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    L’opéra de la terreur: Renaissance, ou

    une symphonie en rouge sang

     

    Le cinquième volet de la saga Evil Dead (L’opéra de la terreur en français) est signé Lee Cronin. Dire que ça va saigner est un euphémisme…

     

    Evil Dead Rise 2023WARNER BROS. PICTURES

     

    La fameuse cabane au fond des bois dans laquelle des jeunes ont rendez-vous avec la mort. Ils l’ignorent jusqu’à ce qu’elle leur tombe dessus, de la plus horrible des façons. Enfin, croit-on. Jusqu’à ce que la Grande Faucheuse version entité démoniaque fasse une autre victime, de manière pire encore. Et ainsi de suite, tant qu’il y a des survivants.

    C’est sur cet air à la fois horrifique et baroque qu’il y a 40 ans, Sam Raimi a fait son apparition dans l’œil public. Grâce à un film à petit budget devenu culte et fer de lance d’une franchise dont la popularité de se dément pas: Evil Dead en version originale, L’opéra de la terreur en traduction française.

    Le cinquième volet de cet «oratorio» sanglant s’intitule L’opéra de la terreur: Renaissance. Il est signé Lee Cronin. Pour faire différent, la cabane isolée a laissé place à un vieil immeuble d’un quartier moche de Los Angeles. En fait, à partir de la scène d’ouverture, aussi hilarante que sanglante, toute l’action prend place dans un appartement. Quant à la bande de copains, elle cède le terrain à une famille: une mère (Lily Sullivan), ses trois enfants et une invitée (Alyssa Sutherland), sœur de la première, tante des jeunes.

    Disons que ça va saigner (et plus) quand les uns et les autres vont être possédés par le démon ou se battre contre lui, avec toute arme leur tombant sur la main. Ça, c’est à l’écran. Dans la salle, on grimace d’horreur, on détourne les yeux, on rit nerveusement ou à gorge déployée, on applaudit.

    Le gros point fort du long métrage vient de ce que la mort leur va si bien, aux uns et aux autres. Lee Cronin, qui a aussi écrit le scénario, a de l’imagination à revendre pour inventer et filmer les mises à mort, qu’elles soient horribles ou grand-guignolesques. Là où il en a beaucoup moins, c’est en matière de récit. Il y a bien peu ici à se mettre sous la dent. Quant au déménagement vers la ville, il sert peu et, en fait, nuit à la plausibilité de l’ensemble: que les cris et hurlements se perdent dans la nuit et les bois, c’est une chose. Qu’il en aille de même dans un immeuble aux nombreux appartements (occupés), on y croit beaucoup moins.

    Bref, en 90 minutes, on fait le tour de la question. Heureusement, c’est la durée du long métrage!

     

    Art et Culture 7:  L’opéra de la terreur: Renaissance, ou une symphonie en rouge sang

     

     

    Art et Culture 7:  L’opéra de la terreur: Renaissance, ou une symphonie en rouge sang

     

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    Voici pourquoi les Britanniques ne

    veulent pas du prince Charles comme roi

     

    Si le peuple britannique pouvait décider, le prince Charles ne serait certainement pas le prochain roi d’Angleterre. Voici pourquoi.

     

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    Le prince Charles n’a pas une grande popularité auprès des citoyens britanniques.CHRIS JACKSON - WPA POOL/GETTY IMAGES

    Un prince du peuple?

    Bien qu’il soit le plus ancien héritier de l’histoire britannique, le prince Charles n’a pas une grande popularité auprès des citoyens britanniques. Notamment depuis que des détails tenus secrets sur son mariage avec Diana, princesse de Galles, sont devenus publics.

    Alors qu’un sondage a démontré que sa popularité est en baisse, un autre a révélé que les gens préféreraient que ce soit d’autres membres de la famille royale qui montent sur le trône. Mais tout cela n’est pas sans motifs… Voici les raisons pour lesquelles les Britanniques ne sont pas enthousiastes à l’idée que le prince Charles devienne leur nouveau roi. 

     

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    Le peuple favorise le prince William et la duchesse Kate par rapport au prince Charles.MAX MUMBY/INDIGO/GETTY IMAGES

    Ils favorisent le prince William et la duchesse Kate

    Une enquête menée par BMG Research révèle que près de la moitié de la population britannique souhaite que le prince Charles se retire et lègue le trône à son fils aîné. Il est vrai que le prince William et la duchesse Kate, mariés depuis près d’une décennie, sont adorés en Angleterre, tout comme leurs trois enfants.

