Charmeur de Serpent

En Inde ou en Afrique du Nord, le passant peut assister au traditionnel spectacle du charmeur de serpent.
Enfermé dans son panier, le cobra sort doucement et ondule au son de la flûte comme hypnotisé par le charmeur.

L’essentiel pour le charmeur de serpent est de parvenir à captiver l’animal. Les sons de la flûte ne sont là que pour impressionner les touristes.

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En effet, les sons ne sont transmis à l’oreille interne rudimentaire du cobra que par l’intermédiaire des petits os qui relient sa mâchoire au crâne.
Ce système auditif est très médiocre.

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On pense que seules les basses fréquences parviennent au serpent. Aussi mélodieuse soit-elle, ce n’est donc pas la musique qui fait onduler le serpent.

By Mvcorks

En réalité, le cobra sent la moindre vibration dans tout son corps grâce à un large réseau de terminaisons nerveuses.

Il ne faut pas oublier que le bruit est une onde qui se transmet par l’air, l’eau ou le sol. Le charmeur de serpent le sait bien et il rythme la cadence de son pied.
Quand le charmeur de serpents joue de la flûte, le cobra ressent les sons transmis par le sol. Il se dresse alors vers la source du bruit.

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De plus, le serpent a une excellente vision des mouvements.

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Certains numéros se déroulent sans musique et comportent des maniements à mains nues. On peut alors bien observer que le cobra suit minutieusement tous les mouvements. On peut également constater qu’un cobra n’a rien d’un animal domestique et que sa première réaction est d’essayer de mordre.

Dans la plupart des cas, les crochets du cobra sont retirés. Dans certains numéros, une mangouste est attachée aux pieds du charmeur.
La mangouste n’est pas immunisée contre le venin du cobra. Cependant, si un cobra arrive à la mordre, il lui faudra injecter une grande dose de venin pour la tuer.

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Malgré tout l’exotisme que ces numéros possèdent, il faut quand même souligner que ces serpents captifs sont souvent maltraités.
Les espèces protégées ne devraient pas être exhibées pour le simple plaisir des touristes.

V.Battaglia (18.06.2007)

Crédit photographique

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