• L’acné chez les adultes

     

    Quelques trucs et plusieurs traitements pour mener la guerre contre les boutons.

     

    3 juil. 2013 Par Françoise Genest de la revue Chatelaine

     

     

    Légère, modérée ou grave, l’acné touche 5,6 millions de Canadiens, dont plus de 1,1 million sont des adultes, surtout des femmes de 20 à 40 ans. Pour mener leur guerre contre les « boutons » : quelques trucs et plusieurs traitements.

     

    On associe davantage l’acné à l’adolescence, et pour cause. Selon les chiffres de l’Association canadienne de dermatologie (ACD), 90 % des ados ont de l’acné, à divers degrés. Mais pour 25 % d’entre eux, le problème persiste jusqu’à l’âge de 25 ans et parfois même plus tard dans la vie adulte. Et l’acné peut aussi apparaître chez des adultes qui n’en ont pas souffert à l’adolescence ou qui n’en avaient plus depuis des années. Au total, de 20 à 30 % des adultes canadiens sont touchés par l’acné.

     

    Tous âges confondus, c’est le problème cutané le plus répandu et le plus souvent diagnostiqué. Dans la plupart des cas, il s’agit d’acné légère (quelques papules en surface sans inflammation). L’acné modérée (papules et pustules plus profondes, rougeurs) et l’acné sévère (beaucoup de lésions profondes, de kystes, de rougeurs et d’inflammation) sont plus fréquentes chez les adolescents, mais touchent aussi de nombreux adultes.

     

    Cela dit, beaucoup de gens qui ont de l’acné ne consultent jamais le médecin à ce sujet. Mais quand donc faut-il consulter? « L’acné n’a pas de conséquence sur la santé physique, répond la Dre Dominique Hanna, dermatologue et présidente de l’Association des dermatologistes du Québec. Mais dans certains cas, elle peut causer des problèmes psychologiques, miner la confiance en soi et parfois laisser des cicatrices sur le visage. Quels que soient son intensité ou votre âge, si votre acné vous affecte, mieux vaut consulter votre médecin, qui pourra vous traiter ou vous recommander un dermatologue, au besoin. En traitant rapidement, on peut aussi éviter l’apparition de cicatrices qui seront difficiles à traiter par la suite. »

     

    Les fameux « boutons »

     

    Qui dit acné dit boutons, du moins dans le langage populaire. Les dermatologues, eux, parlent plutôt de comédons (les fameux points noirs), de papules et de pustules (boutons avec ou sans liquide ou têtes blanches qui apparaissent lorsqu’il y a inflammation autour des comédons) et de kystes lorsque les comédons éclatent sous la peau et forment de petites bosses.

     

    Les comédons se forment lorsque les follicules pileux sont obstrués par une trop grande quantité de sébum, une substance huileuse produite par les glandes sébacées, et l’accumulation de saletés et de cellules cutanées mortes.

     

    Dans de nombreux cas, la présence d’une bactérie, le Propionibacterium acnes (P. acnes), contribue à la rougeur, l’inflammation et la formation de pus.

     

    Acné « vulgaire »

     

    Il existe plusieurs types d’acné, dont les deux plus courants sont l’acné dite « vulgaire » (dont nous parlons ici) et l’acné rosacée. Toutes les formes d’acné vulgaire commencent par l’apparition de comédons. En l’absence de comédons, on diagnostiquera non pas une acné vulgaire, mais une acné rosacée.

     

    Celle-ci, beaucoup moins répandue, survient au stade deux de la rosacée, un problème cutané qui se caractérise par des rougeurs au visage. Dans ce type d’acné, les papules et les pustules sont aussi présentes tout comme l’inflammation et les rougeurs.

     

     

    Héréditaire, l’acné?

     

    La prédisposition des follicules pileux à s’obstruer serait génétique. Si un de vos parents ou les deux souffraient d’acné, surtout s’il s’agissait d’acné sévère, vous risquez davantage d’en être affectée vous aussi.

     

    Ah, ces fameuses hormones!

     

    En tête de liste des facteurs qui peuvent provoquer l’acné : les changements hormonaux. Et plus particulièrement les fluctuations des androgènes, ces hormones mâles présentes également dans le système féminin. Voilà pourquoi les ados, garçons et filles, sont si nombreux à pourfendre le comédon. Et voilà aussi pourquoi 75 % des adultes qui ont de l’acné sont des femmes, les fluctuations hormonales étant beaucoup moins importantes chez l’homme adulte. Certaines femmes ont des poussée  d’acné avant leurs menstruations. Il arrive aussi que l’acné apparaisse ou disparaisse pendant ou après une grossesse ou, plus rarement, à l’approche de la ménopause.

