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    Les 25 monuments les plus mystérieux

    au monde

    Pour ajouter un peu de piquant à vos vacances ou si vous recherchez l’étrange et le merveilleux, allez voir l’un de ces 25 monuments qui intriguent les voyageurs depuis des siècles. De l’Égypte au Japon, ils ouvrent une fenêtre sur l’histoire parfois étrange des anciennes civilisations.


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    1. Stonehenge, R.-U.

    Stonehenge, R.-U.

    Entouré de quelques centaines de tumulus et très éloigné du lieu de provenance de ses pierres mégalithiques, Stonehenge est considéré par plusieurs passionnés du voyage comme étant l’incarnation des monuments mystérieux. Cependant, il n’est pas apparu soudainement, mais résulte plutôt de siècles de dur labeur. La terre et la rigole autour du monument datent de 3100 avant notre ère, tandis que l’érection des pierres aurait eu lieu entre 2500 et 2200 avant notre ère, quoique tous ne s’entendent pas sur ces dates. Les théories abondent quant aux raisons qui ont poussé à le construire, mais il est probable qu’il a eu de nombreux usages au fil des siècles. Adoration des astres, rituels spirituels ou culte des ancêtres, toutes ces explications ont leurs défenseurs et certains pensent même que c’était un lieu de guérison, étant donné l’état dans lequel se trouvaient les corps qu’on y a déterrés.


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    Les statues de l'ile de Pâques

    Île de Pâques

    Quoi de plus étrange qu’une tête en pierre de 80 tonnes posée sur une île dénuée d’arbres se trouvant en plein milieu de l’océan Pacifique et baignée par des courants qui en rendent l’accès particulièrement difficile? Et pourtant, l’île de Pâques, ou Rapa Nui, existe bel et bien, et on sait que ses premiers habitants venaient de Polynésie. Ces statues de pierre, ou moaï, ont été sculptées dans de la roche issue des carrières de l’endroit, transportées à leur emplacement actuel et disposées de manière à ce qu’elles soient tournées vers l’intérieur de l’île. Elles sont censées représenter les ancêtres tribaux; durant les conflits entre les tribus, elles étaient renversées face contre terre. On les a probablement déplacées à l’aide de rondins de bois, mais à l’époque où les Européens ont découvert l’île, il n’y avait plus d’arbres. La pénurie de cette ressource a d’ailleurs possiblement joué un rôle dans les conflits. De nombreuses statues ont été redressées et le Rapa Nui National Park est désormais un site protégé par l’Unesco.


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    3. Géoglyphes de Nazca, Pérou

    Géoglyphes de Nazca, Pérou

    Facilement identifiables depuis les airs, les géoglyphes de Nazca sont invisibles au sol. Ces grandes figures tracées sur le sol du désert du sud du Pérou sont inscrites sur la liste des sites du Patrimoine mondial de l’Unesco. Il y en a des centaines aux styles variés, certaines se résumant à de simples formes géométriques, d’autres finement dessinées et représentant des animaux tels que singe, requin et lézard. Les plus grandes s’étendent sur 200 mètres. On les a créées en ôtant des cailloux rouges qui recouvraient le sol, faisant ainsi apparaître le calcaire blanc. On s’est longtemps demandé comment il était possible de créer de si grandes figures en étant au sol, mais la découverte des restes de ce qui semble être des pieux de bois employés pour marquer leur emplacement a permis de lever le voile sur ce mystère. Cependant, on ne sait toujours pas à quel objectif elles répondaient. Les spéculations vont bon train. Pour les tenants de la théorie ufologique (notamment Erich von Däniken), elles constitueraient des indications destinées aux extra-terrestres à la recherche d’un terrain d’atterrissage. Pour d’autres, elles reproduiraient les alignements planétaires et pour d’autres encore, elles auraient servi de points de repère aux Nazcas pour retrouver les puits qu’ils avaient creusés en vue de l’irrigation.


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    4. Les grandes pyramides d'Égypte

    Les grandes pyramides d’Égypte

    Les anciens Égyptiens n’ont certainement jamais imaginé que leurs structures de pierre à moitié enterrées sous le sable du désert donneraient naissance à une telle profusion de films d’Hollywood et de romans à quatre sous dans lesquels les malédictions, les chasseurs de trésor et les momies joueraient un rôle majeur. Bien que les dates de leur construction et les méthodes auxquelles les bâtisseurs ont eu recours soient de plus en plus claires, de nombreuses questions entourant ce lieu considéré parmi les destinations de voyage les plus populaires restent sans réponse. Les explorations récentes de leurs couloirs étroits à l’aide de caméras montées sur des véhicules robotisés pourraient jeter un peu plus de lumière sur ce que les Égyptiens avaient en tête lors de leur érection.


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    5. Le Stonehenge du Michigan, É.-U.

    Le Stonehenge du Michigan, É.-U.

    Sur la paroi d’un rocher d’un mètre, dans les eaux du lac Michigan, Mark Holley, un archéologue sous-marin, a découvert ce qui serait, à ses yeux et à ceux de ses collègues, une sculpture préhistorique. Située dans le fond de la East Grand Traverse Bay, la soi-disant sculpture représente un mastodonte, une lance fichée dans le flanc. Si la thèse est confirmée, ce serait la première sculpture du genre à être découverte dans le Nouveau Monde. Si elle est infirmée, allez voir du côté de Beaver Island, tout près: là, un autre site non authentifié semble représenter un cercle calendaire comme celui de Stonehenge, mais en beaucoup plus petit. Si les roches sont petites, la théorie voulant qu’elles soient disposées suivant la course du soleil, de la lune et des étoiles à des fins agricoles ne manque pas de défenseurs, loin de là.


