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    Les Incontournables

    Les 18 Sapins De Noël Les Plus Extravagants Au Monde...

    Noël approche, chaque ville tente de rivaliser d’ingéniosité, de créativité pour offrir à ses habitants, le sapin le plus beau, le plus haut, le plus lumineux, le plus bariolé, le plus original, voire même le plus fou…

    Oublions un instant, les sapins traditionnels de nos forêts avec leurs épines, leur chaude odeur de résine et leurs guirlandes rouges et vertes, abordons le monde du rêve où tout est possible ou presque…

    Un sapin « verre-ment » magnifique,Turin, Italie

    Un sapin lumineux en verre, tout en transparence et finesse. Est-ce l’oeuvre d’une habile dentellière des siècles anciens ou d’un magicien ?

    Non, une oeuvre d’art pour que les habitants de Turin puissent rêver et s’émouvoir devant tant de beauté.

    Italie, Turin, sapin en verre

      Un sapin-fusée, Bogota, Colombie

    Sur la place Simon Bolivar de Bogota, un sapin stylisé et coloré campe fièrement.

    De forme très épurée, ce majestueux sapin rappelle, semble-t-il une fusée.

    Est-ce pour marquer le décollage d’un pays vers la paix, paix dont les prémices se faisaient déjà sentir fin 2015, date d’exposition de ce magnifique arbre de Noël  ?

    Colombie, Bogota, sapin noël

    Un sapin-doré, Byblos, Liban

    Un sapin design est érigé à l’entrée de la cité historique de Byblos, une des plus anciennes villes au monde.

    La symbolique est très forte car ce sapin multi-facettes et doré incarne le passé et le présent de cette ville...

    Le pan gauche représente une voile, rappelant le passé de port de commerce de cette ville, le versant droit, quant à lui, évoque la mosaïque culturelle et confessionnelle qui compose le pays du Cèdre.

    Liban, Byblos, sapin doré

    Un sapin-carrément beau Bruxelles, Belgique,

    Sur la Grand-Place de Bruxelles, le traditionnel conifère qui dégageait d’agréables fragrances a été remplacé par une structure métallique.

    Ce sapin high-tech, 2.0 en acier, se drape le soir venu, de couleurs changeantes grâce à des illuminations sophistiquées.

    Bruxelles Sapin Noël

    Un Swarovski de Noël, Zurich, Suisse

    Depuis plusieurs années, le sapin Swarovski, prend place à l’intérieur de la gare centrale de Zurich, paré d’innombrables cristaux en forme d’étoile.

    Cet arbre de Noël scintille de mille feux ou plus précisément de 5 000 feux lancés par les ornements de cristal qui rendent ce sapin féérique, digne d’un conte de fée.

    Ce « Christmas tree » transfigure les lieux, les rendant ainsi enchanteurs.

    Un sapin-chocolat, Sceaux, France,

    Meilleur Ouvrier de France, maître-chocolatier, orfèvre du chocolat, Patrick Roger a réalisé avec 3 tonnes de chocolat, un sapin gourmand de 10 m de haut.

    Après « tronçonnage », les parts de ce conifère très chocolaté ont été vendues au profit du Téléthon 2010. Ce sapin figure dans l’édition 2012 du Guinness World Records.

    sapin noel en chocolat, téléthon

    Un sapin de milliardaire, Abu Dhabi, Emirats arabes unis...

    Dans un luxueux hôtel d’Abu Dhabi, un sapin étincelle de mille feux, décoré de moult parures, bijoux, perles, émeraudes, saphirs, diamants.

    Ce conifère, si somptueusement paré, a coûté dix mille dollars, une bagatelle, en regard de ses « décorations » dont le montant atteint la somme pharaonique de 11 millions de dollars.

    Un sapin certainement sous très haute surveillance.

