•  

    27 octobre 1870

     

    Bazaine capitule à Metz

     

    Le 27 octobre 1870, le maréchal François Achille Bazaine capitule à Metz avec son armée d'environ 180 000 hommes.

    Ultime espoir des Français

    Déclenchée par l'imprudence de Napoléon III, la guerre entre la France et la Prusse avait conduit deux mois plus tôt à la capture de l'empereur, à Sedan. L'armée de Bazaine était le dernier espoir de la France bien qu'elle fût assiégée à Metz par les Prussiens et leurs alliés allemands, lesquels assiégaient aussi Paris.

    Après la capture de l'empereur, les Français, sans cesser de se battre, avaient instauré une IIIe République et Léon Gambetta avait échappé en ballon au siège de la capitale pour lever en province de nouvelles armées. Ces armées de volontaires, mal équipées et inexpérimentées, avaient du moins l'avantage du nombre, aussi longtemps que le gros des troupes ennemies était fixé autour de Metz et de Paris.

    Une défection au parfum de trahison
     

    Mais à Metz, le maréchal Bazaine refuse de se rallier au Gouvernement de la Défense nationale, par haine de la République.

    Non content de demeurer inactif, voilà même qu'il entre en contact avec l'ex-impératrice Eugénie, par l'intermédiaire du général Bourbaki, peut-être dans l'espoir de restaurer l'Empire. Les négociations traînent en longueur. La disette s'installe dans la ville assiégée.

    Bazaine considère l'avènement de la République comme un danger plus grand encore que la victoire ennemie et le démembrement prévisible du pays.

    Il renonce en définitive à poursuivre le combat avec l'espoir d'obtenir de Bismarck le droit de se retirer au centre du pays et, une fois la paix revenue, « défendre l'ordre social contre les mauvaises passions ». La capitulation de Metz livre aux Allemands 3 maréchaux, 6 000 officiers et 173 000 soldats !

    Chez les républicains, la reddition de Bazaine suscite la stupeur. Elle s'ajoute aux échecs du général Trochu dans ses tentatives de desserrer l'étau ennemi autour de la capitale. Elle réduit à néant la tentative de Léon Gambetta de résister à l'invasion. Ce dernier, qui tente d'organiser de nouvelles armées à partir de Tours, lance une proclamation où il accuse explicitement le maréchal Bazaine de trahison !

    Épilogue

    Bazaine, qui fut autrefois populaire en raison de ses états de service au Mexique, passe trois ans plus tard en Conseil de guerre. Condamné à mort, il est grâcié par le maréchal-président Mac-Mahon (celui qui a été battu à Sedan).

    Bénéficiant d'obscures complicités, il trouvera en définitive le moyen de s'enfuir à l'étranger. Il mourra à Madrid en 1888 des suites d'un attentat commis par un individu venu de France.

     

    Éphéméride du Jour 4:

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    Château cathare : Montségur, l'ultime refuge

     

    Par Détours en France
    source : Hors Série - Châteaux de légende, 2013, p.100
     

    De tous les châteaux cathares, Montségur n’est pas le plus spectaculaire. Mais le plus émouvant, certainement ! Découverte.

    MontségurPointant au sommet d‘un piton rocheux, ou « pog », de 1 200 mètres, surplombant une forêt de cistes et d’épineux, et le village, Montségur fut partiellement rebâti sur les bases des fortifications qui abritèrent les Cathares jusqu’à leur reddition, en 1243, après dix mois de siège.

    Une histoire émouvante

    Le refuge des "hérétiques"

    Pour qui a visité Peyrepertuse, la « Carcassonne céleste », véritable ville dont les longs remparts jouent avec le vide, la première vision de Montségur peut décevoir. Ici, rien de grandiose : des murailles déchiquetées d’où émerge la silhouette martyre d’un donjon tronqué.