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    6. Palenque, Mexique

    Palenque, Mexique

    Au Mexique, les temples et pyramides datant de l’époque des Mayas témoignent d’une extraordinaire maîtrise des techniques de construction. Ce peuple possédait également un alphabet très développé et des connaissances astronomiques poussées. En fait, son calendrier est tellement précis qu’on peut s’y référer encore aujourd’hui pour prédire les éclipses, ce qui amène naturellement les gens à spéculer sur la fin prochaine de la période calendaire du compte long, qui tombe en 2012. Serait-ce la fin du monde? Probablement pas. La fin de ce peuple puissant est beaucoup plus fascinante et mystérieuse. Ses villes s’étaient écroulées avant même l’arrivée des conquistadores européens. Situé dans l’état du Chiapas dans le sud du Mexique, Palenque n’est que l’un des nombreux sites archéologiques qu’il a laissés derrière lui.


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    7. Machu Picchu, Pérou

    Machu Picchu, Pérou

    Il faut beaucoup monter pour atteindre Machu Picchu, qui se trouve à 2430 mètres au-dessus du niveau de la mer. Cette cité photogénique accrochée aux nuages des Andes a été construite par les Incas au 15e siècle en l’honneur de Pachacuti, l’un de leurs empereurs. Elle est restée dissimulée, même aux yeux des envahisseurs espagnols, jusqu’en 1911, année où on l’a «découverte». Pour vous y rendre, vous pouvez prendre le train à Cusco jusqu’à la route en lacets qui y mène ou effectuer tout le parcours à pied depuis l’entrée du sentier inca, une randonnée fabuleuse qui vous demandera tout de même plusieurs jours.


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    8. Hagar Qim, Malte

    Hagar Qim, Malte

    Le nom de ce site néolithique signifie «pierres dressées», ce qui ne surprendra personne. Érigé entre 3500 et 2900 avant notre ère, Hagar Qim est situé sur la côte sud-ouest de Malte d’où il surplombe la Méditerranée. Le plus gros rocher mesure 7 mètres par 3 et pèse 20 tonnes. Une partie de l’édifice est alignée sur les points où le soleil se lève et se couche lors du solstice d’été, ce qui a donné naissance à une théorie voulant que cette structure et d’autres puissent être plus âgées qu’on le croit. Ces temples laissent perplexe, car il existe peu d’autres preuves indiquant qu’une civilisation assez évoluée pour les construire ait vécu sur l’archipel. Comment les bâtisseurs s’y sont-ils rendus et par quelle prouesse architecturale ont-ils réussi à agencer des mégalithes de 20 tonnes?


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    9. Carnac, France

    Carnac, France

    Située sur les rives du golfe de Morbihan en Bretagne, Carnac est célèbre pour ses plages, mais aussi pour ses quelque 3000 pierres dressées qui datent du néolithique. Les archéologues ne savent pas pourquoi elles ont été érigées, mais quoi qu’il en soit, elles frappent indéniablement l’imagination. Les quatre groupes de menhirs du site sont disposés en rangées et s’étendent sur 4 km. Les pierres les plus hautes se trouvent à l’ouest, la taille des autres diminuant à mesure qu’on se dirige vers l’est. Il s’agit de la plus grande collection de menhirs au monde.


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    10. Gobekli Tepe, Turquie

    Gobekli Tepe, Turquie

    Aménagé il y a plus de 11 000 ans, ce site archéologique situé dans le sud-est de la Turquie date de 6000 ans avant Stonehenge. Tout y est énorme: les piliers, dont certains sont ornés de gravures représentant des animaux, peuvent atteindre 5 mètres de haut et peser 10 tonnes; certaines des enceintes de pierre ont un diamètre de 20 mètres. Les analyses géomagnétiques indiquent que 16 enceintes mégalithiques seraient encore enfouies dans le sol. Selon les archéologues, il faudra encore au moins 50 ans de travaux d’excavation pour mettre au jour les monuments et les autres artéfacts que le site recèle. Ce qu’on sait avec certitude, c’est que ce site néolithique précède les débuts de l’agriculture de 500 ans et l’invention de l’écriture de 6000 ans. Quand on songe que les archéologues ont d’abord cru qu’il s’agissait d’un ancien cimetière ne présentant guère d’intérêt historique!


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    Monuments mystérieux: les Georgia GuidestonesSEAN PAVONE/SHUTTERSTOCK

    Georgia Guidestones, Géorgie, États-Unis

    Sur une plaine de la Géorgie, aux États-Unis, se trouvent les Georgia Guidestones, l’une des plus bizarres et mystérieuses constructions de l’homme. Cette structure est constituée de 6 dalles de granit hautes de presque 5 mètres et pesant environ 20 tonnes chacune. Des instructions destinées aux survivants d’une possible « apocalypse » sont inscrites en 8 langues, dont le swahili, l’hindi et même en hiéroglyphes égyptiens. Le monument est orienté de façon à suivre la migration du soleil (d’est en ouest), selon le temps de l’année. Le commanditaire des Georgia Guidestones demeure à ce jour anonyme et inconnu, suscitant ainsi de nombreuses théories du complot et autres questionnements.


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    Monuments mystérieux: Sacsayhuamán au Pérou.