    Un sapin-Lego, Sydney, Australie,

    Amateurs de petites briquettes colorées attention, vos yeux vont s’écarquiller de manière démesurée : 10 m de hauteur, 1/2 million de briques, une masse de 3,5 tonnes…

    Avis aux enfants et à toutes celles et tous ceux qui ont gardé leur âme de constructeur ! Bricolage De Noël !!

    Un sapin-Murano, Italie,

    L’île de Murano, située dans la lagune à quelques encablures au nord de Venise, est mondialement renommée pour ses verreries implantées depuis le XIII°siècle.

    Ce sapin tubulaire a été réalisé par un maître-verrier. Sa seule hauteur (plus de 8 m) représente déjà un exploit par rapport au matériau utilisé.

    Un sapin-flottant, Rio de Janeiro, Brésil,

    Depuis plusieurs années, la ville de Rio installe pour les fêtes de fin d’année un monumental sapin métallique de 85 m de haut, sur des flotteurs dans la lagune Rodrigo de Freitas.

    Un sapin qui se mire dans l’eau et qui chaque année change de couleur, arbore de nouvelles décorations, de nouveaux ornements et dont tout le monde peut profiter de près ou de loin ! 

    Brésil, Rio, sapin flottant Brésil, Rio, sapin flottant lagune

    Annonce de dernière minute : cette année, exceptionnellement, pas de sapin flottant pour cause de restrictions budgétaires.

    Un sapin-fenêtres Rakvere, Estonie,

    Notre quotidien est une source d’inspiration infinie pour les artistes pour célébrer les fêtes de Noël et décorer les rues.

    Ultra-moderne, ce sapin de Noël, inattendu, a été réalisé à partir de fenêtres recyclées.

    Un jeu de lumière vient sublimer cet assemblage. Le résultat est assurément bluffant et… beau.

    Estonie, Rakevere, sapin Noël fenêtres

    Un sapin-vélos...Sydney...Australie...

    Après les fenêtres et les assiettes voici venu le temps des bicyclettes ! Comment s’appelle un sapin constitué de vélos recyclés ? Un « Treecycle » !

    La ville de Sydney a décidé de recycler des vélos des habitants en une oeuvre d’art ultra-contemporaine.

    Audacieuse et surprenante, cette éphémère cascade de vélos, nous interpelle également au sujet du recyclage de nos objets les plus quotidiens.

    Un sapin Pac-Man...Madrid...Espagne...

    Personnage emblématique de l’histoire des jeux vidéos, Pac-Mac se décline même en version « Christmas tree » pour le plus grand bonheur de tous les aficionados de la petit boule jaune, chasseur de fantômes.

    Un sapin-peluches, Londres, Angleterre,

    À la gare de Saint-Pancras, les voyageurs sont passablement surpris quand débarquant de l’Eurostar, ils se retrouvent face à un monumental sapin constitué de plusieurs centaines de peluches représentant, Mickey, Dumbo, le Roi lion, Olaf de la Reine des Neiges…

    Original, décalé, attendrissant et surtout terriblement généreux car les peluches ont ensuite servi à gâter des enfants via des oeuvres caritatives.

    La gare de Saint-Pancras, du nom du quartier homonyme dans lequel elle se trouve, est une gare terminus de Londres située entre le nouveau bâtiment de la British Library à l'ouest et la gare de King's Cross à l'est. Wikipédia

    Un sapin-bouteilles, Paris, France

    Plusieurs sapins composés de bouteilles plastiques ont égayé cette place parisienne.

    Toutes les créations de Fabrice Peltier ont un point commun : l’emballage et ses déchets.

    L’objectif poursuivi à travers ses réalisations, sensibiliser les passants à la seconde vie des matériaux : objectif dépassé !

    Paris, sapin Noël bouteilles

    Un sapin-Godzilla, Tokyo, Japon,

    Symbole de la culture populaire japonaise, le monstre Godzilla, né au cinéma nippon en 1954 se transforme même en sapin de Noël à l’occasion des fêtes de fin d’année.

