par milliers pour honorer les reliques de saint Martin, deuxième évêque de Tours, avant d’entamer leur périple.
Suivre son itinéraire, marcher vers son but, lever les yeux. Contempler, retenir son souffle. Le marcheur est libre de s’arrêter pour s’émouvoir de ce qui l’entoure.
Sous les voûtes. Les voûtes gothiques de la cathédrale Saint-Gatien de Tours (1), un chemin en Aquitaine (2) et la coupole de la basilique Saint-Martin de Tours (3).
La triade romaine de Melle
L'église Saint-Hilaire de Melle.
Ceinturée par les vallées de la Béronne et de son petit affluent, la cité des Deux-Sèvres,à trente kilomètres de Niort, possède encore trois églises romanes fondées pour l’accueil des pèlerins. Melle demeure aujourd’hui un haut lieu spirituel.
À Saintes, de Rome au roman
Sur le chemin de Saintonges, un pavage romain.
Au bord de la Charente, la capitale historique de la Saintonge, sous une apparence quelque peu austère, allie le charme quasi méridional de ses façades blanches aux souvenirs de son riche passé. Les pèlerins y vénèrent les reliques de saint Eutrope, apôtre des Santons, troisième évangélisateur de la Gaule et premier évêque de Saintes.
À voir aussi à Saintonge
Un chapiteau de Notre-Dame de Surgères, église du XIe siècle (1), Détails de Saint-Pierre d'Aulnay (2)... un chien de chasse (3)... un visage solaire et énigmatique (4).
L'église Saint-Pierre de la Tour d'Aulnay
Datant du XIIe siècle, l’église Saint- Pierre de la Tour d’Aulnay, classée au patrimoine de l’Unesco mais un peu à l’écart de la via Turonensis, en Charente-Maritime, mérite un détour. Bien que conçue sur un plan très simple en forme de croix latine, avec nef à collatéraux, c’est une merveille de l’art roman. Sa sobriété met en valeur la richesse du décor sculpté de son portail sud notamment, orné d’un magnifique bestiaire. Ici tout est remarquable : chaque chapiteau, chaque modillon est d’une beauté exceptionnelle. L’église est entourée d’un cimetière – avec de curieuses tombes sur pilotis – et d’une belle croix hosannière du XVe siècle.
De Bordeaux à Dax : marcher dans la Grande Lande
Autrefois, traverser les Landes, insalubres, relevait de la mésaventure. Aujourd’hui, pour le pèlerin comme pour le randonneur, c’est une partie de plaisir. La plus grande forêt d’Europe offre un grand souffle vert.
Des kilomètres de forêtDans cette forêt des landes née de la volonté de Napoléon III de fonciariser une zone insalubre, le marcheur suit une piste bordée de pins. Attention à ne pas se laisser hypnotiser par la régularité verticale de ces millions de fûts, pour ne pas manquer un embranchement !
Plusieurs jours durant, vous ne quitterez quasiment pas les pistes forestières des Landes. Ennuyeux? Cela dépend de vous, car ces kilomètres de forêt sont propices à l’introspection.
Les fontaines guérisseuses
Dans les Landes, quasiment chaque commune possède sa source dédiée à un saint guérisseur, mélange de croyances anciennes et de vénération chrétienne. On en dénombre plus de deux cents dans la région et, chaque année, elles attirent toujours de nombreux fidèles qui viennent là en pèlerinage. Saint-Clair (qui, évidemment, guérit les maladies des yeux) à Belin-Béliet, Saint-Eutrope (qui soigne les estropiés) à Trensacq, Sainte-Rufine à Biganon...
Rayonnantes chapelles
La chapelle Sainte-Radegonde de Talmont, sur l'estuaire de la Gironde que les pèlerins traversaient.
Parmi les beautés romanes sur le chemin, les chapelles de Lugaut et de Talmont-sur-Gironde sont d’incroyables joyaux. Toutes deux s’offrent au regard et vous transportent, rien ne comptant plus que d’en scruter chaque infime détail pour ne jamais les oublier.
Les fresques de la chapelle de Lugaut (Landes) datent de 1220-1230 et recouvrent tout l’intérieur de l’édifice. Ici, une Descente aux enfers.
-
Commentaires