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    Splendeur des Grands Moghols

     
      

    L'empereur Shah Jahan tenant un iris, vers 1655, Paris, BnfIls ne sont que six à pouvoir revendiquer le titre de Grand Moghol, six souverains qui ont marqué l'Histoire de l'Inde et l'imaginaire occidental.

    Héritiers des Mongols auxquels ils doivent leur nom, après déformation, ils ont créé un empire qui a brillé sur les champs de bataille comme dans les arts, offrant au monde le joyau du Taj Mahal.

    Ouvrons les chroniques pour découvrir ces dynasties assoiffées de pouvoir et de beauté !

    Isabelle Grégor
    L'Inde au temps des premiers empereurs moghols
      

     Le Tigre attaque !

    Déplaçons-nous au nord de l'Inde, en 1524, dans le sultanat de Delhi. Ce royaume musulman vieux de trois siècles est passé un siècle plus tôt sous la tutelle des Lodi, une dynastie d'origine afghane. Son dernier représentant, Ibrahim, a fort mauvais caractère. Pour preuve, il vient de faire assassiner son frère et de nombreux nobles.

    Armure moghole, XVIIIe s., Paris, musée du LouvreMécontent et inquiet sur son propre compte, son oncle fait appel à un guerrier chiite (*) du Turkestan, Zahir ud-din Muhammad. Celui-ci peut revendiquer une belle ascendance puisqu'il compte Tamerlan et Gengis Khan dans son arbre généalogique. Il s'est vite lancé sur leurs traces en multipliant les conquêtes jusqu'à prendre Kaboul en 1520 avec l'inquiétant surnom de Bâbur, le «Tigre ».

    Tout naturellement, il répond à l'appel et, fort de son artillerie dernier cri, écrase les armées du sultan (bataille de Panipat, 1526). Le voici donc installé à Delhi et Agra, d'où il mène les derniers raids contre les armées coalisées rajpoutes, hindoues, présentes dans la région depuis le Ve siècle.

    À sa mort en 1530, le conquérant poète qui a vécu dans le regret de ne pouvoir recréer l'empire de Samarcande a posé les bases d'un autre empire qui couvrira jusqu'à 3,2 millions de kilomètres carrés et rassemblera à la fin du XVIe siècle 80 millions d'habitants, soit les deux tiers de tous les Indiens (et un sixième de l'humanité) !

    Bâbur découvre l'Inde... et la déteste !

    Bâbur a laissé ses mémoires, témoignage exceptionnel sur l'Inde du XVIe siècle et la conquête moghole. Pour donner ses premières impressions, il fait beaucoup appel aux négations :

    Bishn Das, Portrait de Babur lisant, 1613-1619, Londres, British Library« L'Inde est un pays qui offre peu de charme. Il n'y a point de beauté chez ses habitants. Il n' y a point avec eux de commerce, ni de rapports, ni de visites réciproques. Ils n'ont ni caractère, ni capacité, ni urbanité, ni générosité, ni capacités viriles. Dans leur artisanat et dans leurs œuvres, il n'y a ni ordre, ni symétrie, ni rectitude, ni perpendicularité. Ils n'ont ni bons chevaux, ni bons chiens, ni bons raisins, ni bons melons, ni bons fruits, ni glace ni eau fraîche. Dans les bazars, on ne trouve ni bons plats, ni bon pain. Ils n'ont ni hammam, ni madrasa [école], ni chandelle, ni torche, ni chandelier . […]
    Les habitations n'ont ni charme, ni air, ni belles proportions, ni symétrie. Les paysans et les gens du peuple vont tout nus. Ils s'attachent quelque chose qui s'appelle languta qui est une pièce de toile enroulée à deux empans [mesure égale à la paume d'une main] au-dessous du nombril. Sur cette pièce de toile s'en trouve une seconde, attachée à la ceinture de la première, qui passe entre les cuisses et est fixée par derrière à la ceinture. Les femmes s'enroulent dans une longue pièce d'étoffe dont une moitié est attachée autour des reins et l'autre pend sur la tête.
    L'Inde a pour avantage d'être un pays où l'or et l'argent abondent. Pendant la mousson, le temps y est très agréable »
    (Le Livre de Bâbur, 1494-1529).

    La Perse en renfort

    Les premiers temps furent pourtant difficiles pour la nouvelle dynastie : Humayun « Le Fortuné », fils de Bâbur Shah, doit faire face aux attaques des Afghans musulmans et des Rajpoutes hindous. Ils profitent de la faiblesse du souverain, obligé selon la tradition pastorale de ses ancêtres de partager le pouvoir avec ses demi-frères.

    Humayun est poussé à exil, abandonnant tout derrière lui, à l'exception, dit-on, d'un diamant offert par son père.