    Ce « sapin » animé brille, bouge et lance même des volutes de fumée. Un sapin monstrueusement beau.

    Un sapin-poubelle...Monterrey...Mexique...

    Devant le Musée de l’Histoire à Monterrey trône un incroyable sapin de Noël, rouge garance, confectionné à partir de bacs et de paniers en plastique.

    Un sapin composé de matières plastiques, matériaux peu nobles certes, mais pour un résultat tellement majestueux ! Une invite à regarder autrement nos objets usuels !

    Mexique, Monterrey, sapin rouge

     

     

     
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    Ce site recense toutes les arnaques à éviter en ce moment

     

    Publié par Rédaction
     
    ©Getty Images

      

       Arnaques les plus présentes en ce moment, marques les plus usurpées… Le site Signal-Arnaques détaille toutes les escroqueries dont il faut se méfier. Présentation.

    Alors que les fêtes approchent à grands pas, les arnaques se font de plus en plus nombreuses. Pour les connaître et ne plus se faire avoir, un site a décidé de les recenser. Signal-Arnaques, c’est son nom, est une plateforme permettant en effet de signaler les escroqueries qui sévissent en ce moment afin de permettre aux internautes de les éviter.

    "Grâce à plusieurs milliers de signalements d'internautes, ce site permet d'identifier aisément les mails, numéros de téléphone ou encore les sites internet frauduleux", annonce le site dans un communiqué. Plus de 193 000 arnaques ont déjà été répertoriées.



    Rechercher le mail ou numéro de téléphone

    Pour découvrir si l’appel ou le mail que vous avez reçu est frauduleux, il suffit tout simplement d’entrer l’adresse ou le numéro de téléphone dans une barre de recherche prévue par le site. Un guide mis en ligne apporte également des détails sur les différentes arnaques et donne quelques conseils, par exemple pour savoir si un e-mail est une arnaque ou non.
    Pour en savoir plus sur Signal-Arnaques et découvrir les différentes escroqueries recensées, cliquez sur le lien suivant : http://www.signal-arnaques.com/

     

    Finances:  Ce site recense toutes les arnaques à éviter en ce moment

     

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    Ces 13 aliments sont bannis dans certains pays du monde !

     


    Vous pensiez qu’on pouvait trouver de tout un peu partout ? Et bien si en réalité c’est presque vrai, il n’en reste pas moins qu’il y a des exceptions.

    En effet, certains pays interdise complètement certains aliments, et il est impossible d’en trouver dans les commerces.

    Découvrons ensemble quels sont ces 13 aliments, et surtout par qui et pourquoi ils sont bannis dans ces pays.

     

    13 aliments bannis dans certains pays et pourquoi ils le sont - page 2




     

     

     

     

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    13 aliments bannis dans certains pays et pourquoi ils le sont - page 4

     

     

    13 aliments bannis dans certains pays et pourquoi ils le sont - page 5

     

     

    13 aliments bannis dans certains pays et pourquoi ils le sont - page 5

     

     

    13 aliments bannis dans certains pays et pourquoi ils le sont - page 5

     

     

    13 aliments bannis dans certains pays et pourquoi ils le sont - page 5

     

     

    13 aliments bannis dans certains pays et pourquoi ils le sont - page 5

     

    Source : 13 aliments bannis dans certains pays et pourquoi ils le sont

     

    Alimentation 3:  Ces 13 aliments sont bannis dans certains pays du monde !