     

    Les traitements hormonaux, dont les contraceptifs oraux, qui contiennent un inhibiteur des androgènes, sont d’ailleurs parfois utilisés pour traiter l’acné cyclique modérée ou grave ou l’acné qui apparaît le long des mâchoires, surtout chez les femmes adultes, pour qui d’autres traitements n’ont pas fonctionné. Ce traitement est toutefois à proscrire si vous fumez ou avez plus de 35 ans.

     

    Et il n’y a pas que les hormones

     

    Les fluctuations hormonales ne sont pas toujours la cause ou la seule cause de l’acné. Surtout chez les adultes. Des médicaments, des produits ou des maladies peuvent aussi en être à l’origine. Les médecins parlent alors d’acné médicamenteuse, cosmétique ou industrielle, etc.

     

    Ainsi, les corticostéroïdes, comme la Prednisone, utilisée notamment pour traiter l’arthrite rhumatoïde, les stéroïdes anabolisants qu’utilisent certains athlètes et le lithium prescrit pour certains troubles mentaux peuvent causer de l’acné. Chez les femmes adultes, des maladies comme le syndrome d’ovaire polykystique influent sur le niveau d’androgènes et peuvent causer de l’acné.

     

    La transpiration abondante, la chaleur et l’humidité ambiante peuvent aussi provoquer ou augmenter l’acné. Chez les personnes qui ont déjà de l’acné ou une prédisposition, le frottement d’une bretelle de soutien-gorge, la pression d’une courroie de guitare ou des vêtements trop serrés peuvent favoriser l’apparition de boutons aux points de contact.

     

    L’acné cosmétique

     

    Les produits capillaires et plusieurs produits de beauté ainsi que les lotions solaires peuvent obstruer les follicules. Pour éviter ou freiner l’acné cosmétique :

     

    - optez pour des produits non comédogènes, sans huile, à base d’eau;

     

    - nettoyez votre peau avec un savon non irritant;

     

    - lavez régulièrement vos pinceaux et éponges à maquillage avec un produit antibactérien.

     

    L’acné industrielle, l’acné des hommes

     

    Des produits chimiques utilisés dans certaines industries, comme les huiles de coupe à base de dérivés de goudron, peuvent provoquer l’acné. Cette acné industrielle, qui survient surtout chez des hommes adultes, a la particularité de se développer principalement sur les cuisses, car les travailleurs s’essuient très souvent sur leur pantalon. L’huile pénètre le tissu et obstrue les follicules pileux. Il existe aussi une acné liée à l’utilisation massive de chlore dans certaines industries.

     

    Hygiène et acné

     

    - Ne pincez jamais les papules, pustules et comédons pour éviter de propager le liquide et les bactéries, puis d’augmenter l’inflammation des tissus avoisinants. Le pincement peut aussi créer des cicatrices ou des taches.

     

    - Nettoyez votre visage une à deux fois par jour (pas plus pour éviter l’irritation) avec un produit doux et indiqué pour les peaux acnéiques. Évitez les produits à base d’alcool, qui sont irritants.

     

    - Lavez fréquemment vos draps et taies d’oreiller.

     

    - Mangez sainement et équilibré, c’est bon pour la santé et pour la peau. Mais contrairement à la croyance, aucun aliment ne provoque l’acné.

     

    Traitements en vente libre

     

    Les nettoyants médicamentés ainsi que les crèmes et gels en vente libre à base de peroxyde de benzoyle ou d’acide salicylique suffisent, dans bien des cas, à traiter une acné légère avant même d’avoir à consulter le médecin.

     

    - Soyez patiente! Il faut environ deux mois pour obtenir un résultat et il faut ensuite poursuivre le traitement. Si vous n’avez aucun résultat après deux mois, consultez votre médecin, qui pourra alors prescrire un produit mieux adapté.

     

    - Appliquez la crème ou le gel sur tout le visage ou la région et non pas seulement sur les boutons. Respectez la posologie indiquée.

     

    - Attention, le peroxyde de benzoyle rend la peau plus sensible au soleil.

     

    Traitements sous ordonnance

     

    Les médecins disposent d’une batterie de médicaments pour traiter l’acné selon sa forme et sa sévérité. Par exemple, pour les cas d’acné modérée ou grave sur la poitrine, le dos et les épaules, des antibiotiques en comprimés, comme la tétracycline ou la minocycline. Il existe aussi des antibiotiques ou des rétinoïdes en crème ou onguent. Les traitements de rétinoïde en comprimés sont rares chez la femme adulte et doivent faire l’objet d’un suivi serré, car les séquelles seraient graves advenant une grossesse. Finalement, les traitements hormonaux dont nous avons parlé plus haut.