    Portail de la mosquée Jâmi Masjid, construite par Shah Jahan à Delhi, vers 1650 (Thomas Danniell, 1795) Le voici réfugié chez le roi de Perse (Iran) qui a su apprécier la pierre précieuse... C'est donc grâce à l'aide de son nouvel allié qu'il parvient à reprendre en 1555 le pouvoir en Inde du Nord où, pendant son absence, l'Afghan Sher Shah avait multiplié des réformes qui allaient permettre de solidifier l'empire.

    Quelque peu rancunier, Humayun commence par faire crever les yeux de son frère renégat puis s'entoure d'une cour brillante, composée de nombreux Persans qui influenceront durablement le pays, notamment au niveau des arts.

    Mais son goût pour le savoir lui fut finalement fort préjudiciable : six mois après son retour à Delhi, il se tue en tombant dans l'escalier un peu trop escarpé de sa bibliothèque...

    Tout est à refaire !

    Le plus grand des Moghols

    Akbar, le nouveau Pādichah (Grand Roi en persan, équivalent du maharadjah hindou), est bien jeune quand il monte sur le trône le 27 janvier 1556. Treize ans à peine ! Mais c'est déjà un guerrier accompli qui peut compter sur l'aide de son tuteur Bairam Khan. C'est du moins vrai tant que les sautes d'humeur et l'ambition de ce dernier ne dépassent pas certaines limites ! En 1561, celles-ci ayant été franchies, il est envoyé en pèlerinage à la Mecque et malencontreusement assassiné sur la route.

    Akbar se retrouve seul au pouvoir. Il commence par développer une « diplomatie matrimoniale » en choisissant quelques épouses parmi les princesses rajpoutes, autorisées à pratiquer leur religion hindoue derrière les murs du harem.

    Sage méditant, 1630, Londres, British MuseumIl s'appuie sur une aristocratie fondée sur le mérite et non plus sur l'origine sociale et s'entoure d'une cour brillante, au rythme de rituels précis destinés à mettre la personne du souverain au centre de tout (comme au siècle suivant notre Roi-Soleil Louis XIV).

    Esprit curieux assoiffé de spiritualité, Akbar se fait construire une nouvelle capitale à côté d'Agra, Fatehpur Sikri (la « Cité de la victoire »), où il crée une maison du culte (la « Maison de l'adoration ») pour permettre aux représentants des principales religions de débattre.

    En 1580, ce sont les Jésuites qui viennent compléter cette diversité des croyances. Ils ne parviennent toutefois pas à convertir Akbar au catholicisme. À la fin de sa vie, l'empereur fonde une nouvelle croyance (Den-i-illahi, « Religion divine »), forme de soufisme fondée sur le culte de la personnalité du roi, mais elle ne lui survivra pas.

    Fatehpur Sikri, capitale de l'empire moghol sous le règne d'Akbar, de 1571 à 1584 (photo : Gérard Grégor, pour Herodote.net)

    Les arts florissants

    L'art moghol est né de la rencontre et de la fusion harmonieuse de deux civilisations, hindoue et musulmane, et de la volonté des souverains de rayonner grâce à l'art. L'architecture se doit d'être monumentale, les monuments en marbre ou grès rouge, finement travaillés à la façon des décors en bois et entourés de jardins symbolisant le paradis.

    Profitant des plaisirs de la musique et de la danse, les souverains y trouvent un repos du guerrier bien mérité... Certains en profitent pour développer leur propre talent comme Akbar qui était, dit-on, un fin connaisseur en passementerie ! Il dessinait d'ailleurs lui-même une grande partie du millier de costumes qui venaient nourrir chaque année sa garde-robe grâce à la diversité et la beauté des tissus.

    Danseuse, Ecole de Murshidabad, vers 1760, Paris, BnFMais les souverains moghols n'étaient pas uniquement des bêtes de mode, ils savaient aussi apprécier la calligraphie et surtout la peinture. 

    Largement inspirée par l'Asie centrale d'où ils sont originaires, et par la Perse où Humayun s'était tant plu, elle atteint des sommets dans la description des scènes de cours, rassemblées dans de véritables albums.

    Normalement interdits par l'islam sunnite mais très appréciés par les chiites, les portraits flattent les souverains qui aiment reconnaître leurs traits dans ces œuvres qui leur servent de propagande. Avec l'empereur Jahangir, les décors s'enrichissent sous l'influence des naturalistes et des Européens qui ont apporté leur maîtrise de la perspective.

    Mais ne cherchez pas les visages des princesses : les artistes ne pouvaient approcher des harems ! La recherche de la beauté a des limites...

    Ecole moghole, Deux filles debout, 1650, Paris, Fondation Custodia, Collection Frits Lugt

    Les rois du monde

    À la mort d'Akbar, en 1607, c'est au tour de son fils Jahangir (« Celui qui saisit le monde ») de prendre les rênes du royaume. Heureusement que son père n'est plus là ! Le nouvel empereur préfère en effet la soie des coussins au confort relatif des champs de bataille. Sans compter un léger penchant pour l'alcool... et pour la violence.