    Leur famille s’est également toujours tenue à l’écart des scandales. Pas surprenant alors que le prince William et le prince Harry soient les membres de la famille royale les plus appréciés selon l’Evening Standard.

     

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    Le peuple n' pas pardonné le mauvais comportement du prince Charles avec Diana pendant leur mariage.BETTMANN/GETTY IMAGES

    Une sympathie pour la princesse Diana persiste

    La princesse Diana a déjà affirmé vouloir être la reine de cœur des gens, et cela s’est avéré être le cas. C’est aussi une des raisons pour laquelle beaucoup de gens n’aiment pas son ex, Charles; ils ne lui ont pas pardonné son mauvais comportement avec Diana pendant leur mariage. 

    Le prince Charles a publiquement admis qu’il avait commencé à avoir une liaison avec Camilla Parker Bowles en 1986 alors qu’il était encore marié à la princesse Diana. Il a également maltraité cette dernière à plusieurs reprises. Le public, qui protège toujours Diana, ne semble pas disposé à faire abstraction des agissements du prince Charles.

     

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    Beaucoup ne veulent pas voir l'épouse du prince Charles, Camilla, reine.JONATHAN BRADY - WPA POOL/GETTY IMAGES

    Beaucoup ne veulent pas voir Camilla comme reine

    L’enquête de BMG Research a également révélé que seulement 20% des personnes pensent que Camilla devrait prendre le titre de reine. Cela peut amener les gens à se sentir moins enclins à le soutenir en tant que monarque régnant. Cela dit, même si la majorité des gens n’aiment pas l’idée que Camilla devienne reine, ils se sont quelque peu rapprochés d’elle.

    Le Guardian rapporte que la duchesse de Cornouailles a conquis le cœur de nombreuses personnes en travaillant sans relâche pour ses œuvres caritatives sans le crier sur tous les toits.

     

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    Le prince Charles n'est pas exactement loué par les biographes.ANWAR HUSSEIN/WIREIMAGE/GETTY IMAGES

    Ils ne veulent pas d’un roi «pétulant»

    Si vous feuilletez la plupart des livres consacrés à famille royale, vous verrez que le prince Charles n’est pas exactement loué par les biographes. Même ceux qui ont un lien plus ou moins étroit avec le prince n’hésitent pas à souligner ses défauts. Par exemple, Tom Bower, l’auteur de Rebel Prince, décrit Charles comme étant irritable et indifférent au mal qu’il fait aux autres. Certains de ses coups de gueule et de ses crises de colère ont ainsi été rendus publics, nuisant encore plus à sa réputation.

     

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    De nombreux citoyens britanniques pensent que le prince Charles ne serait pas un bon roi.GEOFF CADDICK - WPA POOL/GETTY IMAGES

    Ils pensent qu’il ne fera pas du bon travail

    De nombreux citoyens britanniques pensent que le prince Charles ne serait pas un bon roi. Le rôle d’un monarque n’est en aucun cas à prendre à la légère, et les gens craignent que Charles n’ait tout simplement pas ce qu’il faut pour se saisir du rôle. Que ce soit à cause de ses traits de personnalité ou de ses capacités, si les gens n’ont pas confiance en lui, il leur sera difficile de le soutenir.

     

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    Si le prince Charles devient roi, son règne sera court.CHRIS JACKSON/GP/GETTY IMAGES

    Un règne plus long offre une cohérence rassurante

    Le règne du roi Charles III sera inévitablement beaucoup plus court que celui de la reine Elizabeth II. Le prince Charles n’avait que trois ans lorsqu’il est devenu l’héritier présomptif, il en a maintenant 74. La reine Elizabeth est devenue reine à l’âge de 25ans et est décédée à 96ans. Le fait que le prince Charles obtienne un règne si court préoccupe certaines personnes.

     

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    Le peuple considère le prince Charles comme étant snob.JACOB KING - WPA POOL/GETTY IMAGES

    Ils considèrent le prince Charles comme étant snob

    Le prince Charles ne possède pas le charme et la chaleur humaine qui faisait partie intégrante de la princesse Diana. Il se montre distant et le New Yorker Magazine l’a même décrit comme étant «snob». Le prince ne semble pas toujours désireux de se rapporter aux citoyens britanniques ordinaires.

