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Par Frawsy le 21 Septembre 2016 à 15:35
Centuri, la sentinelle du cap Corse
Le cap Corse arbore fièrement une âpre beauté.... Sa colonne vertébrale de montagnes laisse peu de place à des villages groupés autour de ruelles et d’escaliers.
La commune de Centuri tiendrait son nom d'un site romain, Centurinum Civitas.
Une beauté du littoral
Les puristes sont tous d'acord : l'identité corse ne s'exprime jamais aussi bien que dans "le Cap". Montagne et mer se mélangent ici plus qu'ailleurs, quand des sommets de près de 600 mètres dominent le rivage distant de quelques kilomètres seulement. Un tel dénivelé - dû au plissement alpin - explique la formation des falaises qui tombent à pic dans les flots. C'est dire combien la côte peut être austère et inhospitalière quand la Méditerrannée - qui sait si souvent déployer toute sa séduction turquoise - se fâche, transformant les flots en "chaudrons du diable".
Avec ses maisons anciennes aux toits de lauzes et ses rues pavées, cette petite marine date du Second Empire, la flotte britannique ayant brulé le port en 1794.
Bénéficier d'un abri même précaire est alors une question de survie. Ce qui explique que la moindre indentation de la côte revêt une importante particulière. C’est le cas de Centuri-Port avec sa tour génoise, marine de la commune de Centuri. Installer le village loin du rivage n’est pas une exception dans cette partie de l’île. Cela serait même l’une des caractéristiques du nord de la Corse : durant des siècles, le danger venait de la mer et il était vital de voir l’ennemi arriver du plus loin possible.
Sept hameaux et un port
Pays de serpentine et de maquis, Centuri ne comporte pas moins de sept hameaux placés en arc de cercle à une altitude comprise entre 0 et 130 mètres. Il s’étend sur un territoire qui a les pieds dans l’eau et la tête au mont Toricella, situé à plus de 500 mètres d’altitude. Au détour des virages qui ponctuent la D 80 – qui fait le tour du cap Corse entre Saint-Florent et Bastia – les vues sur la mer en contrebas sont sublimes. C’est ainsi que, au débouché d’une des rares vallées, l’on découvre le septième hameau, niché derrière l’abri que forme l’îlot de Capense : le port, sur lequel se focalise toute l’activité en période estivale.
En 1757, Pascal Paoli décide de faire de Centuri un port militaire de la nation corse indépendante. Son rôle de premier plan s’affirme avec le développement des activités agricoles qui ne déclineront qu’à la fin du XIXe siècle et après la Première Guerre mondiale.
Un réseau dense de sentiers – qui traversent un maquis bas où les chênes verts, les arbousiers et les lentisques disputent l’espace aux épineux, aux bruyères et aux cistes – relie tous ces hameaux qui ont chacun leur attrait, marques d’un passé où le commerce était florissant et l’activité agricole intense. Ainsi, Camera, principale entité de la commune, est riche de l’église paroissiale Saint-Sylvestre, de l’ancienne confrérie Santa Croce et de la chapelle des Cipriani, toutes serrées autour des ruelles et des escaliers. Il faut y aller au soleil couchant, quand la mer en contrebas se teinte de rouge sang et que les pierres rosissent.
Un château dans les arbres
Entre les hameaux de Camera et d’Orche, en suivant la D35, celui de Merlacce mérite une visite plus longue. Ici, la famille de Franceschi, marquis de Sedilo au XXe siècle, a transformé en château l’ancienne tour quadrangulaire des Preziosi en lui adjoignant un pastiche médiéval. C’est en dessous de ce château qu’a été récemment mise au jour une jolie petite fontaine.
La fontaine de Cannelle, se fond dans le décor...
À Orche, une chapelle, la Sainte-Trinité, possède un triptyque sur bois daté du XVIe siècle et une tour carrée en ruine. Enfin, desservi par la « via », sa voie centrale pavée à l’antique, Cannelle est un joli village perché dont la vieille tour située près de l’antique chapelle San Ghjacumu a été récemment réaménagée.