     

    Les cicatrices

     

    L’acné, surtout l’acné kystique grave, peut laisser des cicatrices, souvent très visibles et embarrassantes. Elles ont parfois l’aspect de trous profonds ou de petits bourrelets ou « vagues » dans la peau. Il existe plusieurs types de traitements (prescrits ou effectués par le dermatologue) pour les cicatrices selon leur gravité ou leur forme : des crèmes à base de trétinoïne, le peeling chimique à l’acide alpha-hydroxy, la microdermabrasion, les agents de remplissage (pour combler les trous et les creux) ou encore les traitements au laser.

     

    Acné sévère et soudaine? Consultez!

     

    L’apparition soudaine (en quelques jours ou semaines) d’acné sévère (beaucoup de boutons et kystes) chez un adulte qui n’en souffre pas ou qui n’en souffre plus depuis des années exige une consultation médicale rapide, car cela pourrait être le symptôme d’un problème de santé plus grave.

     

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  • Manger selon son profil génétique

     

    Par julia haurio

     

     

    Végétarienne depuis une quinzaine d’années, Julia partage ici ses expérimentations culinaires, ainsi que ses réflexions sur l’éthique alimentaire. Ce qui l’inspire: croquer dans un fruit sucré et juteux, un placard à épices garni et les nombreux blogues végétaliens et crudivores qu’elle découvre en fouillant le Web. 

     

     

    Vous avez sans doute déjà remarqué que certaines personnes peuvent se permettre de manger ce qu’elles veulent sans prendre un gramme alors qu’il suffit à d’autres de regarder un gâteau à la crème pour grossir. Ou bien encore, qu’il y a des gens qui boivent du café tout au long de la journée sans s’exciter, alors qu’une deuxième tasse a un effet survoltant chez d’autres. C’est clair: nous ne sommes pas tous égaux devant la nourriture et les boissons que l’on consomme, et la génétique y est probablement pour quelque chose.

     

    Nutrigenomix inc., une entreprise de biotechnologie dérivée de l’Université de Toronto, propose un test génétique qui permet d’évaluer chez chaque personne sa réponse au sodium, au folate, aux oméga-3, aux acides gras saturés, à la vitamine C, à la caféine et aux grains entiers. Un diététiste peut ainsi, à la lumière de ces tests, orienter un individu vers de meilleurs choix alimentaires.

     

    Soucieuse de mettre dans mon assiette des aliments bons pour la santé, j’étais très curieuse de faire ce test. Très simple, il consiste en un prélèvement  de salive chez un nutritionniste qui offre le service, comme Vivaï, le cabinet où je me suis rendue. Deux à quatre semaines plus tard, on reçoit un rapport personnalisé.

     

    Verdict: je dois m’abstenir de boire plus de deux tasses de café par jour pour diminuer le risque d’hypertension et de crise cardiaque, je dois consommer beaucoup d’aliments riches en vitamine C, car je suis susceptible d’en être carencée et je dois veiller à mon apport en oméga-3 car, s’il est trop faible, mon taux de triglycérides pourrait s’élever et ainsi favoriser les maladies cardiaques. En revanche, je n’ai pas à m’énerver avec ma consommation de sel ou de graisse saturée.

     

    Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, la nutritionniste peut élaborer un programme alimentaire personnalisé dans lequel elle tiendra compte de ces informations. Pour ma part, je vais m’en tenir à ce rapport que je laisse à la vue sur mon bureau quand je suis tentée de retourner à la machine à café.

     

    Cette approche génétique en nutrition me semble très intéressante, même si, malheureusement, le test reste encore un peu dispendieux (environ 250 $ en plus des frais pour la rencontre avec le nutritionniste). En revanche, je ne serais pas surprise qu’elle devienne de plus en plus utilisée dans le futur et donc plus accessible.

     

    article de Coup de Pouce web

     

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  • Purifiez votre corps avec...

    du charbon !

     

    Lorsque j'étais enfant, nous avions pour chaque bobo ou petit tracas de santé un "remède de grand-mère" qui, nous disait-on, était l'héritage de traditions familiales et dont l'efficacité avait été prouvée depuis des générations : huile de foie de morue pour fortifier les enfants chétifs, pommade à l'ail contre les verrues, crème de lait anti-coups de soleil, vinaigre de cidre pour les démangeaisons...

