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    Nîmes mise sur son passé romain

     

    Le musée de la Romanité est organisé autour... (Photo AFP)

     

    Le musée de la Romanité est organisé autour d'une rue intérieure suivant le tracé de l'ancien rempart augustéen.

    PHOTO AFP

     
    ISABELLE LIGNER
    Agence France-Presse
    Nîmes
     

    Avec un nouveau musée dont l'architecture contemporaine face aux arènes est vertement critiquée par des experts internationaux du patrimoine et une candidature laborieuse à l'Unesco, Nîmes, au sud de la France, mise tardivement sur son passé romain.

    Inauguré samedi par la ministre française de la Culture Françoise Nyssen, le musée de la Romanité est organisé autour d'une rue intérieure suivant le tracé de l'ancien rempart augustéen. Il est doté d'un toit terrasse offrant un panorama exceptionnel et d'un jardin, ouverts à tous.

    Mosaïques, fresques, statues, objets de la vie quotidienne...: quelque 5000 oeuvres antiques sont désormais présentées dans un espace ultramoderne de métal et de verre de 9200 m2, selon un parcours chronologique et thématique allant du 7e siècle avant notre ère jusqu'au Moyen-Âge.

    Symboliquement, le projet muséographique est «centré autour de l'atrium de 17 mètres dans lequel est exposé un fragment du Sanctuaire de la Fontaine, en allusion à la source originelle et à sa divinité, Némausus, qui ont donné naissance à Nîmes», explique la conservatrice en chef Dominique Darde.

     

    Les riches collections archéologiques nîmoises étaient jusqu'ici à l'étroit dans un musée du 19e siècle alors que la ville d'Arles voisine avait créé dès 1995 son vaste «musée bleu» le long du Rhône.

     

    Pour abriter ces trésors antiques, la municipalité nîmoise a voulu «face aux Arènes, un geste architectural contemporain comparable à celui de Norman Forster et son Carré d'Art» construit en 1993 face à l'un des autres monuments romains phare de la ville, la Maison Carrée, explique Daniel-Jean Valade, adjoint au maire chargé de la culture.

    Mais, comme en 1993, ce choix et son coût - près de 60 millions d'euros - sont loin de faire l'unanimité. Certains Nîmois qualifient de «chef d'oeuvre» la façade carrée constituée de milliers de lames de verre sérigraphié rappelant le drapé d'une toge ou une mosaïque. D'autres dénoncent «une pollution visuelle horrible et coûteuse».


    Photos-Villes du Monde 4:  Nîmes mise sur son passé romain

    Quelques sculptures que l'on peut admirer au musée de la Romanité.

    PHOTO AFP

     

    «Réticences»

    «La construction du musée de la Romanité situé à proximité de l'amphithéâtre» constitue «une menace grave pour l'intégrité» du patrimoine de Nîmes, assènent de leur côté les experts du Conseil International des monuments et des sites (Icomos) dans un rapport d'évaluation en vue de la session du Comité du patrimoine mondial de l'Unesco qui doit décider fin juin/début juillet à Bahreïn du sort du dossier nîmois.

    «On observe souvent des réticences concernant la juxtaposition de bâtiments contemporains au patrimoine antique, comme on l'a déjà fait avec la pyramide du Louvre ou encore le Carré d'Art face à la Maison Carrée, et le musée de l'Acropole à Athènes», rétorque Elisabeth de Portzamparc, qui a imaginé le musée de la Romanité. «L'architecture moderne a aussi détruit des villes, mais il serait étrange de se positionner contre l'architecture contemporaine qui produit des chefs d'oeuvre dignes de ceux du passé....», estime l'architecte.

    «L'analyse comparative n'a pas démontré» que Nîmes «se distingue suffisamment d'autres villes aux origines romaines similaires», déplorent également les experts de l'Icomos.

    Alors que des sites voisins comme Arles, le Pont-du-Gard ou Orange, ont accompli les démarches et obtenu un classement au patrimoine mondial dès le début des années 1980, le processus est aujourd'hui beaucoup plus long et complexe, souligne Mary Bourgade, adjointe au maire de Nîmes en charge du tourisme et du dossier Unesco.