    RempartsLe château de Montségur, qui fut le théâtre d'un holocauste et de la reddition des Cathares, démontre, par sa situation, à quel point la nécessité de s'isoler, se réfugier, se protéger a, dans l'Histoire du Moyen Âge, animé les hommes, lesquels ont pour cela soulevé des montagnes.

    Lorsqu’on grimpe à l’assaut du « pog » de Montségur, à travers une végétation aride de cistes et d’épineux, l’imagination travaille. Le sentier sur lequel vous posez vos pas ? Oui, c’est bien celui-là qu’ont foulé les deux cents Cathares venus se réfugier dans la forteresse du maître des lieux, Raymond de Péreille.

    Suivez le sentier :

    Le sentier se fait escarpé avant d’arriver au pied de la forteresse. Une petite porte, au sud : c’était le seul accès possible à Montségur. Le choix du site, sur un piton à 1 200 mètres, rendait le lieu sûr, segurus. En grimpant jusque là-haut (comptez une bonne demi-heure), on comprend mieux qu’il ait séduit l’église cathare, à la recherche d’un refuge pour ses derniers fidèles.

    Celui-là qu’ils descendront le 16 mars 1244 pour aller au bûcher destiné à ceux qui refusent d’abjurer leur foi. Au demeurant, sur le côté du sentier, le visiteur peut croiser une croix commémorative, dressée en 1960 au sein d’un lieu dénommé « Prats dels Crémats » (Champ des Brûlés). Depuis, elle est régulièrement fleurie.

    Prise du fort

    Reconstruit dès 1204, Montségur a parfaitement joué ce rôle jusqu’en 1243 : les troupes de Louis IX décident alors d’attaquer ce nid d’hérétiques en représailles après l’attentat d’Avignonet qui a coûté, l’année d’avant, la vie à deux inquisiteurs, Guillaume Arnaud et Étienne Saint-Thibéry, mandatés par le pape.

    FortificationQui put imaginer qu’avec une telle situation la forteresse succomberait sous les coups et la patience des assaillants ?

    Mais la citadelle, qui épouse parfaitement le relief du pog, est bien défendue : les assaillants s’épuisent et les catapultes, situées trop en contrebas, ne parviennent pas à entamer les murailles. La situation s’éternise plusieurs mois jusqu’à l’intervention d’une poignée de Gascons.
    Par une rude nuit d’hiver, ils grimpent sur le pog à l’endroit le moins défendu, parce que protégé par un relief très accidenté : la falaise dite du « roc de la tour » est aujourd’hui classée hors catégorie par les clubs d’escalade ! De là, les assaillants s’emparent d’une barbacane qui sert de poste avancé et construisent une machine qui va bombarder sans relâche les murailles du château.

    StèleL’histoire des Cathares suscite un tel engouement qu’un monument a été érigé sur les flancs de la montagne en 1960 par la Société du souvenir et d’études cathares commémorant cet événement marquant que fut le bûcher.

    Quelques semaines plus tard, Montségur tombe enfin, après dix mois de siège. Le chef des assiégés, Pierre-Roger de Mirepoix, négocie la vie sauve pour les laïcs et ceux des « parfaits » qui abjureront leur foi. On connaît la suite : ils seront 207 à préférer les flammes du bûcher.

    La visite du lieu

    La porte au sud donne accès à l’intérieur du château et à la cour intérieure. Il y avait autrefois des bâtiments adossés aux remparts, comme le prouvent les trous de boulins dans les murs, destinés à recevoir les planchers. Là, les vestiges du donjon : on y pénétrait par une porte au premier étage, avec un accès direct par le rempart.

    ChâteauAvion furtif, arme de guerre ? Les formes géométriques du reste de la citadelle peuvent donner matière aux plus vastes interprétations.