    Sacsayhuamán, Pérou

    Comment les Incas ont-ils bien pu déplacer les pierres massives qui bâtissent la forteresse Sacsayhuamán, au Pérou ? Certains scientifiques se le demandent toujours. Cette immense forteresse inca, située à deux kilomètres de la ville de Cuzco, impressionne les touristes et les chercheurs qui la visitent tous les jours. Les plus grosses dalles de la construction, qui pèsent plus de 120 tonnes, furent extraites d’une carrière située à plus de trois kilomètres du site. Aussi, le bâtiment a la forme d’une tête de puma, un animal sacré dans la tradition inca. Les pierres constituant la forteresse sont aussi extrêmement bien arrangées et toujours solides. Plusieurs milliers d’années après la construction, la qualité d’ingénierie de la forteresse est telle qu’on ne peut passer une feuille de papier entre deux pierres, ces dernières s’agençant encore parfaitement les unes aux autres, comme un casse-tête minéral. Même après plusieurs tremblements de terre, fréquents dans la région, la forteresse inca de Sacsayhuamán tient toujours en place, parfaitement debout, comme à sa création.


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    Monuments mystérieux: Yonaguni, la ville engloutie.SHUTTERSTOCK

    Structure sous-marine de Yonaguni, Japon

    La structure sous-marine de Yonaguni, au Japon, est aussi intéressante que mystérieuse. Ce temple vieux de plus de 5000 ans gît au fond de la mer, à plus de 25 mètres de profondeur. La structure, d’immenses plates-formes rassemblées en forme de pyramide géante, mesure plus de 75 mètres de long. Elle est située à l’extrémité sud de l’île de Yonaguni, au Japon, d’où son nom. Elle a été découverte en 1985 par Kihachiro Aratake, organisateur de plongée touristique, qui faisait alors du repérage pour une éventuelle plongée. Certains scientifiques disent qu’il s’agirait ici d’une preuve de l’existence d’une civilisation préhistorique dans cette région. D’autres chercheurs croient qu’il s’agit plutôt d’une structure rocheuse qui s’est formée naturellement, malgré sa forme surprenante qui s’apparente à des escaliers ou à une pyramide.


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    Monuments mystérieux: Chand Baori, en Inde.SHUTTERSTOCK

    Chand Baori, Inde

    Chand Baori est un puits à degrés, appelé Baori. Situé dans l’état du Rajasthan, en Inde, ce puits d’une profondeur de 30 mètres, est probablement l’un des plus beaux exemples de motifs architecturaux de cette époque. Il fut construit au 10e siècle, dans le but de servir de réserve d’eau lors des sécheresses chroniques dans la région. Le puits possède 3500 marches arrangées en 13 niveaux en forme de « V ». Il est très difficile d’imaginer comment la réalisation d’une telle structure a pu être rendue possible, considérant le peu de technologie offerte à l’époque de sa construction.


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    Monuments mystérieux: les grottes d'Ajanta.SHUTTERSTOCK

    Les grottes d’Ajantâ, Inde

    Le village d’Ajantâ est situé dans l’état du Maharashtra, en Inde. On peut y trouver un groupe de 30 grottes artificielles bouddhistes, creusées à flanc de montagne, à même la roche. Aussi mystérieuses qu’intrigantes, les plus vieilles des grottes datent du 2e siècle av. J.-C.. Les grottes avaient deux fonctions principales, certaines servaient de refuge aux moines lors de la saison des pluies, alors que les autres servaient surtout de salle de prière et de réunion. Bien que le tourisme de masse ait partiellement détruit la plupart des grottes, certaines sont restées quasi intactes, témoignant toujours de l’incroyable travail nécessaire à la construction de ce joyau caché.


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    Monuments mystérieux: Baalbek, ancien temple romain.BAISHEV/SHUTTERSTOCK

    Baalbek, Liban

    Le plus gros temple romain jamais construit n’est pas situé en Grèce ou à Rome, mais bien à Baalbek, au Liban. Le site, figurant sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, est composé de ruines de l’époque gréco-romaine. Malgré la destruction quasi totale du temple par l’empereur byzantin Theodosius, il est toujours possible d’observer 6 des 54 colonnes toujours debout. Le mystère, ici, réside dans le choix du lieu de construction : pourquoi les Romains ont-ils choisi le site de Baalbek pour y construire cet immense temple ? Malgré les guerres et les conflits récents ayant eu lieu dans la région, l’héritage romain de ce monument a su résister pour être toujours debout et observable.


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    Monuments mystérieux: Newgrange en Irlande.SHUTTERSTOCK

    Newgrange, Irlande

    Newgrange est considéré comme le plus vieux et le plus célèbre site préhistorique d’Irlande. Le site est un tumulus, sorte de tombeau, de 85 mètres de diamètre contenant un long passage couvert menant à une chambre funéraire. Construit approximativement en 3100 av. J.-C., soit environ 600 ans avant la grande pyramide de Gizeh, on utilisa pour la construction uniquement de la terre, du bois, de l’argile et de la pierre. Le mystère entourant ce monument a trait à la précision d’exécution et d’ingénierie de sa construction. En effet, la structure est demeurée complètement imperméable, malgré toutes les années. Aussi, chaque année, le jour du solstice d’hiver, la lumière pénètre directement dans la chambre centrale à 9 h 17 et reste pendant environ 15 minutes.


