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    Un tueur d’abeilles croupit dans les flaques

     

    ANNE CAROLINE DESPLANQUES

    JOURNAL DE MONTRÉAL, PUBLIÉ LE: LUNDI 31 MARS 2014, 22H24 | MISE À JOUR: LUNDI 31 MARS 2014, 22H35

     

    PHOTO COURTOISIE

    Récipiendaire de la Bourse Laure Waridel, le jeune biologiste Olivier Samson-Robert étudie l'impact des néonicotinoïdes sur les abeilles, pour lui c'est en s'abreuvant dans les flaques d'eau qui se forment dans les champs que les insctes s'intoxiquent tout au long de la saison estivale.

     

    Un jeune chercheur québécois est le premier au monde à mettre le doigt sur une des causes de la disparition massive des abeilles à l’échelle planétaire.

    Après deux étés à étudier les champs montérégiens, Olivier Samson-Robert, de l’Université Laval, est convaincu que le tueur se cache dans les flaques d’eau des champs.

    Il s’agit d’une famille de pesticides appelés néonicotinoïdes, employés massivement comme enrobage des semences. Ces substances se répandent dans le sol et dans la plante par la sève.

    Pesticides

    Sous le coup d’un moratoire en Europe, ils sont omniprésents dans nos champs et inquiètent les scientifiques qui accumulent depuis deux ans les preuves de leur implication dans le déclin mondial des colonies d’abeilles.

    Ces insectes ont déjà disparu de certaines régions d’Asie, où il faut maintenant polliniser les plantes à la main. Chez nous, le taux de mortalité des colonies a doublé depuis 10 ans, selon le ministère de l’Agriculture (MAPAQ), pour atteindre 30%.

    Jamais un scientifique n’avait cherché l’assassin présumé dans les flaques avant M.Samson-Robert. Ces sources d’eau sont pourtant vitales pour les abeilles, car elles sont plus chaudes que les cours d’eau, ce qui permet aux insectes de maintenir leur température corporelle, explique-t-il.

    Or, 100% des flaques que l’étudiant en biologie végétale a échantillonnées dans les champs de maïs montérégiens contenaient des néonicotinoïdes à des taux dépassant parfois les 100 fois la dose mortelle.

    Ces données vont à l’encontre des arguments des fabricants, qui affirment que l’enrobage des grains permet d’arrêter l’épandage de pesticides par voie aérienne, donc d’éviter que les abeilles entrent en contact avec le produit.

    Impact politique

    En remettant la bourse Laure Waridel de 10 000 $ à M.Samson-Robert le 3 mars, Equiterre espérait que ces travaux auraient un impact politique. Ce, à l’heure où les environnementalistes réclament que les néonicotinoïdes soient bannis.

    Mais l’agence de Santé Canada qui réglemente les pesticides, l’ARLA, indique ne pas considérer cette avenue pour le moment, et ce, même si elle estime que «les pratiques agricoles actuelles ayant trait à l’utilisation de semences de maïs et de soja traitées aux néonicotinoïdes ne sont pas viables».

    L’agence se limite à imposer des mesures pour limiter l’émission de poussière contaminée pendant les semis. Cela permettra probablement de réduire la mortalité au printemps, mais pas tout au long de l’été, d’après les travaux de M. Samson-Robert.

    CropLife Canada, l’association commerciale qui représente l’industrie des pesticides, estime quant à elle qu’«il existe plusieurs autres facteurs pouvant expliquer les pertes inhabituelles» d’abeilles, outre les néonicotinoïdes. Elle se dit «profondément» préoccupée que d’autres menaces soient «négligées».

    IMPACT SUR LES HUMAINS

     

    En fermant les yeux sur les pesticides néonicotinoïdes, Santé Canada  met non seulement les abeilles mais aussi les humains en danger, estime le porte-parole de la Fédération des apiculteurs du Québec, Jean-Pierre Chapleau.

    «Le “focus” est sur les abeilles, mais je suis convaincu que c’est beaucoup plus large», s’inquiète-t-il.

    «Par ses contacts constants avec l’air, l’eau et le sol, l’abeille nous renseigne aussi sur l’état de l’environnement dans lequel elle évolue. Elle constitue donc un puissant bio-indicateur», écrit en effet la chercheuse Nathalie Pelletier, du Centre universitaire de formation en environnement de l’Université de Sherbrooke.