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Par Frawsy le 21 Septembre 2016 à 15:32
Les plus belles photos de Normandie
Qu'elle soit Haute ou Basse, la Normandie est généreuse en paysages époustouflants ! Voici notre sélection maison des plus belles photos de la région.
Yport en Seine-Maritime (Haute-Normandie)
Vous venez de passer par la valleuse du Curé, l’aiguille de Belval, Vaucottes. Yport est à vos pieds, bien protégé par la pointe du Chicard. Pendant des siècles, les Yportais grossirent les rangs des équipages des terre-neuvas et des « islandais ». Pêcheurs sans port, ils développèrent également une pêche côtière à bord des « caïques », barques ventrues, treuillées par des cabestans sur les galets de l’estran.
Lire notre article : Yport : petit port et grand largeLe Mont-Saint-Michel dans la Manche (Basse-Normandie)
Voir le Mont-Saint-Michel du ciel est une expérience inoubliable. À bord d’un autogire, confortable appareil à rotor, la baie, au départ d’Avranches, dévoile toute sa splendeur. Idéal pour découvrir polders, prés-salés… et l’intense vie maritime dont, à terre, on soupçonne à peine l’existence.
Le phare de Goury dans la Manche (Basse-Normandie)
Le phare de Goury. Une fois l’obscurité venue, il darde à 25 kilomètres à la ronde ses éclats blancs.
Lire notre article : Le cap de La Hague : une nature sauvageAu large de Goury, le raz Blanchard doit son nom à la puissance du courant, qui provoque un ourlet d’écume blanche. On ne s’étonnera donc pas d’y trouver un phare et une bâtisse octogonale qui abrite le gros canot de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM).
Étretat en Seine-Maritime (Haute-Normandie)
Sur le long trait de côte que constituent les falaises du pays de Caux, du cap de la Hève à l’entrée de la baie de Somme, le site d’Étretat est le plus insolite. Depuis le sommet de la Manneporte, belle vue amont sur l’Aiguille, dite « creuse » par Leblanc et son Arsène Lupin, la porte d’Aval et la porte d’Amont.
Lire notre article : Étretat : sculptures natureDésir de rivage... Étretat est dans votre dos, Yport et Fécamp, droit devant. Depuis le lit de galet de la grève et le platier rocheux, la falaise d’Amont et sa porte d’Amont (remarquez son arche) livrent une géologie complexe.
Le vallon de Grainval en Seine-Maritime (Haute-Normandie)
Entre Yport (au sud) et Fécamp (au nord), la Côte d’Albâtre vous amène au vallon de Grainval, que Monet peignit après sa rencontre avec Maupassant à Étretat.Lire notre article : La Normandie : un immense tableau de maîtreLa lagune de Vauville et le nez de Jobourg dans la Manche (Basse-Normandie)
- La lagune de Vauville est un monde à elle seule : elle héberge non seulement des moutons, mais encore 333 espèces de plantes et 147 espèces d’oiseaux, 24 de mammifères, 19 d’amphibiens et reptiles et 550 d’insectes !
- Les falaises du nez de Jobourg culminent à 128 mètres au-dessus de la mer. À marée basse et en été, on peut visiter, en contrebas, les grottes qui servaient autrefois de cachettes aux contrebandiers. Le site est aussi une réserve ornithologique.La Seine aux rives de Muids dans l'Eure (Haute-Normandie)
Ici, aux rives de Muids, en aval des Andelys (Eure), où est né Nicolas Poussin et où Turner réalisa pour partie ses Flâneries au bord de la Seine, on comprend mieux pourquoi, à partir des années 1870, Monet, Pissarro, Gauguin, Lebourg ou Sisley y amarrèrent leurs chevalets de campagne. Dans les vibrations de la lumière, tout un monde de sensations, d’impressions, provoque le génie créatif...Giverny dans l'Eure (Haute-Normandie)
Les Nymphéas. Depuis toujours, Monet est fasciné par les reflets inversés que renvoient les miroirs d’eau. Il détourne le cours du Ru, petit bras de l’Epte, pour façonner son « jardin d’eau » et y plante des nénuphars de toutes les variétés.