    Le prince William, quant à lui, a tendu la main aux gens comme sa mère l’a fait, et il a une attitude compatissante envers la population. Après tout, c’est ce que beaucoup de gens veulent voir chez un roi. Toutefois, il peut être légèrement injuste de comparer le prince Charles à ceux qui n’ont pas eu à se soucier de leur comportement en vue d’être érigé en roi…

     

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    Le prince Charles a fait preuve de mépris pour le bien-être des animaux.TIM GRAHAM PHOTO LIBRARY/GETTY IMAGES

    Le prince Charles a fait preuve de mépris pour le bien-être des animaux

    Bien que le prince Charles ait pris position sur d’importantes questions environnementales telles que les changements climatiques, il est resté bien sobre quant au bien-être animalier. Alors que le prince Harry a récemment choisi de ne pas participer à une chasse au tétras, le prince Charles a, pour sa part, qualifié la chasse au renard de «romantique».

    Les droits des animaux étant un sujet de préoccupation croissant pour les citoyens britanniques, le prince Charles ne va donc pas gagner des partisans en s’accrochant à ces idées et en s’exprimant à leur sujet.

     

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    Les bonnes œuvres du prince Charles ne font pas la une des journaux.PHILIP TOSCANO/WPA POOL/GETTY IMAGES

    Ses bonnes œuvres ne font pas la une des journaux

    Comme c’est souvent le cas avec n’importe quelle célébrité, les détails les plus négatifs de sa vie obtiennent souvent la première place dans les médias. Cependant, Charles a fait beaucoup de bien pour le Royaume-Uni et a essayé de faire une différence. Il s’est impliqué pendant une grande partie de sa vie sur la nécessité de protéger l’environnement, et il a consacré beaucoup de temps aux nombreuses organisations caritatives qu’il a créées. Cependant, ces bonnes actions ont été largement ignorées ou occultées par les médias.

     

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    Le prince Charles voit la monarchie d'une «autre manière».MAX MUMBY/INDIGO/GETTY IMAGES

    Le prince Charles voit la monarchie d’une «autre manière»

    Le prince Charles a déclaré à Vanity Fair en 2010 qu’il voyait le rôle d’un monarque constitutionnel «de manière différente» de ceux qui ont régné avant lui. Ses idées de modification d’un rôle archi traditionnel peuvent donc effrayer certaines personnes. Il pourrait toutefois facilement calmer la population s’il était plus précis sur ce qu’il veut faire différemment.

     

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    Le prince Charles est perçu comme étant déloyal.JAYNE FINCHER/PRINCESS DIANA ARCHIVE/GETTY IMAGES

    Le prince Charles est perçu comme étant déloyal

    Le prince Charles a l’habitude de ne pas être loyal envers les personnes importantes de sa vie, ni même envers lui-même. Il a trahi l’amour qu’il avait pour Camilla pour épouser Diana. Il a ensuite trahi Diana pour poursuivre une liaison avec Camilla. Il est même allé à l’encontre des souhaits de la famille royale concernant le divorce, qui a finalement eu lieu. 

    Bien qu’au final le divorce ait été la meilleure décision, ce virement de situation a laissé les gens avec de mauvais sentiments à son sujet. De plus, la loyauté est plus qu’importante pour un monarque. Les préoccupations des citoyens sont, somme toute, compréhensibles.

     

    Art et Culture 7:  Voici pourquoi les Britanniques ne veulent pas du prince Charles comme roi

     

    Art et Culture 7:  Voici pourquoi les Britanniques ne veulent pas du prince Charles comme roi

     

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    12 traditions de la Saint-Patrick

    qui portent chance

     

    Découvrez ces traditions authentiques de la Saint-Patrick que vous ne connaissez probablement pas (et celles qui sont plutôt de pures inventions nord-américaines).

     

    La chance des irlandais!SVETLANA ISOCHENKO/GETTY IMAGES

    La chance des Irlandais

    Quand on pense aux traditions de la Saint-Patrick, on pense aux pintes de Guinness, aux lutins avec des pots d’or, aux cornemuses et aux trèfles à quatre feuilles. Certaines de ces coutumes sont associées à tort à la Saint-Patrick et ne sont en fait que des traditions irlandaises nord-américaines. Mais, comment ces traditions ont-elles commencé? Portent-elles vraiment chance?

     

    Les Traditions De La Saint Patrick Par Erika BisaillonERIKA BISAILLON/SÉLECTION.CA, GETTY IMAGES

     

    Chercher un trèfle à quatre feuilles est une tradition de la Saint-Patrick.NADYA SO/GETTY IMAGES

    Le trèfle à quatre feuilles

    Les symboliques du trèfle commun (à trois feuilles) et du trèfle à quatre feuilles ne sont pas les mêmes.