    Alimentation

    «Les néonicotinoïdes ont changé la façon dont nous sommes exposés aux pesticides, explique M. Chapleau. Ils ne sont plus juste sur la pelure, ils sont à l’intérieur.»

    Mais en l’absence de moratoire, les grains enrobés de pesticides sont partout. Au Québec, 95% des semences de maïs et plus de 50% de celles de soya sont ainsi traitées, indique le MAPAQ. L’enrobage est aussi employé pour les graines de fruits et légumes, comme les tomates, les laitues et les carottes.

    Or, deux molécules présentes dans trois néonicotinoïdes courants «peuvent affecter de façon défavorable le développement des neurones et des structures cérébrales associées à des fonctions telles que l'apprentissage et la mémoire», écrivaient à la fin décembre les scientifiques de l’Agence européenne de sécurité des aliments.

     

    LE BONHEUR EST EN VILLE

     

    Alors qu’elles vivent des heures difficiles dans nos champs, les abeilles prospèrent à Montréal, où elles sont en meilleure santé et produisent un miel savoureux que les amateurs s’arrachent.

    «Nos abeilles urbaines se portent aussi bien que les colonies d’apiculteurs biologiques à la campagne», indique Éric Duchemin, professeur associé à l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM.

    En 2011, il était un des premiers à installer des ruches sur le toit de son université. Depuis, 265 ruches ont été installées un peu partout en ville par des scientifiques, mais aussi par des particuliers qui voient l’apiculture comme un loisir, explique M.Duchemin.

    En 2013, les ouvrières montréalaises ont ainsi produit pas moins de 5 tonnes de miel.

    Trèfle blanc, pommier, framboisier... toutes ces colonies produisent un miel aux saveurs propres à leur quartier, en fonction des fleurs qui y  poussent.

    C’est justement la diversité florale, en plus de l’absence de produits chimiques, qui fait des villes un paradis pour les abeilles, explique Alexandre McLean, un des trois fondateurs de la miellerie urbaine Alvéole.

    Miel bleu

    Les abeilles se portent tellement bien en ville qu’à Londres, où il y a quelque 4 000 ruches, on craint une surpopulation. Le phénomène n’est pas dangereux pour les humains, puisque l’Apis mellifera cohabite très bien avec l’Homo sapiens, indique M. McLean. Toutefois, la surpopulation pourrait se traduire par une pénurie de nectar.

    Les abeilles n’auraient alors d’autre choix que les poubelles. Ceci s’est d’ailleurs déjà produit à New York, où les insectes ont déniché des flaques d’eau de cerise de marasquin, produisant ensuite un miel rouge. D’autres, en Alsace, ont fabriqué du miel bleu après avoir pris d’assaut les résidus d’une usine de M&M’s.

     

    CAUSES DE MORTALITÉ SELON LE PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR L'ENVIRONNEMENT:
     
    Diminution des plantes à fleurs
    Produits chimiques
    Pollution de l’air
    Champs électromagnétiques (Ex: lignes électriques à haute tension)
    Parasites et ravageurs
    Concurrences des expèces exotiques (Ex: abeille africanisée)
    Changements climatiques

    Environnement:  Un tueur d'abeilles croupit dans les flaques

     
     
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    Les villes du futur seront-elles des îlots flottants, écologiques et auto-suffisants dérivant lentement sur les eaux chaudes du Pacifique comme des nénuphars à la surface de l’eau ? C’est en tout cas ce qu’imagine la société japonaise Shimizu Corporation avec son projet Green Float. Bien qu’encore complètement hypothétique, le projet mérite d’être parcouru. 

     

    Green Float : les villes flottantes du futur ?

    Green Float : les villes flottantes du futur ?

    Une vie en harmonie avec la nature ; c’est le critère essentiel que la société Shimizu aimerait mettre au centre des villes du futur. Le projet Green Float décrit des cellules flottantes qui pourraient héberger de 10.000 à 50.000 habitants. Comme les nénuphars dérivant sur l’eau, une tour centrale permettrait d’accueillir une ville en altitude (la fleur du nénuphar, la City in the Sky). Des ensembles de cellules reliés entre eux formeraient  une ville.

     

    Green Float : les villes flottantes du futur ?

    Green Float : une vue aérienne

    Les tours seraient entourées de terres cultivables et de forêts qui assureraient une auto-suffisance en alimentation. Les tours seraient construites dans un métal léger dérivé du magnésium présent dans les eaux salées.

