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    Je jette mon argent par les fenêtres

     

     

    Côté économies, dans la vie, il y a les cigales et les fourmis. Ceux qui vivent de manière ascétique, ceux qui dépensent sans compter, et tout ce qui se trouve entre les deux. Le dernier billet de la série de Geneviève Pettersen sur l’argent.

     

    Geneviève Pettersen du magazine Châtelaine

     

     

    Finances:   Je jette mon argent par les fenêtres


    Photo: istock

     

     

    De retour à notre programmation régulière après l’événement tragique de Québec. J’avais commencé une série de trois billets pour explorer mon rapport à l’argent, à l’épargne et à la retraite. J’ai décidé de réfléchir à la question financière pour deux raisons. La première, c’est que l’argent m’angoisse. La seconde, c’est que je n’arrive pas à économiser, même si je sais que ça mettrait fin auxdites angoisses.

    J’aime bien me rassurer en me disant que mon compte d’épargne indique un beau gros zéro parce que le coût de la vie a considérablement augmenté, que je pratique un métier précaire et qu’avoir trois enfants, ça coûte cher. Mais pour être honnête, j’avouerais que mes habitudes de consommation y sont aussi pour quelque chose.

    Michelle McGagh, qui a travaillé comme journaliste financière pendant 10 ans tout en connaissant des fins de mois difficiles, est arrivée au même constat[1]. Afin de mettre à l’épreuve ses habitudes de consommation et enfin comprendre pourquoi elle était toujours à la dernière cenne, elle a décidé de vivre pendant un an en n’achetant que le nécessaire. On peut d’ailleurs en apprendre plus sur son expérience sur un blogue publié dans The Guardian.

    Pendant cette période, Michelle McGagh n’a porté que des vêtements qu’elle possédait déjà, ne s’est déplacée qu’en vélo et n’a mangé que des repas faits maison. Adieu shopping spree, voyages dans le Sud, café à emporter, coiffeur, esthéticienne, gym, librairie et sorties dans les bars ou au cinéma. Douze mois durant, la journaliste n’a fait que les dépenses strictement nécessaires : l’hypothèque, l’épicerie, l’assurance maladie, les frais de téléphonie mobile, l’Internet. Seuls les produits cosmétiques essentiels, comme le shampooing et le dentifrice, avaient le droit de siéger dans sa salle de bains. Résultat : Michelle a économisé 23 000 dollars et a pu payer toutes les dettes qu’elle avait accumulées depuis des années. Oui, vous avez bien lu, 23 000 piasses.

    Si, comme moi, vous croyez que c’est impossible, sortez une calculatrice, ouvrez votre dernier relevé bancaire et épluchez votre compte de carte de crédit. Vous verrez que si vous coupez toutes les dépenses jugées non nécessaires à la subsistance, le montant total de vos économies potentielles s’approchera dangereusement du sien.

    Après, on peut se demander si l’on a envie de vivre de cette façon. La journaliste confie d’ailleurs qu’elle a trouvé son expérience difficile par moments. Plusieurs choses lui manquaient : sa crème hydratante, son parfum et la possibilité de prendre l’autobus par grand froid ou les jours de pluie, par exemple. Il est clair que ce mode de vie ascétique est difficile à maintenir à long terme, mais il est sans doute bon de faire le tour de ses dépenses et de réaliser à quel point on jette son argent par les fenêtres. J’ai fait le test, et j’en suis venue à la conclusion que je dépense environ 100 $ par mois pour des trucs complètement inutiles et superflus. Je ne vous dirai pas lesquels, puisque chacun a sa propre définition de ce qui lui est essentiel. Je vous dirai seulement que je vais tenter de prendre ce 100 $ et de l’économiser. Ainsi, le solde de mon compte d’épargne ne sera plus à zéro et la jauge de mon angoisse va descendre. Petit train va loin, mon comptable l’a dit.

    [1] Source : https://sympa-sympa.com/inspiration-histoires/pendant-un-an-cette-fille-na-achete-que-le-strict-necessaire-regarde-combien-elle-a-economise–96060/

     

    Finances:   Je jette mon argent par les fenêtres

     

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    Un gène prometteur contre l'obésité découvert chez un ver

     


    Médecine:  Un gène prometteur contre l'obésité découvert chez un ver

     

    ARCHIVES AFP

     
    Agence France-Presse
    Washington
     

    Des chercheurs australiens et danois ont découvert chez un ver un gène responsable de la sensation de satiété qui pourrait aider à combattre l'obésité.

