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    Momie en Egypte

     

    L’Egypte est sans conteste la terre des momies. Loin des villes, les embaumeurs momifiaient tous les corps, du paysan au pharaon ainsi que de nombreux animaux.

     

    Dans l’Egypte ancienne, la mort n’était pas considérée comme une fin. La momie revêtait une importance fondamentale pour qu’énergie et fluide puissent permettre au défunt de passer dans l’au-delà où il devait renaître.

     

    L’histoire est truffée d’anecdotes assez stupéfiantes. Les ressuscités du vendredi saint en font partie.

     

    Durant 300 ans, on a raconté que des morts sortaient une journée entière dans un cimetière égyptien.

     

    La momie égyptienne a toujours fasciné les Européens. A tel point qu’à la fin du Moyen Age, la mode est de se « régaler » de mummie.

     

      Les ressuscités du vendredi saint

     

    « Tous les morts enterrés dans ce cimetière sortent toute la journée de leurs tombeaux, demeurent immobiles et privés de sentiments au regard de tous et, la solennité terminée, rentrent dans leurs sépulcres. Le phénomène se reproduit tous les ans et il n’y a pas d’adulte au Caire qui l’ignore. »

     

    C’est ainsi qu’en 1483, un Européen, B. de Breydenbach, rapporte les fantastiques évènements qui se produisent chaque année au Caire.

     

    La résurrection intervient le jour de la fête du saint à qui est dédiée la mosquée située à proximité.

     

    Du 15e au 18e siècle, le miracle est régulièrement rapporté par les voyageurs occidentaux. Selon les époques, son emplacement change, les ressuscités sont musulmans, chrétiens ou des Egyptiens de l’Antiquité.

     

    La date du miracle varie également. Au 15e siècle, il est fixé au vendredi saint.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Momie en Egypte

    Vue du Caire. Gravure de 1810

     

    Les voyageurs recueillent les faits ou en sont témoins : « Les cadavres surgissent brusquement de la terre, restent en surface sans bouger, pendant un instant, puis sont à nouveau engloutis par les sables. »

     

    Pour assister à ce spectacle, le public vient en masse, toutes confessions mêlées. Juifs, chrétiens et musulmans prient et passent la nuit sur place au cours de laquelle de grandes réjouissances sont organisées.

     

     Entre Dieu et diable

     

    Au Caire, on rapporte que les morts qui quittent leur sépulture sont des sceptiques qui ne croyaient pas à la résurrection.

     

    Pour les punir ou pour donner un avertissement aux vivants, Dieu les a condamnés à se livrer à ces apparitions terrifiantes.

     

    Les voyageurs occidentaux y voient plutôt l’intervention du diable.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Momie en Egypte

    Momie égyptienne. © dinosoria.com

     

    Quelques mauvaises langues font part de leurs doutes et parlent même de supercherie. Nous laisserons à cet évènement sa part de mystère et de mysticisme.

     

     Les mangeurs de cadavres

     

    Si les Egyptiens vénèrent leurs morts, les Européens en font le commerce dans le même temps. A la fin du Moyen Age, un remède miracle appelé « mummie » est censé soigner toutes sortes de maux : douleurs gastriques, blessures.

     

    Rapidement, il est prescrit à toute occasion.

     

    A l’origine, cette substance est fabriquée à partir des corps desséchés d’antiques momies. Le remède parvient chez les apothicaires sous trois formes :

     

    Morceaux de cadavre

    Pâte noirâtre

    Poudre obtenue en consumant les corps

     

    Certains fabricants égyptiens considérant que la recherche de momies est trop fastidieuse, trouvent plus commode d’utiliser des cadavres plus récents et nettement plus frais.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Momie en Egypte

    Corps desséché naturellement (Egypte ancienne) . © dinosoria.com

     

    Ce remède a tant de succès que le roi de France lui-même, François Ier, ne se déplace jamais sans sa mummie.

     

    Ce sinistre commerce reste florissant en Europe jusqu’à la fin du 17e siècle. A ce moment là, les fabricants sont lourdement imposés en Egypte et finissent par cesser cette activité.

     

     La momification en Egypte

     

    Il est évident que les anciens Egyptiens n’ont pas embaumé leurs parents et leurs pharaons pour guérir les problèmes gastriques des Occidentaux.

     

    D’ailleurs, ce remède était bien pire que le mal et occasionnait douleurs et vomissements.

     

    C’est Hérodote qui a rédigé la première description connue de la méthode de momification des anciens Egyptiens.