    Aujourd’hui, on se contente de pénétrer dans la salle basse, qui servait d’entrepôt pour les vivres. en face de vous, deux meurtrières : au solstice d’été, elles reçoivent les rayons du soleil qui ressortent par deux autres meurtrières placées juste en face. une particularité qui a beaucoup excité la curiosité des amateurs d’ésotérisme, lesquels viennent en pèlerinage à chaque solstice : hasard de l’architecture ? Ils y voient plutôt la preuve d’un culte rendu au soleil par les Cathares. Les yeux perdus par l’échappée de lumière, on se prend à rêver…

    Le trésor enfoui ?

    Lors de la reddition de Montségur, Hugues des Arcis, à la tête des troupes royales, donna plusieurs jours aux assiégés pour décider de leur sort. Une clémence — inhabituelle à l’époque de Simon de Montfort ! — qui alimente la légende du trésor des Cathares. Selon elle, une poignée d’individus se serait échappée à la veille de la reddition finale, emportant avec elle un hypothétique trésor. Nulle trace ne subsiste, à Montségur ou ailleurs, de ce magot qui a fait couler beaucoup d’encre. Mais, dès qu’il s’agit des Cathares, il est tentant de rêver, toujours !

    Hélas, l’Histoire nous rattrape : après la reddition des Cathares, Montségur fut reconstruit après 1245 par un nouveau seigneur de Mirepoix, qui fit allégeance au roi de France. Il n’a donc plus grand-chose à voir avec le château du seigneur de Mirepoix et ses protégés… Il est donc vain de chercher dans ses vestiges des « signes » qui viendraient alimenter l’imaginaire cathare. Qu’importe, la magie du lieu est quand même là : on peut bien rêver un peu ?

     

    Art et Culture 3:

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    Une partie de fléchettes sur le ventre

    d’un obèse

     

     


     

    Il paraît que le jeu de fléchette revient à la mode ! Mais attention, ce n’est plus au bar, avec trois verres dans le nez qu’on y joue ! Ce serait bien trop facile ..

    On dessine sa cible sur le ventre d’un copain c’est bien plus drôle! Y’a qu’à voir la vidéo qui suit, où trois jeunes se sont lancés dans une partie de fléchette insolite !

     

     

    Insolite 3:  Une partie de fléchettes sur le ventre d’un obèse

        
    Pin It

    votre commentaire
  •  

    Détente au sommet dans les Pyrénées

     

    Par Valérie Ferrer
     

    Qui dit montagne pense ski. Mais qui dit montagne pourrait également penser détente et relaxation. Source de bien-être, les Pyrénées offrent leurs eaux naturellement chaudes. Petit tour d’horizon, au cœur d’un hiver en pente douce, juste pour le plaisir de se la couler douce.

    Jouer aux Incas

    bains_japonais_en_hiver_chpte_balnea.jpg

    A Loudenvielle au cœur des Hautes-Pyrénées, Balnéa est l’occasion de vivre une expérience dépaysante. Ici, derrière les immenses façades en verre ouvertes sur les sommets environnants, le centre de balnéo propose un voyage à travers les différents bains du monde. S’il existait déjà les bains romains en pierre et mosaïque, l’espace amérindien conçu pour les familles avec ses totems, l’espace japonais Onsen avec ses lagunes extérieures et l’espace tibétain avec ses soins à l’huile d’arnica et de sésame, place aujourd’hui à l’espace Inca. Ici, les bains extérieurs et leur eau à 35 ° offrent jacuzzi, jets massants, nage à contre courant et même une plage en pierre pour prendre des bains de neige. Revigorant !

    On en profite pour s’offrir un séjour « Expérience Zen Tao » à partir de 76 € / pers 2 jours/1 nuit avec entrée à Balnéa et massage Amma selon une technique japonaise de pression shiatsu.

    Expérience Grand Bleu...

    On teste la relaxation subaquatique. Il suffit pour cela de mordre dans un tuba à embout bucal permettant la transmission des sons par conduction osseuse et d'ouvrir grands ses oreilles. Bercé par le "Grand Bleu", on se laisse alors vite gagner par la détente. Les dauphins en moins !