     

    Avec l'arrivée des médicaments chimiques à l'efficacité "scientifiquement prouvée" et "médicalement reconnue", ces remèdes se sont raréfiés. Dans certaines familles, ils ont même disparu.

     

    La plupart d'entre nous ne savons plus, par exemple, que faire en cas d'intoxication ou d'empoisonnement. Il existe pourtant des gestes simples, que l'on peut faire dans l'urgence, ou de façon préventive, une ou deux fois par an, pour débarrasser son intestin des énormes quantités de substances toxiques (pollutions, métaux lourds, médicaments, bisphénol A...) qui s'y accumulent. Ces gestes peuvent aussi sauver des vies en cas de catastrophes sanitaires (épidémie bactérienne ou nouveaux virus ultra-résistants), ou encore d'intoxications alimentaires ou médicamenteuses, de plus en plus fréquentes.

     

    Et l'un de ces gestes, c'est tout simplement de prendre du charbon végétal activé, le purificateur le plus puissant que l'on connaisse aujourd'hui. 

     

     

    Histoire du charbon végétal : sciences et magie noire

    Lorsqu'on parle de charbon, on pense instinctivement aux mines, au train à vapeur, ou au poêle à charbon ... Mais ce « charbon » là est en fait de la houille, un hydrocarbure solide proche du pétrole.

     

    Le « charbon » dont je vous parle n'a rien à voir avec la houille. Il s'agit d'un produit végétal, dont les vertus thérapeutiques sont nombreuses et utilisées de façon immémoriale.

     

    Le papyrus d'Ebers, l'un des plus anciens traité médical parvenu jusqu'à nous, cite déjà la poudre de charbon vers 1550 avant J-C. Mais c'est en France, au XIXème siècle, que les vertus thérapeutiques du charbon végétal ont été scientifiquement prouvées.

     

    En 1813, un chimiste français nommé Bertrand qui travaillait sur l'arsenic depuis des années, démontra les propriétés d’absorption exceptionnelles du charbon. Au cours d'une démonstration publique, ce chimiste de renommée avala sans frémir une cuillère de trioxyde d'arsenic, une dose suffisante pour tuer sur-le-champ des dizaines d'hommes.

     

    Les observateurs sidérés crurent que le bon professeur Bertrand avait complètement perdu la tête et une panique effroyable s'empara de la foule. Après quelques minutes de rappel au calme, le professeur Bertrand poursuivit tranquillement sa présentation sans subir aucun effet de ce poison fatal ! Son secret, il le dévoila peu après. Au cours de ces recherches, il avait découvert que le charbon végétal était un antidote universel capable de pomper n'importe quel poison. Il lui a simplement fallu ajouter un peu de poudre de charbon végétal à l'arsenic afin que ses effets soient complètement annihilés.

     

    En 1831, un pharmacien de Montpellier (TOUERY) réalisa le même tour de prestidigitation scientifique devant l'Académie française de médecine en ingérant 10 fois la dose mortelle de strychnine qu'il avait soigneusement enrobée de poudre de charbon végétal.

     

    Pendant des années, le charbon a été utilisé dans de nombreux domaines (assainissement de salles d'opération médicale, produits de purification de l'eau...) et bien souvent aussi pour un usage thérapeutique traditionnel au sein des familles qui en connaissaient ses vertus et savaient l'utiliser. 

     

    Mais alors que ses bienfaits thérapeutiques semblaient peu à peu tomber dans l'oubli, le charbon végétal a connu un renouveau depuis une dizaine d'années. Il a fait l'objet de centaines d'articles et de dizaines de milliers de références scientifiques à travers le monde. Toutes ces recherches ont confirmé que le charbon activé absorbe au sein de l'intestin tous les poisons et toutes les toxines bactériennes mieux que n'importe quelle autre substance.

     

    Il est sans aucun doute, le décontaminant le plus efficace et le moins cher. Il est particulièrement utile dans les protocoles de désintoxication aux métaux lourds. Mais son utilisation dépasse largement le cadre du traitement d'intoxications sévères. Il peut être extrêmement utile et efficace dans de nombreuses situations de la vie quotidienne et peut, dans certains cas, éviter des drames.

     

     

    Un produit indispensable dans votre pharmacie familiale

    Pour obtenir du charbon végétal activé, il faut passer successivement par un processus de carbonisation puis d'activation.

     

    L'étape de carbonisation consiste à chauffer du bois ou de la tourbe entre 600°C et 900°C, à l'abri de l'air, ce qui, par ailleurs, garantit l'absence de pollution liée à sa fabrication. La matière carbonisée est ensuite concassée sous forme de granules ou de poudre pour être de nouveau calcinée entre 700°C et 1100°C et soumise à des vapeurs d'eau, d'air ou de gaz oxydants.