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    Monuments mystérieux: Cercle de Goseck en Allemagne.SHUTTERSTOCK

    Cercle de Goseck, Allemagne

    Une des constructions les plus mystérieuses d’Allemagne est très certainement le Cercle de Goseck, situé en Saxe-Anhalt. Il s’agit d’un monument composé de terre, de gravier et de palissades de bois. Les 3 cercles concentriques seraient ainsi construits pour être utilisés comme observatoire solaire. Dans les 3 cercles concentriques, on peut voir 3 ouvertures. Lors des solstices d’hiver et d’été, il est possible d’apercevoir les rayons du soleil passer dans les ouvertures au lever et au coucher du soleil. Selon certains scientifiques, il s’agirait de bien plus qu’un observatoire solaire. Cette construction serait sacrée, car l’observatoire serait construit pour observer non seulement le soleil, mais aussi le mouvement des astres, des cycles lunaires et pour suivre le déroulement du temps. L’observatoire aurait aussi été un lieu de culte et de prière.


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    Monuments mystérieux: la colline des croix en Lituanie.SHUTTERSTOCK

    Colline des Croix, Lituanie

    La Colline des Croix est un lieu de pèlerinage catholique. Située dans la ville de Siauliai, en Lituanie, cette plaine rassemble des milliers de croix et de crucifix, chacune symbolisant la prière d’un pèlerin. Malgré l’acharnement des Soviétiques à vouloir raser et faire disparaître ce lieu de culte, les Lituaniens ont toujours su faire renaître l’apparence flamboyante de l’endroit. Devenue un symbole de l’art populaire Lituanien, la colline et ses quelque 150 000 croix trônant toujours à son sommet, accueille un nombre important de visiteurs, pèlerins ou non, chaque année.


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    Monuments mystérieux: le château de corail en Floride.SHUTTERSTOCK

    Le Château de Corail, Floride, États-Unis

    Le Château de Corail est une structure architecturale constituée de blocs de corail. Situé dans la ville de Homestead, en Floride, cet énergumène architectural du Sud doit son existence au Letton Edward Leedskalnin. Construite en hommage à un grand amour perdu, cette impressionnante structure contient plusieurs blocs de corail pesant chacun plusieurs tonnes. La construction fut commencée en 1923 pour s’échelonner sur une période de presque 30 ans. Le mystère entourant le Château de Corail est d’ordre physique. Comment un homme ordinaire et de stature moyenne comme Edward Leedskalnin a-t-il réussi à déplacer et transporter ces immenses blocs de corail pour ensuite en construire un château ? Les scientifiques se posent encore la question aujourd’hui. On dit même qu’Albert Einstein n’aurait pas réussi à imaginer comment le vaillant Edward a pu s’y prendre.


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    Monuments mystérieux: Socotra au Yémen.SHUTTERSTOCK

    Socotra, Yémen

    L’île de Socotra, localisée au large des côtes du Yémen, est surtout considérée comme mystérieuse pour sa flore exceptionnelle et unique. En effet, en plus du très long isolement géologique dont l’île fut victime, la chaleur extrême ainsi que les sécheresses contribueraient également à la flore complètement fascinante de l’île de Socotra. Les botanistes s’entendent pour dire qu’environ un tiers des 800 et quelques plantes de Socotra ne se trouvent nulle part ailleurs. Une des espèces d’arbres les plus connues de cette île, mais aussi une des plus impressionnantes, est le Dragonnier de Socotra.


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    Monuments mystérieux: la cité amérindienne Cahokia.SHUTTERSTOCK

    Cité amérindienne Cahokia, États-Unis

    L’ancienne cité amérindienne de Cahokia est située en Illinois, aux États-Unis. Au 12e siècle, elle était l’une des cités amérindiennes les plus populeuses d’Amérique du Nord, abritant entre 15 000 à 30 000 habitants. La cité est constituée de 80 buttes de terres, toujours visibles aujourd’hui, dont certaines pouvant atteindre la hauteur de 30 mètres. On pense que ces buttes servaient entre autres à établir des campements, à surveiller les environs et à structurer la vie à Cahokia. La raison pour laquelle Cahokia fut abandonnée avant même l’arrivée des Européens demeure toutefois un mystère difficile à expliquer. Quelle tribu ou quel regroupement vivait ici ? Pourquoi ont-ils déserté la région ? Nul ne sait précisément ce qui est arrivé et c’est ce qui fait partie du charme de cette attraction.


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    Monument mystérieux: le pilier de fer à Delhi.SHUTTERSTOCK

    Le pilier de fer, Delhi, Inde

    Le Pilier de fer est un vestige archéologique situé à Delhi, en Inde. Sa particularité est d’ordre métallurgique, car il est composé presque uniquement de fer pur à 99,72%. Jusqu’à tout récemment, les scientifiques ne comprenaient pas pourquoi le pillier ne rouillait pas. Une analyse menée en 2002 par une équipe scientifique de Kanpur révéla que le pilier était recouvert d’une mince couche d’hydrogénophosphate de fer cristallin. Autrement dit, le pilier avait un enduit qui le protégeait des intempéries, il ne pouvait donc pas rouiller. Ce pilier est un exploit considérable pour l’époque de sa construction.


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    Monuments mystérieux: l’île Hashima au Japon.SHUTTERSTOCK

    Île d’Hashima, Japon

    Hashima est une île du Japon située dans la préfecture de Nagasaki. Suite à la découverte, en 1887, d’un important gisement de houille, un combustible fossile, l’Île fut envahie par de nombreux Japonais voulant travailler dans la mine de houille. Lorsque le gisement fut épuisé, les habitants d’Hashima quittèrent l’île, laissant ainsi toutes les infrastructures en place. Hashima est aujourd’hui une ville fantôme, lugubre, mais fascinante, une fenêtre témoignant d’une vie passée.