    «On a été surpris par cet avis (de l'Icomos) mais on est confiants, on a un bon dossier», assure-t-elle. «Ce qui est important c'est que l'État français nous soutienne».

    La ville espère développer le tourisme national et international grâce à son nouveau musée, un possible classement Unesco et un «circuit» qui la relierait à d'autres sites comparables et «complémentaires», souligne Mme Bourgade.

    Mais là encore les experts internationaux lancent un avertissement sévère à Nîmes sur «les effets potentiellement néfastes» du tourisme sur son patrimoine alors que la fréquentation de ses monuments romains a bondi de 50% en 10 ans.

     

    Photos-Villes du Monde 4:  Nîmes mise sur son passé romain

     

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    Bons plans à Tallinn

     

    Remparts, tours et vieux clochers font partie intégrante... (Photo Isabelle Gonthier, La Presse)

     

    Remparts, tours et vieux clochers font partie intégrante du paysage de Tallinn.

    PHOTO ISABELLE GONTHIER, LA PRESSE

     
     

    Remparts, tours et vieux clochers font partie intégrante du paysage de Tallinn. Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, la vieille ville fortifiée regorge de trésors à découvrir. Au-delà de son histoire, la capitale estonienne plaira aux voyageurs friands d'architecture, de culture et de gastronomie.

     


    Photos-Villes du Monde 4:  Bons plans à Tallinn

    Érigée au XVe siècle, la tour d'artillerie Kiek in de Kök a été transformée en musée consacré à l'histoire des remparts de Tallinn.

    PHOTO ISABELLE GONTHIER, LA PRESSE

     

    Pour explorer les fortifications: Kiek in de Kök

    Jadis protégée par des fortifications, la vieille ville regorge aujourd'hui de vestiges qui ont su résister au temps.

    Érigée au XVe siècle, la tour d'artillerie Kiek in de Kök a été transformée en musée consacré à l'histoire des remparts de Tallinn.

     

    Les menaces contre lesquelles la cité a dû se défendre sont racontées à l'aide d'armes, de maquettes et de vidéos.

    On peut ajouter une visite guidée des tunnels qui ont servi à la fois d'abri en temps de guerre, de repaire pour les sans-abri et de lieu de rassemblement pour des fêtes.

     

    2, Komandandi tee

    Consultez le site du musée Kiek in de Kök (en anglais): http://linnamuuseum.ee/en/kiek-de-kok/

     

    Photos-Villes du Monde 4:  Bons plans à Tallinn

    Aménagée pour les Jeux olympiques de Moscou de 1980, la Tour de la télévision est devenue un symbole.

    PHOTO ISABELLE GONTHIER, LA PRESSE

     

    Pour une dose d'adrénaline: Tour de la télévisionAménagée pour les Jeux olympiques de Moscou de 1980, la tour de la Télévision est devenue un symbole lorsque le pays a reproclamé son indépendance, en août 1991.

    Lorsque les troupes russes ont tenté de prendre le contrôle de l'édifice, des Estoniens se sont réfugiés à l'intérieur et ont résisté à l'assaut.

    Le 21e étage accueille aujourd'hui les visiteurs qui veulent profiter d'un panorama à 360 degrés sur les environs de Tallinn.

    Des ronds de vitre disposés sur le plancher donnent l'impression de se tenir dans le vide à 170 m de hauteur.

    Une sortie sur la plateforme extérieure garantit une généreuse dose d'adrénaline aux plus audacieux.

     

    58A, Kloostrimetsa tee 

    Consultez le site de la Tour de la télévision (en anglais): http://www.teletorn.ee/en/

     

    Photos-Villes du Monde 4:  Bons plans à Tallinn

     

    Les cinq coupoles noires de la cathédrale orthodoxe Alexandre Nevski sont facilement repérables dans le ciel de Tallinn.