Lire notre article : La Normandie des ImpressionnistesAujourd’hui, des milliers de visiteurs viennent découvrir les jardins féeriques de sa propriété de Giverny, comme on vient admirer un tableau.
La vallée de la Vire dans le bocage normand - Manche (Basse-Normandie)
Depuis les Roches de Ham, si vous n’êtes pas sujet au vertige, profitez du spectacle tranquille de la vallée de la Vire. Cent cinq mètres sous vos pieds, le bocage normand, incomparable camaïeu de vert.
Lire notre article : Balade dans le bocage normandLa baie du Mont-Saint-Michel - Manche (Basse-Normandie)
L’îlot de Tombelaine (qui culmine à 45 m), dans la baie du Mont-Saint-Michel. Il y avait autrefois un bourg, mais désormais ce sont les colonies d’oiseaux migrateurs ou de phoques qui le peuplent.
Vus du ciel, polders, chenaux, prés-salés de la baie dessinent d’étranges œuvres d’art.
Auderville - Manche (Basse-Normandie)
Auderville, est un hameau où le vent souffle fort. Ici, les maisons situées sur la côte sont appelées cotis.
Dieppe en Seine-Maritime - (Haute-Normandie)
Dieppe s’est développée le regard tourné vers la mer, à l’embouchure de l’Arque. Petit port de pêche à sa fondation au XIe siècle, il devient la porte d'embarcation vers l’Afrique, Terre-Neuve, le Nouveau-Monde, au XVIe.
Lire notre article : Dieppe : une âme toujours authentiqueL'abbaye de Hambye dans la Manche (Basse-Normandie)
Les ruines de l'abbaye de Hambye, fondée au XIIe siècle.
Utah Beach dans la Manche (Basse Normandie)
L'une des cinq plages du débarquement. Les quatre autres s'appellent Omaha Beach, Gold Beach, Juno Beach et Sword Beach.
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Par Frawsy le 21 Septembre 2016 à 02:16
Le château Abbadia, une invitation au voyage
À deux pas de la frontière espagnole, à Hendaye, ce palais néogothique a été construit par Viollet-le-Duc pour le « savanturier » Antoine d’Abbadie. Ses intérieurs sont un voyage dans les contrées lointaines explorées par son propriétaire.
Le château Abbadia est bâti face à l’océan sur un immense terrain de la Corniche basque. Ses trois bâtiments forment un triangle parfait et le domaine vient de recevoir le label Maisons des Illustres, qui célèbre et valorise l’oeuvre, la vie et le souvenir d’Antoine d’Abbadie.
Un site au delà de votre imagination !
Une folie architecturale surplombe l’Atlantique sur la pointe Sainte-Anne. Ce joyau néogothique a été construit entre 1864 et 1879 par Viollet-le-Duc pour l’explorateur Antoine d’Abbadie (1810-1897). Ce scientifique et aventurier touche-à-tout – il fut cartographe, astronome, linguiste, ethnologue… – y installa un observatoire dont la lunette méridienne fonctionna jusqu’en 1979. L’édifice s’articule en trois ailes : l’une dédiée à l’étude (avec la bibliothèque), l’autre à la religion (avec la chapelle) et la dernière à l’accueil et à l’habitation.
Dans le donjon, le savant tout-terrain avait fait installer un observatoire astronomique équipé d’une lunette méridienne à la pointe de la recherche à l’époque. Cette prise de vue montre bien les trois parties de l’édifice qui résument l’intensité, et la densité, de la vie de son propriétaire : un surdoué avide de connaissance, dont la richesse n’était pas qu’extérieure
De l’extérieur, le visiteur découvre une façade crénelée ornée de tours rondes et de meurtrières aux allures d’imposant château fort ou de manoir irlandais égaré en terre basque. On peut d’ailleurs lire en gaélique, sous le porche, « Cent mille bienvenues ». Guère étonnant quand on sait qu’Abbadie, d’origine basque, est né à Dublin.
