•  

     

     

     

     

     

     

     

    Il accepte les cartes de débit...

     

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  • Oscillococcinum : excusez-moi mais j'ai un problème...

     

    Excusez-moi mais j'ai un gros cas de conscience avec le « médicament homéopathique » Oscillococcinum.

    Vous le savez, Santé Nature Innovation défend les médecines naturelles, parce qu'elles sont réellement efficaces.

    Mais là, j'ai vraiment un problème... et c'est pourquoi je me permets de m'adresser à vous, fidèle lectrice ou lecteur, car peut-être pourrez-vous m'éclairer :

    Les Laboratoires Boiron produisent un médicament homéopathique bien connu appelé Oscillococcinum, pour soigner les « états grippaux ».

    De très nombreuses personnes en achètent, et beaucoup se disent satisfaites, à tel point que l'Oscillococcinum est un, sinon le produit le plus rentable de cette société, voire du marché de l'homéopathie.

    Sur le site Internet de Boiron, on peut lire en toutes lettres :

    « Fièvre, frisson, maux de tête, courbatures... Etats grippaux ? »

    « Oscillococcinum est un médicament homéopathique traditionnellement utilisé dans le traitement symptomatique des états grippaux ».

     

    Mon problème

    Vous me connaissez, je suis ouvert d'esprit. Quand un traitement marche, je n'hésite pas à en parler y compris si les scientifiques n'ont pas encore trouvé le pourquoi du comment avec leur microscope. Le corps humain et la nature sont si compliqués qu'il me paraît absurde de rejeter une solution qui guérit sous prétexte que la « science dure » ne la comprend pas encore.

    Et pourtant, avec l'Oscillococcinum, et malgré toutes les personnes qui me jurent que c'est efficace, j'ai beau tourner et retourner la chose, je ne vois pas comment défendre ce produit qui fait pourtant tant d'heureux.

    Vous connaissez le principe de l'homéopathie : selon son inventeur, le médecin allemand Samuel Hahnemann, qui vécut sous la Révolution Française, les substances soignent selon le « principe de similitude » : une substance qui donne le mal de tête à une personne saine, sera capable de supprimer le mal de tête chez une personne malade.

    D'autre part, le remède, toujours selon le Dr Hahnemann, serait d'autant plus efficace qu'il serait plus dilué. C'est l'autre grand principe de l'homéopathie. Dissous dans l'eau, le principe actif peut être dilué des centaines et des centaines de fois, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un seul atome, et cela augmenterait son efficacité.

    Pour vous donner un ordre d'idée, la dilution de 12 K qui est considérée comme moyenne en homéopathie correspond à une dilution d’1cm3 de principe actif dans un volume d’eau équivalent à celui de tous les océans de la planète.

    La dilution de l'Oscillococcinum, qui est à 200 K, est telle qu'il ne peut mathématiquement pas rester un seul atome de principe actif dans les granules (une dilution de 40 K « seulement » correspond à un seul atome dilué dans tout l'univers visible). Les granules sont faits d'eau, de sucre de table (saccharose) et de lactose (sucre du lait), sans autre ingrédient. (1) Mais l'explication de leur efficacité serait que l'état vibratoire des molécules d'eau aurait été modifié.

    Hé bien même si l'on admet ces principes, bien peu évidents dans l'état actuel des connaissances scientifiques, l'Oscillococcinum continue de poser des problèmes qui me paraissent vraiment insolubles :

    1. La préparation fut définie au début du 20e Siècle par Joseph Roy qui déclara avoir découvert dans le foie des canards un nouveau microbe qu'il baptisa « oscillocoque », et qui est censé expliquer l'efficacité contre les états grippaux. Le problème est que l'oscillocoque n'existe pas. (2) Le fait est reconnu aujourd'hui par tous les scientifiques, qu'ils soient pour ou contre l'homéopathie. Ce que Joseph Roy a pris pour un nouveau microbe n'était que des petites bulles d'air. Les Laboratoires Boiron eux-mêmes ne font plus mention de l'oscillocoque et se contentent d'évoquer sur la boîte que l'Oscillococcinum est un autolysat de foie et de cœur de canard.

    2. Le principe actif de l'Oscillococcinum est donc le foie du canard de Barbarie. Je n'ai jamais constaté ni entendu dire que le foie du canard de Barbarie provoquait des symptômes grippaux chez les personnes en bonne santé. Je me demande donc comment le principe de « similitude » pourrait s'appliquer dans ce cas. Il me semble donc qu'un des principes fondamentaux de l'homéopathie n'est donc pas respecté.