     

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    Dharma, ou la question de nos origines indo-européennes

     

    Entretien avec Jean Haudry

     

    du site:  http://institut-iliade.com/

     


    Société 2:  Dharma, ou la question de nos origines indo-européennes. Entretien avec Jean Haudry

     
     

    Propos recueillis par Christopher Gérard pour la revue Antaios, équinoxe de printemps 2001. Source : archaion.hautetfort.com — Agrégé de grammaire, Docteur ès Lettres, professeur de sanskrit et ancien doyen de la Faculté des Lettres et Civilisation de l’Université Jean-Moulin (Lyon), directeur d’études à l’Ecole pratique des Hautes Etudes, Jean Haudry est l’un des grands spécialistes du monde indo-européen. Il a fondé en 1981 l’Institut d’Etudes indo-européennes, récemment transformé en société savante indépendante à la suite d’une campagne de diabolisation. Il est l’auteur d’ouvrages fondamentaux sur le sujet comme L’Indo-Européen (Que sais-je ? 1798), Les Indo-Européens (Que sais-je ? 1965, retiré du catalogue), La religion cosmique des Indo-Européens (Archè/Belles Lettres), etc.

     

    Qui êtes-vous ? Comment vous définir ?

    Je me définis comme un linguiste spécialiste des langues indo-européennes anciennes qui est passé progressivement de l’étude des formes et des structures grammaticales et lexicales à celle du sens correspondant, et du sens aux réalités et aux situations, donc aux locuteurs de la langue reconstruite. C’est ainsi que je suis passé de la reconstruction de l’indo-européen à l’étude de la tradition indo-européenne.

     

    D’où vous est venue cette passion pour les Indo-Européens ? Qui furent vos maîtres et que leur devez-vous ?

    Cette passion des Indo-Européens m’est venue par une évolution naturelle qui s’observe chez plusieurs de mes prédécesseurs, et consiste en une quête du réel, du concret, du spécifique, démarche à contre-courant de nos jours où l’on privilégie le virtuel, l’abstrait et l’universel. Mes principaux maîtres dans l’enseignement supérieur ont été, par ordre chronologique, le latiniste Jacques Perret, les indianistes Louis Renou et Armand Minard, le linguiste généraliste André Martinet, l’indo-européaniste Emile Benveniste. Je leur dois non seulement ma formation dans les domaines correspondants, mais aussi un appui décisif dans les débuts de ma carrière : Renou et, après sa disparition, Minard ont dirigé ma thèse de doctorat d’état sur l’emploi des cas en védique ; j’ai été l’assistant à la Sorbonne de Perret et de Martinet, et l’approbation que Benveniste a donnée à mes premiers essais a sûrement pesé lourd.

     

    Vous avez connu Georges Dumézil. Marcel Schneider, qui fut son ami, suggère que la fascination pour le Nord du grand historien des religions fut « le secret du Renan du XXème siècle ». Qu’en pensez-vous ? Quelle était l’attitude de Dumézil face au Sacré ? Peut-on parler comme Schneider « d’une sorte de panthéisme spiritualiste »?

    Je n’ai connu personnellement Georges Dumézil qu’assez tard, et très peu. Etudiant, puis assistant, à Paris, je me suis consacré exclusivement – outre mon service – à l’apprentissage des langues indo-européennes anciennes et de la linguistique générale, avant de m’engager dans la préparation de ma thèse. Nommé chargé d’enseignement à Lyon en 1966, de nouvelles tâches s’y sont ajoutées, sans parler des péripéties inattendues de 1968 et années suivantes. C’est après plusieurs années de contre-révolution et d’administration que j’ai pu reprendre mes recherches, et en élargir l’horizon. J’ai lu ou relu Dumézil et éprouvé le regret de n’avoir pas suivi ses enseignements quand j’en avais la possibilité. Je ne l’ai rencontré que trois fois en privé, à l’occasion de soutenances de thèse qu’il m’avait demandé d’organiser à l’Université pour deux de ses anciens élèves, et pour lui présenter le premier jet de mon ouvrage sur les Indo-Européens destiné à la collection Que sais-je ? Cet entretien fut naturellement consacré à cet ouvrage et les précédents, si j’ai bonne mémoire, à organiser la soutenance, et à évoquer des souvenirs de sa propre thèse de doctorat. C’est dire que nous n’avons pas abordé aucun des points que soulève votre question. J’ai donc toujours ignoré ses convictions philosophiques, ainsi que ses opinions et appartenances politiques, avant qu’elles ne soient divulguées de la façon que l’on sait. Je n’ai pas l’impression qu’il ait éprouvé une fascination particulière pour le Nord, que ce soit au plan géographique ou anthropologique. Ses domaines d’élection étaient plutôt Rome, le monde indo-iranien, l’Arménie (et, hors du monde indo-européen, le Caucase) ; s’il y a adjoint le monde nord-germanique, c’est simplement parce que du point de vue de la religion les autres secteurs du monde germanique ancien, christianisés plus tôt, ne fournissent guère de données. Et s’il a rappelé dans un passage de Jupiter, Mars, Quirinus la « prédominance marquée du type nordique » chez les Indo-Européens, ce n’est pas de la fascination, mais l’énoncé d’une évidence. Plus généralement, l’étude des religions, surtout quand elle est comparative, ne constitue pas, en général, une expérience du sacré : Julius Evola disait fort justement que la science est une connaissance morte de choses mortes. Principe qui souffre quelques exceptions, dont la plus notable est Mircea Eliade. Mais je ne sais si c’était le cas pour Dumézil.