    Green Float : une vue en coupe d'un îlot

     

    Des îlots (à droite) se regroupent pour former une ville (au centre) et même un ensemble de villes (à gacuhe)

    Ce projet permettrait aussi de développer une société qui aurait peu d’émissions carboniques et une consommation d’énergie réduite.

      

    Bien sûr,  ce projet est aussi (et surtout ?) une belle vitrine commerciale pour Shimizu et un bon moyen de faire parler d’elle (la preuve avec cet article). Mais après tout, les projets les plus beaux sont toujours partis d’idées qui au départ pouvaient sembler un peu folles … alors ne rejetons pas d’emblée les idées folles ; elles seront peut être le quotidien de nos petits enfants

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    Dinosaures et plancton auraient été décimés par des pluies acides

     

    Pour des chercheurs japonais, qui ont réalisé une expérience en laboratoire, l’impact d’un astéroïde ou d’une comète à la fin du Crétacé aurait provoqué un dégagement massif de trioxyde de soufre, engendrant des pluies très acides durant une période courte. Sur le sol et dans les eaux de surface, les espèces végétales et animales auraient subi une hécatombe rapide.

     

     
     

    Siats meekekorum, à gauche, un théropode carnivore (découvert récemment en Amérique du Nord), vivait il y a 98 millions d'années. Environ 33 millions d'années plus tard, les dinosaures non aviens tireront leur révérence comme tant d'autres organismes terrestres, marins et dulçaquicoles. On ne sait pas précisément ce qui provoqua cette hécatombe. L'impact d'un corps céleste est une explication classique, appuyée par la richesse de ces couches géologiques en iridium et la découverte d'un cratère à Chicxulub, au Mexique. Mais que s'est-il passé exactement ? © Julia Lacerda

    Siats meekekorum, à gauche, un théropode carnivore (découvert récemment en Amérique du Nord), vivait il y a 98 millions d'années. Environ 33 millions d'années plus tard, les dinosaures non aviens tireront leur révérence comme tant d'autres organismes terrestres, marins et dulçaquicoles. On ne sait pas précisément ce qui provoqua cette hécatombe. L'impact d'un corps céleste est une explication classique, appuyée par la richesse de ces couches géologiques en iridium et la découverte d'un cratère à Chicxulub, au Mexique. Mais que s'est-il passé exactement ? © Julia Lacerda

     

    Pourquoi la flore et la faune terrestres comme marines ont-elles tant souffert après l’impact d’un astéroïde ou d’une comète sur l’actuelle région de Chicxulub il y a 65,5 millions d’années, à la fin du Crétacé ? Dégagements massifs de poussières, incendies géants ou tsunami planétaire sont toujours évoqués, mais la réalité du phénomène nous échappe encore. Dans la revue Nature Geoscience, un groupe de chercheurs japonais avance une explication après une expérience en laboratoire. La méthode est originale et consiste à reproduire un impact à 10 km/s, du moins ses effets sur la roche, en bombardant avec un puissant rayon laser un minuscule échantillon de roche, enfermé dans une sphère d’aluminium d’un millimètre. Effectué dans une enceinte sous vide, le test s’accompagne d’une analyse des gaz produits par la vaporisation du minéral. Conclusion : le coupable serait le trioxyde de soufre, ou SO3, qui a provoqué une acidification très rapide des océans, de l’eau douce et des sols.

    Cette idée des pluies acides dues au soufre n’est pas nouvelle, mais rien ne permettait de dire que l’effet fut suffisant pour réduire drastiquement le pH des océans. Si le gaz produit est du dioxyde de soufre (SO2), il devrait s’être d’abord répandu dans l’atmosphère et ne se serait dissipé que lentement.

     

    Quelque chose a heurté la planète Terre il y a environ 65,5 millions d'années. C'est une certitude. Mais la situation de la vie terrestre à cette époque et les effets de cet impact restent encore hypothétiques.
    Quelque chose a heurté la planète Terre il y a environ 65,5 millions d'années. C'est une certitude. Mais la situation de la vie terrestre à cette époque et les effets de cet impact restent encore hypothétiques. © Nasa

    Disparition rapide des espèces à cause de pluies acides

    Dans leur expérience, les chercheurs japonais ont utilisé une roche commune et déjà riche en soufre : l’anhydrite (du sulfate de calcium). Le gaz généré était surtout du SO3, ce qui change tout, avance l’équipe. Après le terrible impact dans ce qui est aujourd'hui le Yucatán, le gaz se serait immédiatement associé à l’eau, produisant des pluies très acides qui auraient débarrassé l’atmosphère de ce soufre en quelques jours seulement, mais l’auraient réparti un peu partout sur la planète, à commencer par les océans. L’effet de cette acidification aura été très rapide et dévastateur. Du plancton aux dinosaures, la faune et la flore auraient dépéri en peu de temps. Le scénario est donc celui d'une extinction massive sur une période très courte, alors que sa durée fait toujours débat.