Un lieu enchanteur, dressé sur les falaises abruptes d'Hendaye
Vous observerez cependant quelques fantaisies plus exotiques sculptées sur les murs du château. Crocodiles, serpents, éléphants et singes annoncent la décoration foisonnante de l’intérieur, signée Edmond Duthoit : une étonnante rencontre entre le style néogothique et l’art oriental. Fresques africaines, devises en langue éthiopienne, fumoir mauresque ou têtes d’antilopes sculptées… Ici, tout rappelle les expéditions lointaines de son propriétaire et plus particulièrement celles en Afrique orientale.
1 - Dans la chapelle au décor foisonnant conçu par Edmond Duthoit, le choeur est illuminé par trois vitraux (au centre Le Christ aux outrages est encadré par saint Thomas d’Aquin, à gauche, et saint Augustin, à droite). Antoine d’Abbadie et sa femme, Virginie, sont enterrés sous l’autel, dans une crypte.
2 - Dans le vestibule, pas un pan de mur qui ne soit richement orné. Une immersion totale dans l’univers d’Antoine d’Abbadie, l'explorateur fasciné par l’Éthiopie. Un lieu féerique comme une invitation au voyage.Antoine d’Abbadie passa onze années en Abyssinie – il rédigera à son retour le premier dictionnaire amharique-français. Ce grand voyageur, qui a également travaillé au Brésil, en Égypte ou à Haïti, restera cependant attaché à ses racines basques. La preuve, il choisira d’être enterré dans la crypte de la chapelle de sa demeure. Il a légué le château à l’Académie des sciences (dont il était membre), à la condition de protéger l’extraordinaire site naturel qui l’entoure. La promesse a été tenue.
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Par Frawsy le 21 Septembre 2016 à 02:07
Visiter Le Havre côté mer
Le 25 octobre prochain, la 22e édition de la Transat Jacques Vabres prendra son départ du port du Havre. L'occasion de mettre les projecteurs sur cette cité maritime, carrefour des routes transatlantiques. Une belle idée de week-end !
Un port de plaisance accessible 24h/24
Le Havre est le 1er port français pour l’activité du conteneur et le 5ème européen. C'est aussi le 1er port de croisière de la façade atlantique et un port de plaisance accessible 24h/24.
Grand port de commerce maritime français, Le Havre est aussi un port de plaisance accessible 24h/24. En effet, il n’est pas tributaire des marées et son accès est donc immédiat. Sa capacité de 1 200 anneaux étant arrivée à saturation un projet d'extension est accessible depuis 2011. Port Vauban, situé dans le bassin du même nom, compte aujourd'hui 200 anneaux occupés à 75%. Une seconde phase de travaux permettra d’accroître sa capacité d’accueil, pour atteindre 550 anneaux. La seconde tranche (de 350 anneaux) sera engagée dès que la première sera occupée à 90 %. Contrairement au port historique, Port Vauban est lui tributaire des marées. Son accès est donc règlementé. Il se fait matin et soir, via le sas Quinette de Rochemont.
Ville maritime, Le Havre a aménagé un vaste terre-plein de sept hectares dédié à la filière nautique situé entre le quai de l’Escaut et le quai du Brésil. Une aire de carénage comprenant deux engins de levage et pouvant accueillir trente bateaux a été réalisée. Les eaux usées y sont filtrées et nettoyées. L’accès est gratuit à tout détenteur d’un anneau à l’année. Sur le quai du Tonkin, à l’ouest du quai de l’Escaut, deux aires d’hivernage à terre d’une capacité totale de 145 places sont également à la disposition des plaisanciers.