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    Monuments mystérieux: la forêt d’Aokigahara au Japon.SHUTTERSTOCK

    Aokigahara, Japon

    Aokigahara est une forêt de 35 km carrés près du mont Fuji, au Japon. Le mystère entourant ce lieu mythique est très macabre : la forêt accueille un nombre imposant de pendaisons et de suicides chaque année. En fait, on estime qu’environ 1 % des suicides au Japon se déroulerait dans cette forêt lugubre.

     

    Art et Culture 4:  Les 25 monuments les plus mystérieux au monde

     

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    Le chant d’une nation

    Saviez-vous que «Ô Canada» a d’abord été l’hymne du Québec? Apprenez-en plus sur le chant national du Canada et sur son créateur.

     

    Calixa Lavallée est à l'origine du chant national du Canada.

    L’OPINION PUBLIQUE VOL. 4, NO 11, BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES NATIONALES DU QUÉBEC


    Un serrement dans la gorge. Une bouffée de chaleur aux joues. Qui n’a pas déjà éprouvé ces émotions en écoutant «Ô Canada»? C’était peut-être au moment où notre drapeau était hissé au sommet d’un mât aux Jeux olympiques, ou encore en entendant des gens du monde entier le chanter tant bien que mal pour célébrer la citoyenneté canadienne qu’ils venaient d’acquérir quelques minutes plus tôt.

    L’hymne nous émeut quand fierté, appartenance et identité se fondent en une réaction patriotique qui éclate sans avertissement et sans motif particulier – ou pour toutes sortes de raisons.

    Nous ne savons pas exactement quoi faire de notre patriotisme dans ce monde moderne hyper connecté. Trop ardent, il peut même faire peur. L’expérience nous a enseigné que le nationalisme qui suit la fierté patriotique peut faire jaillir du cœur humain certaines de ses forces les plus destructrices. Le nationalisme est souvent l’ennemi juré de la civilité, de la paix, de la raison.

    Or, c’est justement cela que l’hymne nous procure: fierté, amour et joie collective.

    Le «Ô Canada», qui est depuis longtemps le chant de notre pays, s’est graduellement insinué dans les cœurs du peuple, bien avant qu’il ne devienne notre hymne officiel en 1980.

    Ce n’est pas aussi incongru qu’il n’y paraît. «The Star-Spangled Banner» n’a pas eu de statut officiel avant 1931. «God Save the Queen» n’a jamais été proclamé hymne national de la Grande-Bretagne. En raison de leur mélange d’émotion, de passion politique, d’histoire et de symbolisme, ces chants ont longtemps été controversés. Le nôtre ne fait pas exception. Près d’un siècle et demi après sa première apparition en 1880, le Canada anglais en a encore récemment modifié les paroles.

    D’où vient donc cette mélodie qui nous émeut tant? Et qui a mis l’essence de notre pays en musique?

    Eh bien, c’est l’œuvre du plus illustre des Canadiens… dont vous ignorez peut-être l’existence: Calixa Lavallée – les paroles françaises étant de Basile Routhier. Fanfaron et irrévérencieux, Calixa Lavallée était à la fois compositeur, interprète, entrepreneur et éducateur. Ayant quitté le toit paternel en 1855, à 12 ans, il s’est produit partout aux États-Unis dans une troupe de ménestrels blackface, s’est battu pendant la guerre civile américaine, a monté des opéras, est devenu un musicien réputé aux États-Unis, a étudié à Paris et tenté en vain de fonder un conservatoire national au Québec avant de mourir en exil aux États-Unis.

    Et dans tout ça, il a aussi composé la musique de notre hymne national.

    La naissance de cet hymne nous semble mystérieuse parce qu’elle témoigne d’une blessure que nous essayons sans cesse de guérir ou de cacher: le Canada est issu d’une rencontre de la civilisation française et de la civilisation anglaise, sans parler des peuples indigènes qui ont été colonisés. Si personne n’est sûr des paroles anglaises de «Ô Canada», c’est parce qu’elles n’existent pas, ou plutôt n’existaient pas quand la chanson a été créée. «Ô Canada» n’a pas été écrit en anglais pour les Canadiens anglais, mais en français pour les Canadiens français. 

    Il a été entonné pour la première fois le jour de la Saint-Jean-Baptiste, fête nationale du Canada français, parce qu’il avait été commandé en 1880 par la Société Saint-Jean-Baptiste, qui voulait en faire un «chant national» – un hymne propre aux Canadiens français. Toutes les versions anglaises sont soit des traductions de l’original, soit des textes originaux adaptés à la musique. L’histoire de Calixa Lavallée et de son hymne est essentiellement un récit du Canada français.

    Pour comprendre cet hymne, il faut se replacer dans la seconde moitié du XIXe siècle, au moment où deux cultures, deux religions, deux économies s’affrontent dans un pays en gestation au carrefour de vieilles haines et de nouvelles avenues politiques. À l’époque, les forces du changement se télescopent sur le continent nord-américain: un colonialisme britannique déclinant; une Amérique affaiblie par la guerre civile; un Canada à la fois effrayé et exalté par son avenir; un Québec déchiré par son passé, son présent et son futur. Telle est la toile de fond de la vie de Calixa Lavallée.