    PHOTO ISABELLE GONTHIER, LA PRESSE

     

    Pour visiter une église orthodoxe: Cathédrale Alexandre NevskiLes cinq coupoles noires de la cathédrale orthodoxe Alexandre Nevski sont facilement repérables dans le ciel de Tallinn.

    En s'approchant de l'église située sur la colline de Toompea, on repère de nombreux détails dans les mosaïques et les moulures de sa structure.

    Ne ratez pas la chance d'y entrer pour découvrir ses superbes icônes. En contemplant les nombreuses décorations aux murs, il se peut que vous soyez témoin des rituels russes de prière, puisque des gens viennent s'y recueillir à tout moment de la journée.

    Discrétion exigée pour tous les touristes.

     

    10, Lossi plats

    Consultez le site de la cathédrale Alexandre Nevski (en anglais): http://tallinnanevskikatedraal.eu/en/

     

     

    Photos-Villes du Monde 4:  Bons plans à Tallinn

    Le Musée de plein air nous transporte dans la campagne estonienne des XVIIIe, XIXe et XXe siècles.

    PHOTO ISABELLE GONTHIER, LA PRESSE

     

    Pour une escapade en forêt: Musée de plein airLe Musée de plein air nous transporte dans la campagne estonienne des XVIIIe, XIXe et XXe siècles.

    Des fermes, une école, une chapelle et un magasin général ont notamment été déménagés sur cet immense terrain pour illustrer la vie des villageois.

    Pour ajouter du réalisme, des comédiens incarnant les cultivateurs, les cuisinières ou les artisans sont présents le week-end.

    Il y a aussi une taverne ancienne, le Kolu Inn, où il est possible de goûter des plats typiques, dont l'assiette traditionnelle de fête composée de porc, de pommes de terre bouillies, de choucroute et de sauce aux canneberges.

     

    12, Vabaohumuuseumi tee

    Consultez le site du Musée de plein air (en anglais): http://evm.ee/eng/home

     


    Photos-Villes du Monde 4:  Bons plans à Tallinn

    Le Restoran O mise sur des produits locaux pour servir une cuisine aux influences nordiques.

    PHOTO ISABELLE GONTHIER, LA PRESSE

     

    Pour une expérience gastronomique: Restoran OClassé parmi les meilleures tables du pays, le Restoran O mise sur des produits locaux pour servir une cuisine aux influences nordiques.

    Au gré des saisons, les chefs étalent leur créativité pour concocter un menu fixe de 7 ou 11 services. De l'agneau, du sandre, du wapiti, auxquels on mélange de la cladonia, de la sève de bouleau fermentée ou du sarrasin...

    Chaque assiette se démarque par ses saveurs et sa présentation. Un réel plaisir pour le palais et pour les yeux!

    Et pourquoi ne pas s'offrir l'accord mets et vins pour rehausser l'expérience? Un repas qu'on n'est pas près d'oublier.

     

    6e, Mere puiestee

    Consultez le site du Restoran O (en anglais): http://restoran-o.ee/en/

     


    Photos-Villes du Monde 4:  Bons plans à Tallinn

    C'est au Hell Hunt que nous avons repéré la meilleure sélection de bières.

    PHOTO ISABELLE GONTHIER, LA PRESSE

     

    Pour prendre un verre: Hell HuntOn s'aventure dans la rue Pikk en franchissant la porte de la tour Grosse Marguerite. Une promenade dans cette populaire artère vous permettra notamment d'observer l'architecture diversifiée de Tallinn.

    Parmi les nombreuses options de bars et de cafés où faire une pause, c'est au Hell Hunt que nous avons repéré la meilleure sélection de bières.

    Ce pub offre des produits locaux et importés, servis en bouteille ou en fût, dans un décor industriel et une ambiance décontractée.

    Attention, les collations offertes pour accompagner sa pinte (dumplings, hareng, pain à l'ail, etc.) pourraient vous donner le goût d'en commander une deuxième.