     

    L’une des critiques qui revient de plus en plus souvent aujourd’hui chez divers chercheurs (Lincoln, Dubuisson, etc.) plus ou moins hostiles au principe même de la démarche dumézilienne, est que le mythologue aurait été trop soumis à une vision centripète et « platonicienne » des mythes. Qu’en pensez-vous ?

    Parmi les sycophantes qui se sont attaqués à Dumézil, il y a eu un peu de tout. Des gens animés par la passion politique, de véritables procureurs staliniens des procès de Moscou. Il y a eu aussi des fruits secs, incapables de produire quoi que ce soit d’original, qui se retranchent derrière la méthodologie, rideau de fumée qui masque leurs insuffisances, et leur permet de s’en prendre à ceux qui ont produit, avant que de leur production se dégage une méthode. Il est vrai que les reconstructions duméziliennes sont le plus souvent synchroniques, voire achroniques, en tout cas non historiques. Mais c’est inévitable dans un premier temps, tout comme pour les reconstructions linguistiques. C’est seulement dans un deuxième temps, et sur la base de données nouvelles, que l’on peut espérer parvenir, dans les cas les plus favorables, à une chronologie relative, voire à une datation. Il n’y a là rien de « platonicien », et moins encore de maurrassien !

     

    Comment définiriez-vous la notion de sanatana Dharma ?

    Le dharma sanatana : l’adjectif sanatana est un dérivé en –tana- (indo-européen *-t(e)no-, suffixe probablement issu d’un dérivé de la racine *ten- « tendre », « s’étendre »), bâti comme les adjectifs latins cras-tinus sur cras « demain » , diu-tinus sur diu « longtemps », matu-tinus sur * matu- « le matin », et leurs homologues grecs et lituaniens sur une forme adverbiale (non attestée) *sana, « jadis » (ou sens similaire), tirée de l’adjectif sana- « ancien, vieux » (latin sen-ex, etc.). Il signifie « originel », « qui se prolonge depuis l’origine ». Qualification paradoxale pour dharma, forme récente (le Rigvéda ne connaît que dharman-, avec le sens de « fait de maintenir, de se maintenir, maintien, comportement », et désignant une réalité qui l’est aussi : le système des castes (jati-) des droits et des devoirs correspondants, bien qu’il soit censé se fonder sur la structure même de l’univers, s’est constitué progressivement en Inde. Une première attestation figure dans un texte appartenant aux parties récentes du Rigvéda, où le terme utilisé est varna- « couleur (symbolique )» Mais la codification des droits et des devoirs de chacune des trois castes aryennes (les « deux fois nés ») et de la quatrième caste, non aryenne, la répartition de la vie des brahmanes en quatre périodes ne se fixent que dans les dharmasatra et dharmashastra, dont le plus connu est le Manava- dharmashastra, les « lois de Manou ». Naturellement, si l’on traduit sanatana par « éternel », la conception d’un dharma sanatana relève de l’illusion commune aux diverses sociétés traditionnelles sans écriture de la permanence de leurs institutions. Mais si l’on adopte une traduction comme « immémorial », « traditionnel », la conception apparaît justifiée : le système des quatre castes de l’époque classique provient effectivement de celui des trois varna de l’époque védique, et de la période précédente (indo-iranienne) ; système qui, à son tour, reflète la structure indo-européenne des trois fonctions et des trois couleurs –initialement cosmiques – qui leur sont associées : le blanc du ciel du jour, le rouge des deux crépuscules, le noir de la nuit.