    Son fils aurait d'ailleurs dû se méfier : pour avoir eu la velléité de prétendre au pouvoir, il eut lui aussi les yeux crevés. Étrange tradition familiale !

    Abu'l Hasan, Shah Abbas et Jahangir, 1618, Freer gallery of Art, Smuthsonian InstitutionMalgré les apparences, le souverain a un cœur d'artichaut : à la fin de son règne, éperdument amoureux de Nur Jahan, la « Lumière du palais », il laisse sa belle princesse conduire l'empire avec son fils, le futur Shah Jahan.

    Homme à poigne, celui-ci n'hésite pas à détruire des lieux de culte et à instaurer une politique discriminatoire pour s'assurer le soutien des musulmans rigoristes : les hindous auront donc désormais leur tunique boutonnée à gauche, et les musulmans, à droite !

    Le « Roi du monde » est surtout connu pour avoir agrandi l'empire jusqu'à Pondichéry (1687) et mené de grands travaux d'architecture. Il a érigé dans sa capitale Jahanabad (Delhi) le palais impérial, plus connu sous le nom de Fort Rouge, ainsi que la mosquée Jami Masjdid, la plus grande de l'Inde. Mais nous lui devons surtout le célébrissime Taj Mahal, près d'Agra.

    Le Taj Mahal, près d'Agra (photo : Gérard Grégor, pour Herodote.net, 2014)

    Il était une fois un empereur amoureux d'une belle princesse...

    Le Taj Mahal (« Diadème du palais ») n'aurait pas existé sans l'amour fou de Shah Jahan pour son épouse Mumtâz-i Mahal, la « Merveille du palais », morte en couches en 1631 en lui donnant son quatorzième enfant. On sait peu de choses sur cette femme qui n'hésitait pas à suivre son mari dans ses campagnes militaires, mais leur passion est devenue légendaire.

    Il fallut plus de dix ans, 466 kilos d'or et 20.000 ouvriers pour construire son tombeau de marbre blanc sur les rives de la Yumanâ, à Agra. Le chantier, dirigé par l'architecte Ustad Ahmad Lahaur, a donné naissance à une merveille d'architecture : l'ensemble se compose d'un dôme de 27 m de haut protégeant les sépultures des souverains, de quatre minarets légèrement inclinés vers l'extérieur (pour épargner le tombeau en cas de tremblement de terre), encadrés d'une mosquée en grès rouge et d'un bâtiment jumeau destiné à abriter les pèlerins.

    Le Taj Mahal vu du Fort Rouge d'Agra, Uttar Pradesh (photo : Gérard Grégor, pour Herodote.net, 2014)La simplicité de l'édifice est relevée par les innombrables pierres dures colorées qui viennent tracer sur les murs des motifs floraux.

    Modèle de pureté posé au milieu d'un jardin harmonieux, le site, aujourd'hui considéré comme un cadeau à l'humanité, fut une source de torture pour son créateur... 

    Emprisonné au fort d'Agra, Shah Jahan passa en effet les dernières années de sa vie à deux kilomètres du Taj Mahal, l'admirant chaque jour sans jamais pouvoir se recueillir sur la tombe de son épouse.

    À bout de souffle

    Décidément, les souverains moghols auraient dû se méfier de leur propre famille.

    L'empereur Shah Jahan à la chasse, album Peintures orientales, vers 1760, Paris, BnFShah Jahan voit ses fils s'entre-déchirer pour prendre le pouvoir.

    C'est Aurangzeb qui remporte la mise : en 1658, après avoir enfermé son père, il se débarrasse vite de sa fratrie, en fuite dans la jungle ou décapitée.

    Mais il a peu de temps pour savourer son pouvoir puisqu'il doit vite faire face à la grogne des Rajpoutes et des Marathes. À la même époque il revient vers l'islam sunnite et exclut toute trace d'hindouisme dans la vie de cour.

    La mort d'Aurangzeb, le 3 mars 1707, signe la fin des Grands Moghols. Leurs pâles successeurs n'ont plus rien de leur aura. Avec un trésor désormais vide, les fastes sont supprimés les uns après les autres tandis que l'autorité impériale décline face à des princes rajpoutes assoiffés de revanche et des Sikhs qui multiplient les razzias.

    Tout ce beau monde est observé par les puissances européennes (Portugais, Français, Anglais) qui s'empressent d'attiser les querelles. Le glas de l'empire sonne en 1857 lors de la révolte des cipayes : le dernier souverain moghol est accusé de trahison et condamné à l'exil, sa descendance est exécutée. En ce milieu du XIXe siècle, l'aventure moghole prend fin, laissant la voie libre à la constitution du British Raj.