    Ce gène baptisé «ETS-5» contrôle les signaux du cerveau aux intestins et déclenche la sensation de satiété ainsi que le besoin de dormir ou de faire de l'exercice après avoir mangé, expliquent ces scientifiques dont la recherche est publiée lundi dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS).

    Un gène similaire existe chez les humains et cette découverte ouvre la voie à la mise au point d'une molécule qui pourrait aider à contrôler le surpoids en réduisant l'appétit et en activant le désir de faire davantage d'exercice physique, souligne Roger Pocock, professeur adjoint à l'Université Monash en Australie.

    Quand les intestins ont emmagasiné suffisamment de graisse, le cerveau reçoit alors un message indiquant au ver d'arrêter de bouger, déclenchant une phase de somnolence, ou au contraire de continuer à se mouvoir s'il n'est pas rassasié, explique le chercheur.

     

    Médecine:  Un gène prometteur contre l'obésité découvert chez un ver


    PHOTO WIKICOMMONS

     

     

    Le Caenorhabditis elegans (photo), un petit ver rond et transparent d'environ un millimètre, est très prisé des chercheurs pour la simplicité de son cerveau qui ne compte que 302 neurones et 8000 synapses, les branchements entre ces cellules cérébrales.

    En comparaison, un être humain compte cent mille milliards de neurones et plus de 160 000 kilomètres de connexion cérébrales.

    Ce ver partage jusqu'à 80% de gènes avec les humains et environ la moitié de ses gènes connus sont impliqués dans des maladies humaines, précise le professeur Pocock.

    «Dans la mesure où ces vers partagent un si grand nombre de gènes avec les humains, ils constituent un très bon modèle de recherche pour mieux comprendre des processus biologiques comme le métabolisme ainsi que des maladies», explique-t-il.

    Ces chercheurs ont découvert le rôle du gène «ETS-5» en analysant des neurones dans le cerveau de ces vers et en contrôlant leur réponse à l'apport de nourriture.

    Ils ont constaté qu'à l'instar des mammifères, un régime alimentaire riche suscite un réponse du cerveau différente de celle déclenchée par des aliments pauvres en nutriments.

    Chez les mammifères, la consommation d'aliments riches en graisses et en sucres stimulent l'appétit, ce qui conduit à l'obésité.

    Il s'agit de la première découverte d'un gène régulateur du métabolisme, ouvrant la voie à un médicament capable d'agir sur le contrôle de l'intestin par le cerveau et le sentiment de satiété, selon le professeur Pocock.

     

    Médecine:  Un gène prometteur contre l'obésité découvert chez un ver

     

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    Bons plans à Troyes

     

    Photos-Villes du Monde 3:  Bons plans à Troyes

     

    Troyes a la réputation d'être l'une des plus belles cités médiévales de France.

    PHOTO DAVID SANTERRE, LA PRESS

     

    À deux heures de Paris, les voyageurs passent souvent tout droit sur l'A5 en direction de Lyon et du Sud, ignorant une ville qui a la réputation d'être l'une des plus belles cités médiévales de France, Troyes, où l'on mange divinement, où le champagne coule à flots, et qui a d'ailleurs la forme exacte d'un bouchon de champagne. Une erreur grossière que nous vous proposons de corriger.

     

    Pour prendre le pouls de l'endroit: Flâner dans la vieille ville

    Troyes est née avant Jésus-Christ et son histoire est riche. C'est en flânant dans sa vieille ville traversée par la Seine qu'on tombe sous son charme. Ses ruelles pavées étroites nous mènent vers de petits bijoux d'hôtels particuliers, des maisons en pans de bois datant du XVIe siècle parfois si croches qu'on se demande comment leurs habitants peuvent y tenir debout, des terrasses où il fait bon boire un verre de champagne ou manger une crêpe avec un cidre du pays d'Othe. Quelques musées valent un arrêt, comme la Maison de l'outil et de la pensée ouvrière, l'Apothicairerie ou le musée de Vauluisant.


    Photos-Villes du Monde 3:  Bons plans à Troyes

    Le caviste Aux Crieurs de vin fait la part belle aux vins bios et aux vins nature.