    Une cathédrale dédiée au bien-être

    aquensis_chpte_aquensis_jarno1.jpg

    Au Grand Tourmalet, à Bagnères-de-Bigorre, un bel hôtel particulier à la façade bleu azur cache une lagune et des bains bouillonnants à l'ombre d'une immense charpente en bis aux allures de cathédrale. On vient à Aquensis pour se détendre dans des salons décorés XIXe, profiter des soins esthétiques, du hammam oriental mais aussi du grand bassin d'eau thermale équipé de rideaux d'eau et de remous.

    aquensis-rideau_eau_chpte_aquensis-thebaul.jpg

    On teste...

    Le soin "Empreintes 100 % Pyrénées", un modelage inspiré par la gestuelle de la faune locale. A vous, le plaisir de sentir sur votre dos, le pas lent et lourd de l'ours, le mouvement élancé et majestueux du Gypaète et la caresse vive et surprenante de la truite. Et pour couronner le tout, un gommage au miel et coque de noix suivi d'un modelage aux huiles essentielles bio des Pyrénées.

    • Compter 95 € les 75 min.

    Les pieds dans l'eau, la tête dans les étoiles

    cieleo_1_chpte_gozalo.jpg

    Nichée à 1250 m d'altitude dans les Hautes-Pyrénées, le village thermal de Barèges vous fait prendre de la hauteur. Entre ciel et eau, la balnéo Cieléo, se réfugie ici sous deux étonnantes coupoles. L'une, bleutée et constellée d'étoiles a été imaginée comme un clin d'oeil à l'observatoire du Pic du Midi tout proche. L' autre, transparente, coiffe un jacuzzi offrant une vue sublime sur les montagnes. Côté soins, place au massage antistress au chocolat, aux applications de boue, aux soins du visage bio...

    cieleo_6_chpte_laugier-ovni.jpg

    Et si on s'offrait...

    Un séjour 2 jours/2 nuits dans un hôtel 3* avec initiation à la motoneige, 5 soins, 2 entrées à l'espace détente, 1 dîner dans une auberge de montagne?

    • À partir de 330 €/pers.

    Un jardin d'eau

    jardin_des_bains-soirees_nocturnes_chpte_jardin_des_bains_1_.jpg

    Voyage dans les jardins du monde. Des cascades de la forêt d'émeraude au coeur de la civilisation Inca et de ses ruines enfouies au milieu des grands arbres, aux hammams de Babylone et ses jardins suspendus, place aux lits à bulle, aux bains bouillonnants et jets massants. Au coeur d'Argelès-Gazost, le Jardin des Bains, est une invitation à lâcher prise. Surtout lorsque l'on se retrouve dans l'intimité de la Ziggourat. Cet espace préservé des regards extérieurs rappelle un édifice mésopotamien. Sous la végétation, des espaces voûtés accueillent un hammam, un bain turc, un bain aux huiles essentielles et un bain de musique disposés autour d'un puits froid.

    2500 m2 dédiés au bien-être

    Au coeur du Parc National des Pyrénées, à Cauterets, place à 2500 m2 dédiés au bien-être. Entre modernité et architecture Belle Epoque, Les Bains du Rocher affichent leur décor chic et raffiné. Lustres géants et rideaux damassés,  sol de jade et murs en calade, mosaïques nacrées et perles de verre... Côté bien-être, une lagune extérieure en inox pour se prélasser dans une eau à 38°C, une autre à l'intérieur éclairée par un dôme majestueux, des cabines de soins et un bar à eaux.

    Notre conseil...

    Craquez pour le soin Eclat et Hyratation, un gommage délicat à la prune, suivi d'un modelage et de la pose d'un masque, le tout à base de produits élaborés avec l'eau thermale de Cauterets et des ingrédients naturels issus de l'agriculture bio.

    • 35 € les 30 min.

    Plaisir partagé

    spasensoriachpte_sensoria-cuvillier.jpg

    Pour un maximum de détente en famille, cap sur St Lary et l'espace Sensoria. Tourbillons, geysers, cascades, vasques et toboggans s'enchainent dans un décor digne d'un canyon espagnol.

    sensoria1_chpte_frederic_maligne.jpg

    Notre conseil...