    Muhammad Faqirullah Khan, Cheval, vers 1740, Paris, BnF

    Un joaillier au pays des pierres précieuses

    « Depuis qu'Aurangzeb [souverain mogol de 1568 à 1707] qui règne présentement s'est établi dans le trône des Moghols […], il ne mange d'aucune chose qui ait eu vie. Comme il ne se nourrit que de légumes et de confitures, il est devenu maigre et décharné, à quoi contribuent encore les grands jeûnes qu'il observe. Pendant tout le temps que dura la comète de l'année qui parut fort grande aux Indes où j'étais alors, Aurangzeb ne but qu'un peu d'eau et ne mangea qu'un peu de main de millet, ce qui altéra tellement sa santé qu'il faillit à en mourir, car outre cela, il ne couchait que sur la terre avec une peau de tigre sur lui et, depuis ce temps-là, il n'a jamais eu de santé parfaite. Je me souviens d'avoir vu par trois diverses fois boire le roi étant sur son trône. On lui apporte sur une soucoupe d'or enrichie de diamants, de rubis et d'émeraudes, une grande tasse de cristal de roche toute ronde et toute unie, et dont le couvercle est aussi d'or avec le même enrichissement de la soucoupe » (Les Six voyages des Jean-Baptiste Tavernier en Perse et aux Indes, 1677).

    Pendant ce temps, en Europe

    À la fois proche et lointaine, l'Inde a toujours été un sujet d'observation et d'émerveillement pour les Occidentaux. Pensons à Alexandre le Grand qui voulut aller au bout de ses rêves et parvint aux portes de l'Inde (bataille de l'Hydaspe, Pakistan, 326 av. J.-C). Marco Polo continue au XIIIe siècle à alimenter la légende mais c'est surtout grâce aux Portugais, à partir du XVe siècle, que l'Inde commence à devenir réalité et partenaire commercial.

    Vers 1570, les Moghols entrent dans le jeu en s'emparant des grands entrepôts littoraux du Gujarât (côte nord-est). Malgré la bienveillance d'Akbar, notamment vis-à-vis des Jésuites, les Européens restent essentiellement considérés comme des originaux, avec lesquels il est seulement bon de commercer...

    Dans le nord de l'Inde, les échanges se développent d'abord autour des textiles dans le tissage desquels les Indiens ont acquis une maîtrise sans rivale (cachemire, madras, indiennes...). Puis, par l'intermédiaire des compagnies à chartes, le commerce se déplace vers la côte ouest. Au XVIIIe siècle, les discordes se multiplient entre les principautés indiennes et les Européens en profitent habilement pour prendre pied dans le sous-continent : si Dupleix, rappelé en France, abandonne la partie en 1753, les Anglais ne cessent de gagner du terrain par le jeu des alliances jusqu'à balayer l'empire moghol.

    Le Taj Mahal, détail du décor (photo : Gérard Grégor, pour Herodote.net, 2014)

    Pierre Loti raconte le Taj Mahal

    « Les Grands Mogols ! On dirait aujourd’hui un nom de vieux conte oriental, un nom de légende. Ils vécurent ici, ces souverains magnifiques, maîtres du plus vaste empire qui ait existé au monde. [...]

    Le Taj Mahal, détail du décor (photo : Gérard Grégor, pour Herodote.net, 2014) Tout le monde a vu le Taje, tout le monde a décrit le Taje, qui est l’une des merveilles classiques de la terre. Et des miniatures, des émaux nous ont conservé les traits, sous le turban doré et l’aigrette étincelante, de cette Montaz-i-Mahal qui inspira tant d’amour, et du sultan son époux, qui voulut créer autour de la morte une splendeur tellement inouïe.

    Le Taje, c’est, dans un grand parc funéraire muré comme une citadelle, le plus gigantesque et le plus impeccable amas de marbre blanc qui soit au monde. Les murailles du parc sont en grès rouge, ainsi que les hautes coupoles, incrustées d’albâtre, qui s’élèvent au-dessus des portes extérieures aux quatre angles du vaste enclos. Les allées, — palmiers et cyprès, — les pièces d’eau, les charmilles ombreuses, tout est tracé en lignes droites et sévères. Et là-bas, au fond, trône superbement l’idéal mausolée, d’une blancheur plus neigeuse encore au-dessus de ces verdures sombres : sur un socle blanc, une coupole immense, et quatre minarets plus hauts que des tours de cathédrales ; tout cela, d’une tranquille pureté de lignes, d’une harmonie calme et supérieurement simple ; tout cela, de proportions colossales, et construit avec des blocs sans tache, à peine veinés d’un peu de gris pâle. […] Sous la coupole du milieu, la coupole de soixante-quinze pieds de haut, qui abrite le sommeil de la sultane, c’est l’excès de la simplicité superbe, le summum de la splendeur blanche » (« L'Inde sans les Anglais », La Revue des Deux Mondes, 1903).