     

    39, Pikk 

    Consultez le site du Hell Hunt (en anglais): http://www.hellhunt.ee/eng/headquarters

     

    Photos-Villes du Monde 4:  Bons plans à Tallinn

     

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    Californie: Napa et Sonoma

    après les incendies

     

    Rene Byck se tient sur les ruines des... (Photo Karyne Duplessis Piché, La Presse)

     

    Rene Byck se tient sur les ruines des bâtiments de son domaine, Paradise Ridge. Tous les bâtiments ont flambé, mais la vigne a résisté.

    PHOTO KARYNE DUPLESSIS PICHÉ, LA PRESSE

     
    KARYNE DUPLESSIS PICHÉ

    Collaboration spéciale

    La Presse
     

    (SANTA ROSA, Californie) Les images de la Californie ravagée par les flammes l'automne dernier ont fait le tour du monde. Les incendies d'une ampleur historique ont anéanti des milliers d'hectares de forêt, tué plusieurs personnes, détruit des centaines de maisons et menacé les vignobles de Napa et de Sonoma. Six mois plus tard, la vie a repris son cours, mais la région porte encore les cicatrices des incendies, a constaté La Presse sur place.


    Voyager en Images 4:  Californie: Napa et Sonoma après les incendies

    Paradise Ridge Winery est l'un des rares domaines viticoles de la région de Sonoma à avoir brûlé l'automne dernier. Les flammes n'ont épargné aucune installation...

    PHOTO KARYNE DUPLESSIS PICHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE

     

    Voyager en Images 4:  Californie: Napa et Sonoma après les incendies

    Photo aérienne des dégâts causés par le feu au domaine Signorello

    PHOTO FOURNIE PAR DOMAINE SIGNORELLO

     

    Rene Byck a le coeur gros. Son vignoble Paradise Ridge Winery, en banlieue de Santa Rosa, est habituellement très achalandé au début du mois de mai. Mais pas cette année. Le producteur a perdu la majorité de ses installations et de sa production de vin le 9 octobre dernier.

    Les collines verdoyantes qui entourent le vignoble ont gardé peu de traces des feux. Quelques arbres calcinés témoignent timidement des immenses incendies de l'automne. Les dommages sont pourtant bien réels.

    Au milieu des quelques vestiges des bâtiments calcinés, Rene Byck raconte avec émotion la nuit où son entreprise, construite avec son père il y a 25 ans, est partie en fumée. « J'habite tout près, dit le propriétaire. Je voyais le feu au vignoble, mais j'étais davantage préoccupé pour la sécurité de mes enfants et de ma famille. Je n'étais pas émotif à l'époque. Maintenant, oui. »

     

    QU'EN EST-IL DE LA VIGNE ?

    Paradise Ridge Winery est l'un des rares domaines viticoles de la région de Sonoma à avoir brûlé l'automne dernier. Les flammes n'ont épargné aucune installation. Heureusement, elles ont laissé les vignes intactes.

    « On dit que les vignes bloquent le feu, ajoute Rene Byck. Comme les branches sont jeunes et vertes, elles sont souvent épargnées. »

     

    Son voisin Ken Moholt-Siebert n'a pas eu cette chance. Les vignes de son vignoble, Ancient Oak Cellar, font partie des rares qui ont été touchées. Dans le champ, les piquets de métal placés dans les rangées ont tordu sous la chaleur des flammes et donnent un aspect fantomatique à l'endroit. Depuis le drame de l'automne, la nature a repris ses droits. L'herbe est haute et, étonnamment, quelques feuilles vertes ont poussé au bout des tiges noircies.

    « Il y a encore un peu de vie, mais ce n'est pas viable. Il faut tout arracher et recommencer », décrit-il.

    Selon les chiffres déclarés au Commissaire à l'agriculture, 50 hectares de vignes ont brûlé à Napa et 37 à Sonoma, soit moins de 1 % de la superficie totale des vignobles de chacune des deux régions.