     

    Ce procédé d'activation permet de faire apparaître des micro-pores capables "d'adsorber", c'est à dire d'emprisonner puis d'excréter hors de votre corps toutes les substances étrangères qui envahissent votre organisme, surchargent vos organes vitaux (reins, foie, intestins) et empêchent leur fonctionnement normal.

     

    Le charbon végétal agit tel un purificateur. Il est d'une efficacité redoutable dans des situations d'urgence (intoxications sévères, empoisonnements, piqûres d'insectes, morsures de serpents, araignées, tics...) et c’est encore sa principale utilisation dans le milieu hospitalier qui y a recours quand les médicaments ne peuvent rien. Mais ce produit simple et naturel peut aussi avoir une efficacité pour traiter des petits maux du quotidien.

     

    Voici une liste, non exhaustive, de toutes les indications thérapeutiques du charbon végétal qui ont été validées scientifiquement :

     

    Intoxications médicamenteuses ou alimentaires

     

    Troubles digestifs : mauvaise haleine (halitose), hoquet chronique, douleurs abdominales, flatulences, diarrhées, tourista

     

    Problèmes de foie : cholestérol, triglycérides

     

    Morsures de serpent ou piqûres d'insectes

     

    O.R.L. et hygiène dentaire 

     

    Certains recommandent l’utilisation du charbon actif pour la détoxification des métaux lourds. Mais il faut savoir que les métaux lourds entrés de longue date dans l'organisme sont piégés dans les graisses corporelles, inaccessibles au charbon végétal qui ne passe pas dans le sang. En revanche, il produit bien ses effets purificateurs sur toutes les substances chimiques que nous ingérons quotidiennement et qui peuvent se maintenir dans l'intestin. 

     

    C'est pourquoi il est important d'utiliser le charbon végétal en cure pour détoxifier régulièrement l'organisme. 

     

    Comment utiliser le charbon végétal activé

    Dans ma famille, on utilise le charbon 3 à 4 fois par an pour se purifier des substances nocives que nous ingérons malgré toutes les précautions que l'on peut prendre.

     

    Le protocole pour une cure de drainage est le suivant :

     

    2 cuillères à soupe à chaque repas diluées dans la moitié d'un verre d'eau pendant 15 jours puis 3 cuillères à soupe par jour pendant le mois qui suit si l'on veut drainer plus profondément les cellules de son organisme.

     

    Pour un enfant, les cuillères à soupe peuvent être remplacées par des cuillères à café et le protocole de 15 jours est suffisant.

     

    Pour ceux qui auront du mal à boire le charbon au verre et pour éviter de vous noircir les dents, utilisez une paille (la noirceur ne reste évidemment pas sur les dents, il vous suffira de vous rincer la bouche pour la faire disparaître).

     

    Parmi les autres indications thérapeutiques du charbon végétal, certaines sont particulièrement d'actualité avec l'été qui arrive : tourista, intoxications alimentaires, piqûres d'insectes, morsures d'araignées et de tiques... Voici quelques recettes familiales qui vous permettront, je l'espère, d'éviter bien des douleurs et désagréments : 

     

    Tourista (la diarrhée du voyageur) et autres intoxications alimentaires :

     

    2 cuillères à soupe de charbon activé en poudre dans un verre d'eau froide toutes les 4 ou 8 heures jusqu'à ce que la diarrhée soit sous contrôle. 

     

    Piqûre d'abeille : 

     

    Pour un soulagement immédiat : mélanger une cuillère à thé de charbon avec un peu d'eau afin d'obtenir une pâte et l'appliquer directement sur la piqûre 

     

    Pour un soulagement durable : appliquez une compresse 

     

    Pour des piqûres multiples : versez 2 grands verres de charbon en poudre dans une baignoire et y baigner la personne pendant environ 30 minutes. 

     

    Piqûre de fourmi, de moustique : 

     

    Humidifier un morceau de gaze d'un sparadrap

     

    Saupoudrer du charbon avec une petite cuillère jusqu'à ce que la gaze devienne noire et appliquer sur la piqûre.

     

    Morsure d'araignée, de tique :

     

    Appliquer rapidement une compresse ou baigner la personne dans une eau charbonnée

     

    Changer souvent la compresse, toutes les 30 minutes pendant les 8 premières heures puis toutes les 2 heures

     

    Laisser ensuite un intervalle de 2 à 8 heures entre les compresses jusqu'à guérison complète. 

     

    Le principe est le même à chaque fois : le charbon absorbera les toxines, poisons, et même les bactéries qui pourraient vous infester (surtout dans le cas des morsures de tiques). 