    3. Les études scientifiques n'ont pour l'instant pas montré que l'Oscillococcinum avait un quelconque effet significatif sur les états grippaux, malgré les nombreuses tentatives, justifiées par le succès commercial du produit. (3)

    Mon autre problème

    Fort bien, me dira-t-on, peut-être l'Oscillococcinum n'a-t-il aucune efficacité. Il a au moins le mérite d'être inoffensif et d'exercer, sur les patients qui y croient, un effet placebo.

    Cela est vrai. Mais si on admet que l'Oscillococcinum n'est en fait pas un médicament mais de simples boules de sucres, la question est de savoir pourquoi les Laboratoires Boiron les vendent si cher. Une boîte standard de 30 doses d'Oscillococcinum coûte environ 25 euros, ce qui est selon un bulletin officiel de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des Fraudes, 50 % plus cher que les autres médicaments anti-grippaux du marché. Est-ce honnête ?

    Peut-être le fait de faire payer plus cher donne-t-il aux patients l'impression que c'est plus efficace, augmentant ainsi l'effet placebo ?

    Si c'est cela, je dis « Bravo Boiron ». Mais à mes lecteurs, je dirais : la prochaine fois que vous sentez monter en vous les signes d'un « état grippal », faites-vous une bonne tisane de thym au miel et au gingembre. Mettez un bonnet et une écharpe ou, mieux, restez chez vous avec un bon livre. Et gardez vos sous dans votre porte-monnaie.

    Mais vous, qu'en pensez-vous ? Vous pouvez m'écrire en répondant directement à ce message, ou en mettant un commentaire en bas de l'article sur notre site, ici.

    A votre santé !

    Jean-Marc Dupuis

    Santé Nature Innovation

     

    Sources :

    1. La composition indiquée par Boiron sur la notice de l'Ocillococcinum est : Extrait filtré de foie et de cœur d'Anas barbariae dynamisé à la 200ème K. Excipients : saccharose, lactose. q.s.p. 1 dose globule de 1g. Anas barbariae est le nom latin du canard de Barbarie.

    2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Oscillococcinum

    3. Voir Vickers, A. J., & Smith, C. (2000). Homoeopathic Oscillococcinumcoccinum for preventing and treating influenza and influenza‐like syndromes. The Cochrane Library.

    4. Vickers, A. J., & Smith, C. (2006). Homeopathic Oscillococcinumcoccinum for preventing and treating influenza and influenza-like syndrome (Review). Cochrane Database Syst Rev, 3.

    5. J.C. van der Wouden, H.J. Bueving, P. Poole, Preventing influenza: An overview of systematic reviews, Respiratory Medicine, Volume 99, Issue 11, November 2005, Pages 1341-1349

    6. Ruoling Guo, Max H. Pittler, Edzard Ernst, Complementary Medicine for Treating or Preventing Influenza or Influenza-like Illness, The American Journal of Medicine, Volume 120, Issue 11, November 2007, Pages 923-929.e3

    7. Shang, A., Huwiler-Müntener, K., Nartey, L., Jüni, P., Dörig, S., Sterne, J. A., … & Egger, M. (2005). Are the clinical effects of homoeopathy placebo effects? Comparative study of placebo-controlled trials of homoeopathy and allopathy. Lancet, 366(9487), 726-732.

     


    votre commentaire
  • Jetez-vous sur les asperges !

     

    L'asperge a la forme d'un javelot, une arme redoutable, et cette forme pourrait bien symboliser ses vertus pour combattre le vieillissement et la maladie.

    1. L'asperge est bourrée de nutriments essentiels : c'est une source de vitamines A, C, E et K et de chrome, un minéral trace qui augmente la capacité de l'insuline d'apporter le glucose à vos cellules, leur carburant.

    2. Elle décuple vos capacités antioxydantes naturelles : en apportant des dérivés de la cystéine, elle augmente votre production naturelle de glutathion, un puissant composé détoxifiant et antioxydant qui aide à détruire les molécules cancérigènes comme les radicaux libres ou les médicaments toxiques comme le paracétamol (1). C'est pourquoi les asperges pouraient diminuer le risque de certains cancers comme le cancer des os, du sein, du colon, du larynx et des poumons. C'est aussi un aliment à consommer en accompagnement du traitement du cancer, en particulier pour protéger votre foie.

    L'asperge est ainsi le légume ayant la plus grande activité antioxydante parmi 43 légumes, d'où ses exceptionnelles vertus anti-vieillissement.