    Testez les soins by Nuxe, un pur délice anti-âge, ressourçant, apaisant. Mention spéciale pour les soins d'exception aux fleurs et aux plantes précieuses.

    • 110 € 1h15.

    Cool altitude à Llo

    bains_de_llo_hiver.jpg

    Au coeur des Pyrénées-Orientales, le petit village de Llo cache un trésor. Des eaux naturellement chaudes et sulfureuses dont les propriétés sont à la fois relaxantes et bienfaisantes pour les rhumatismes, les muscles, la peau et les cheveux. Pour en profiter, il faut s'abandonner dans les bains d'eau à 35° au sein de l'Espace Thermoludique et barboter au choix dans les trois bassins en plein air ou les deux situés à l'intérieur. Idéal après une belle journée passée à skier sur les pistes de Font-Romeu Pyrénées 2000.

    bains_de_llo_nuit.jpg

    Pour prolonger le plaisir...

    On fait étape au gîte de San Feliu. Une adresse de charme, dans une vieille bâtisse du pays tout en pierre et bois. Les chambres sont lumineuses et la table,  excellente.

    • À partir de 100 € la nuit incluant le dîner et le petit-déjeuner.

    Par la volonté de St Thomas

    bains_neige.jpg

    Au fond d'une vallée des Pyrénées-Orientales, dans un vaste amphithéâtre de pierre, se cachent les bains de St Thomas. Là, trois bassins d'eau chaude sulfureuse en plain air, invite à des instants de pur bonheur à 37 °. Jacuzzi, jets de massage... A l'intérieur, des hammams embaument les huiles essentielles. Riche en fluor, silice et oligo-éléments, l'eau ici, grâce à son plancton thermal rend la peau incroyablement douce. Ses vertues? Antalgique, décontractante, antiallergique et cicatrisante.

    bains_neige004.jpg

    Bon plan

    Pour 2 € de plus pour tout forfait acheté à Font-Romeu Pyrénées 2000, vous pourrez venir vous détendre dans les bains de St Thomas en toute quiétude.

    Comme les romains à Dorres

    Une petite route qui s'enfonce dans la montagne, un panorama ouvert sur une Cerdagne blanchie par la neige et là, un tout petit village campé à 1450 m d'altitude. Dorres... Si ce village semble aujourd'hui oublié du temps, ce n'était par le cas à l'époque des romains, qui avaient parfaitement compris les bienfaits de l'eau qui sort naturellement chaude de ces terres. Pour en profiter, des bassins ont été aménagés à l'extérieur face à un décor grandiose. Si un nouveau a été aménagé il y a quelques année, deux antiques baignoires taillées dans le granit rappellent l'époque où les romains venaient ici prendre les eaux.

    ok_hiver_bains_dorres_046.jpg

    Notre conseil

    Et si on en profitait pour rester quelques jours et profiter du plateau cerdan, de ses vastes champs de neige ensoleillés, du plus grand domaine de ski nordique des Pyrénées et de son ambiance familiale? Au pied des pistes de Pyrénées 2000, l'Appart Hôtel Vacancéole est parfait pour un séjour placé sous le signe de la détente. Les appartements sont d'un grand confort, très bien équipés, l'espace bien-être parfait pour l'après-ski et l'accueil de Corinne, la responsable des lieux, vraiment top.