    «Biologiquement parlant, les trèfles à quatre feuilles sont extrêmement rares – généralement, les trèfles n’ont que trois feuilles, et la quatrième est donc une mutation», explique Christine Kinealy, directrice du Great Hunger Institute d’Irlande et professeur d’histoire à l’Université Quinnipiac.

    «Il y a probablement 10 000 trèfles à trois feuilles pour chaque trèfle à quatre feuilles.» Étant donné qu’ils sont aussi rares, on dit qu’en trouver un porte chance. Pourquoi alors ne pas parcourir une parcelle de pelouse à la Saint-Patrick pour espérer trouver un tel trèfle? (Vous serez déjà chanceux s’il n’y a plus de neige et que l’on voit le gazon!)

    Comme l’explique Scientific American, en cherchant dans un champ de trèfles d’environ 1,2 mètre carré (13 pieds carrés), vous risquez de trouver un trèfle avec quatre feuilles.

     

    Noyer Le Trefle est une tradition de la Saint-Patrick.NORKIM/GETTY IMAGES

    «Noyer le trèfle» est une tradition de la Saint-Patrick

    La légende raconte que la chance portée par le trèfle à trois feuilles (eh oui, lui aussi!) a commencé lorsqu’il était encore vénérée comme symbole païen.

    On dit en effet que le missionnaire Saint Patrick a utilisé ses trois feuilles pour expliquer la Sainte Trinité aux païens (l’a-t-il réellement fait, est une autre question…). Aujourd’hui, le trèfle est plutôt un gage séculaire de bonne fortune.

    En Irlande, traditionnellement, un trèfle est déposé dans un verre de whisky. Une fois le whisky bu, et le trèfle au fond du verre, il est jeté sur l’épaule gauche du buveur, explique Christine Kinealy. «Apparemment, ce serait Saint Patrick lui-même qui aurait trempé le trèfle dans le verre de whisky, après l’avoir porté le jour de sa fête… (Ce qui est très peu probable, car il est mort avant la consécration de cette journée…).

     

    Porter du vert est une tradition de la Saint-Patrick.TRISTAN FEWINGS/GETTY IMAGES

    Porter du vert est une tradition de la Saint-Patrick

    L’une des traditions les plus populaires de la Saint-Patrick en Irlande est de revêtir la couleur verte. Cette teinte symbolise le paysage luxuriant de l’Irlande.

    «L’Irlande est même connue sous les surnoms de l’île verte ou encore de l’île d’émeraude, explique Christine Kinealy. Mais saviez-vous que cette couleur cache aussi un historique politique?

    «Le port du vert était un mouvement d’identité politique et culturelle en Irlande et une prise de position contre le colonialisme britannique», explique Christine Kinealy.

    La ballade irlandaise Wearing of the Green déplore l’échec du soulèvement rebelle de 1798, et la couleur est restée comme symbolique du nationalisme irlandais menant à l’indépendance du pays en 1922.

    «Dans le drapeau irlandais, qui a été introduit pour la première fois en Irlande en 1848, le vert représente les catholiques», dit Christine Kinealy. La phrase «Erin go bragh» montre son soutien à la république et tire ses racines dans la rébellion irlandaise.

    Mais si le vert du drapeau représente les catholiques, qu’en est-il des autres couleurs du drapeau de l’Irlande? L’orange représente les protestants et le blanc symbolise la paix entre eux. Bien que les trois couleurs fassent partie du drapeau et de l’héritage irlandais, il est toujours conseillé d’éviter de porter de l’orange le jour de la Saint-Patrick, car la couleur est historiquement associée à ceux qui ont soutenu la couronne britannique avant que le pays ne devienne indépendant.

     

    Pincer ceux qui ne portent pas de vert est une tradition de la Saint-Patrick.WILLIAM THOMAS CAIN/GETTY IMAGES

    Pincer ceux qui ne portent pas de vert

    Une autre raison de porter du vert est qu’une légende raconte que les lutins ne peuvent pas vous voir si vous portez la couleur verdoyante. Et s’ils vous voient, ils vous pinceront!