    PHOTO DAVID SANTERRE, LA PRESSE

     

    Pour prendre un verre de vin nature: Aux Crieurs de vin

     

    Les Crieurs, c'est d'abord un caviste où l'on déniche les meilleures quilles bios ou nature de France. On y fait la part belle aux vins du cru, les champagnes de l'Aube, issus de petits domaines à des années-lumière des grandes marques qui sont encore la norme chez nous. Les Crieurs, c'est aussi un bistro sympa à la cuisine simple et savoureuse qui met de l'avant les produits du coin, qui s'associent comme un charme aux vins du même coin. Le commerce tient aussi boutique aux très belles Halles de l'hôtel de ville, où sautent parfois les bouchons à l'heure de l'apéro le samedi.

    4, place Jean-Jaurès

     

    Photos-Villes du Monde 3:  Bons plans à Troyes


     

    Au pied de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, le Cellier Saint-Pierre est le plus ancien bâtiment civil de la ville.

    PHOTO DAVID SANTERRE, LA PRESSE

     

    Pour trouver un grand cru: Cellier Saint-Pierre

    Le vin est parfois le guide vers tout un patrimoine. Au pied de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, le Cellier Saint-Pierre est le plus ancien bâtiment civil de la ville. Datant du XIIe siècle, il est magnifiquement conservé. Les Formont y sont marchands de vin depuis les années 30 et y distillent des noyaux de prune pour élaborer la Prunelle de Troyes, dans un alambic ancestral que l'on se fera un plaisir de vous montrer. La sélection de vin y est de haut niveau. Mais la curiosité, c'est ce vieux tunnel qui menait, il y a plusieurs siècles, à la cathédrale. On l'a transformé en cave de conservation des plus grands crus de la boutique. Il faut demander une visite!

    1, place Saint-Pierre

     

    Photos-Villes du Monde 3:  Bons plans à Troyes

     

    La basilique Saint-Urbain témoigne du riche patrimoine religieux de Troyes.

    PHOTO DAVID SANTERRE, LA PRESSE

    Pour découvrir le patrimoine religieux: La tournée des églises

    Que l'on soit croyant ou non, difficile de ne pas porter attention au patrimoine religieux de Troyes. Au sommet du bouchon, la tonitruante cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, dont la construction s'est amorcée au début des années 1200. Plus modeste est l'église Sainte-Madeleine, la plus vieille de la ville, alors que Saint-Jean-du-Marché a vu une grande Montréalaise y être baptisée, Marguerite Bourgeoys. Et il y a la basilique Saint-Urbain et ses lignes torturées. Vous franchirez une foule pour y entrer, mais vous y découvrirez nombre de curiosités païennes cachées dans les colonnes et façades au gré des fantaisies des sculpteurs de l'époque. Les vitraux y sont remarquables, Troyes étant une capitale de cet art.

     

    Photos-Villes du Monde 3:  Bons plans à Troyes

     

    Il est possible de visiter de nombreux vignerons de la région de Troyes.

    PHOTO DAVID SANTERRE, LA PRESSE

    Pour une balade dans les vignes: Les Riceys

    Vous êtes en Champagne! Il faut visiter ses artisans, qui sont tout près à Montgueux, Bar-sur-Seine, Bar-sur-Aube et Essoyes (où vous ferez une pause pour marcher dans les sentiers de Renoir, où l'impressionniste trouvait son inspiration). Notre coup de coeur: Les Riceys. Le village a la production la plus étonnante de Champagne, avec trois appellations: champagne, mais aussi les vins tranquilles Coteaux-Champenois et Rosé des Riceys. Ce dernier, fait de pinot noir, n'a rien du rosé que vous connaissez. Rarissime, de couleur soutenue, tannique et apte à la garde, il n'est produit que les bonnes années, au terme d'une vinification précise et stressante. On peut y visiter plusieurs vignerons, sur rendez-vous ou pas.

     

    Photos-Villes du Monde 3:  Bons plans à Troyes


     

    La campagne autour de Troyes est le berceau de grands fromages des appellations Chaource et Soumaintrain, en plus des créations originales comme le Champ-sur-Barse ou le Délice-de-Mussy.

