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      LORSQUE LA LUNE SE LEVE     

    Sur la pente des monts les brises apaisées
    Inclinent au sommeil les arbres onduleux
    L'oiseau silencieux s'endort dans les rosées,
    Et l'étoile a doré l'écume des flots bleus.

     
    Au contour des ravins, sur les hauteurs sauvages,
    Une molle vapeur efface les chemins,
    La lune tristement baigne les noirs feuillages,
    L'oreille n'entend plus les murmures humains

     
    Mais sur le sable au loin chante la mer divine,
    Et des hautes forêts gémit la grande voix,
    Et l'air sonore, aux cieux que la nuit illumine,
    Porte le chant des mers et le soupir des bois.

     
    Montez, saintes rumeurs, paroles surhumaines,
    Entretien lent et doux de la terre et du ciel !
    Montez, et demandez aux étoiles sereines
    S'il est pour les atteindre un chemin éternel ?

     
    O mers, ô bois songeurs, voix pieuses du monde,
    Vous m'avez répondu durant mes jours mauvais ;
    Vous avez apaisé ma tristesse inféconde,

       (Leconte de Lisle)

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    Rêve

     

      

     

    Je brûlais déjà pour elle,
    Inconnue elle était celle,
    Que chaque nuit j'imaginais,
    Je m'endormais dans ce secret.

    Son beau regard posé sur moi,
    Elle devenait ma seule loi,
    Et tous mes sens me dominaient,
    Car je savais, je l'adorais.

    Les senteurs fines de son corps,
    Jetaient alors sur moi leur sorts,

    La douceur chaude de sa peau,
    Hissait toujours mon coeur plus haut,

    Au paroxysme du senti,
    Un jour c'est vrai je défaillis,

    Anéanti, le souffle court,
    Je devinais un tel amour,

    Feu d'artifice pour sa vie,
    Bouquet final dans notre lit,

    C'était ma femme, c'était ma vie,
    Chaleur, bonheur, tendresse qui,
    Par son toucher et son sourire,
    Montait ma joie à en mourir.

    Ses cheveux fins flottaient au vent,
    Ils m'invitaient à ce serment,
    Plus qu'un mariage assurément,
    Une vie à deux tout simplement.

    Je n'étais plus que son enfant,
    J'étais bien plus que son amant,
    Nous n'étions qu'un apparemment,
    Brillant de feux comme un diamant.

    Après la mort au firmament,
    Tels deux anges en arrivant,
    Toujours unis comme deux aimants

    Alors mon âme s'ensorcelait,
    Alors mes yeux s'émerveillaient. 

     

    Auteur Inconnu

     

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    La Colombe

     
     
    Une colombe blanche,
    A l'aube d'un dimanche,
    Se posa sur une croix,
    Lassée, elle avait froid.

    Son âme était emplie,
    Du chagrin de la vie,
    Qu'elle pu voir sur sa route,
    En ces coeurs pleins de doutes.

    Une borne annonçait,
    Un village vivarais,
    Visible à l'horizon,
    Tout près d'elle sur un pont.

    Une poule arrivant,
    Vint vers elle en souriant,
    Gentiment lui proposa,
    De partager son repas.

    Attablée au poulailler,
    Elle était bien entourée,
    De gentilles picorant,
    Déjeunant tout en riant.

    Se sentant bien rassurée,
    Par ces êtres guillerets,
    Elle se mit à leur parler,
    Du voyage qu'elle faisait.

    "Quelque temps auparavant,
    Le jour même de ses vingt ans,
    Elle reçut comme mission,
    De chercher une nation,
    Dont le coeur serait vaillant,
    A aimer profondément.

    Chaque fois qu'elle s'arrêta,
    Dans un lieu ici ou là,
    Chaque fois elle ne trouva,
    Que tristesse et grands tourments,
    Sans l'espoir du firmament.

    Mais sa joie est abondante,
    Et son âme déjà chante,
    Car enfin elle a trouvé,
    De l'amour à en croquer."

    De bonheur le lendemain,
    Ayant serré toutes les mains,
    Le bel oiseau se retira,
    A tire d'ailes il s'envola,
    Dans un ciel illuminé,
    D'arcs-en-ciel couleur dorée. 
    TALWYN

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  • ODE A L’AMOUR

     

    De quel légendaire pays proviens-tu

    Toi l’extraordinaire sentiment qui éveille et tue

    De quelle dimension as-tu été modelé

    Toi l’Amour qui est tant convoité

    Ton profond regard hypnotise et aveugle parfois

    Et tes longues mains jouent avec nos joies

    Ton parfum donne l’ivresse et l’euphorie

    Que tu verses d’un inégal partage dans nos vies

    Et chacun rêve, ne serait-ce seulement

    Que le bruit de tes pas d’entendre doucement

    A l’entrée de son existence

    Pour enfin avoir le privilège de ta présence

    Emanes-tu d’une lointaine galaxie

    Ou découles-tu d’un fleuve qui jamais ne se tarit ?

    Toi, flambeau de l’éternité

    Qui vacille tellement souvent

    Sous le moindre souffle du vent

    Pouvant s’éteindre à tout moment et à jamais

    Que tu viennes de l’Enfer ou du Paradis

    Qu’importe ! Amour, immense être aux longs bras

    Si j’ai entendu le bruit de tes pas

    Je ne me plaindrais pas de ta mélodie

    Même si je l’espère infinie

    Et qu’elle ne joue qu’un instant dans ma Vie

    Génie ou messager, qu’importe ! Lucifer ou archange

    Qu’importe ! si ton appel est une louange

    Un doux chant berçant le cœur

    Pour balancer entre deux accords mon Bonheur

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  • De l'intimité en couleurs

    Je feuillette l’écorce de ce tronc sculpté à la perfection. Orange passion.

    J’effeuille les pétales de son cœur. Bleu sentiment.

    Ses paupières mi-closes papillotent. Rouge désir.

    La chaleur de la nuit déshabille l’envie. Blanche séduction.

    L’arbre devient rose. La rose s’ouvre à moi. Violette émotion.

    Son parfum m’enivre. Son épanouie beauté éclos la sensualité. Rose volupté.

    Je la cueille délicatement. Elle m’accueille dans un soupir arrondi. Verte attente mûrie.

    Mélodie des sens rythmant le plaisir dénudé. Je cultive la fleur d’aimer dans l’ocre de la soie.

    La rose devient fleur d’amour. Couleur d’éternité.

    L’arc en ciel du délice coiffe nos sentiments épousés. Couleur sempiternelle.

      

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