La terre. 

Sur cette boule usée, éclatée et malade,
accrochée à sa peau comme une lèpre honteuse,
immense, fourmillante et hagarde,
l'humanité sordide à la mine hideuse
se meurt.

Elle a froid, elle a peur, elle geint,
elle sait que demain, du fond de l'univers
en orage de sang, à nul autre pareil,
dévastant de mon aile et l'acier et le fer
viendra.

Elle est blême, elle râle, elle prie,
il est trop tard, les dieux sont sourds,
depuis longtemps, bien loin, ils sont partis
vers un été sans fin fait de matins d'amour.

Colette Roux.

 

 

ELLE

 

Elle a la peau bronzée

Et le cœur tout entier

Elle a la chaleur d’un soleil d’été

Et la fraîcheur des gouttelettes de rosée

J’aime ses traits fins

Dans l’ébauche du petit matin

Quand de ses douces mains

Elle caresse mon corps fiévreux

De se trouver à deux

Elle est douce et agréable

Tendre et désirable

Telle une gourmandise dont on ne peut se passer

Sans doute est-elle synonyme d’aimer

Puisque à ses côtés

On ne peut empêcher notre cœur de s’affoler

De s’affoler, de grandir et de s’étirer

Il n’existe aucun mot pour en parler

Il suffit d’oser observer

Oser observer toutes les beautés de la vie

Alors on saura qu’elle en fait partie...

   Inconnu

GRAVE SELON MA VOLONTE

  

Je refermerai sur toi tendrement mes bras

En chuchotant des mots d’amour tout bas.

Afin que nul ne t’emporte jamais loin de moi,

Je te lierai à quatre pieux pour te garder rien qu’à moi.

Puis j’exaucerai tes vœux et prières

Comme on respire la joie dans la lumière.

Sur tes lèvres folles de désirs,

Je poserai les miennes à plaisir

Faisant chavirer ton cœur pour l’éternité

En gravant en lui mon prénom comme volonté

Pour que je devienne à tes yeux le seul  vrai éclat du ciel

En devenant pour toi ta sève essentielle.

 

 

Claudie

@copyright Claudie

Eau, substance première

 

Daniel Stuckens

Eau, substance première,
Toi qui sors de notre terre,
De la source tu jaillis,
Pour le plus grand bonheur de la vie.
Tu coules le long des ruisseaux,
Par de multiples détours et anneaux,
Et tu nourris la nature,
L’enrichissant de verdure.
Lors de ton long parcours,
Au cours des fleuves et des torrents,
Pure tu es toujours,
Comme à l’époque d’entant.
Tu parcours les montagnes,
Mais aussi les plaines,
Abreuvant avec hargne,
Les pins et les frênes.
Tu arrives à la mer,
Après avoir parcouru la Terre,
Tu rejoins les eaux salées,
Avec bonheur et gaieté.
Mais tu t’évapores,
Et de la mer tu sors,
Tu montes dans les nuages,
Et va te répandre sur les villages.
Enfin, tu rentres sous terre,
Puis recommence ton parcours,
Et tu abreuves notre Univers,
Pour notre bonheur de tous les jours.

 

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