    L'asperge est bonne pour tout

    L'asperge est riche en potassium, ce qui est bon pour les personnes souffrant d'hypertension, en fer et en rutine (450 mg·kg-1 du poids frais des asperges blanches), un flavonoïde ayant des propriétés anti-inflammatoires (2) et anti-cancéreuses. (3) (4)

    La moitié de ses calories sont des protéines, ce qui contribue à calmer l’appétit et à augmenter votre masse musculaire maigre si vous êtes sportif.

    L'asperge pourrait aussi aider votre cerveau à combattre les baisses des facultés mentales liées à l'âge. Comme les légumes à feuilles vertes, elle contient beaucoup de folates, qui agissent avec la vitamine B12 (que l'on trouve dans le poisson, la volaille, la viande rouge et les produits laitiers) pour prévenir la baisse de la mémoire et de la concentration. Dans une étude réalisée par l'Université de Tufts aux Etats-Unis, les personnes âgées ayant un taux élevé de folates et de vitamine B12 ont mieux réussi des tests de rapidité et de flexibilité mentale.

    Enfin, l'asperge contient des taux importants d'asparagine, un acide aminé à l'effet diurétique, c'est-à-dire qui donne envie d'uriner. Elle aide le corps à se débarrasser de ses excès de sel, ce qui est très bénéfique aux personnes souffrant d'œdème (accumulation de liquides dans les tissus, jambes et pieds gonflés par exemple) et aux personnes souffrant d'hypertension.

    Bio ou pas bio ?

    A noter que les asperges font partie de ces légumes peu contaminés par les pesticides, y compris cultivées en agriculture conventionnelle. (5) Mieux vaut toujours les acheter bio, bien sûr, parce que l'agriculture biologique respecte mieux l'environnement. Mais du point de vue de votre consommation immédiate, la différence n'est pas notable et votre porte-monnaie appréciera.

    Cuisson vapeur

    Evidemment, ces puissants nutriments seront détruits pour la plupart si vous bouillez vos asperges pendant 20 minutes, ce qui est le mode de cuisson souvent recommandé dans les livres de cuisine.

    Cuire vos asperges à la vapeur à température douce, les poêler avec un peu de graisse de noix de coco, ou les passer au grill (pas trop longtemps) préservera leurs vertus.

    Vous pouvez les manger ensuite avec une bonne sauce hollandaise : jaune d'œuf bio, beurre bio, jus de citron, sel et poivre, que des bonnes choses !

    A votre santé !

    Jean-Marc Dupuis

     

    Sources :

    (1) Hewawasam RP, Jayatilaka KA, Pathirana C. Effect of Asparagus falcatus on acetaminophen toxicity in mice: a comparison of antioxidative effect with N-acetyl cysteine. J Diet Suppl. 2008;5(1):1-19.

    (2) Guardia T, Rotelli AE, Juarez AO, Pelzer LE, « Anti-inflammatory properties of plant flavonoids. Effects of rutin, quercetin and hesperidin on adjuvant arthritis in rat. », Farmaco, vol. 56, 2001, p. 683-7

    (3) Deschner EE, Ruperto JF,WongGY, et al, « The effect of dietary quercetin and rutin on AOM-induced acute colonic epithelial abnormalities in mice fed a high-fat diet », Nutr Cancer, vol. 20, 1993, p. 199-204

    (4) Jing-Pin Lina, Jai-Sing Yangb, Chi-Cheng Luc, Jo-Hua Chiangc, Chang-LinWud, Jen-Jyh Line, Hui-Lu Linf, Mei-Due Yangg, Kuo-Ching Liuh, Tsan-Hung Chiui, Jing-Gung Chungd, « Rutin inhibits the proliferation of murine leukemia WEHI-3 cells in vivo and promotes immune response in vivo », Leukemia Research, 2008 [[doi:10.1016/j.leukres.2008.09.032 texte intégral]]

    (5) Environmental Working Group's Shopper's Guide, 2013.

     

    du site Santé Nature Innovation


    votre commentaire
  • Méfiez-vous des sportifs


    L'exercice physique est la clé de la santé.

    Toutefois, il ne faut pas confondre être sportif et être en bonne santé.

    En effet, les conseils de vie pour rester en bonne santé ne sont pas toujours ceux qui maximisent vos performances sportives.

    Les champions olympiques sont-ils malades ??

    Je pose la question très franchement : malades mentaux je veux dire.

