Les toits de Munich
Capitale de la Bavière et deuxième ville la plus visitée de l'Allemagne après Berlin, Munich est appréciée pour ses nombreux monuments, ses musées prestigieux et ses rues commerçantes animées.© Armin LEITNER
Oui, quand il s’agit de décompresser et de se la couler douce, nous avons besoin de plusieurs choses : boissons fraîches, soleil chaud, des eaux claires et du sable, blanc de préférence (tant qu’à faire). Cette sélection de plages incroyables à travers le monde nous offre tout le panel nécessaire à la paresse. C’est parti pour une bonne dose de farniente, parce qu’il n’y a pas de raison :
On finit en dansant. Et vous, quelles sont vos plages favorites pour ne rien faire ?
Il y a des endroits que les touristes ne peuvent pas connaitre. Des lieux cachés, des villages avançant à leur propre rythme sans vraiment faire attention au monde qui les entoure. Je connais un de ces villages indépendant, au Brésil. Macau est la ville où a grandi ma maman, et depuis ma naissance j’y vais en moyenne tous les ans. À ne pas confondre avec la mégalopole chinoise de Macao. Ce sont deux mondes totalement différents et mon Macau est bien peu connu. J’ai vu de nombreuses choses y évoluer, en bien, en mal. Mais je m’y sens chez moi, et ce pour plusieurs raisons.
La ville de Macau est à trois heures de bus de la capitale du Rio Grande do Norte : Natal
Macau est une ville de l’état du Rio Grande do Norte au Brésil. Elle compte environ 29 000 habitants qui vivent en majorité grâce à la production de sel de sa plus grosse entreprise : Salinor. C’est une ville assez pauvre, mais qui remonte la pente grâce à une population motivée à changer les choses. Quand j’étais plus petite, je me rappelle que les égouts passaient dans la rue, que les cochons et les chevaux se promenaient à côté de nous, que lorsqu’il pleuvait je prenais une douche sous les gouttières des maisons avec mes amis, je marchais pieds nus toute la journée sans vraiment faire attention.
On connaît tous celui de Rio avec ses danseuses des écoles de Samba se dandinant sur des chars multicolores, mais on ne connaît absolument pas celui de Macau. Il est complètement différent et consiste à écouter des groupes de musique perchés sur des « trio electrico », des camions avec des enceintes géantes balançant de la musique. Tout le monde est en maillot de bain, et participe au mela-mela. Le « mela-mela » consiste à balancer sur les autres des œufs, de l’huile, de la farine, du miel et parfois même de l’essence. Tout le monde sent mauvais, tout le monde est heureux. C’est un carnaval de rue où tout l’on s’amuse et l’on passe de bons moments. J’en garde de merveilleux souvenir. Un jour, mes cousins français sont venus à Macau durant le carnaval. Il est rare de croiser des touristes dans cette ville alors ils ont eu le droit à un véritable baptême.
Le mela-mela est, avec les trio eléctrico, la base du carnaval de Macau
La plage se trouve un peu à l’écart de la ville. Pour y aller je conseille le moto-taxi. Il y en a partout, ils sont très peu cher et c’est le plus agréable de tous les transports. Le vent dans les cheveux, on a le temps d’observer les montagnes de sel blanc et les marais salants qui les entourent. Il est possible de visiter l’entreprise Salinor, et c’est avec plaisir qu’ils vous expliqueront comment elle fonctionne. Une fois arrivé à la plage, vous trouverez des bars, des restaurants spécialisés en fruit de mer et poissons. Un vrai délice.
Peu de monde durant la semaine, cette plage est bondée le weekend. On y fait de belles promenades et on peut aussi regarder les jeunes Brésiliens jouer au football sur le sable chaud toute l’après-midi en dégustant une « agua de coco ». Au loin, vers l’horizon, on peut apercevoir des vagues se refermant sur un banc de sable. Ma mère m’a expliqué la légende qui entoure ce banc de sable. Il y a des centaines d’années, une ville se trouvait à cet endroit. Elle a été recouverte par les eaux et lorsque les pêcheurs passent par-dessus, ils voient encore les maisons et les rues sous la mer. Un petite Atlantide au Brésil.
Boire une caipirinha en mangeant du poisson grillé sur la plage, voilà le vrai bonheur
Après la plage, mon endroit préféré est le port de Macau. Dès qu’on y arrive on sent une ambiance différente à celle de la ville. Des femmes assissent sur le pas de leur porte démêlent les filets de leurs maris partis en mer. Ça sent le poisson grillé, des enfants jouent entre les bateaux et se baignent en sautant du ponton. Cet endroit est relaxant, calme. On peut y observer le coucher du soleil avant d’aller dormir, ou d’aller siroter une bière.
Le centre-ville est d’ailleurs un très bon endroit pour boire une bière ou une caipirinha entre amis. C’est une grande place derrière l’église avec des bars, restaurant et petits marchands de babioles. Durant le carnaval, cette place est bondée. L’ambiance y est toujours bonne, il y a des concerts, des spectacles de danse, et beaucoup d’autres événements tout au long de l’année. À ne pas manquer également : le marché. On y vend de tout, des fruits, de la viande, des légumes, des hamacs, des vêtements… les marchands cris à travers la foule et on trouve toujours le moyen de faire de bonnes affaires.
Macau est une ville simple avec ses habitudes et ses principes. Les gens se respectent et se connaissent. Les riches politiciens qui dirigent la ville sont cependant corrompus. Ils ne sont pas à la hauteur des attentes des Macaenses et cela fait défaut à la ville. L’hôpital est une poubelle où il est presque dangereux d’aller se faire soigner. Les écoles publiques n’ont pas le niveau et les écoles privées sont hors de prix. Les routes commencent tout juste à être utilisables et certains quartiers sont encore très défavorisés.
Il y a tellement de belles choses à mettre en avant et tellement de personnes qui valent la peine qu’on s’intéresse à eux. Si je pouvais je deviendrais maire de cette ville et je la rendrais encore plus belle qu’elle ne l’est déjà. Puisque le brésilien est optimiste et souriant, il est facile de travailler à leur côté, mais il ne faut pas avoir peur de prendre son temps. Et pour vous autres voyageurs, le Working Holiday Visa s’ouvre au Brésil, en voilà une belle occasion de partir.
En conclusion, si un jour vous vous rendez au Brésil et si vous passez par Natal, capitale du Rio Grande do Norte, prenez le temps de réserver un bus ou de louer une voiture et de vous rendre à Macau. Dès que vous aurez passé le moulin bleu à l’entrée, vous vous rendrez compte que le Brésil ce n’est pas que les plages, c’est aussi les gens autour qui vous accueilleront toujours avec plaisir.