    Ajoutez à cela un artiste de très grand talent, fou d’aventure, un esprit clair et concis, et vous obtenez une belle histoire – celle d’un homme qui, au printemps de 1880, s’assoit devant son piano à Québec et se relève bientôt en tenant au creux de la main l’âme d’une nation sur une feuille de papier

     

    Art et Culture 4:  Le chant d’une nation

     

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    Giverny, sur les pas de Monet

     

    Par Igor Marais
     
     
    source : Détours en France
     
     

    « En dehors de la peinture et du jardinage, je ne suis bon à rien », disait le peintre Monet. En témoignent les plus de 2 000 toiles qu’il a laissées à la postérité. Et son jardin qui a conservé tout son charme.

     

     

    la maison de Claude Monet
     
     
    "Je dois peut-être aux fleurs d'avoir été peintre", disait Claude Monet.

     

    ​Dans la maison-jardin-atelier où il s’installe en 1883 avec sa future femme Alice et ses enfants et qu’il acquiert en 1890, le patriarche de Giverny décide vite de concevoir son jardin comme un tableau coloré.

     

    Des fleurs partout, comme des tableaux

     

    jardin de la maison de Claude Monet
     
     
    Les capucines couvrent une allée.

     

    Monet aménage d’abord le clos normand en lieu et place d’un verger et d’un potager. Les massifs de fleurs sont séparés par des allées à la française. Quelle que soit la saison, les parterres de fleurs créent des effets de perspective, renforcent les ombres et laissent filtrer plus ou moins la lumière à travers les feuillages.

     

     

    jardin japonais Claude Monet
     
     
    Plus tard, de l’autre côté de la voie ferrée, il crée un jardin d’inspiration japonaise, avec un étang enjambé par un petit pont. Aujourd’hui, un tunnel qui passe sous la route conduit au joyau de ce lieu : les nymphéas.
     
     

    Un jardin d’eau

     

    jardin d'eau
     
     
    Depuis toujours, Monet est en effet fasciné par les reflets inversés que renvoient les miroirs d’eau. Il détourne le cours du Ru, un petit bras de l’Epte, pour façonner son « jardin d’eau » et y plante des nénuphars de toutes les variétés. Des plantes aquatiques vivaces estivales qui lui inspireront une série d’environ 250 grandes toiles à l’huile.
     

    Dans l'univers du maître

     

    salon ateleir de la maison de Claude Monet
     
     

    En surplomb du jardin, la maison du maître impressionniste se visite également et elle permet de bénéficier d’une perspective différente sur les parterres de fleurs.

     

    musée des impressionnistes
     
     
    Un peu plus loin dans le village, près de l’église, un musée accueille des expositions temporaires. Il fait bon, après la visite, profiter de sa terrasse pour, en fonction de l’heure, prendre un rafraichissement ou décider de déjeuner dans le parfum entêtant des fleurs.

     

    Art et Culture 4:   Giverny, sur les pas de Monet

     

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    Randonnée en forêt dans le massif

    des Maures

     

    Par Vincent Noyoux
     
     
    source : Détours en France HS - 40 balades pour redécouvrir notre patrimoine
     
     
    Publié le 03/06/2021
     

    D’Hyères à Fréjus, les Maures déploient des vallées profondes, colonisées par les chênes-lièges et les châtaigniers. Le plus important espace forestier du Var s’explore de préférence à pied. La randonnée part de Collobrières sur les traces de Maurin des Maures à la rencontre de la châtaigneraie, de moutons mourérous et d’un monastère isolé.

     

     

    Le gouffre du Destéou dans le massif des Maures
      Se tenir au bord du gouffre du Destéou et contempler le massif des Maures est une expérience des plus troublantes : les collines et les vallées profondes s’étalent à perte de vue, vierges de toute trace humaine. Une illusion d’optique, car l’homme n’a jamais cessé d’en exploiter les richesses.

     

     

    Le sentier des menhirs de Lambert : de Collobrières à la Chartreuse de la Verne

     

    Le village de Colobrières dans le massif des Maures

    Pour mieux le comprendre, il faut s’élancer sur les 11 kilomètres de la randonnée des menhirs de Lambert (compter 4 heures, dénivelé de 570 mètres). Le sentier part de la cité de Collobrières, capitale de la châtaigne, au coeur du massif. L’industrie florissante du chêne-liège faisait vivre tout le village, au XIXe siècle. On venait même du Piémont se faire embaucher pour « démascler » (retirer la première couche du tronc, grossière, pour que le liège puisse se former ensuite régulièrement), puis « lever » la belle écorce des arbres. Le savoir-faire s’est perdu et une main-d’oeuvre étrangère est désormais sollicitée.

     

    Au pays des châtaignes

     

    L’autre richesse de Collobrières saute aux yeux, tandis que l’on ahane dans les premières montées : les châtaigneraies couvrent 800 hectares à Collobrières. Elles sont privées, comme dans le reste du massif et il est interdit de ramasser les bogues au sol. Les algarades entre propriétaires et promeneurs sont fréquentes en automne…

     

    Le massif des Maures

     

    Maurin de Maures, braconnier facétieux

     

    Le sentier se faufile dans une végétation méditerranéenne au charme subtilement coloré : les fleurs roses et blanches de la bruyère arborescente, le délicat semis laiteux du ciste de Montpellier, les clochettes ivoire des arbousiers, dont on gobe les boules orange sans modération. Tout cela protégé par le couvert des chênes verts…

     

    C’est dans ce décor qu’évolue Maurin des Maures, le héros du roman picaresque de Jean Aicard, publié en 1908 et adapté en feuilleton télé en 1970. On songe à ce braconnier facétieux qui, caché dans les bois, faisait tourner les gendarmes en bourrique, quand soudain… un homme de belle allure surgit ! Il porte un fusil à double canon sur l’épaule. Maurin ? Raté, ce n’est que René qui vient chasser le chevreuil et le sanglier.