    Vous pouvez également pincer vous-même quelqu’un le jour de la Saint-Patrick qui ne porte pas de vert! Mais avouons-le, cela n’est nul autre qu’une adaptation nord-américaine d’une véritable coutume irlandaise. (Saviez-vous que les lutins portaient à l’origine du rouge dans le folklore irlandais?)

    Ne prenez donc pas de chance et portez une chemise verte le jour de la Saint-Patrick!

     

    Porter du bleu est aussi une tradition de la Saint-Patrick.SOPA IMAGES/GETTY IMAGES

    Porter du bleu pour une touche de précision historique

    Au lieu du vert, vous pouvez également célébrer l’Irlande en portant du bleu, la couleur de fond des premières armoiries lorsque le Royaume d’Irlande a été créé par le roi d’Angleterre Henri VIII.

    La teinte a également des liens antérieurs avec une figure de la mythologie irlandaise, Flaitheas Éireann, qui portait du bleu. Les premières images de St-Patrick le montrent vêtu de bleu. La chevalerie de l’Ordre de Saint-Patrick portait également du bleu.

    Aujourd’hui encore, «la couleur nationale de l’Irlande est le bleu — St. Patrick’s Blue», ajoute Christine Kinealy. La couleur apparaît aussi sur la Constitution irlandaise et sur le drapeau de l’étendard présidentiel, comme dans les anciennes armoiries: une harpe dorée sur fond bleu foncé.

     

    Ne pas manger de nourriture verte est une tradition de la Saint-Patrick.MEDIAPHOTOS/GETTY IMAGES

    Ne pas manger de nourriture verte

    Bien que chaque année la rivière Chicago soit teintée d’un vert éclatant presque surnaturel en amont de la Saint-Patrick, la teinture alimentaire verte ne fait pas partie des traditions de la Saint-Patrick. En fait, en Irlande, la nourriture verte a historiquement mauvaise réputation.

    «Manger de la nourriture verte n’est pas une tradition irlandaise, probablement en raison du traumatisme historique de la Grande Famine, lorsque les Irlandais n’avaient littéralement pas d’autre choix que de manger de l’herbe pour tenter de survivre. Les personnes mourraient souvent de faim, la bouche complètement verte», dit Christine Kinealy.

    «Les célébrations américaines de la Saint-Patrick utilisent probablement des aliments et des boissons teintés verts pour célébrer la «verdeur» de l’Irlande, l’île d’émeraude.» Oubliez donc la bière verte et optez plutôt pour une Guinness. 

     

    Rester sobre est une tradition de la Saint-Patrick! Eh oui!SYLV1ROB1/SHUTTERSTOCK

    Rester sobre

    La Saint-Patrick en Irlande n’est pas traditionnellement la célébration bruyante qu’elle est en Amérique. Fêter de manière plus traditionnelle pourrait donc vous épargner une gueule de bois!

    La Saint-Patrick tombe pendant le carême, une saison religieuse de sacrifice, bien que ses règles aient été assouplies avec le temps. Jusque dans les années 1970, cependant, les pubs étaient fermés en Irlande le jour de la Saint-Patrick et les célébrations comprenaient un traditionnel passage à l’église.

    La Saint-Patrick est devenue une fête bien alcoolisée et bien arrosée aux États-Unis, avec des célébrations qui sont vite venues perpétuer le stéréotype de «l’Irlandais soûlon». Toutefois, voyant le succès des célébrations américaines, le gouvernement irlandais a créé un festival de la Saint-Patrick, de plusieurs jours, en 1995 afin de stimuler le tourisme.

    Mais ce n’est pas tout le monde qui apprécie l’association faite entre la fête de la Saint-Patrick et la consommation d’alcool. «Il y a un grand mouvement pour arrêter d’associer la journée et les Irlandais à l’alcool – et maintenant un certain nombre de défilés sont moins arrosés, note Christine Kinealy.

    Peu importe la raison pour laquelle vous souhaitez réduire votre consommation d’alcool – être en meilleure santé ou couper dans les calories. 

     

    Assister au défilé de la Saint-Patrick est une tradition nord-américaine.CHARLES MCQUILLAN/GETTY IMAGES

    Assister à un défilé de la Saint-Patrick

    Voir des joueurs de cornemuse défiler devant une foule portant des mini drapeaux irlandais verts est assurément l’une des traditions les plus typiques de la Saint-Patrick pour ceux qui ont la chance d’en faire l’expérience.

    Cependant, il s’agit d’une autre tradition de la Saint-Patrick qui est née aux États-Unis, ou plutôt dans les colonies américaines.