    L’explication a le mérite de coller avec deux observations. Pourquoi la flore et la faune des océans et des eaux douces ont-elles été beaucoup plus touchées à faible profondeur que sur le fond, le plancton, notamment, se trouvant davantage décimé que les foraminifères benthiques ? Parce que ces aérosols se répandent d’abord dans les eaux de surface, disent les auteurs, affectant peu les grandes profondeurs. Pourquoi les fougères ont-elles été les premières à recoloniser les environnements meurtris ? Parce que ces plantes tolèrent bien les sols acides.

    Ces arguments n’ont sans doute pas valeur de preuve irréfutable, mais ils pourraient faire progresser le débat. Au passage, on mesure la méconnaissance actuelle sur les effets précis de la chute d’un impacteur de taille importante.

     

     

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    Transition énergétique : le projet de loi des associations


    Publié le 27-02-2014 à 16h31
     

    Lassées d’attendre la copie du gouvernement désormais prévue pour fin mars, les associations environnementales publie leur "vrai projet de loi" pour la transition énergétique.

     

    Environnement:  Transition énergétique : le projet de loi des associations

    Un parc d'éoliennes dans le Cotentin. Apesteguy/SIPA
     


    Rédigé au sein de la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) du ministère du Développement durable, le projet de loi sur la transition énergétique ne sera pas présenté ce jeudi au Conseil national de la transition énergétique qui regroupe associations, pouvoirs publics, élus, industriels et énergéticiens.

     

    "Ce serait au mieux pour la prochaine réunion le 20 mars prochain" s’insurgent les 9 associations (Réseau Action ClimatSortir du Nucléaire,France Nature EnvironnementCLER, etc.) qui ont présenté mercredi 26 février la loi telle qu’ils la conçoivent.

     

    Des objectifs clairs et ambitieux

    Les associations reprennent en premier lieu les objectifs officialisés par François Hollande lui-même en septembre dernier lors de la Conférence environnementale : réduction par quatre des gaz à effet de serre et de moitié la consommation d’énergie fossile d’ici 2050, diminution de la part du nucléaire dans la production énergétique de 75 à 50% d’ici 2025.


    Ce qui diffère, c’est la trajectoire pour atteindre ces objectifs. La France devrait donc se fixer un objectif de réduction d’au moins 45% des émissions de gaz à effet de serre et la consommation finale d’énergie de 35% d’ici 2030. La part d’énergie renouvelable devra atteindre 45% dans la consommation totale d’énergie à la même période. La France doit par ailleurs défendre des objectifs européens contraignants pour les 28 états membres de l’Europe à l’horizon 2030.

     

    La fin des gaspillages

    L’essentiel du projet des associations porte sur l’effort de réduction de la consommation finale et donc sur les politiques permettant de "chasser le gaspi" dans tous les secteurs du pays.

     

    Dans l’industrie et les équipements, il s’agit de retirer du marché les équipements les moins performants, de généraliser l’étiquette énergie y compris en l’étendant au chauffage électrique, de rendre obligatoire les audits énergétiques dans les entreprises, de lutter contre l’obsolescence programmée des appareils.

     

    Dans le bâtiment, il s’agit d’accélérer la rénovation énergétique des immeubles en créant un instrument unique de financement de ces travaux et de rendre obligatoire la mise en œuvre d’isolation lors des grands travaux de maintenance des bâtiments.

     

    Dans les transports, prime la lutte contre l’étalement urbain, la réorientation des investissements dans les infrastructures (arrêt des projets autoroutiers et aéroportuaires, appui aux transports collectifs et à l’intermodalité). Le projet propose de réduire la vitesse autorisée à 110 km/h sur autoroute et 80 km/h sur route.

     

    Une production d’énergie moins polluante 
    et moins risquée

    Ce n’est qu’après avoir fourni les outils pour la réduction de la consommation qu’est envisagée la production. L’objectif est d’atteindre 100% d’énergie renouvelable d’ici 2050. Le projet des associations comporte donc un calendrier comportant des échéances concrètes de fermetures de réacteurs nucléaires selon les critères d’âge et d’état de vieillissement. Pour  atteindre l’objectif de 50% d’énergie nucléaire en 2025, le projet prévoit la fermeture d’au moins 20 réacteurs d’ici 2020.