     

    L’ensemble du processus demandait environ 70 jours.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Momie en Egypte

    Masque funéraire. © dinosoria.com

     

    Dès 3000 avant notre ère, l’Egypte affirme sa croyance en une vie future. Elle pense que la préservation du corps humain dans son intégrité est indispensable pour accéder à cette nouvelle existence. C’est pourquoi, elle invente la momification.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Momie en Egypte

    Momie de Ramsès II. By Boston Public Library . (CC BY-SA 3.0) (Tupper Scrapbooks Collection. 1860-1890)

     

    Pour les Egyptiens, la vie après la mort est bien plus importante que la vie terrestre. La personne comprend un corps auquel sont associés plusieurs principes spirituels qui, libérés après la mort, restent liés au cadavre.

     

    L’ »akh » est un principe immortel, une force divine représentée par un ibis, que seuls possèdent le roi et les dieux.

     

    Le « ba », symbolisé par un oiseau à tête humaine, est un principe spirituel plus indépendant du corps, qui reprend sa liberté après la mort.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Momie en Egypte

    Vignette du Livre des morts. Le ka est représenté sous la forme d'un oiseau (Musées royaux du Cinquantenaire, Bruxelles). © dinosoria.com

     

    Les prêtres embaumeurs utilisaient des crochets qu’ils passaient dans les narines du mort. Ils retiraient d’abord le cerveau qui était traité à part.

     

    En effet, les Egyptiens pensaient alors que le coeur était l'organe principal "le centre de contrôle". Ils jugeaient par contre le cerveau inutile et le jetaient.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Momie en Egypte

    Momie . © dinosoria.com

     

    Avec un couteau de silex, ils incisaient le corps du côté gauche et enlevaient les viscères. Les poumons, l'estomac, les intestins et le foi étaient conservés dans les vases canopes (urnes).

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Momie en Egypte

    Vases canopes qui contiennent les organes momifiés. By mamamusings . (CC BY-SA 3.0)

     

    Après l'éviscération, commençait l'étape de la dessication.

     

    Le corps, vidé de ses viscères et du cerveau, était enduit d’aromates, recousu et plongé pendant 70 jours dans un bain de natron, ou sel de sodium, qui desséchait le cadavre. L'objectif était de faire perdre le plus d'eau possible au corps, pour le laisser totalement desséché et flétri.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Momie en Egypte

    Le dieu Anubis prépare la momie de Sennedjem (Thèbes ouest). © dinosoria.com

     

    Le corps était alors entouré de longues et fines bandelettes de toile trempées dans une résine odorante.

     

    Des textes, des bijoux et des amulettes étaient disposés entre les linges. Les prêtres touchaient les oreilles, le nez et la bouche du mort avec des instruments magiques qui lui garantissaient l’usage de ses sens dans l’au-delà.

     

    On plaçait souvent de faux yeux dans les orbites et une perruque sur la tête.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Momie en Egypte

    Le masque placé sur la momie n'était pas censé être ressemblant. Il montrait plutôt ce à quoi le défunt voulait ressembler dans sa nouvelle vie. © dinosoria.com

     

    Pendant tout l’Ancien Empire, seuls les pharaons avaient droit à la momification. Les dignitaires y accédèrent ensuite ainsi que les paysans et les artisans.

     

    Cette tradition qui a toujours fasciné les Occidentaux n’est certainement pas étrangère au mythe des ressuscités du Caire.

     

    V.Battaglia (11.2004)

     

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    Horus

     

    Dans l’Egypte ancienne, Horus « Celui qui est loin » est le dieu faucon. Il est le maître de la voûte céleste et le dieu de l’Orient. Horus est l’un des plus compliqués des dieux solaires. Sur les bas-reliefs des temples égyptiens, Horus peut prendre plusieurs formes mais également différents noms.

     

     Symbolisme d’Horus

     

    Sous la forme d’un dieu faucon, Horus incarne le Soleil et le Ciel. Il est la forme journalière du Soleil sous la forme de Rê-Horakhty, l’Horus de l’horizon.

     

    Ses yeux incarnent le Soleil et la Lune.

     

    Horus est le fils d’Isis et d’Osiris. C’est alors Harpocrate qui est représenté sous les traits d’un jeune enfant nu, un doigt sur la bouche, une mèche de cheveux cachant une oreille.

     

    En tant que fils d’Osiris et d’Isis, il peut également prendre les noms de Harsiêsis « Horus fils d’Isis » et de Harendotès « Horus vengeur de son père ».

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Horus

    Osiris. © dinosoria.com

     

    A Edfou, il est représenté comme dieu-père et dieu-fils, dédoublement symbolisé par le Disque solaire doté de deux ailes.

     

    En tant que symbole de dieu musicien des aveugles, il est le compagnon d’Hathor dont il a un fils, Horus Sémataoui « Le Rassembleur des Deux Terres ».