    Ski, sun and zen

    centre_le_couloubret_4_ax_09_mention_alain_baschenis_adt09.jpg

    Une station de ski, une ville et des eaux naturellement chaudes. Voici la recette gagnante d'Ax-les-Thermes. Au coeur de l'Ariège, cette destination a fait du bien-être, son atout principal. Parce que ses eaux qui sortent de terre à 78 °, sont les plus chaudes des Pyrénées, parce qu'elle a su développer des concepts à la fois ludiques, pratiques et bienfaisants. Pour preuve, ces bassins en granit, inaugurés l'an passé et aménagés en extérieur dans lesquels on peut tremper ses pieds avant de prendre la télécabine qui conduit à la station d'Ax-3-Domaines. Ou encore, les bains du Couloubret et leur 3000 m2 de centre thermo-ludique.

    centre_le_couloubret_3_ax_09_mention_alain_baschenis_adt09.jpg

    Derrière leur façade néogothique, ces bains cachent bassins, jacuzzis, hammams...  Grâce à un ticket de 2 h, on peut tester les bains à la romaine avec "frigidarum", un bain d'eau froide, "caladarium" un bain d'eau chaude et "vaporium" un bain de vapeur naturelle ou encore les bains irlando-romains avec espace nordique.

    Bon à savoir

    Forfait 2 h  aux bains du Couloubret 16 €

    Pour pleinement profiter des bienfaits de l'eau thermale...

    Ariège Tourisme propose un séjour "Vapeur d"eau" de 2 j/1 n à partir de 98 €/pers comprenant l'hébergement en résidence 3*, le petit--déjeuner, l'accès à l'espace détente de la résidence, un modelade de 30 min et 2 h aux bains du Couloubret.  

    Restez en bons thermes

    thermes_daulus_mention_thermes_daulus_adt09.jpg

    Dans la vallée du Garbet, à 780 m d'altitude, au coeur du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises, Aulus-les-Bains,résonne comme la promesse d'instants précieux. La clarté du verre, la chaleur du bois se marient ici pour apporter luminosité et bien-être. Le temps d'un modelage du corps à la bougie et aux pochons et à vous les bassins chauffés à 32 ° et leurs eaux tirées de quatre sources minérales réputées bonnes pour avoir une action sur l'obésité, le diabète ou encore l'hypertension...

    On en profite pour allez skier à Guzet...

    Et terminer la journée par un bain de détente aux Thermes d'Aulus. A partir de 218 €/pers pour 8 j/ 7 n, le séjour mis en place, incluant l'hébergement en résidence **, le forfait ski 6 j et l'accès à l'espace aquadéténte.

     

    Nature en Images 3:  Détente au sommet dans les Pyrénées

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    La Normandie des Impressionnistes

     

    Par Hughes Derouard
    source : Détours en France n°158, p. 24
     

    La Normandie et la Seine de la « banlieue » parisienne ont attiré nombre de grands noms de l'impressionnisme hors de leurs ateliers, chevalets et boîtes de couleurs sur le dos. La raison de l'inspiration.

    Giverny : une œuvre globale

    Maison de Giverny

    « En dehors de la peinture et du jardinage, je ne suis bon à rien ! », disait Monet. Aujourd’hui, des milliers de visiteurs viennent découvrir les jardins féeriques de sa propriété de Giverny, comme on vient admirer un tableau. Et pourtant ce lieu époustouflant, source d’inspiration majeure pour le peintre, marque une rupture avec la tradition impressionniste. « L’apparente spontanéité laisse place à un travail beaucoup plus médité et complexe », analysait Marina Ferretti-Bocquillon, conservatrice du musée des Impressionnismes de Giverny, à l’occasion d’une exposition. Après avoir été l’initiateur de l’impressionnisme au XIXe, Monet devient un des plus grands peintres français du XXe siècle et le jardin de Giverny est au cœur de cette évolution. En inventant un motif qu’il peindra par la suite, l’artiste inverse la démarche traditionnelle du peintre paysagiste. » Sur son domaine, le patriarche explore l’art abstrait. Il vécut ici jusqu’à sa mort en 1926, après avoir provoqué dans ce village normand une véritable colonisation d’artistes, américains pour la plupart. Le « génie de Giverny » repose dans le cimetière de l’église Sainte-Radegonde.