     

    Vous avez préfacé la traduction française du livre de L. Kilian De l’ Origine des Indo-Européens (Labyrinthe, Paris 2000), où est défendue la thèse de l’origine paléolithique et nordique des IE. En quoi cette thèse vous semble-t-elle probable ?

    Ce que Lothar Kilian nomme, après Herbert Kühn et d’autres, l’origine paléolithique des Indo-Européens est une conception d’archéologues fondée sur des continuités constatées ou supposées entre diverses cultures préhistoriques d’Europe, et sur la constatation qu’aucune des cultures néolithiques ne correspond à la zone d’expansion des Indo-Européens. Le linguiste ne peut pas les suivre, pour la simple raison que le vocabulaire reconstruit comporte un certain nombre de termes qui attestent de façon claire la pratique de l’agriculture et de l’élevage, et l’utilisation du cuivre, ce qui correspond au néolithique récent ou âge du cuivre. D’autre part, une part notable de la tradition correspond manifestement à une société de l’âge du bronze (donc postérieure à la période commune), la « société héroïque » de la protohistoire. Mais « ne pas suivre » ne signifie pas « rejeter », bien au contraire : l’hypothèse paléolithique s’intègre dans une conception évolutive de la reconstruction, linguistique et culturelle. Elle donne consistance à un petit nombre de données linguistiques bien établies, mais difficilement explicables dans une culture du néolithique final, comme la place qu’y tient le vocabulaire de la chasse. La reconstruction des cultures est une entreprise pluridisciplinaire ; chaque discipline y apporte ce qu’elle peut apporter. Il en va tout autrement de l’hypothèse « nordiste ». Ici, l’étude des traditions, confirmée par l’interprétation de certains termes, comme la notion, rare dans les langues du monde, de « ciel du jour », indo-européen *dyew-, et l’absence, tout aussi exceptionnelle, d’une désignation du « ciel », et surtout l’équivalence entre termes relatifs au jour de vingt quatre heures et termes relatifs à l’année (la notion d’ »aurore(s) de l’année ») conduisent à chercher l’origine de cette part de la tradition indo-européenne bien plus loin vers le nord que ne le font les archéologues, Kilian inclus. En attendant une possible convergence, ni les uns ni les autres n’ont intérêt à s’autocensurer.

     

    Vous avez défendu l’hypothèse du type nordique comme type idéal, ce qui fait pousser des cris d’orfraie à certains que le concept même d’ethnie terrorise. Quels sont les principaux arguments à opposer aux tenants de plus en plus nombreux d’une vision centrifuge et dissolvante de cette recherche des origines ?