     

    LE VIN ET LE FEU

    La route Petrified Forest Road zigzague à travers la forêt des monts Mayacamas reliant les villes de Santa Rosa et Calistoga, dans la vallée de Napa. Le décor donne froid dans le dos. Sur le bord du chemin, des séquoias, des chênes et des pins, noircis par le feu, ont été coupés et attendent d'être ramassés.

    Le chemin se rend jusqu'au mythique Château Montelena. Dans le panorama verdi par le printemps, on décèle tout près des taches noires et brunes, signe de la végétation brûlée.

    Le domaine n'a pas perdu de vignes, mais il a perdu des raisins.

    « La fumée était si intense, explique l'oenologue Ken Moholt-Siebert, on savait que ça ne donnerait pas un bon résultat. On n'a pas récolté la parcelle. On ne voulait pas vendre quelque chose de mauvais à nos clients. »

     

    FAIRE DU VIN AVEC SON TÉLÉPHONE

    Comme de nombreux autres vignobles, le Château Montelena a été évacué pendant les incendies en plein milieu des fermentations, un moment crucial pour la production de vin. Afin de sauver la récolte et d'éviter tout contact avec la fumée, l'édifice a été scellé et le système de climatisation arrêté. Le domaine possède une génératrice et des installations de vinification très modernes. L'oenologue a donc pu contrôler les fermentations avec son téléphone, chez lui, à Napa.

    Sur la Silverado Trail, le scénario a été bien différent pour Pierre Birebent. OEnologue au domaine Signorello, il a combattu les flammes toute la nuit. En vain. Le bâtiment qui servait d'accueil aux visiteurs a brûlé.

     

    QUAND LE VIN SE FAIT TOUT SEUL

    Avant de quitter les lieux, M. Birebent a arrosé une dernière fois les cuves d'acier inoxydable situées à quelques mètres de l'édifice dans l'espoir de repousser les flammes. Par miracle, elles n'ont pas été touchées et le jus a fermenté.

    « Le vin s'est fait sans moi », raconte-t-il, souriant.

    Selon l'oenologue d'origine française, installé dans la vallée de Napa depuis 33 ans, le millésime 2017 est l'un des meilleurs des cinq dernières années. M. Birebent appréhende cependant que les consommateurs ne soient pas au rendez-vous, s'ils craignent que les vins « goûtent la fumée ».

     

    VISITEURS SOLIDAIRES

    Alors que le soleil de mai brille sur Napa, l'autoroute 29 qui traverse la vallée est très achalandée, comme d'habitude. Mais la situation était différente après les incendies.

    Inger Shiffler accueille les visiteurs depuis 20 ans au domaine Robert Mondavi. Alors que le mois d'octobre est normalement très occupé, elle a vu les réservations s'annuler les unes après les autres.

    « Les mois de novembre et de décembre ont été très tranquilles, mais ça reprend doucement. Les gens qui avaient annulé nous rappellent et reviennent. »

    Non loin, sur la terrasse du domaine Signorello, deux chaises, une table et un parasol semblent attendre le retour des touristes. Ils devront être patients. La reconstruction est prévue pour 2020.

    Les frais de transport ont été payés par le domaine Robert Mondavi - où la journaliste se rendait pour une formation -, organisation qui n'a exercé aucun droit de regard sur le contenu du reportage.

     

    Visiter ou pas?

    Est-ce que les touristes peuvent visiter les vignobles de Napa et Sonoma malgré les incendies de l'automne ?

    Oui. La majorité des domaines des deux régions viticoles sont ouverts au public comme à l'habitude. Selon l'Association des vignerons de la vallée de Napa, 90 % des vignerons n'ont pas été touchés par les incendies. La situation est similaire à Sonoma.

    Les routes les plus fréquentées par les touristes, l'autoroute 29, la Silverado Trail à Napa et l'autoroute 12 à Sonoma, sont ouvertes. La végétation brûlée passe d'ailleurs souvent inaperçue dans les collines qui bordent la voie.

     

    Quelle est la zone la plus touchée ?