    On pense que l’un des premiers défilés de la Saint-Patrick a eu lieu à New York en 1762, parmi les soldats irlandais servant dans l’armée britannique avant la guerre d’indépendance. Quelque temps tard, lorsque les immigrants irlandais qui avaient afflué aux États-Unis pendant la Grande Famine au XIXe siècle ont été victimes de discrimination, certains ont utilisé les défilés pour soutenir la fierté de leur héritage et de leur culture.

    Les célébrations de la Saint-Patrick étaient donc un moyen pour la diaspora irlandaise de se connecter avec leur patrie.

     

    Faire sortir le diable... est une tradition de la Saint-Patrick.BOSTON GLOBE/GETTY IMAGES

    «Laisser sortir le diable» du pain soda irlandais

    De nombreuses variantes du fameux «pain soda irlandais» sont consommées en Amérique du Nord le jour de la Saint-Patrick. Pour s’en tenir à la recette traditionnelle, il ne faut utiliser que quatre ingrédients: de la farine (souvent de la farine intégrale), du bicarbonate de soude (appelé «pain soda» en Irlande), du babeurre et du sel.

    Historiquement, cette recette était très accessible à tout un chacun grâce à ses ingrédients facilement disponibles et à faible coût. Ce pain peut aussi être cuit dans une marmite en fonte au-dessus d’une flamme, plutôt que dans un four.

    Or, il faut couper une croix sur le dessus du pain «pour laisser sortir le diable» (ainsi que pour libérer de la vapeur pendant la cuisson), une superstition tenue à la fois par les Irlandais que par les Nord-Américains, note Christine Kinealy.

    «Dans les traditions chrétiennes et païennes, la croix est destinée à éloigner le diable et à protéger la maison. Toutefois, la cuisson du pain soda n’est devenue coutume qu’à la fin des années 1800.»

     

    Manger du bacon irlandais est une tradition de la Saint-Patrick.BHOFACK2/GETTY IMAGES

    Manger du bacon irlandais est une tradition de la Saint-Patrick

    Bien qu’il puisse sembler très irlandais de manger du corned-beef (viande de bœuf salée) et du chou le jour de la Saint-Patrick, ce repas n’est en fait pas du tout une tradition irlandaise. Dans l’Irlande d’autrefois, il aurait plutôt été malchanceux de tuer des vaches puisqu’elles étaient principalement utilisées pour la production laitière.

    «En Irlande gaélique, le bétail était le symbole des riches et il n’était tué que lorsqu’il était trop vieux ou qu’il n’était plus capable de produire du lait», explique Christine Kinealy. «Il y avait plus de porcs que de vaches élevés en Irlande, donc c’est plutôt la consommation de bacon irlandais (porc salé) qui augmentait».

     

    Embrasser Un Irlandais est une tradition nord-américaine de la Saint-Patrick.JULIEN BEHAL - PA IMAGES/GETTY IMAGES

    Embrasser quelqu’un qui est irlandais

    Vous avez sans doute déjà vu sur un t-shirt la phrase «Embrasse-moi, je suis irlandais». D’où vient cette tradition?

    En Irlande, à la Saint-Patrick, une tradition consiste à embrasser la Pierre de l’éloquence (ou la Pierre de Blarney). Bien qu’il n’y ait pas de source exacte, il semblerait, selon la théorie dominante, qu’embrasser un Irlandais est la meilleure chose à faire lorsque vous êtes à l’extérieur du pays…

    «En plus de la fameuse Grande Famine, les Irlandais ont connu de nombreuses périodes de famine. Quand ils ont immigré vers l’Amérique, ils ont été victimes de discrimination et de nombreux stéréotypes les entouraient», précise Christine Kinealy. Néanmoins, la fierté irlandaise peut déteindre sur vous à la Saint-Patrick, quelle que soit la quantité de gouttes de sang irlandais que vous avez.

     

    Célébrer la culture irlandaise est une tradition de la Saint-Patrick.SONJA FILITZ/GETTY IMAGES

    Célébrer la culture irlandaise

    Chantez une ballade irlandaise, écoutez de la musique folk traditionnelle, suivez un cours de danse irlandaise, lisez de la poésie ou essayez même d’apprendre la langue irlandaise. Et pourquoi ne pas terminer la journée en vous relaxant avec vos films irlandais préférés?