    La mosquée adjacente au Taj Mahal (photo : Gérard Grégor, pour Herodote.net, 2014) 

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    On a trouvé la maison la plus heureuse du monde !

     

    le 16 avril 2014 à 21:44
     

    Les habitants de Brunswick en Allemagne se sont réveillés un jour en trouvant cet étonnant bâtiment. Une configuration unique, des graffitis, une architecture jamais vue nul part ailleurs, des couleurs, des formes, de l’imagination, de la créativité, de l’art… Bref un OVNI en plein milieu du béton et de la grisaille. Rêve ta vie en couleur c’est le secret du bonheur parait t-il ? Construite en 2001 par James Rizzi et Konrad Kloster, la maison Rizzi est incontestablement la maison la plus heureuse du monde !

     

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    CRÉDITS PHOTOS 

     

    Art et Culture:  On a trouvé la maison la plus heureuse du monde !

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    Le meilleur du street art autour du monde en 2013

     

    http://voyagerloin.com/wp-content/uploads/2014/01/graff-is-a-crime.jpg
     
     
    le 6 janvier 2014 à 18:41
     
     
    En tant que grand fan du street art je tenais à vous faire partager cette nouvelle forme d’art contemporain, de plus en plus reconnue par la société actuelle. Souvent perçu dans le passé comme de la dégradation faite par des marginaux, aujourd’hui le street art est assimilé à une nouvelle forme d’expression artistique, l’occasion de laisser place à la créativité, souvent très talentueuse, en exploitant tout ce qui peut l’être : panneau de signalisation, bouche d’incendie, mobilier urbain et autres lieux publiques.

     

    Le street art, souvent éphémère, peut être réalisé selon différentes techniques comme le graffiti, le pochoir, la mosaïque, les stickers et bien d’autres…

     

    Le prodige du street art,  Banksy, a beaucoup fait parlé de lui en 2013 lors de son récent voyage aux Etats Unis, précisément à New York, lui conférant ainsi une renommée mondiale. Mais il est loin d’être le seul…

     

    Zoom sur la crème de la crème du street art en 2013 ! (N’hésitez pas à compléter la liste en postant vos trouvailles en commentaire)

     

     

    1 – San Juan, Puerto Rico

     

    Artiste : ROA // Source : adme.ru

     

     

    2 – « Anatomie du tigre » à San Francisco

     

    Source : streetartnews.net // Artiste : Nichos

    Source : streetartnews.net // Artiste : Nichos

     

     

    3 – Habillage de mur à Richmond, USA

     

    Source : streetartnews.net // Artiste : Etam Cru

    Source : streetartnews.net // Artiste : Etam Cru

     

     

    4 – « Honest & free ads » de l’artiste Vinz

     

    Source :  woostercollective.com // Artiste Vinz

    Source : woostercollective.com // Artiste Vinz

    Source :  woostercollective.com // Artiste Vinz

    Source : woostercollective.com // Artiste Vinz

     

     

    5 – Peinture sur le mur du cinéma de Williamsburg à Brooklyn, NYC

     

    Source : animalnewyork.com // Artiste : Federico Massa aka Cruz

    Source : animalnewyork.com // Artiste : Federico Massa aka Cruz

     

     

    6 – « Je rêve que je peux respirer sous l’eau » peinture faite en Argentine

     

    Source : woostercollective.com // Artistes : mounting sabotaje al montaje + Katie Yamasaki artists

    Source : woostercollective.com // Artistes : mounting sabotaje al montaje + Katie Yamasaki artists

     

     

    7 – Collages de l’artiste photographe JR à New York.

     

    Source : http://wemakeitgood.com/ // JR

    Source : http://wemakeitgood.com/ // JR

     

    Source : http://wemakeitgood.com/ // JR

    Source : http://wemakeitgood.com/ // JR

     

     

    8 – « Graffiti is a crime » de Banksy, New York

     

     

    Source : http://www.design-party.com // Artiste : Banksy

    Source : http://www.design-party.com // Artiste : Banksy

     

    Série de street art (sans noms d’artistes)

     

    street-art-2013-birds-neststreet-art-2013-borondo

    street-art-2013-dinosaur-meatstreet-art-2013-fish-tankstreet-art-2013-garden-balloonstreet-art-2013-hairstreet-art-2013-kissing-heroesstreet-art-2013-man-fallingstreet-art-2013-man-sunglassesstreet-art-2013-peeking-outstreet-art-2013-pushersstreet-art-2013-rainbow-womanstreet-art-2013-serpentstreet-art-2013-swimmerstreet-art-2013-technicolor-manstreet-art-2013-water-can

     

    Art et Culture:  Le meilleur du street art autour du monde en 2013

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    Gengis Khan (1155 - 1227)

    Le plus vaste empire qui ait jamais existé

     

     

     

     

     

    Le 18 août 1227 meurt Gengis Khan (on écrit aussi Genghis khan). Ce guerrier intelligent et d'une extrême dureté, est le fondateur d'un empire de la steppe, éphémère mais plus vaste qu'aucun autre empire ayant jamais existé.