     

    Où vous procurer du charbon végétal activé de qualité

     

    En général, le charbon activé que vous trouverez dans les boutiques sérieuses provient du laboratoire SFB, qui est spécialisé depuis plus de 30 ans dans la fabrication de ce produit. Ce laboratoire fabrique un charbon végétal dont la pureté et la capacité d’adsorption sont remarquables.

     

    Ils proposent le charbon végétal activé sous plusieurs formes : en gélules, en poudre, en comprimés. Ma préférence est toujours allée vers le charbon en poudre car ses utilisations sont multiples. Pour vous en procurer, rendez-vous ici (lien cliquable). 

     

    Vous pouvez également trouver d'autres marques de charbon végétal telles que Boutique Nature et Super Diet qui sont également de bonnes références.

     

    A votre santé ! 

    Jean-Marc Dupuis 

    Santé Nature Innovation 

     

    Sources : 

     

    VERSINI François, Le charbon de bois activé, 3ème édition. Rouge & Vert Éditions, 2013, 103 pages. 

     

    STARENKYJ Danièle, Mon petit Docteur. Orion, nouvelle édition 2012, 286 pages. 

     


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  • Méditerranéen (Crétois)

     

     

     

    En bref

     

    Perte de poids - Bénéfice secondaire

    Choix d'aliments - Plus grand

    En pratique - Facile à suivre

    Attention - Possible carence en vitamine D pour les populations nordiques

     

    Les origines

     

    Si l’on retrouve des habitudes alimentaires diversifiées dans la quinzaine de pays situés sur le pourtour de la mer Méditerranée, il y a au moins une constante : l'utilisation abondante d'huile d'olive. Lorsqu'on parle de « régime méditerranéen », on fait plus particulièrement référence à l'alimentation traditionnelle des îles grecques de Crète et de Corfou — d'où l'appellation occasionnelle de « régime crétois ».

     

    L'intérêt pour ce type d’alimentation provient d'une recherche (The Seven Countries Study) menée par Ancel Keys dans les années 1950, qui démontrait que, malgré un apport alimentaire élevé en matières grasses et un système de soins de santé relativement rudimentaire, les habitants de ces îles (ainsi que ceux de l’Italie méridionale) jouissaient d'une excellente espérance de vie à l’âge adulte, en plus de présenter un taux de maladies coronariennes très faible.

     

    Plus tard, le professeur Serge Renaud — découvreur de ce que, en nutrition, on appelle « le paradoxe français » —, publiait une recherche (The Lyon Diet Study) qui révélait que les sujets ayant déjà été victimes d’un premier infarctus et qui adoptaient une alimentation de type crétois avaient un taux d’infarctus et d’accidents vasculaires cérébraux réduit de 75 %, tandis que le groupe soumis seulement à une diète faible en matières grasses ne connaissait qu'une réduction de 25 %.

     

    Depuis la publication de cette étude dans la très respectée revue médicale The Lancet, en 1994, la popularité de l’alimentation méditerranéenne s’est répandue comme une traînée de poudre dans le monde entier et les études scientifiques ne cessent de prouver son efficacité dans la prévention de nombreuses maladies.

     

    Mentionnons que les Crétois — qui affichent toujours le taux le plus bas de mortalité cardiovasculaire au monde — mangent encore aujourd’hui de façon traditionnelle, consommant très peu d’aliments importés et transformés.

     

    Les grands principes

     

    Les objectifs

    . Réduction du risque de maladies cardiovasculaires.

    . Réduction du risque de cancer.

    . Augmentation de l'espérance de vie.

    . Amélioration de la santé en général.

     

    Les grandes lignes

    Ce régime est un tout. Il combine modération alimentaire et grande variété d'aliments (et donc de nutriments) à une vie active au quotidien. Ses principes de base sont faciles à comprendre et à suivre.

     

    . Abondance de produits céréaliers complets.

    . Abondance de fruits et de légumes.

    . Abondance d'ail, d'oignon, d'épices et d'aromates.

    . Utilisation de l'huile d'olive comme corps gras.

    . Consommation quotidienne de légumineuses, de noix et de graines.

    . Consommation quotidienne de yogourt et de fromage.

    . Consommation quotidienne, mais modérée, de vin rouge.

    . Grande consommation de poisson (plusieurs fois par semaine).

    . Consommation limitée de poulet et d'oeufs (quelques fois par semaine).

    . Consommation limitée d'aliments sucrés (quelques fois par semaine).

    . Consommation très limitée de viande rouge (quelques fois par mois).