    La ville de Santa Rosa, dans la région de Sonoma, se remet tranquillement des incendies de l'automne. Les flammes ont rasé des quartiers entiers, dont plus de 1000 maisons dans celui de Coffey Park ainsi que plusieurs hôtels. Les principaux lieux sont désormais accessibles. Les débris ont été enlevés. Les voitures calcinées aussi.

    « Les gens avaient jusqu'au début avril pour tout nettoyer », explique le vigneron Darek Trowbridge, dont le domaine Old World Winery se situe à deux rues de Coffey Park.

    Toujours à Santa Rosa, les dommages sont encore évidents dans le quartier Fountainegrove. Cela n'empêche pas les golfeurs de s'élancer sur le terrain situé dans le quartier huppé.

    Le nettoyage est fait, mais la reconstruction reprend lentement. Selon Darek Trowbridge, plusieurs résidants n'avaient pas ou peu d'assurance.

     

    Peut-on goûter les vins de la vendange 2017 ?

    Oui. Plusieurs vignobles servent déjà des blancs et des rosés produits avec les raisins de la vendange 2017. C'est le cas du domaine Honig à Rutherford où le plus récent sauvignon blanc est servi aux visiteurs.

    Quant aux vins rouges, il faudra attendre au minimum une ou deux années avant qu'ils terminent leur élevage en barrique et qu'ils soient mis en vente.

     

    Est-ce que les vins de la Californie goûteront la fumée ?

    C'est peu probable. La vendange de l'automne dernier a été précoce, soit une dizaine de jours plus tôt qu'en 2016. L'Association des vignerons de la vallée de Napa estime que 90 % des raisins étaient récoltés lorsque les incendies ont commencé.

    Tous les vignerons rencontrés ont affirmé avoir une ou deux parcelles, en majorité du cabernet sauvignon, qui n'étaient pas encore rentrées au moment des incendies La plupart ont récolté les raisins malgré la fumée et les ont vinifiés séparément.

    OEnologue vedette chez Alpha Omega, Jean Hoefliger raconte avoir vendu à une distillerie des raisins de malbec « couverts de cendre » après les feux. Les fruits seront sans doute utilisés pour produire de l'alcool. Plusieurs autres vignerons ont fait de même avec leur vin présentant un goût de fumée.

    Les cuvées 2017 ont été dégustées aux vignobles Inglenook et Robert Mondavi. Dans les deux cas, les vins ne présentaient pas de trace de fumée. Les rouges étaient denses et très fruités.

     

    Voyager en Images 4:  Californie: Napa et Sonoma après les incendies

     

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    Hôtel Hive: microhôtel, macro-ambiance

     

    L'automne dernier, l'hôtel Hive a été sacré numéro... (PHOTO TIRÉE DU SITE DE L'HÔTEL)

     

    L'automne dernier, l'hôtel Hive a été sacré numéro un par TripAdvisor, à titre de meilleur rapport qualité-prix des États-Unis.

    PHOTO TIRÉE DU SITE DE L'HÔTEL

     
     
     

    Le Hive, petit hôtel de Foggy Bottom, le plus vieux quartier (et le plus central) de Washington, a reçu tout un honneur: l'automne dernier, il a été sacré numéro un par TripAdvisor, à titre de meilleur rapport qualité-prix des États-Unis.

    Et c'est un fait: cette ancienne auberge centenaire a été rénovée de la tête au pied pour rouvrir en 2017, avec un souci esthétique évident et surtout plusieurs jolis clins d'oeil au passé. Le tout en gardant ses petits prix.

    Ainsi, la brique au mur est d'origine. Et elle est partout. Ce qui donne un style unique, mariant le vieux et le moderne, dans une ambiance chaude et chaleureuse. La cage d'escalier et le foyer du rez-de-chaussée sont aussi d'époque, tout comme les poutres au plafond dans les chambres à l'étage.