Une plage de 2 km de long
Longue de deux kilomètres de sable et de galets, la plage du Havre est située à moins de huit cents mètres du centre ville. Animée de terrasses, elle accueille en été, des festivals de théâtre de rue et des expositions de photos. C'est un lieu incontournable de pratiques sportives (beach volley, skate park, kyte surf..) mais aussi de farniente. Le long de la digue, les restaurants aux terrasses aménagées et paysagées offrent une vue imprenable sur le rivage. La promenade aménagée est bordée d’un jardin aquatique, d’aires de jeux et de détente.
Une place forte du nautisme
En 1993 c'est le départ de la toute première Route du café entre Le Havre et Carthagène, devenue la Transat Jacques Vabre. Depuis cette date, la ville organise régulièrement de grandes épreuves de voile dont la Transat qui n’a jamais quitté son port d’attache havrais. Le Havre accueillera cette année la 22e édition. Les participants s'élanceront le 25 octobre prochain pour un périple de 5 400 milles en direction d'Itajaí au Brésil.
Dotée de 3 clubs de voile, la ville accueille également de nombreux championnats et est candidate pour obtenir les épreuves de voile aux J.O 2024 dans le cadre de la candidature parisienne.
Une escale pour les paquebots de croisières
Métropole Maritime, Le Havre reste plus que jamais le port des croisières. En 2014, la ville a accueilli 119 paquebots pour 254 478 passagers et au 25 septembre de cette année, 209 187 voyageurs ont été déjà fait escale dans la métropole. Pour 2016, 126 escales sont programmées à ce jour.
Les collections de la French Lines : mémoire des compagnies transatlantiques
Depuis 1995 l'association French lines, basée au Havre, se charge de l'inventaire, de la conservation et de la restauration du patrimoine des compagnies transatlantiques : objets, mobiliers, maquettes, argenterie et vaisselles des paquebots, affiches ou livres... Le patrimoine se compose d'un fonds d'archives retraçant la vie des compagnies maritimes, de deux importants fonds iconographiques ainsi que de nombreux objets de la marine marchande française dont les pièces les plus remarquables sont classées au Patrimoine National de la France et des marques historiques protégées.
Le MuMa, symbole de l'ouverture de la ville sur le monde
Havrais, sachez que l’on dira plus tard que c’est ici, aujourd’hui que tout a commencé
Premier musée reconstruit en France après-guerre (par Guy Lagneau et Raymond Audigier, élèves de Perret) et première maison de la Culture, sur un site exceptionnel face à l’entrée du port, il incarne le symbole de l’ouverture de la ville sur le monde. « Le Havre, carrefour des routes transatlantiques » offre un écrin remarquable à ce vaisseau de verre, d’acier et d’aluminium dont l’accès se fait, référence ultime, par une passerelle.
Tableaux classiques et baroques témoignent de son ambition de refléter les grands moments de l’histoire de l’art européen, mais la collection se distingue surtout par l’importante part qu’elle réserve à l’Impressionnisme grâce à la donation Senn - Foulds et aux avant - gardes qui lui succèdent. Riche de plus de trois cents Boudin mais aussi de Monet, Gauguin, Renoir, Pissarro... Ce fonds constitue, après Paris, la plus importante collection de France autour de l’Impressionnisme. Le Fauvisme y est aussi particulièrement bien représenté avec des œuvres de Van Dongen, Marquet, Camoin, Dufy et Friesz.
Les Docks Vauban
Cet exceptionnel ensemble du patrimoine maritime havrais se situe en entrée de ville, face à la gare et le long du bassin Vauban. Construits à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, les Docks Vauban étaient destinés à leur origine au stockage du café et du coton. Bernard Reichen, spécialiste de la reconversion de sites industriels, a aménagé cet ensemble de batiments de briques et de bois reliés entre eux par des cours recouvertes de verrières en centre de commerces et de loisirs, organisés en rues (longues de 450 mètres) et en passages. Côté sud, plusieurs restaurants se sont installés. Les terrasses offrent une vue imprenable sur le quai des Antilles aménagé et le bassin Paul Vatine, lieu d’accueil des villages de la Transat Jacques Vabre ou bien encore de la Solitaire du Figaro.