    Les Nymphéas. Depuis toujours, Monet est fasciné par les reflets inversés que renvoient les miroirs d’eau. Il détourne le cours du Ru, petit bras de l’Epte, pour façonner son « jardin d’eau » et y plante des nénuphars de toutes les variétés. Des plantes aquatiques vivaces estivales qui lui inspireront une série d’environ 250 grandes toiles à l’huile. Elles expriment, aux confins de l’abstraction, des vibrations de couleur faisant appel à un monde de sensations et d’émotions.

    giverny_19_fondation_claude_monet_giverny.jpg

     

    giverny_15_fondation_claude_monet_giverny.jpg

    Auvers-sur-Oise : Vincent, Paul, Camille, et les autres…

    l'Auberge Ravoux à Auvers-sur-Oise


    Sans le sou, Van Gogh trouve gîte et couvert dans une chambrette de l’auberge Ravoux. Dans sa correspondance avec son frère Théo, il écrit : « Le spleen n’est pas dans l’air d’ici », traduisant la ferveur créatrice qui l’anime. Acheté par Dominique-Charles Jansens, l’auberge permet de visiter la chambre 5 qu’occupait l’artiste malheureux.

    Vincent Van Gogh s’éteint le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise. Il est âgé de 37 ans. Il vient de séjourner 70 jours dans ce petit bourg des bords de l’Oise, et y a peint 70 tableaux ! Une productivité qu’il n’a jamais connue ailleurs. Enterré au cimetière d’Auvers, il sera rejoint par son frère Théo à peine six mois plus tard. « À son arrivée, rien ne préfigure son suicide, note Peter Knapp, spécialiste de Van Gogh. Bien au contraire, sa découverte émerveillée du village annonce l’exploration enthousiaste d’un territoire nouveau, à fouiller. (...) Van Gogh vit son séjour auverois comme un retour vers la lumière du Nord. » Cependant, après une brève visite à son frère, à Paris, l’état mental du peintre se détériore subitement. Le 27 juillet, il se tire une balle au-dessous du cœur. Blessé, il retourne à l’auberge et gagne sa chambre. Le docteur Gachet ne peut rien faire, Van Gogh meurt deux jours plus tard dans son lit, dans les bras de son frère à qui il aurait, dans un dernier souffle, glissé : « La tristesse durera toute la vie. »

    Affluent de la Seine, dans la boucle de Saint-Germain-en-Laye, l’Oise fut aussi fréquentée par les paysagistes et les impressionnistes. Auvers-sur-Oise n’a pas conservé que le souvenir tragique de Van Gogh. Daubigny, Cézanne, Pissarro ou Corot y peignirent de grandes toiles.

    Vétheuil : un décor pour impressionniste

    Vétheuil

    Coquet village du Vexin français, adossé à la Normandie, Vétheuil conquit Monet qui y traquera la lumière avec un incroyable acharnement. Renoir y fera également escale et Gustave Caillebotte y eu une « période » très créative. Haut lieu de l’impressionnisme, la ville reste méconnu, comme si les habitants, jaloux de leur tranquillité, n’avaient jamais cherché à prendre la vague impressionniste... Tant mieux pour nous, visiteurs, car le village de 900 habitants a gardé un aspect authentique, avec ses rues pentues et ses maisons en pierre blanche.

    Claude Monet résida à Vétheuil et y peignit près de 150 toiles, dont une soixantaine pour la seule église Notre-Dame (XIIe et XIIIesiècles). Il se déplace alors sur son bateau-atelier, s’installe sur une île au milieu du fleuve, ou sur la rive opposée à Lavacourt, d’où il peint d’innombrables vues sur le village, à toutes les heures de la journée, sous toutes les lumières possibles. Il décrit : « C’est une palette chatoyante entre terre, eau et ciel, alliant mille couleurs, du blanc de la craie des falaises au turquoise étincelant du fleuve en passant par tous les bleus du ciel. »

     

    Photos-Villes du Monde 2:  La Normandie des Impressionnistes

     

    Pin It

    votre commentaire