    Une étude a révélé que, s'ils en avaient la possibilité, la majorité des sportifs de niveau olympique seraient prêts à prendre une substance qui les tuerait à coup sûr dans les cinq ans, si celle-ci leur garantissait par ailleurs la médaille d'or ! Ce fait est connu sous le nom du « dilemne de Goldmann ».

    Sport intensif = stress oxydatif = maladies chroniques

    Tous les sports, pratiqués de façon intensive, créent dans l'organisme un « stress oxydatif ».

    L'oxygénation intense des muscles, qui est nécessaire pour fournir un intense effort, génère des radicaux libres dans l'organisme qui oxydent les cellules et l'ADN. Cette oxydation accélère le vieillissement et augmente le risque de nombreuses maladies, dont les maladies cardiaques et le cancer.

    Beaucoup de sports provoquent également des problèmes de tendon, d'articulation, de cœur. Après le marathon de New York de 2011, j'avais signalé aux lecteurs de Santé Nature Innovation que trois personnes avaient fait des malaises cardiaques, puis en étaient décédées.

    L'exercice physique bon pour la santé

    Il n'empêche que, fondamentalement, l'exercice physique est excellent pour la santé. La raison principale est qu'il augmente la sensibilité à l'insuline et à la leptine. Cela diminue le stockage de mauvaises graisses, régule l'appétit, vous donne une impression plus juste de satiété dès que vous avez assez mangé.

    Pour rappel, l'insuline est une hormone fabriquée par le pancréas : dès que vous mangez des aliments qui contiennent des glucides, le taux de sucre dans votre sang augmente, ce qui est dangereux pour les vaisseaux sanguins. Le pancréas secrète alors de l'insuline, qui ouvre de petites portes dans vos cellules pour absorber le glucose en excès dans votre sang, et le stocker sous forme de graisse. L'insuline fait donc baisser le taux de glucose dans le sang. Plus vous mangez de sucre, plus votre pancréas fabrique d'insuline, mais il arrive un point où les cellules saturent. Vous êtes devenu résistant à l'insuline, ce qui annonce le diabète de type 2. Votre pancréas, qui s'inquiète de voir monter votre taux de glucose sanguin, redouble d'effort pour fabriquer plus encore d'insuline. Vos cellules se mettent donc à fabriquer de la mauvaise graisse un peu partout : vous prenez du poids, vous pouvez devenir diabétique, votre cœur et vos artères menacent de se boucher.

    L'exercice physique en revanche va diminuer votre taux de sucre dans le sang en le brûlant, et non en le stockant. Cela soulage votre pancréas. Votre taux d'insuline baisse. Vous arrêtez de stocker le glucose sous forme de graisse. Votre poids diminue.

    Pas de sucre pour les sportifs normaux

    Longtemps ont a cru que les sportifs de haut niveau devaient, avant l'entraînement, manger d'importantes quantités de glucides, pour saturer leurs réserves musculaires de glycogène, le carburant des muscles.

    Il est vrai que c'est la présence de glycogène en grande quantité qui fait gonfler les muscles.

    Mais la synthèse du glycogène est un phénomène assez lent. Il faut compter environ 24 heures pour que les réserves soient pleines. Donc plus aucun sportif sérieux ne fait de « pasta party » avant l'effort. Il vaut mieux manger de petites quantités de glucides tout au long de la journée, ce qui inclut avant et après l’entrainement.

    Mais pour la majorité d'entre nous, qui cherchons à optimiser notre santé et notre énergie plutôt qu'améliorer nos performances, il vaut mieux éviter cela et manger au contraire, dans les 30 minutes après l'effort, 25 grammes de protéines.

    Les boissons énergétiques, les barres et même les boissons vitaminées sont à éviter pour les sportifs occasionnels.

    Boostez votre taux d'hormone de croissance

    Des exercices courts de haute intensité font augmenter de 771 % notre production naturelle d'hormone de croissance. En consommant à ce moment des protéines, c'est le meilleur moyen de réparer et de renouveler vos cellules musculaires.

    L'hormone de croissance a très mauvaise réputation en France à cause du scandale de l'hormone de croissance contaminée. En réalité, ce n'était nullement l'hormone de croissance en tant que telle qui a provoqué 117 décès, mais le prion dont elles étaient contaminées.

    Cette hormone de croissance injectée à des enfants avait en effet été prélevée sur des hypophyses de cadavres bovins morts de la maladie de Creutzfeldt-Jakob !!