    Les outils de la transition

    L’investissement national nécessaire est estimé à 20 à 30 milliards d’euros par an. Pour y parvenir, sont préconisées la création d’une institution financière dédiée à la transition, et une réorientation de la fiscalité par une taxation accrue sur les produits les plus énergivores. Ce retour de la taxe carbone se marie à un arrêt des subventions aux énergies fossiles, notamment sur le kérosène et le diesel. Le volet emploi comporte une aide aux filières les plus créatrices en postes. 632 000 créations d’emplois d’ici 2030 sont promises. Un rôle accru est dévolu aux collectivités territoriales et locales.

    Lobbies contre lobbies

    Ce "vrai projet de loi" constitue un marqueur dans le combat qui se déroule actuellement entre lobbies. Le PDG d’EDF, Henri Proglio, et l’Union française de l’électricité (UFE) défendent eux une production accrue de l’énergie d’origine nucléaire sur un scénario d’augmentation de la demande d’énergie évaluée à 3,5 à 4% par an du fait de nouveaux usages comme le véhicule électrique.

     

    De son côté, le 25 février, le Sénat a adopté une proposition de résolution relative à la transition énergétique qui se situe aux antipodes du projet de loi des associations. Selon ce texte déposé par les sénateurs UMP Jean-Claude Gaudin et Ladislas Poniatowski, il faudrait au contraire augmenter la production électrique nucléaire et envisager dès maintenant le remplacement des réacteurs actuels par des EPR.

     

    Ces positions antagonistes laissent présager un débat houleux au Parlement. Le gouvernement doit présenter son projet de loi en juin prochain.

    Sur le web: E. Lechypre: Le coût de la transition énergétique – 03/02
    du site:  http://www.sciencesetavenir.fr/

    Environnement:  Transition énergétique : le projet de loi des associations

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    La raie manta

     

     

    Environnement:  Le plus vaste sanctuaire du Monde - Raie Manta

     

     


    Pourvues d'immenses nageoires en forme d'aile, les raies manta peuvent atteindre 7,5 mètres d'envergure.

     

    Environnement:  Le plus vaste sanctuaire du Monde - Raie Manta


    PHOTO HERMAN HARSOYO, AP

    SAM REEVES
    Agence France-Presse
    Jakarta


    L'Indonésie a officiellement créé vendredi le plus vaste sanctuaire du monde pour la raie manta, une réserve destinée à protéger ce fascinant, mais fragile animal, victime de la surpêche, et promouvoir l'écotourisme dans l'archipel.

    La nouvelle législation assure une protection de la créature dans toutes les eaux côtières de l'Indonésie, le plus grand pays d'Asie du Sud-Est, autrefois paradis des pêcheurs de raies et de requins.

    Le sanctuaire couvre près de 6 millions de mètres carrés autour du littoral indonésien composé de plus de 17 000 îles.

    L'ONG de défense des animaux Conservation International a salué une décision «audacieuse».

    Un récent rapport a montré qu'un seul spécimen de raie manta génère un million de dollars de revenus du tourisme de sa naissance à sa mort, alors qu'une raie tuée pour sa chair ne rapporte que de 40 à 500 $, rappelle l'organisation.

    De nombreux touristes étrangers affluent chaque année en Indonésie pour pratiquer la plongée sous-marine dans des eaux à la biodiversité parmi les plus riches au monde.

    «L'Indonésie aujourd'hui est la deuxième destination touristique au monde pour la raie manta avec un chiffre d'affaires estimé à 15 millions de dollars», selon Agus Dermawan, un haut responsable du ministère des Affaires maritimes et de la Pêche.

    Pourvues d'immenses nageoires en forme d'aile, les raies manta peuvent atteindre 7,5 mètres d'envergure.

    Leur population locale décline vertigineusement à cause de la consommation des Chinois qui utilisent notamment leurs branchies dans la médecine traditionnelle.

    L'Indonésie rejoint d'autres pays comme l'Équateur, les Philippines, la Nouvelle-Zélande et le Mexique qui ont déjà pris des mesures de conservation semblables.

    Les deux espèces de raie manta (manta alfredi et manta birostris), dont les populations déclinent, sont inscrites sur la liste rouge des espèces vulnérables établie par l'UICN, l'Union internationale pour la conservation de la nature.

     

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