     

    La plateau de Lambert et ses menhirs

     

    Les reflets du micaschiste tracent un sentier d’argent à l’approche du plateau Lambert. Deux menhirs du néolithique se dressent, incongrus, au centre d’une vaste pelouse vert vif, cernée d’eucalyptus et de sapins de Douglas. Tout autour, les moutons par centaines de Laurent Ripert. Ce berger mène son troupeau à l’estive depuis près de trois décennies. « À la mi-juin, nous montons jusqu’au col de Larche, à la frontière italienne, à 300 kilomètres d’ici. Nous en redescendons début octobre.

     

    La mourérous (“museau roux” en provençal) est une race rustique, qui a longtemps été délaissée à cause de son fort tempérament ! Mais ce sont des bêtes qui crapahutent bien et qui ont une bonne chair quand elles se gavent de glands et de châtaignes. Ici, elles sont servies ! Les moutons jouent aussi un rôle de pare-feu important, car ils broutent la broussaille, très inflammable. »

     

    Chacun garde en mémoire le terrible incendie de l’été 2003. 17 000 hectares sont partis en fumée et dix personnes y laissèrent la vie. Le paysage riant du plateau Lambert ne laisse rien deviner du drame. Tout juste peut-on méditer devant la souche calcinée du châtaignier de Madame de Sévigné, aux abords de la maison forestière. La marquise aimait se prélasser sous son ombre, dit-on.

     

    La chapelle privée de la Malière 

     

    Le gouffre du Destéou et son panorama prodigieux ne sont pas loin. On distingue la chapelle privée de la Malière (XIXe siècle), mausolée d’inspiration gothique noyé dans la forêt, telle une pointe de diamant enchâssée dans la verdure. Pour la rejoindre, il faut descendre un vallon luxuriant au son du rigaou (« rouge-gorge » en provençal). Un circaète Jean-le-Blanc plane dans le ciel, à moins qu’il ne s’agisse du rarissime aigle de Bonelli. Nous passons une rivière à guet et admirons, de plus près cette fois, la chapelle de la Malière, avant d’emprunter le chemin du Pilon. Des figuiers de barbarie tapissent un flanc de colline. Encore une châtaigneraie et nous retrouvons le village de Collobrières, entouré de vignes. La promenade n’est pas finie…

     

    La chartreuse de la Verne, un lieu d'histoire

     

    La chartreuse de La Verne dans le massif des Maures

    En poursuivant pendant 1 heure 30, tout droit au niveau du gouffre du Destéou, on peut rejoindre à pied la chartreuse de La Verne, joyau du massif. En voiture, une route tortueuse s’arrête à 200 mètres du site. Le sentier d’accès présente l’édifice sous son meilleur profil : long vaisseau de pierres, le monastère fondé au XIIe siècle fait corps avec l’arête rocheuse qui surveille le massif et, au loin, le golfe de Saint-Tropez. En proie aux incendies et aux pillages au fil du temps, abandonnée après la Révolution, la chartreuse n’est, en 1968, qu’un tas de ruines servant d’abri aux chèvres.

     

    La vie secrète des moniales de Bethléem

     

    À cette date, une association entreprend de la restaurer. Depuis 1986, les moniales de Bethléem poursuivent la vocation religieuse du lieu dans le silence, la solitude et le travail. Derrière le portail en serpentine, l’ordre de saint Bruno est suivi à la lettre. Chaque soeur vit et oeuvre seule dans sa cellule. La communauté se rassemble autour des offices. « On raconte beaucoup de sottises sur nous, regrette la soeur Paola, la seule habilitée à s’exprimer. Nous ne sommes pas des ermites, car notre solitude se fait en communion. » Le public peut visiter la boulangerie, l’oratoire ou une cellule-témoin du XVIIe siècle, mais le grand cloître s'admire derrière une baie vitrée. « Près de 800 moines y sont enterrés. Nous nous coulons dans un lieu d’Histoire », murmure notre guide avant de prendre congé. Les cloches ont sonné les vêpres. Les soeurs entrent, une à une, dans la chapelle d’adoration. Le visage dissimulé sous une capuche blanche, chacune rejoint sa stalle. Les chants cristallins s’élèvent sous la voûte. Les écouter depuis la tribune est un privilège.

     

    Art et Culture 4:  Randonnée en forêt dans le massif des Maures

     

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    Pierrefonds, un rêve de Moyen Âge

     

    Par Détours en France
     
    source : Hors Série - Châteaux de légende
     
     
     

    À l’orée de la forêt de Compiègne, le château préféré de l’impératrice Eugénie semble tout droit sorti d’un conte de fées. Construit au XIVe siècle, démantelé au XVIIe... C'est finalement Viollet-le-Duc qui en a fait cet édifice majestueux, signant ainsi sa vision du Moyen Âge.

     

     

    Le château de Pierrefonds, dans l'Oise
     
     
     
    On pourrait penser que Pierrefonds est trop beau pour être vrai et qu’il ne peut exister qu’au cinéma ! Il n’en est rien et l’impératrice Eugénie ne s’y est pas trompée, qui, dit-on, n’aurait pas hésité à user de tricherie pour que Napoléon III décide de le faire restaurer.