     

    André Larané

     

    Un enfant de la steppe

     

     

    Gengis Khan est né dans les steppes d'Asie centrale sous le nom de Temutchin (ou Témoudjin ouTemüdjin) vers 1155, dans le clan mongol des Qyiat. Son père Yesügai, le chef du clan, négocie le mariage du garçon avec la fille d'un chef de clan voisin, Börte. Mais Yesügai meurt peu de temps après.

     

    Orphelin, le jeune Temutchin mène une vie errante dans la steppe avec sa mère, ses frères et sa soeur. Ayant survécu jusqu'à l'âge d'homme, il va réclamer la main de sa fiancée. Chose promise, chose due. Le mariage consacre le premier rapprochement entre deux clans mongols. Il ne s'agit encore que de petits groupes de nomades.

     

    Rassuré sur son avenir, Temutchin se fait bientôt proclamer Khan et prend la tête de plusieurs clans mongols. Dès lors, il ne va avoir de cesse de réunir sous son autorité tous les nomades de la steppe, Mongols et Turco-Mongols, usuellement désignés sous le nom de Tatars (ou Tartares). C'est chose faite au printemps 1206. Agé d'une quarantaine d'années, il se fait reconnaître souverain par toutes les tribus et se voit conférer le nom de Gengis Khan («roi universel» en mongol).

     

    L'événement a lieu au cours d'une assemblée plénière, un kuriltaï (ou Khurultay), sur les rives de l'Onon. Gengis Khan nomme peu après un chaman (sorcier ou grand prêtre) à sa solde pour consolider son emprise sur son peuple de turbulents guerriers et préparer d'ambitieuses conquêtes.

     

    Peuple nomade vivant de l'élevage extensif des troupeaux dans les steppes d'Asie, les Mongols bénéficient en ce début du XIIIe siècle de conditions climatiques exceptionnelles qui leur assurent toutes les ressources en vivres indispensables à de lointaines expéditions. En contact avec les peuples sédentaires d'Europe et d'Asie, une grande partie des Mongols a renoncé aux religions chamanistes traditionnelles au profit du bouddhisme, du manichéisme iranien et surtout... du christianisme de rite nestorien.

     

     

    La conquête du monde

     

    Fort de son prestige, Gengis Khan rallie à lui deux autres peuples de la steppe, les Ouïghours et les Öngüt, installés aux confins de la Chine, mais il ne peut en faire autant avec les Si-hiat, ou Tangut, un autre peuple qui va lui mener la vie rude jusqu'à sa mort. Malgré ce relatif échec, le souverain mongol entame la conquête de la Chine avec plusieurs centaines de milliers de cavaliers, combinant mouvements rapides et armement lourd.

     

    S'attaquant à la Chine du nord, divisée entre royaumes rivaux, il piétine devant la Grande Muraille et tente de la contourner en occupant la Mandchourie. Enfin, en mai 1215, il occupe Pékin, massacre la population et rase la cité.

     

    Sans se soucier de poursuivre au sud du Fleuve Jaune les fidèles de la dynastie chinoise des Kin, Gengis Khan laisse une partie de ses guerriers en Chine sous la direction de Mukali, l'un de ses meilleurs généraux. Lui-même s'en retourne vers l'Ouest avec le reste de ses troupes. Il veut châtier un vassal du peuple naïman, Kütchlüg, qui s'est placé sous la protection d'un souverain ennemi, le roi des Kara-Khitaï.

     

    Gengis Khan abat ce royaume en 1218 et se retrouve dès lors maître de toute la Haute Asie ainsi que de la Chine du nord. Son plus proche voisin est le sultanat turc du Khorezm (ou Khwarezm), qui occupe la plus grande partie du monde iranien ou persan.

     

     

    Prenant prétexte du massacre d'une caravane par les troupes du Khorezm, aux ordres du chah Mohamed, Gengis Khan prépare avec soin une nouvelle campagne. En 1219, il franchit le Syr-Darya, entre en Transoxiane (l'Ouzbékistan actuel) et marche sur Boukhara. La prestigieuse cité, riche de trésors de l'art islamo-persan, est occupée en février 1220 et sa garnison massacrée.

     

    Mais Gengis Khan s'abstient de mettre à sac la ville. Même indulgence pour Samarcande (ou Samarkand), le mois suivant. Le souverain confie à deux généraux, Djebe et Sübötei, le soin de poursuivre les derniers fidèles du chah du Khorezm. Il s'ensuit une époustouflante chevauchée qui mène les Mongols, au total 20.000 cavaliers, jusqu'au Caucase et, au-delà, jusqu'en Ukraine.