    L'hormone de croissance produite naturellement dans votre cerveau joue au contraire un rôle très bénéfique sur votre santé, en diminuant l'atrophie musculaire (perte de masse musculaire) qui se produit naturellement avec l'âge. En effet, que vous fassiez ou non du sport, vous perdez chaque année, à partir de 40 ans, 1 % de votre masse musculaire, et cela est dû à la forte baisse de la production d'hormone de croissance qui se produit à cet âge.

    De plus, l’hormone de croissance aide l’organisme à brûler les graisses et à conserver un ventre plat. Elle a aussi des bienfaits sur le fonctionnement du cerveau : plus vous avez d'hormone de croissance, plus vous avez de vivacité d’esprit et de mémoire.

    Alors souvenez-vous bien : la prochaine fois que vous faites du sport, mangez à la fin un bon steak, des œufs ou des légumes riches en protéines végétales, comme le soja. Cela fera monter votre taux d'hormone de croissance et vous rendra plus fort... et encore plus intelligent.

    A votre santé !

    Jean-Marc Dupuis

     

    de Santé Nature Innovation


    votre commentaire
  • Yeux qui piquent, nez qui gratte… Et si c'était une allergie saisonnière ?

     

    L’allergie saisonnière : en recrudescence

    1-allergies-saisonnieres

    Le nombre de cas d’allergies saisonnières a augmenté de façon considérable au cours des 20 dernières années. Alors qu’en 1968, elles ne concernaient que 3% de la population française, aujourd’hui près d’1 français sur 5 est touché, notamment les jeunes et les enfants. Au Canada, 1 habitant sur 4 en souffre.
    Rhiniteconjonctivite, l’allergie peut prendre bien des visages et avoir plusieurs causes dont la pollution et les changements climatiques (hausse des températures et du taux d’humidité) ayant pour effet d’augmenter la concentration de pollens dans l’air que nous respirons.


    La période de pollinisation s’est en outre allongée en raison du réchauffement de la planète : elle s’étend désormais de janvier à octobre et explique également le nombre croissant d’allergiques à travers le monde.

     

     

     

    Le pollen : qu’est-ce-que c’est ?

    allergies-saisonnieres

    Une allergie correspond à une réaction excessive du système immunitaire face à des protéines entrant en contact avec les muqueuses respiratoires et oculaires. Ces protéines sont considérées, à tort, comme dangereuses par l’organisme. Tout au long de l’année, les acariens, présents dans la poussière et les tissus des maisons, et les protéines animales (poils de chats, chiens, etc…) sont les ennemis des grands allergiques.

    Entre mars et octobre, les principaux responsables sont davantage les pollens. Il faut savoir qu’une concentration de 10 à 20 grains de pollen par mètre cube d’air suffit à déclencher une crise. Ils proviennent essentiellement des plantes et des graminées. A la fin de l’hiver, ce sont ceux des arbres qui prennent le relais : les pollens des cyprès dans le sud de la France, et ceux des bouleaux dans le nord de la France sont particulièrement pugnaces. Au Canada, le pollen de l’herbe à poux serait responsable de près de 75 % des allergies saisonnières et représente l’une des principales causes de la rhinite allergique (rhume des foins).

     

     

    Le pollen : qu’est-ce-que c’est ?

    allergies-saisonnieres

    La plupart du temps, ce sont les pollens qui vont déclencher l’allergie saisonnière.

    Le pollen, structure reproductrice mâle des végétaux supérieurs, est constitué de minuscules grains qui germeront une fois en contact avec l’organe femelle d’une plante de la même espèce. Les pollens sont souvent transportés par les insectes butinant le nectar des fleurs mais d’autres plantes utilisent un moyen beaucoup plus simple : le vent. Les plantes produisent une quantité massive de pollens que l’on va retrouver dans l’air au moment de la pollinisation.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les symptômes

    allergies-saisonnieres

    Les symptômes de l’allergie saisonnière sont typiquement ceux d’une rhinite.


    Ils se traduisent par des éternuements à répétition (jusqu’à dix fois de suite), des maux de gorge et un écoulement nasal. Le rhume des foins apparaît régulièrement à la même période de l’année, il est donc facile de le différencier de l’allergie chronique (acariens, aliments, poils…). 

    La nuit, en période de crise, les personnes qui en sont atteintes dorment mal faute de pouvoir respirer correctement. La journée, elles sont fatiguées, faute d’un sommeil suffisant. A la différence d’une allergie classique, les symptômes d’une conjonctivite, comme les paupières gonflées et une sensation de picotement au niveau des yeux, peuvent aussi apparaître. L’aggravation subite des symptômes peut entraîner une inflammation plus ou moins grave des voies respiratoires. Cela se traduit par des difficultés à respirer, une toux ou des sifflements et évoluer vers une forme d’asthme. Un quart des français souffrant de rhinite allergique souffrent également d’asthme.