     

    Art et Culture 7:  12 traditions de la Saint-Patrick qui portent chance

     

    Art et Culture 7:  12 traditions de la Saint-Patrick qui portent chance

     

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    L’invention d’un visage, de Mathieu

    Laca: un roman hors normes

     

    Le peintre Mathieu Laca sort son premier roman, L’invention d’un visage. Le résultat : une fiction ambitieuse où l’art transcende toutes les limites tangibles.

     

    Le grenier d’un immeuble situé rue Notre-Dame, à Montréal, est le fil qui relie deux époques qui se reflètent en miroir dans cette histoire de passions. Antoine a 17 ans quand la peinture devient sa vocation. Étudiant, il partage son temps entre son studio près de l’université et un atelier dans le Vieux-Montréal. Puis, survient un bête accident sans gravité pour la plupart des gens – mais pas pour un peintre. En raison de séquelles neurologiques, Antoine n’arrive plus à reconnaître les visages. (En termes scientifiques, il s’agit de prosopagnosie.)

    Tant pis, ces visages, il les imaginera à travers son art…

    Un jour, derrière une cloison de son atelier, il découvre une toile : Autoportrait, Émile Aubin, 1920. Dès lors, il partira sur les traces de cet artiste dont le tableau est doté de propriétés magiques.

     

    « Avalé par la spirale du temps », Antoine va rencontrer Émile. Ce fils de médecin a habité l’immeuble, de 1910 à 1929, qui a abrité L’Atelier de l’Arche, société regroupant des artistes rebelles qui se nommeront la Tribu des Casoars. Émile lui confiera qu’il a combattu en Europe pendant la Première Guerre mondiale afin de ne pas être séparé d’un homme qu’il ne pouvait aimer au grand jour.

    Ébranlé par ces révélations, Antoine ignore qu’il n’en n’a pas fini avec les événements insolites. Après une nuit torride avec un inconnu, celui-ci, en le quittant, lui lance son prénom : Sébastien. C’est son ami d’enfance qu’il n’a pas reconnu ! Et le garçon qu’il a toujours aimé…

    Intense, ce roman explore plusieurs pistes, en faisant une large place aux allers-retours spatio-temporels, aux phénomènes paranormaux et au symbolisme. Un travail de virtuose.

     

    Mathieu Laca Auteur

    Photo : Julie Langenegger Lachance

     

    L’auteur

    Mathieu Laca est né en 1982 à Laval, où il habite avec Jean, son mari. Adolescent solitaire, il est toujours plongé dans les livres, particulièrement dans L’étranger de Camus, avec qui il se reconnaît une parenté. Deux professeurs décèlent ses aptitudes artistiques et l’orientent vers des études en art. Il décrochera d’ailleurs un bac en arts visuels de l’Université Concordia.

    Le reste appartient à l’histoire…

    Mathieu Laca peint principalement des portraits d’artistes, œuvres qu’il réalise à l’huile avec des empâtements. Le résultat est saisissant : visages embrouillés pourtant parfaitement reconnaissables, entre autres Michel Tremblay, Samuel Beckett, Riopelle, Margaret Atwood et, bien sûr, Camus.

    Peintre célébré et dont les toiles s’envolent, Mathieu Laca aborde maintenant l’écriture avec la même fougue.

     

    L’invention d’un visage, de Mathieu Laca, Leméac éditeur, 280 pages.

     

    Art et Culture 7:  L’invention d’un visage, de Mathieu Laca: un roman hors normes

     

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    Tête-à-tête avec Rafael Payare de l'OSM

     

    Il faut le voir diriger avec fougue l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) pour saisir la passion qui habite Rafael Payare. En poste depuis peu, le maestro a rapidement fait son nid dans la métropole québécoise. Entretien avec un homme qui adore la musique, la pluie et... le whisky.

     

    Trois mots qui me définissent

    Passionné, loyal et honnête. Je suis incapable de mentir, ce qui peut causer des problèmes, car parfois la vérité n’est pas facile à entendre.

     

    Ce qui me ressource le plus

    Regarder la mer m’apaise. Cela me vient sans doute de mon passé dans mon Puerto La Cruz natal, sur la côte du Venezuela, face à la mer des Caraïbes.

     

    Ce qui me plaît à Montréal

    Sa vitalité et l’hospitalité des Montréalais. Avant de m’y installer, j’y suis venu en janvier, en février, en avril, en mai, et chaque fois, j‘ai vu l’esprit de la ville changer en fonction de la température. C’est vraiment intéressant pour moi d’expérimenter ce phénomène. Montréal est vibrante et énergisante, un peu comme Berlin.