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Par Frawsy le 21 Septembre 2016 à 02:02
Le Havre : les incontournables d'une ville classée au patrimoine mondial
Reconstruite par Auguste Perret à la fin de la seconde guerre mondiale, Le Havre, jouit d'une architecture résolument moderne. La ville normande fête d'ailleurs cette année les 10 ans de son inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO. Une bonne occasion de (re)découvrir la cité portuaire !
Il suffit de se promener au hasard des rues pour se persuader de la richesse architecturale du Havre. En route pour une visite guidée des plus beaux bâtiments de la ville.
Les immeubles
La reconstruction fut l'objet de nombreuses expérimentations sur le plan architectural. Tel un véritable laboratoire, le centre reconstruit compose avec différentes formes de bâti correspondant au concept de l'Atelier Perret. Les ISAI (Immeubles Sans Affectation Indivuduelle) ou encore la Résidence de France sont les emblèmes du mouvement moderne du XXe siècle.
L'église St Joseph
L'église St Joseph aux allures de cathédrale fait partie des plus grands chefs d'oeuvre d'Auguste Perret. Sa tour-lanterne, visible depuis le large, est devenue le symbole de la ville du Havre. Fruit de la collaboration de l'architecte français et de l'artiste verrier, Marguerite Huré, elle s'élève majestueusement en bordure d'océan comme un phare. Son clocher culminant à 107 mètres guide les touristes dans la cité.
À l'intérieur, la lumière pénètre par la tour-lanterne grâce aux 12 768 vitraux multicolores imaginés par Margerite Huré. De formes strictement géométriques, ces pièces de verre se déclinent en sept couleurs principales (blanc, orange, jaune, vert, violet, rouge et verdâtre) pour former cinquante nuances chargées de sens et de symboles (à l’est, le lilas rosé, l'or et le vert pour la Nativité, au sud, l'orange, le jaune et l'or symbolisent la splendeur et la gloire de Dieu, etc.)
Informations pratiques
Ouvert de 10h à 18h (sauf cérémonies)
Accès : bd François 1erLa maison du patrimoine et l'appartement témoin
Le service Unesco/Ville d’Art et d’Histoire a pris ses quartiers au cœur du centre reconstruit, à l’angle de la rue de Paris et de la place Perret. Baptisé Maison du Patrimoine Atelier Perret, à proximité de l’appartement témoin, ce local offre un espace muséographique d’une centaine de mètres carrés. Ayant pignon sur rue, visible et identifiable de tous, le 181 rue de Paris est devenu « l’adresse Perret », la référence pour qui veut découvrir l’œuvre, connaître les principes et règles du maître du béton. Ce lieu polyvalent d’accueil, d’exposition, d’information est aussi un lieu de diffusion (vidéos, livres, objets...)
La Maison du Patrimoine organise des visites thématiques de la ville et gère par ailleurs les visites et activités de l’appartement témoin qu’Auguste Perret avait présenté à l’Exposition internationale de 1947 puis deux ans plus tard aux havrais dont la ville devait être reconstruite. Ouvert au public depuis 2006, la visite permet de saisir le projet de l’architecte, son désir de rationalisation et de flexibilité de l’espace. Les chambres sont positionnées côté cour pour profiter du calme et les pièces de vie côté rue. L’appartement est agencé en fonction de l’ensoleillement. Logement de cinq pièces, d’une surface de 99m2, orienté au Nord sur la place de l’Hôtel de Ville et au Sud sur la cour, il possède une entrée, un séjour, un bureau, une cuisine, trois chambres, une salle de bains, un WC et deux balcons filants.
L’ambiance souhaitée est celle d’un appartement-type tel que le Ministère de la reconstruction et de l’urbanisme le présentait au public.
Informations pratiques
Maison du patrimoine – Atelier Perret
181 rue de Paris
Tél 02 35 22 31 22
Ouverture : du lundi au samedi de 10h à 18h et le dimanche de 11h à 17h
Entrée libreOuverture de l’appartement témoin :
Les mercredis, samedis et dimanches à 14h, 15h,16h et 17h.