     

     

    Précautions particulières

    allergies-saisonnieres

    Les symptômes persisteront aussi longtemps que durera l’exposition à l’allergène. Aussi, il est important d’identifier l’allergène responsable et de prendre ses distances avec lui si possible. A défaut, des mesures particulières doivent être prises. Le pollen se glisse facilement dans les cheveux, les poils et les vêtements, il est donc primordial de se doucher et de changer de vêtements très fréquemment. Lavez-vous les mains 3 à 4 fois par jour pour éviter de déposer du pollen près de vos yeux ou de votre nez. En période de pollinisation, pensez également à aérer votre chambre tard le soir et faites sécher vos draps à l’intérieur plutôt qu’à l’extérieur. Optez pour l’utilisation de climatiseurs s’il fait chaud pour éviter d’ouvrir vos fenêtres en journée.

     

     

     

     

     

     

    Soulager les symptômes

    allergies-saisonnieres

    Pour soulager les désagréments occasionnés par l’allergie saisonnière, des solutions existent. Le recours à l’automédication peut être justifié avec l’habitude. Le rinçage des voies nasales à l’eau salée et les corticoïdes locaux, ont une action anti-inflammatoire puissante et agissent notamment sur l’obstruction nasale. Les collyres antiallergiques atténueront les symptômes de conjonctivite. La prise d’antihistaminiques (Reactine, Claritin et Aerius) est également recommandée : en vente libre dans les pharmacies, ils bloquent la production d’histamine, la substance qui provoque les symptômes d’allergies. En cas de doute, ou si les symptômes sont intenses ou persistent, il vaut mieux en référer directement à votre médecin.

     

     

     

     

     

     

     

    Mesures préventives en promenade

    allergies-saisonnieres

    L’éviction du pollen de l’air étant impossible, il faut prendre un certain nombre de mesures préventives.
    Préférez ainsi l’après-midi pour les longues promenades, durant lesquelles vous porterez des lunettes de soleil. Evitez les journées venteuses, et privilégier plutôt les éclaircies : il n’y a pas de pollen dans l’air lorsqu’il pleut. 


    Les bouleaux, les frênes, les érables, les peupliers et les chênes sont ceux parmi les arbres qui produisent le plus de pollen. Evitez-les autant que possible. Préférez les pelouses tondues à ras. Avant de partir en promenade, informez-vous de l’activité des pollens dans votre région auprès du Réseau National de Surveillance Aérobiologique pour la France ou Météomédia pour le Canada. Sachez qu’il existe un calendrier pollinique régulièrement mis à jour par la RNSA. Encore plus pratique, vous pouvez vous inscrire au bulletin allergo-pollinique s’il est disponible pour le recevoir directement dans votre boîte mail.

    Informations pratiques :
    www.rnsa.asso.fr
    ouwww.meteomedia.com/pollenfx/canpollen_fr/ 
    Calendrier pollinique :www.pollens.fr/accueil.php

     

     

    Un traitement : la désensibilisation

    allergies-saisonnieres

    Une méthode radicale pour guérir définitivement des allergies, notamment saisonnières, existe : il s’agit de la désensibilisation. 
    La première étape consiste à identifier à quel(s) allergène(s) l’organisme réagit. Les prick-tests consistent à déposer une goutte de chaque allergène suspecté sur la peau de l’avant-bras ou du dos. Si une rougeur ou un gonflement apparaît à l’endroit de l’injection dans les minutes qui suivent, le test se révèle alors positif. La deuxième étape, longue et fastidieuse, consiste alors à injecter des doses croissantes de la substance allergène tous les mois pendant 3 à 5 ans afin que le système immunitaire ne considère plus la substance comme étrangère à l’organisme. Selon de récentes études*, la moitié des patients aurait constaté une amélioration significative après le traitement.

    *Sources :
    1-Clinical and immunologic effects of a rush sublingual immunotherapy to parietaria species : a double-blind placebo-controlled trial. J Allergy Clin Immunol 1999
    2- Sublingual immunotherapy in Parietaria pollen-induced rhinitis :  double-blind study. J Invest Allergol Clin Immunol 1995

     

    Article tiré de www.passeportsante.net

     

     

    Pin It

    votre commentaire