    PHOTO DAVID SANTERRE, LA PRESSE

    Pour goûter aux fromages locaux: Visiter une ferme

    On ne fait pas que bien boire en Champagne. La campagne autour de Troyes est le berceau de grands fromages des appellations Chaource et Soumaintrain, en plus des créations originales comme le Champ-sur-Barse ou le Délice-de-Mussy. Il est possible de visiter des producteurs. À Champ-sur-Barse, la Ferme de la Marque initie les visiteurs aux métiers de la ferme, du nettoyage de l'étable à l'élevage des veaux, le train et la dégustation de ses crèmes, yogourts, beurres fermiers comme on n'en trouve plus et, évidemment, une splendide tomme au lait cru. Succès familial assuré. Concept similaire à la Ferme des Tourelles, productrice des fromages fermiers Chaource et Soumaintrain, à Ervy-le-Châtel.

     

    Photos-Villes du Monde 3:  Bons plans à Troyes

     

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    Comment les couples gèrent-ils leur argent?

     

    Parler de sexe, y’a rien là. Mais parler d’argent? Ouh là là… C’est sale, on ne touche pas à ça. Une chercheuse a pourtant convaincu des milliers de couples d’ouvrir leurs livres. Une première au Québec! Qui paye le loyer, l’épicerie, l’auto chez vous? Comment partagez-vous (ou pas) les revenus? Cachez-vous des dépenses à chouchou? De son enquête minutieuse, la sociologue Hélène Belleau a tiré un livre fascinant qui renverse des mythes et force à réfléchir. Et peut-être à agir. On en publie ici un extrait. On s’est aussi entretenu avec elle.


    Marie-Hélène Proulx du magazine Châtelaine

     


    Peu de conjoints discutent de leur manière de gérer l’argent ou des conséquences que ça peut avoir sur eux. Même les médias sont avares sur le sujet. « C’est top secret, classé X », écrivez-vous dans L’amour et l’argent – Guide de survie en 60 questions. Pourquoi ?


    Parler d’argent va à l’encontre de la logique amoureuse, qui ne fonctionne pas selon les mêmes codes que la logique marchande. C’est difficile de dire à l’autre : « ça, c’est à moi, c’est moi qui l’ai payé », ou « ça, on devrait le partager en cas de séparation »… Ça suggère que la relation pourrait se terminer. Ça oppose le couple plutôt que de le maintenir ensemble. Or, l’amour repose sur la fiction de la durée, sur l’idée qu’on va s’aimer toujours. C’est ce qui fait d’ailleurs qu’on s’engage, qu’on s’investit… Aussi, beaucoup de partenaires craignent de paraître calculateurs et matérialistes en mettant de l’avant leurs intérêts personnels, alors qu’en amour on est censé privilégier les intérêts de l’autre et du couple. On est dans l’altruisme, le don de soi, le désintérêt.


    Il faut vraiment comprendre que les amoureux ne raisonnent pas comme deux entrepreneurs qui font des affaires ensemble. Leur logique n’est pas moins valable : l’amour est essentiel au fonctionnement de la société. La famille serait invivable si elle reposait sur du donnant-donnant. Je le précise parce que bien des gens se sentent coupables et idiots après une rupture, quand ils s’aperçoivent qu’ils se sont appauvris. Je pense notamment aux femmes ayant mis de côté leur carrière pendant des années pour prendre soin de la famille. En se disant que les choses s’équilibreraient un jour… Et qui n’anticipaient pas l’éclatement de leur couple. Elles avaient confiance. Quand on fait confiance, on se dit qu’on n’a pas besoin de signer des contrats, de négocier des ententes. Ni même de se marier.

     

    Finances:  Comment les couples gèrent-ils leur argent?


    Photo: iStock

     

    Est-ce qu’un couple peut fonctionner même si les deux n’ont pas le même rapport à l’argent?

    Tout à fait. Dans le cadre de l’une de mes recherches, les partenaires étaient interviewés séparément, à quelques semaines d’intervalle. Or, certains avaient des modes de gestion si différents l’un de l’autre que j’ai d’abord cru qu’il y avait eu des erreurs d’arrimage entre conjoints ! L’essentiel est d’organiser ses affaires pour qu’aucun des deux ne se sente brimé dans ses priorités de dépenses.

    Votre enquête révèle que 10% des gens se font des cachotteries en matière de finances. Qu’ils dissimulent une partie de leur revenu délibérément, par exemple… Comment expliquez-vous ce comportement?

    Ça témoigne souvent d’inconforts inexprimés. Parfois, un partenaire peut avoir cédé à la volonté de son amoureux, qui insistait pour que le couple mette tout en commun… Mais ça l’étouffe, alors il se constitue une réserve secrète. D’autres cachent de l’argent par insécurité, en cas de rupture.