    Qu’il y ait eu chez les Indo-Européens un « type idéal », celui de leurs héros et de leurs Dieux, est une évidence : tous les peuples en ont un, qui correspond naturellement au type dominant (par le statut, sinon par le nombre). Xénophane de Colophon en tirait un argument en faveur du relativisme en matière de religion : « les Ethiopiens se représentent leurs Dieux noirs et avec un nez épaté, les Thraces leur prêtent des yeux bleus et des cheveux roux. » Grâce au réalisme de l’art classique, et plus encore de l’art hellénistique, nous savons parfaitement comment les Grecs se représentaient leurs Dieux et leurs héros, en quels termes ils en faisaient le portrait ; et, plus tard, comment les physiognomonistes ont décrit le « Grec véritable », par opposition aux métèques, esclaves, etc. : il est à l’origine semblable aux barbares du nord. Comme chez eux, le type nordique domine dans la couche supérieure de la population. Tout cela est bien connu depuis plus d’un siècle ; la formule de Dumézil à laquelle je faisais allusion précédemment résume les conclusions auxquelles les chercheurs étaient parvenus à l’époque. Ce n’est pas l’étude des momies du bassin du Tarim (Xin-jiang), parmi lesquelles le type nordique est bien représenté, qui risque de les infirmer. Mais à quoi bon opposer des arguments aux négateurs d’évidence ? A ceux qui refusent d’admettre ce qui ne va pas dans le sens de leur argumentaire, et surtout de leurs objectifs, avoués ou inavoués ? Comme l’un des objectifs majeurs de l’idéologie dominante est le métissage des peuples d’Europe à partir de populations africaines et asiatiques, l’évidence leur est inacceptable. A leurs yeux, plus on apporte de preuves et de témoignages, plus on aggrave son cas, ainsi qu’il arrive en d’autres occasions.

     

    Peut-on dire que le fondement de la « Tradition » indo-européenne consisterait en une religion de la vérité ?

    Ce que j’ai nommé, à tort ou à raison, « religion de la vérité », en donnant à religion sa valeur originelle de « scrupule qui inhibe, qui retient », ne représente pas, tant s’en faut, l’ensemble de la tradition indo-européenne, et ne tient qu’une part modeste dans la religion proprement dite, même si, dans le monde indo-iranien, le vocabulaire du culte (les nombreux dérivés de la racine *yaž- « ne pas offenser ») est fondé sur le « culte négatif » ; bien moins, par exemple, que les trois fonctions duméziliennes. Elle correspond à un ensemble de règles de comportement (respect des engagements contractuels, de la justice distributive, etc.), qui ne valent initialement que pour les chefs dans leurs rapports avec d’autres chefs de la même ethnie. L’hymne avestique à Mithra (yašt 10) en fournit une bonne illustration. Elle ne s’étend aux rapports internes du groupe que dans la « société héroïque » de la période finale de la communauté indo-européenne, et surtout dans les périodes suivantes ; périodes où les rapports contractuels qui lient le seigneur et ses hommes, qu’il a recrutés hors de son lignage et parfois même de sa tribu, l’emportent sur les liens naturels, ceux du lignage. Une telle société est par nature instable : aucune communauté ne peut reposer durablement sur des base contractuelles, en dépit du mythe rousseauiste du « contrat social ». Bien vite, les liens lignagers reprennent leur importance. Par exemple, au Moyen Age, on voit des jeunes compagnons quitter le compagnonnage seigneurial pour s’établir, se marier, et recevoir de leur seigneur un fief viager qui peut devenir à son tour un bien héréditaire. Au plan religieux, le « culte négatif », consistant à « ne pas offenser » la divinité, « ne pas violer » (ses engagements, etc.) s’accompagne toujours d’un « culte positif » consistant en sacrifices, rites, prières, etc.

     

    Société 2:  Dharma, ou la question de nos origines indo-européennes. Entretien avec Jean Haudry

     

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    Aimer le sexe grâce à Weight Watchers?

     


    Une campagne publicitaire australienne mêle étrangement poids et plaisir au lit, comme si les femmes rondes ne pouvaient être fières de leur corps et en tirer du plaisir.