    L'hôtel demeure petit, avec à peine 80 chambres sur 4 étages, disposées de manière inégale le long d'étroits couloirs sinueux. Ici, pour donner une illusion de grandeur, on a misé sur un design épuré, de minuscules chambres (les plus petites ne dépassent pas les 11 m2, avec lit à deux places ou superposé), aux plafonds cependant très hauts, et relativement fonctionnelles (avec salles de bains personnelles, ce qui n'était pas le cas à l'époque, où il fallait se rendre sur le palier).

     

     

     

    Art de Vivre 3:  Hôtel Hive: microhôtel, macro-ambiance

     

    La brique est partout et donne à l'hôtel Hive un style unique, mariant le vieux et le moderne, dans une ambiance chaude et chaleureuse.

    PHOTO FOURNIE PAR L’HÔTEL HIVE

     

    Un conseil: à cette taille, mieux vaut voyager léger! Les valises doivent en effet être glissées sous le lit, sinon vous ne saurez plus où vous mettre, à part... au lit, peut-être.

    De toute évidence, si les chambres sont ici si minimalistes (la nôtre n'avait pas la moindre étagère, à part une unique table de nuit, pour poser nos guides ou notre tablette), c'est qu'on a misé davantage sur les espaces communs dans un esprit d'inclusion (la preuve: les animaux de compagnie sont ici admis!): un vivant café au rez-de-chaussée (mention spéciale au très beau bar ici dessiné), une pizzéria adjacente (où l'on sert en prime un petit-déjeuner basique: muffins, gruau, ou... pizza!), même une terrasse sur le toit, avec des fauteuils franchement invitants. Sans parler de la magnifique vue sur la ville. Le soir, les clients s'y réunissent, dans une ambiance d'auberge de jeunesse de luxe.

     

    L'hôtel porte à cet égard très bien son nom: «hive» signifiant ruche, un lieu où ça bouge et où ça grouille de monde, de vie, d'idées ou de créativité. C'est aussi pourquoi on a laissé traîner ici et là de beaux livres d'art, et affiché au mur plusieurs citations d'artistes. Andy Warhol était à l'honneur dans notre chambre.

    Un dernier mot pour souligner la situation géographique de l'hôtel, à quelques coins de rue à peine du chic quartier de Georgetown à l'est, ou du mémorial de Lincoln au sud. Si vous vous êtes senti à l'étroit dans votre chambre, en quelques minutes de marche, vous vous retrouverez dans l'immensité du National Mall, cet énorme parc public de Washington bordé de nombreux musées et monuments de toutes sortes.


    Art de Vivre 3:  Hôtel Hive: microhôtel, macro-ambiance

    Pour donner une illusion de grandeur, on a misé sur un design épuré, de minuscules chambres (les plus petites ne dépassent pas les 11 m2, avec lit à deux places ou lits superposés), aux plafonds cependant très hauts, et relativement fonctionnelles.

     

    PHOTO FOURNIE PAR L’HÔTEL HIVE

    Notre verdict

    Prix payé pour une nuitée: 188 $US (taxes incluses). Certaines chambres sont moins chères, mais plus bruyantes. Attention, les prix fluctuent ici énormément.

    Situation: En plein centre de la ville, dans le quartier Foggy Bottom, à quelques coins de rue à peine du mémorial de Lincoln.

    Services: Café, bar, restaurant (de la chaîne &pizza) très vivant. WiFi gratuit. Sont aussi offerts sur demande: articles de toilette, fer à repasser, seau à glace, etc. À deux pas du métro Foggy Bottom.

    On aime: La beauté du lieu, magnifiquement rénové, le design épuré, le café à l'entrée, la terrasse sur le toit et la situation géographique.

    On aime moins: Le manque d'espace de rangement et surtout la salle de bains. Un comptoir pour poser une trousse de toilette, ce n'est pas un luxe.

    Un endroit à recommander pour...: Une escapade d'un week-end, pour de jeunes voyageurs (les milléniaux sont ici le public cible) qui voyagent léger (lire: avec peu de valises), et qui veulent et peuvent ici rencontrer d'autres voyageurs.

    http://www.hotelhive.com/

     

    Art de Vivre 3:  Hôtel Hive: microhôtel, macro-ambiance

     

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