    Qu’est-ce qui vous a le plus surprise en faisant votre recherche ?

    Les Québécois se distinguent par leur manière de gérer leur argent. Ailleurs dans le monde, les couples mariés ont tendance à mettre leurs revenus en commun, tandis que ceux en union libre administrent leurs finances séparément. Mais pas ici : les comportements des époux et des conjoints de fait se ressemblent étrangement. La décision de regrouper les ressources dépend surtout de la longévité de l’union, et non du statut matrimonial.

    Autre fait étonnant : contrairement à ce qu’on pense, il y a proportionnellement beaucoup plus de couples mariés dans les villes qu’à la campagne. Plus on s’éloigne des centres urbains, plus on retrouve d’unions libres. C’est une option très populaire chez les Canadiens français d’origine catholique. Dans certaines régions du Québec, 80% des enfants naissent hors mariage.

     

     

    Finances:  Comment les couples gèrent-ils leur argent?


    Source: L’amour et l’argent – Guide de survie en 60 questions, Éditions du remue-ménage, 2017

     

    On découvre aussi en vous lisant qu’encore aujourd’hui, même chez les plus jeunes couples, ce sont surtout les femmes qui sont vulnérables sur le plan financier.


    Bien sûr. Parce qu’à la base, leur salaire moyen est inférieur à celui des hommes. Ce qui conduit à toutes sortes de déséquilibres. Prenons un couple qui a pour mode de gestion le partage des dépenses, comme c’est le cas de 37 % des familles au Québec. Les factures peuvent être payées moitié-moitié, ou proportionnellement au revenu de chacun. Sauf que certains font du moitié-moitié même quand l’un a des revenus plus faibles que l’autre – et c’est souvent la femme. Contribuer aux dépenses au prorata de ses revenus ne règle pas forcément le problème, parce que le couple aura tendance à avoir un niveau de vie à la hauteur de celui qui gagne plus. Le moins fortuné vivra donc au-dessus de ses moyens, grugeant dans ses économies, s’endettant même vis-à-vis de son partenaire pour être en mesure de le suivre dans ses activités.


    Les femmes vivant en union libre sont particulièrement à risque. Bien des gens pensent qu’après quelques années de vie commune, ou l’arrivée d’un enfant, les conjoints de fait sont aussi protégés que les époux. Que le partage des biens se fera équitablement en cas de rupture. Mais c’est faux – le mariage automatique est un mythe. Le cas classique, c’est celui du jeune couple qui s’installe. Arrivent les enfants. Pas besoin de se marier – les petits témoignent de leur engagement ! La femme réduit ses heures de travail pour en prendre soin, tandis que l’homme met les bouchées doubles au bureau pour compenser la perte de revenu. Il obtient une promotion. Son salaire augmente, il contribue davantage à son fonds de retraite. Il achète des meubles, des biens immobiliers, une voiture… Tout ça à son nom, puisqu’il a un meilleur crédit. Pendant ce temps, la conjointe s’occupe avec son propre salaire des dépenses du quotidien – les vêtements, la nourriture, les trucs périssables… Survient une mésentente profonde ; le couple se sépare. Monsieur repart avec la voiture, les meubles, les placements, parfois la maison, et poursuit sa carrière. Tandis que madame se retrouve avec ses sacs d’épicerie vides, dans un petit logement loué.


    Qu’est-ce qu’on peut faire pour pallier ces préjudices ?

    Le livre suggère quelques solutions pour atténuer les déséquilibres créés par les écarts de salaire importants dans un couple. Par exemple, déterminer un montant de base pour les deux conjoints avant de faire le partage des dépenses au prorata des revenus, planifier l’épargne à deux, etc. Ensuite, avec l’aide de juristes, la coauteure du livre Delphine Lobet et moi-même présentons un modèle de contrat de vie commune très simple et potentiellement rétroactif pour les couples qui ont déjà vécu quelques années ensemble. Les conjoints pourront s’en inspirer sans s’embarquer dans des négociations trop fastidieuses, nous l’espérons. Tout contrat est contestable, mais mieux vaut avoir un contrat contestable que pas de contrat du tout. Et ça ne dispense pas de consulter un expert du droit, évidemment.