Des visites supplémentaires sont proposées du 22 juin au 13 septembre, les lundis, mardis, jeudis et vendredis à 14h.
RDV à la Maison du Patrimoine – Atelier Perret, 181 rue de Paris – Tél 02 35 22 31 22
Tarif : 3€ - Gratuit pour les moins de 26 ans.L'espace Oscar Niemeyer
Inauguré officiellement en novembre 1982, le bâtiment, tout en volumes et trajectoires courbes, impose son lyrisme dans un cadre urbain rigoureusement orthogonal. Il a été rénové et réaménagé en 2014, et accueillera en octobre 2015, la nouvelle bibliothèque de la ville.
La Maison de la Culture
La Maison de la Culture du Havre figure parmi les œuvres majeures que le célèbre architecte-sculpteur Oscar Niemeyer a réalisées en dehors de son pays, le Brésil. Son expression architecturale découle des doctrines de Le Corbusier. L’architecture est traitée en voile de béton peint en blanc, aux formes courbes et libres cherchant à atteindre une poétique architecturale. Adorée, détestée, incomprise, reconnue dans le monde entier, l’œuvre d’Oscar Niemeyer ne laisse personne indifférent. La Maison de la Culture devient le Volcan en 1990.
Le Grand Volcan
Hyperbolique, c’est le plus grand bâtiment, dont les calculs et les tracés de la coque ont été construits par l'utilisation d'un programme informatique dérivé de la NASA. Il abrite une salle de 1 200 places, de type amphithéâtre, s'ouvrant sur une scène d'une largeur de 25,70 mètres et d'une hauteur de 8,50 mètres. Aujourd’hui il accueille la Scène Nationale. La salle a été entièrement rénovée en 2014. A l’interieur, le bois est à l’honneur : sièges, parquets, banques d’accueil. Une petite salle est réservée aux plus petites formes de spectacles - notamment pour enfants - et aux conférences.
Les Bains des Docks
Au cœur du quartier Saint-Nicolas en pleine cure de jouvence, inspiré du concept des thermes romains, ce complexe aquatique sobre et épuré, signé Jean Nouvel, joue avec les lignes, les ouvertures et les volumes sur ses 5 000 m2. La lumière zénithale accentue la sensation de calme et de bien-être. Les nombreux bassins (une dizaine au total) ont été pensés en fonction des tranches d’âge de leurs destinataires. La balnéothérapie propose sauna, hammam, bains froids et chauds, spa individuel et collectif ainsi qu’un parcours d’hydromassage. Les espaces de cardiothérapie et fitness, pour rompre avec la monotonie de l’exercice physique offrent une vue dégagée sur la balnéo. Les espaces ludiques incluent entre autre un toboggan couvert. Enfin, le bassin olympique est surplombé par des solariums. Les larges ouvertures pratiquées dans l’enceinte offrent de jolies vues portuaires et de belles échappées sur l’architecture Perret.
Ouverture :
En juillet et août :
de 10h à 20h
De septembre à juin :
lundi – mercredi de 9h à 21h
mardi – jeudi – vendredi : 12h -21h
week-ends et jours fériés : 9h-19h
Tél : 02 32 79 29 55
http://www.vert-marine.com/les-bains-des-docks-le-havre-76/Le front de mer Sud
De leurs appartements, les habitants ont une vue imprenable sur le port et les bateaux de croisières du monde entier. Cet ensemble monumental débuté en 1951 et achevé en 1956, borde le « Grand Quai » sur pas moins de 500 mètres. Les 1 127 logements économiques (Habitations à Loyer Modéré) furent créés et pensés comme un programme expérimental par Pierre Edouard Lambert, architecte de l’atelier Perret. L’ensemble est composé d’immeubles de quatre étages encadrés par deux tours de 10 étages. Le programme reprend les principes Perret : îlots ouverts, hiérarchisation des rues, passages et cours intérieures, ossature des bâtiments apparente, et traitement du béton : lavé, bouchardé ou brut de décoffrage.
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