    Des tours rondes, des toits pointus, un donjon, des échauguettes, un double chemin de ronde, une chapelle, des mâchicoulis, un pont-levis… Il ne manque rien à Pierrefonds pour en faire Le château, celui des rêves d’enfant et des émerveillements d’adulte.

     

     

    De ruine à château de conte de fée

     

    Panorama
     
     

    Quand Napoléon III hérite de Pierrefonds, acheté une bouchée de pain par Napoléon Ier, il tombe sous le charme des ruines de la résidence de Louis d’Orléans, datées du XIVe siècle : nous sommes en plein romantisme et les ruines ont la cote. Mais l’empereur, qui est un passionné d’archéologie, veut en faire quelque chose.

    Il confie la restauration à Eugène Viollet-le-Duc, qui a déjà travaillé sur la basilique de Vézelay et Notre-Dame-de-Paris. Très vite, l’architecte modife le projet initial : il ne se contente pas de remettre le donjon en état mais étend le chantier à tout le château et en fait un véritable musée du Moyen Âge.

     

    Ce qu'il faut voir du castel

     

    Une enceinte de 110 mètres de long sur 90 de large, ponctuée de huit tours presque semblables, qui portent le nom de huit preux de la légende chevaleresque, Alexandre, Arthur, César, Charlemagne… L’ensemble est majestueux et ordonné.

    La cour intérieure

     

    La cour
     
     

    L’impression est tout autre quand vous pénétrez dans la cour intérieure : des éléments juxtaposés sans règle apparente, dans un style très néogothique. Regardez les colonnes qui soutiennent la galerie : courtaudes et massives, elles ne sont pas du tout esthétiques ! Viollet-le-Duc les a voulues efficaces : elles ont la forme de leur fonction.

    La décoration est foisonnante, empruntée à un bestiaire fantastique comme on l’aimait au Moyen Âge : sur les chapiteaux de la galerie, des épisodes du Roman de Renart ; descendant d’une meurtrière, un gros lézard ; ici, un étrange mammifère à tête de pélican paraît tout droit sorti d’un tableau de Jérôme Bosch. Et amusez-vous à compter les chats sur les lucarnes : il y en a 32 !

     

    La chapelle, le donjon et les appartements

     

    Intérieur et chapelle
     
     
     
    1 - Cette magnifique pièce n'est rien d'autre que la Chambre de l'Impératrice.

    2 - Chef-d'oeuvre de Viollet-le-Duc, dotée d'une rose représentant une étoile de David la chapelle de style néogothique est unique en son genre : une tribune surmonte l'abside et donne accès à un chemin de ronde couvert.

    La chapelle. Viollet-le-Duc y est allé de sa fantaisie : il s’est représenté sur le pilier central du portail, sous les traits de Saint Jacques le Majeur ! À l’intérieur, notez un fait unique : une tribune au-dessus du choeur.

    Le donjon et les appartements impériaux vous réservent quelques surprises. Le décor du plafond de la Grande Salle avec sa décoration végétale, par exemple, a un petit air d’Art nouveau. Dans cette pièce, amusez-vous à retrouver les symboles du couple impérial : l’aigle est sur les poutres, le chardon d’Eugénie en haut des murs.

    Viollet-le-Duc rend ici hommage à Napoléon III comme Bodo Ebhardt l’a fait à Guillaume II au Haut-Koenigsbourg, dans la salle du Kaiser. L’empereur allemand est d’ailleurs venu à Pierrefonds avant que ne soit restauré le château alsacien.

     

    La salle des Preuses

     

    Salle des Preuses
     
     
     
    La salle des Preuses l'une des rares pièces à avoir été complètement décorée, mesure 50 mètres de long. Sa cheminée monumentale à double foyer est ornée des statues des neuf "preuses" : l'impératice Eugénie et ses dames de compagnie figurées sous les traits d'héroïnes de l'Antiquité, reines ou guerrières.

    Depuis la chambre de l’Empereur, passez dans la salle des Preuses, qu’on pourrait qualifer de salle de bal. Ses proportions sont impressionnantes : 52 mètres de long pour 12 de haut et 9 de large.

    Elle doit son nom aux statues qui décorent l’imposante cheminée : l’impératrice Eugénie et ses dames de compagnie figurées sous les traits d’héroïnes de l’Antiquité, reines ou guerrières, comme Sémiramis ou les Amazones. Toujours l’idéal chevaleresque !

     

    Alors Pierrefonds, rénovation ou création ?

    Les deux, dans un savant mélange qui n’a pas toujours été du goût de tous. Marcel Proust voyait dans les travaux comme à Pierrefonds des « déjections », Anatole France qualifait le château d’« énorme joujou ». Il est certain que Viollet-le-Duc, emporté par sa passion, a dû éprouver beaucoup de plaisir à « reconstituer » ainsi un château médiéval.

     

    Entrée du château
     
     

    Mais loin d’être dictés par la fantaisie, ses travaux s’appuient toujours sur des recherches très sérieuses, dont on retrouve le détail dans son Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle. À l’image du système défensif dont il a pourvu les tours de Pierrefonds, avec deux chemins de ronde superposés, au niveau des courtines, qui assurent une meilleure circulation des défenseurs.

     

    Viollet-le-Duc s’est peut-être amusé à jouer à la guerre au Moyen Âge, mais il en avait parfaitement compris les mécanismes : Pierrefonds en est la preuve.

     

    Art et Culture 4:  Pierrefonds, un rêve de Moyen Âge

     

     

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