    Ceci dit, au-delà des choix qu’on peut faire comme couple, il faudrait aussi que l’État revoit le concept de « revenu familial », utilisé notamment pour déterminer les mesures d’aide gouvernementale auxquelles un ménage a droit. Parce que ça aussi, ça mène à des situations criantes d’injustice… Le revenu familial est basé sur l’idée que les conjoints mettent en commun leurs salaires, et que tout est repartagé de manière plus ou moins équitable entre les deux. Sauf qu’il n’y a que la moitié des couples qui fonctionnent comme ça. Les autres font compte à part et partagent les dépenses. Ainsi, un père qui refait sa vie avec une femme qui gagne beaucoup plus que lui verra son crédit d’impôt pour services de garde diminuer parce que son « revenu familial » est maintenant beaucoup plus élevé. Et ce, même s’il ne touche pas un sou du revenu de sa conjointe, et qu’il est seul à s’acquitter des dépenses pour ses enfants ! Ça n’a aucun sens. J’espère que ce livre contribuera à faire bouger les choses.

     

    Finances:  Comment les couples gèrent-ils leur argent?

     

     

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    3 destinations parmi les plus glauques au monde

     

     


     

    Amateur de films d’horreur, de fantômes et de tout ce qui touche le mystérieux, vous cherchez à vivre une expérience des plus paranormales lors de votre voyage ?

    Pas de souci, les quatre coins du monde regorgent de lieux tout aussi effrayants les uns que les autres, destinés qu’aux visiteurs les plus courageux. Si vraiment le courage vous en dit, voici pour vous une petite sélection de lieux parmi les plus glauques à explorer.

     

    Le Stanley Hotel aux USA

    Sans aucun doute, ce sera aux États-Unis que vous trouverez le plus grand nombre d’endroits à donner la chair de poule. Ce sera donc la destination idéale pour vous. Planifier un circuit aux États-Unis vous permettra de faire le tour de ces lieux terrifiants. Si vous passez par le Colorado, vous pourrez tester votre courage à l’hôtel Stanley. Cet hôtel est réputé pour être le plus hanté des États-Unis.

    Apparitions des premiers propriétaires de l’hôtel, portes qui claquent, piano qui joue tout seul ou bien des voix et bruits étranges sont quelques-uns des phénomènes rapportés par les visiteurs et les employés de l’hôtel.

    Plusieurs de ses chambres seraient hantées, dont la 217. Il s’agit de la chambre où Stephen King a séjourné et qui lui a inspiré son livre The Shining. Il y a également la 418 qui, toujours selon le personnel, est la plus hantée, car des fantômes d’enfants y auraient été aperçus.

     

    L’île des poupées au Mexique

    Située dans le sud du Mexique, l’île des poupées est l’un des endroits les plus terrifiants du Mexique. L’histoire commence lorsque Julian Santana Barrera, un ermite, décide de vivre seul sur un des jardins flottants des canaux de Xochimilco et où il découvre le cadavre d’une fillette.

    En attribuant aux mauvais esprits la cause de sa mort, il décide d’installer des poupées dans toute l’île afin de conjurer le sort. Plus le temps passait et plus les poupées se décomposaient, ce qui donna une ambiance glaçante à l’île.

    Cela suscita alors la curiosité des touristes qui apportèrent également leurs poupées pour les poser sur l’île. Coïncidence ou pas, en 2011, Santana Barrera meurt noyé au même endroit où il trouva la petite fille.

     

    La forêt maudite de Aokigahara au Japon

    Se trouvant au pied du mont Fuji, la forêt de Aokigahara est classée comme étant le lieu où se produisent le plus de suicides juste après le Golden Gate Bridge à San Francisco. Aussi, avec une superficie de 35km2, uniquement composée d’arbres qui entravent l’entrée à la lumière, c’est l’endroit idéal pour un meurtrier pour cacher un corps. C’est donc un de ces endroits où vous aurez toutes les chances de tomber nez à nez avec un cadavre.

    Cette forêt est comparable à un labyrinthe, et vous courrez également le risque de vous y perdre, car aucun réseau n’y est disponible. Considéré comme étant le site le plus hanté du Japon, il a été rapporté que des phénomènes surnaturels empêchaient le bon fonctionnement des GPS ou bien des boussoles. Il est donc impossible de communiquer avec l’extérieur, de quoi augmenter l’adrénaline.

     

    Insolite 3:  3 destinations parmi les plus glauques au monde

     

     

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