     

    Les deux généraux affrontent la chevalerie chrétienne de Géorgie et défont à la bataille de la Kalkha, près de la mer d'Azov, le 31 mai 1223, les armées russes venues à leur rencontre.

     

    De son côté, Gengis Khan poursuit en Afghanistan Djelal al-Din, le fils du chah Mohamed. Le pays est à cette occasion ravagé comme aucun autre ne l'a été avant lui. Des centaines de milliers de gens sont massacrés à Bactres comme à Merv, augustes cités de l'antique Bactriane, dont l'origine remontait à Alexandre le Grand et qui ne sont plus aujourd'hui que ruines dans la solitude.

     

    Hérat, instruite par l'exemple, se rend sans coup férir mais croit opportun de se soulever un peu plus tard. La punition n'en est que plus exemplaire. Là aussi, massacres à grande échelle.

     

    Pour le chef mongol, cette façon de terroriser les populations ennemies en les massacrant sitôt qu'elles esquissaient un geste de résistance, était la seule manière de les maintenir dans la soumission. Mais malgré ses efforts, il ne peut s'emparer de Djelal al-Din. En 1221, celui-ci traverse l'Indus en y faisant nager son cheval et le roi des Mongols renonce à le poursuivre jusqu'en Inde.

     

    Revenant sur ses pas, Gengis Khan s'applique à relever les ruines de ses conquêtes avec le concours de quelques administrateurs remarquables recrutés parmi les peuples soumis, musulmans, bouddhistes taoïstes ou chrétiens nestoriens. Il introduit aussi l'écriture ouïgoure chez les Mongols.

     

    L'expansion mongole sous Gengis Khan et ses successeurs

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    Grand khan des Mongols en 1206, Gengis Khan va entamer dans les 20 années qui suivent la conquête de l'Asie, de la Chine du nord aux frontières de l'Europe. 

    Mais il reviendra à ses quatre fils (Oegoedaï, Djaghataï, Djötchi et Toloui) et leurs descendants de la compléter. De la Russie à l'Indochine, leur influence se fera ainsi sentir pendant un demi-millénaire...

     

    Triomphe posthume

     

    Reprenant le chemin de la steppe, le conquérant meurt vers 70 ou 72 ans des suites d'une chute de cheval. Un chroniqueur, Rachid al-Din, lui prête ce propos désabusé : «Nos fils et nos petits-fils se vêtiront de soie, ils mangeront des mets délicieux et gras, monteront d'excellents coursiers, presseront dans leurs bras les plus belles femmes et les filles les plus jolies et ils ne se souviendront plus que c'est à nous qu'ils le doivent»(*).

     

    En mourant, Gengis Khan laisse à ses quatre fils légitimes le soin d'étendre les conquêtes vers l'Ukraine et la Hongrie aussi bien que vers la Perse et la Chine.

     

    Le plus jeune, Toloui (ou Tolui) se voit remettre la Chine du Nord et exerce temporairement la régence suprême. Djaghataï, deuxième fils de Gengis Khan, se voit remettre le Turkestan avec notamment la ville de Samarkande.

     

    En 1229, l'assemblée des chefs mongols porte à sa tête Oegoedeï, troisième fils du conquérant, qui a reçu la steppe en apanage et établi sa capitale à Karakorum (ou Qarakorum), au nord-ouest de la Chine. Jusqu'à sa mort, en 1241, il va d'une part donner une base administrative à son empire, avec l'aide de son ministre chinois Yelü Chucai, d'autre part poursuivre la conquête de la Chine et développer ses attaques vers l'Europe, avec son général Subutèi. Sa mort sauve l'Europe in extremis.

     

    Djötchi, autre fils de Gengis Khan, meurt trop tôt pour jouir du pouvoir. Ses fils reçoivent la Sibérie occidentale. L'un d'eux, Batou (ou Batu), se lance avec 150.000 hommes à la conquête de l'Occident.

     

    En 1251, le fils aîné de Toloui, Mongka (ou Mangu),  est élu Grand Khan. Jusqu'à sa mort en 1259, il va donner à l'empire mongol sa plus grande extension. Il confie à son frère Kubilaï (Koubilay, ou Qubilay) le soin d'achever la conquête de la Chine. Kubilaï Khan va s'acquitter de sa tâche, réunifier la Chine et fonder la dynastie Yuan. C'est lui qui accueillera Marco Polo à Pékin.

