J’ai retrouvé mon amoureuse
elle avait consumé son deuil
L’arbre, à l’automne, quitte ses feuilles
Il reverdira au printemps
Comme la mer, le vie a ses vagues
On marche, on louvoie, on divague
jusqu’à l’étoile qui brille au lointain…
La plage blanche est jonchée de mains,
celles des amants magnifiques
Ils ne vivent pas dans l’arrière-boutique
d’une vie mesquine et frivole
Ils prennent ensemble leur vol,
bravent les embruns et le vent,
gardent le cap de leur joie
en croisant leurs cœurs et leurs doigts…
Quand le soleil embrasse les nuages,
ils ont déjà plié bagage
pour voyager au pays de l’intime
Là, où les corps s’embrasent et fulminent
jusqu’à l’apothéose du sang
qui devient torrent de jouissance
dans le delta bleuté de leur nouvelle enfance..
d'Alain Biaux