     

    Par Joanie Pietracupa du magazine Châtelaine

     


    Il y a deux semaines, je suis tombée un peu par hasard sur une nouvelle publicité pour la campagne Weight Watchers Black récemment lancée en Australie. Dans la vidéo tournée en noir et blanc, on aperçoit des femmes rondes parler à la caméra, le visage grave et leurs bras camouflant tant bien que mal leurs courbes (pas si) généreuses, dire des choses comme «On n’a jamais fait l’amour complètement nus parce que je ne supportais pas l’idée qu’il voit mon corps en entier» ou «Au lit, je n’arrivais pas à lâcher prise, je ne faisais que penser à mon ventre». Évidemment, ces confessions et ces mines affligées sont accompagnées par une musique de fond au piano, parce qu’il faut bien dramatiser le tout, pas vrai? Il s’agit d’un sujet sé-ri-eux, semble vouloir dire Weight Watchers.

     

    Société 2:  Aimer le sexe grâce à Weight Watchers?

    ronde.et.alors.joanie.pietracupa.weight.watchers

     

    Sur le coup, j’ai un peu ri. Comme si le fait de se sentir gênée ou mal à l’aise dans la chambre à coucher était réservé aux femmes qui souffrent d’embonpoint! Premièrement, c’est archi faux. F-A-U-X. Je connais une tonne de femmes enveloppées, moi la première, qui sont confiantes et qui prennent leur pied au lit. Deuxièmement, oui, c’est vrai, plusieurs personnes sont trop complexées pour se dénuder entièrement ou pour se laisser aller au plaisir charnel. Mais savez-vous quoi? C’est une question d’insécurité par rapport à soi-même (son apparence, sa personnalité, ses valeurs, ses compétences) et pas seulement par rapport à son poids. Il existe beaucoup de femmes minces qui n’apprécient pas les relations sexuelles parce qu’elles n’ont pas une grande estime d’elles-mêmes. Pour aimer le sexe, il faut avoir confiance en soi et en son (ou sa) partenaire. Et ce, peu importe de quoi on a l’air.

     

     

    J’ai regardé à nouveau la vidéo et là, je ne riais plus. Mais quelle publicité ambiguë, qui utilise l’insécurité féminine et le fat-shaming pour faire vendre! Qui donc parmi l’équipe marketing de Weight Watchers s’est dit que c’était une bonne idée de se servir de la vie sexuelle des rondes comme argument de vente? Qu’il s’agissait du meilleur moyen de motiver les femmes enrobées à perdre du poids?


    Car ne nous y méprenons pas: la campagne de Weight Watchers a beau convoquer de manière éhontée le body-positivisme en multipliant les mots-clics comme #LoveYourself dans sa vidéo, cela ne suffit pas à en faire une publicité positive et inspirante. Le sous-entendu est à peine masqué: être ronde vous empêche d’avoir une vie sexuelle épanouie, parce qu’aucune femme qui a un surplus de poids ne peut (et, surtout, ne devrait) être à l’aise avec son corps, indésirable et indésiré, bien entendu. D’un côté, la campagne nous incite à nous accepter pour mieux nous libérer de nos complexes, et de l’autre, elle nous encourage à transformer notre corps pour mieux correspondre aux critères de beauté véhiculés par la société.


    La bonne nouvelle, c’est que la publicité a été retirée par Weight Watchers, qui a avoué au site Mumbrella «avoir fait beaucoup d’erreurs dans cette campagne». Et c’est peu dire! Ce que je trouve déplorable, c’est que la compagnie se la joue pro-body-positivisme, alors qu’en réalité, c’est dans l’ADN de la marque de vendre du bonheur en vantant les mérites de la minceur, et ce, depuis ses touts débuts en 1963. Je préfère, et de loin, les compagnies authentiques qui véhiculent des messages francs aux initiatives faussement positives et carrément dégradantes. Weight Watchers, je t’en prie, concentre-toi sur ton rôle de gourou du régime et arrête de surfer sur la vague de la diversité corporelle pour faire mousser tes ventes. De toute façon, tout le monde y voit clair, les femmes rondes qui aiment le sexe les premières.

     

     

    Société 2:  Aimer le sexe grâce à Weight Watchers? + vidéo

     

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