     

    Un don que je voudrais posséder

    La téléportation. Quel bonheur de voyager d’un endroit à l’autre, sans valises, en un claquement de doigts !

     

    L’artiste qui m’émeut le plus

    Ça dépend. En musique, il y a des chefs fantastiques, comme Claudio Abbado et Carlos Kleiber. Et l’acteur Anthony Hopkins… Il faut voir le film The Father ( Le père ). Hopkins y est au sommet de son art. En fait, impossible de faire un choix. Ça varie selon le mood dans lequel je suis.

     

    Les livres sur ma table de chevet

    En ce moment, je lis les lettres de Gustav Mahler, sous la direction de Henry-Louis de La Grange. L’OSM va bientôt enregistrer une œuvre de Mahler. Je lis sa correspondance, car je veux saisir l’homme qu’il était et ce qu’il a fait de sa vie.

     

    Une folie que je ferais volontiers avant de mourir

    Me retrouver sur une île déserte pendant quelques semaines seul avec ma femme, sans gadgets. Pas de cellulaire ni d’Internet. Seulement nous deux, en pleine nature.

     

    Ville ou campagne ?

    J’adore marcher à la campagne, mais je demeure quelqu’un de très urbain.

     

    J’aime mon travail parce que…

    Ce que je fais chaque jour, je ne le perçois pas comme étant du travail. Aujourd’hui, on a répété pendant plus de deux heures. J’en suis sorti détrempé, mais pas fatigué. C’est ainsi quand on apprécie ce qu’on fait.

     

    Si je n’étais pas maestro, je serais…

    Architecte, parce que j’aime imaginer les choses dans une plus grande perspective. Je construirais des édifices ayant une fonction, un sens. Comme la Maison symphonique. Quelle chance de me retrouver ici tous les jours !

     

    Une série télé à ne pas manquer

    Ma femme et moi avons dévoré Ozark (Netflix). Je raffole des séries, parce que les scénaristes ont le temps de développer les personnages plus qu’au cinéma. J’ai aussi adoré Broen ( Le pont ), une série policière scandinave.

     

    Une odeur que j’apprécie

    L’odeur qui règne dehors, juste avant la pluie. C’est difficile à décrire… Il y a dans l’air, à ce moment précis, une odeur particulière qui me plaît.

     

    Un jour de pluie, je fais quoi ?

    Je vais marcher. Quand je travaillais à Belfast, en Irlande du Nord, où il pleut sans cesse, j’avais toujours un sourire au visage. On me demandait si j’étais dérangé… Je répondais que je viens d’un pays où il fait toujours soleil. Alors pour moi, la pluie est cool !

     

    Vin, cocktail ou bière ?

    Si on me limite à ces trois choix, j’opte pour le vin. Si je peux choisir autre chose, ce sera le whisky, assurément. Single malt.

     

    Ce qui me fait rire chaque fois

    Friends. C’est en regardant cette sitcom, qui me fait encore rire, que j’ai appris l’anglais. Aujourd’hui, ce sont mes deux filles. Elles sont hilarantes. Ma plus jeune a cinq mois, et elle rit dès qu’elle m’aperçoit. Je craque à tous les coups.

     

    Une vie réussie, c’est…

    Une vie bien remplie, entouré des gens qu’on aime. Le succès, c’est bien, mais il faut aussi être heureux. Et je le suis.

     

    J’irais bien souper avec…

    Anthony Hopkins, bien sûr. Selon moi, c’est quelqu’un de formidable. Et me retrouver à la même table que Mozart serait génial ! Je suis certain qu’on s’entendrait bien et que la soirée, complètement folle, finirait aux petites heures du matin.

     

    Mon écrivain préféré

    Ça dépend des livres. Gabriel García Marquez, pour Cent ans de solitude et Récit d’un naufragé. Et Pablo Neruda.

     

    Un endroit où j’irais vivre demain matin

    Pourquoi quitter Montréal quand j’ai l’OSM et tant d’amis ici ? Mais si je dois déménager, ce serait à Barcelone, une ville splendide. Oui, elle est remplie de touristes, mais il y a aussi là-bas le FC Barcelone, mon équipe de foot préférée…

     

    Un proverbe qui résonne en moi

    Haz el bien y no mires a quién (faites le bien, peu importe qui en bénéficie).

     

    Art et Culture 7:  Tête-à-tête avec Rafael Payare de l'OSM

     

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