    . Apport calorique quotidien raisonnable (de 1 800 à 2 500 calories par jour).

     

    Les mécanismes d'action

    Allégués

     

    On attribue souvent ses bienfaits à l'apport élevé en acides gras monoinsaturés provenant de l'huile d'olive et à l'apport faible en acides gras saturés. Effectivement, une diète riche en acides gras monoinsaturés réduit les taux de cholestérol total et de mauvais cholestérol (LDL), et augmente celui de bon cholestérol (HDL).

     

    De plus, on estime que les fruits et légumes en grande quantité procurent une excellente source d'antioxydants qui contribuent à protéger contre les maladies du vieillissement.

     

    Démontrés

     

    En réalité, c'est la synergie des nombreux nutriments et phytonutriments présents dans le régime méditerranéen ainsi qu'un mode de vie actif qui contribuent à prévenir les maladies.

     

    Intégrer seulement quelques-uns des principes et ignorer les autres pourrait ne pas générer les mêmes effets bénéfiques.

     

    Menu type d’une journée

     

    Repas du matin

    Pain complet et huile d'olive

    Yogourt de chèvre nature avec miel

    Fruit frais

    Noix

     

    Repas du midi

    Crudités

    Pois chiches à la coriandre

    Riz sauvage aux petits légumes

    Poire à la cannelle

     

    Repas du soir

    Crudités

    Sardines 

    Salade de légumes au cerfeuil

    Pain complet et huile d'olive

    Un verre de vin

     

    Avantages et inconvénients

     

    Satiété et bien-être

     

    Ce régime propose une bonne variété d'aliments nutritifs non transformés avec lesquels on atteint assez facilement la satiété, ce qui le rend agréable à suivre. Il n'y a pas d'aliments carrément interdits, bien que plusieurs soient à « consommation restreinte ».

     

    En pratique

     

    Ses principes de base sont faciles à comprendre et peuvent aisément être appliqués à la maison. Dans les grandes et moyennes villes, si l'on sait choisir son restaurant, il est facile de manger « méditerranéen ». Les choix peuvent être plus limités en région.

     

    Perte de poids

     

    Une étude conduite à la faculté de médecine de Harvard a révélé que les personnes soumises à l’alimentation méditerranéenne pendant 18 mois ont perdu plus de poids que les personnes ayant adopté un régime amaigrissant dont la seule caractéristique était d'être faible en gras.

     

    Attention

     

    . Les Méditerranéens profitent d'un ensoleillement à l'année, ce qui leur procure une synthèse de vitamine D régulière. Pour les gens des pays nordiques, c'est le lait de vache qui constitue la principale source de cette vitamine. Comme le lait ne fait pas partie du régime, il faut miser sur une forte consommation de poissons gras (surtout saumon, maquereau et sardines) ainsi que sur les yogourts enrichis de vitamine D, ou, à la limite, sur les suppléments. Sinon, une déficience en vitamine D est possible.

    . La consommation de vin peut être adoptée ou pas, selon l'expérience personnelle et l'attitude de chaque individu face à l'alcool. En Crète, on le consomme en petites quantités, avec les repas.

    . Pour les gens qui n'ont guère l'habitude de consommer de l'huile d'olive, du poisson et des légumineuses, les ajouter à l’alimentation graduellement, en petite quantité à la fois, peut en faciliter l'intégration.

     

    Mon commentaire

     

    Le régime méditerranéen est facile à intégrer à son alimentation : il permet une grande liberté dans ses choix alimentaires en plus d'une fraîcheur saisonnière renouvelée.

     

    L'adopter peut être favorable tant du point de vue de la santé que de la gastronomie. On peut le recommander à toute personne désireuse d'améliorer sa qualité et son espérance de vie.

     

    Il convient bien aux enfants, car ils sont à l'âge idéal pour établir de saines habitudes de vie.

     

    Les adolescents peuvent cependant être un peu rébarbatifs devant une alimentation qui s'éloigne du mode alimentaire nord américain : sachez user de patience et de persévérance!

     

    Rédaction : Hélène Baribeau, nutritionniste Dt.P., M.Sc. en collaboration avec Marie Béique Dt.P.

    Fiche créée : mars 2005

     

    Références

     

    Bibliographie

     

    Willett Walter C. Manger, boire et vivre en bonne santé. Les Éditions de l’Homme, Canada, 2004.

     

    Willem Jean-Pierre. Les secrets du régime crétois. Les éditions Marabout, France, 1999.

     

    Pospisil Edita. Le régime méditerranéen. Les éditions Vigot, France, 2000.