     

    Un autre frère de Mongka, Houlégou (ou Hulagu), se voit remettre les plateaux iraniens. Il se lance à la conquête de l'Irak et du Proche-Orient alors même que les croisés francs sont en voie d'en être chassés par les Turcs. D'aucuns rêvent un moment d'une alliance entre Louis IX (Saint Louis) et le khan mongol pour prendre à revers les Turcs ! Houlégou abat la secte des Assassins et aussi brûle Bagdad, consacrant la mort de l'empire abasside.

     

    Les querelles successorales aboutissent au milieu du XIIIe siècle à la création de quatre grands khanats ou royaumes.

     

    Le Grand Khanat réunit la Chine et la Mongolie. Le khanat d'Ilkhanet correspond à la Perse. Le khanat de Tchagataï recouvre les steppes d'Asie centrale. Enfin, sur les bords de la mer Caspienne, un puissant khanat va pendant près de trois siècles terroriser les Russes : le khanat de la Horde d'Or. Sa capitale en est Saraï, sur le delta de la Volga, près de la ville actuelle d'Astrakhan.

     

     

     

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    Gengis Khan Rides Again: Immense statue de l'empereur domine la steppe mongole

     
     
     
    Peu plus de trente miles à l'est de la capitale mongole Oulan-Bator de l'ancien empereur, Gengis Khan, monte à nouveau. Sam. au sommet de son cheval, l'arpentage sa domination (ce qui était après sa mort pour devenir le plus grand empire contigu de l'histoire) un énorme 131 pieds statue de Gengis Khan domine les steppes de Mongolie.

    La sculpture, conçu par D. Erdenebileg et architecte J. Enkhjargal s'élève à les rives de la rivière Tuul. C'est ici que le grand empereur a dit avoir trouvé un fouet d'or à l'âge de quinze ans - bien qu'il n'y ait aucune preuve exacte à l'appui. Il était, cependant, ce fouet qui est dit avoir inspiré le jeune Temujin (son nom de naissance) pour aller à la conquête de la plupart du monde connu.

    Temujin est né au milieu du XIIe siècle dans Deluun Boldog près de montagne Burkhan Khaldoun et les rivières Onon et Kherlen maintenant dans contemporain nord de la Mongolie. C'est dans ce sens que l'est la statue rappelle symboliquement. Ci-dessous la statue (voir ci-dessus vers la fin de sa construction en 2008) est un musée, entouré de 36 colonnes, une pour chaque de la dynastie des empereurs Khan.

    Les visiteurs de la statue pouvez marcher à travers la statue de la tête du cheval (il ya aussi un ascenseur si vous n'êtes pas disposé à s'attaquer aux étapes). Ici, bercé par le grand homme, ils peuvent profiter de la vue panoramique sur une statue de cette taille offre. Il est venu à quelque chose d'un prix trop - le coût total complexe sur US4 millions de dollars, qui a été dépensé par le Tour Bureau Genco, la société responsable de la plupart des tourisme en Mongolie.

    L'image de Flickr de crédit utilisateur Ludovic Hurlimann
    Connu localement sous Gengis Khan, la statue est le dernier (et le plus grand) d'un certain nombre de monuments qui ont augmenté pour honorer le fondateur de la dynastie Khan depuis que le pays lui-même soulagé du communisme en 1989. L'image de Gengis Khan est désormais partout dans le pays, la plus grande, mais la moins peuplée pays XIXe dans le monde.

    L'image de Flickr de crédit utilisateur Rich_Lem
    Mongolie, maintenant une nation indépendante, est à la recherche d'efficacité re-marque lui-même (et Khan), après des siècles d'influence étrangère, étant bordée par les mastodontes de la Chine et de la Russie. Grâce à des projets comme celui du peuple mongol cherchent à tirer Gengis Khan pas comme une règle féroce et impitoyable qui a ordonné la mort d'innombrables personnes, mais comme quelque chose d'un peu plus acceptable aux sensibilités contemporaines.

    LD image Flickr de crédit utilisateur PIX
    Cependant il est impossible de traiter le «Universal Ruler» (comme son nom traduit) comme un héros national simple et directe, la statue ignore complètement une telle gradation. Il ya peu de place pour l'ombre et le ton ici. Genghis Khan est dépeint très bien que le brillant stratège militaire, qui a rejoint tribus guerrières ensemble afin de mettre en place le plus grand empire de tous les temps. Une chose est sûre - il est magnifique.

    L'image de Flickr de crédit utilisateur Bert van Dijk
    L'image de Flickr de crédit utilisateur Alastair Rae
    L'image de Flickr de crédit utilisateur Mario Carvajal
    L'image de Flickr de crédit utilisateur Bert van Dijk
    ELJproks image Flickr de crédit de l'utilisateur
    L'image de Flickr de crédit utilisateur Bert van Dijk
    L'image de Flickr de crédit utilisateur Michael Foley Photographie
    L'image de Flickr de crédit utilisateur Coursin Decurtins
    Première image Image Credit Massimo.Botelli
     

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