     

    Cyr Josianne. L’alimentation crétoise adaptée. Mes 101 recettes express. Les éditions Effiscience, Canada, 2003.

     

    Dr Michel de Lorgeril. Prévenir l'infarctus et l'accident vasculaire cérébral, 2011.

     

    du site Passeportsante.net

     

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  • A table ! C’est l’heure ! On mange !... Est-ce le bon moment ?

     

     

    Quand est-ce qu’on mange ?... C’est l’heure ! Oui, mais est-ce la bonne heure ? Avez-vous réellement faim ? Est-ce une nécessité énergétique ou affective ? Habitude, ennui, gourmandise ? Intéressons-nous aux raisons secrètes qui nous poussent à nous mettre à table… Existe-t-il de « bonnes heures » pour manger ? 

     

    "C’est toujours par la faim que commence un bon repas"  

    « Manger » : une préoccupation biologique, essentielle, obsessionnelle de l’homme. Peu importe le nom du repas, petit-déjeuner, souper, dîner, brunch… il est sur toutes les tables. Manger relève d’une nécessité primaire, vitale, irrépressible. Le corps humain a besoin de calories pour vivre et accomplir toutes les activités de la journée. Les aliments ingérés apportent l’énergie et les matériaux de structure indispensables à sa survie. Et, c’est ainsi de repas en repas… jour après jour… depuis toujours.

     

    Les signaux déclencheurs

    Pensez au « creux dans l’estomac », aux gargouillis, à la tête qui tourne un peu et aux changements d’humeur. Ces ressentis inconfortables sont le signe que votre organisme est en manque d’énergie. C’est le moment de passer à table, c’est la bonne heure pour manger. Cette faim varie d’une journée à l’autre et même d’un repas à l’autre. Notre corps est le mieux placé pour connaître la quantité de nourriture nécessaire à son fonctionnement. A nous d’apprendre à l’écouter ! 

    Une fois la satisfaction du « plaisir du ventre bien rempli », les réserves à nouveau pleines, votre cerveau vous commande d’arrêter de manger. Votre organisme sait vivre quelques heures sur ses stocks avant le retour de la faim. Mais, si vous vous contentez d’une barre de régime ou d’une salade en guise de repas, il est normal de tomber dans le piège des fringales, deux heures après.

     

    Les transgressions légères et insouciantes

    Pour tout avouer, qui n’a pas englouti la fin d’un paquet de gâteaux ? Qui ne s’est pas laissé mener vers le distributeur au bureau ? Pourtant, ce n’était pas l’heure de manger ? Que s’est-il passé ?

     

    Le vide des ventres pleins ou la faim affective

    A force de respecter à la lettre les régimes hypocaloriques ou de réfréner sa consommation alimentaire pendant les repas, il est bien difficile de ne pas craquer, de temps en temps ou plus souvent, devant des macarons caramélisés ou de faire un sort aux chips pistachées. Comme cela fait du bien ! 

    La porte des placards ne s’ouvre pas que pour réduire les sensations de faim biologique…

    Et oui, nous mangeons parce que c’est bon. Nous mangeons car il est agréable de prendre appui sur la nourriture pour panser une anxiété ou un vide émotif. Nous grignotons pour court-circuiter pensées négatives ou stress chronique. 

     

    Alors, quand faut-il manger ?

    Il vaudrait mieux écouter notre estomac et notre faim biologique, mais nous vivons en société avec des horaires de repas qui s’imposent. 

    Aujourd’hui, notre rythme social repose sur un modèle de 3 repas ± 1 collation. Le fait d’avoir un apport alimentaire régulier, un moment de repas prévisible toutes les 3-4 heures devrait rassurer l’organisme. 

     

    Les horaires habituels de restauration chez la majorité des familles :

    • un repas qui se prend au début de la matinée

    • un repas entre 12h et 14 h, permet de recharger l’organisme

    • un repas à partir de 19h30, pour affronter le jeûne de la nuit 

    • un goûter ou une collation, un coupe faim indispensable pour certains 

     

    Bien sûr ce schéma doit s’adapter à votre vie. Rappelons-le, l’organisme dispose d’une marge de manœuvre et d’ajustabilité. Il n’y a aucune raison de culpabiliser si vos horaires diffèrent. 

     

    Prendre le temps de rester à table, de consacrer un peu d’attention à nos choix alimentaires, de manger en quantité suffisante pour maintenir notre satiété sur le long terme sont des solutions faciles pour se sentir moins frustré à table et en dehors des repas.  

     

    Article écrit par Dominique Poulain, diététicienne nutritionniste. 

     

    du site passeportsante.net

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