     

    Il est également le symbole divin de tous les rois et le protecteur de la monarchie.

     

    A ce titre, il est représenté sur le pschent qui est la double couronne portée par les pharaons.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Horus

    Pharaon sur un bas-relief portant le pschent. © dinosoria.com

     

    Le pschent symbolise l’union des deux Egypte. Pharaon est le seigneur des « Deux Terres ». Le pschent est formé de l’enchâssement de deux couronnes : la mitre blanche associée au dieu Seth, et le bonnet rouge, ou desheret, de la Basse-Egypte, associé au dieu Horus.

     

     Les combats d’Horus

     

    Les parents d’Horus règnent sur l’Egypte jusqu’à la mort d’Osiris, tué par son frère Seth, maître du Chaos.

     

    Isis, inconsolable, recompose le corps démembré de son époux et conçoit de lui son fils, Horus (Harpocrate chez les Grecs).

     

    Devenu adulte, Horus entreprend de venger son père et de récupérer le trône.

     

    Une lutte sans merci s’engage alors entre Horus et Seth. Horus obtient l’assentiment de tous les autres dieux sauf de Rê, le dieu solaire.

     

    L’unanimité n’étant pas faîte, les dieux s’en réfèrent à la déesse Neith qui tranche en faveur d’Horus.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Horus

    Horus de l'Horizon ou Rê-Horakhty. © dinosoria.com

     

    Horus devient donc l’héritier du trône. Bien évidemment, Seth conteste cette décision et provoque son neveu en duel.

     

    Les bas-reliefs d’Edfou relatent ces luttes acharnées entre les deux dieux.

     

    Selon la légende, lors d’un combat, Seth arrache l’œil gauche d’Horus, symbolisant la Lune. Dans une autre version, il lui arrache les deux yeux et les enterre dans le désert où ils renaissent sous forme de fleurs de lotus.

     

    Quelle que soit la version, Horus recouvre la vue grâce à la déesse magicienne Hathor. L’œil d’Horus symbolise alors le pouvoir de la guérison.

     

    Son nom « oudjat » signifie « sain ».

     

    L’œil est considéré comme une amulette et incrusté sur de nombreux bijoux, portés comme des talismans.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Horus

    Osiris et deux représentations de l'oeil d'Horus. © dinosoria.com

     

    Depuis le monde inférieur, Osiris demande à Rê d’intervenir en faveur de son fils sou peine de libérer les esprits du châtiment.

     

    Finalement, les dieux rendent son trône à Horus et même Seth finit par accepter la décision. Dès lors, il assiste Rê dans sa lutte contre les forces des ténèbres.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Horus

    Horus, gardien des temples. © dinosoria.com

     

    Horus préside désormais au destin de l’Egypte et symbolise le monde des vivants tandis que son père, Osiris, devient le maître du monde souterrain.

     

    Pharaon est l’Horus vivant c’est-à-dire l’incarnation d’Horus sur Terre. A sa mort, il descend dans le monde inférieur pour s’unir à Osiris.

     

    V.Battaglia (25.08.2009)

     

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    Sphinx

     

    Le sphinx est sans doute le monument le plus célèbre de l’Egypte. Doté d’un corps de lion et d’une tête d’homme, il est devenu le symbole d’une controverse qui oppose les égyptologues aux géologues. Le Sphinx de Gizeh est encore loin de nous avoir dévoilé tous ses mystères.

     

    Les caractéristiques du Sphinx

     

    Sur le côté, et en aval de la pyramide de Khephren, se trouvent deux temples mais surtout le gigantesque sphinx.

     

    Long de 74 mètres, pour une hauteur de 20 mètres, il est orienté plein est. Il fait face au soleil levant lors des deux équinoxes.

     

    Il a été taillé d’un seul bloc, dans une crête de calcaire. Cette crête comprend un mamelon de roche dure surplombant d’une dizaine de mètres le reste du site.

     

    C’est dans ce mamelon que la tête et le cou du sphinx ont été sculptés. Le reste du corps a été taillé dans le calcaire environnant.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Sphinx

    Sphinx de Gizeh. © dinosoria.com

     

    Le sphinx est composé de plusieurs parties distinctes, présentant chacune une couleur différente. La tête est plus sombre et c’est la partie la plus résistante du monument.

     

    Ceux qui l’ont édifié ont creusé une fosse qui encercle le sphinx.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Sphinx

    Panorama du Sphinx de Gizeh. © dinosoria.com

     

    La stèle du sphinx a été érigée sur le site vers 1 400 avant notre ère par Thoutmosis IV, un pharaon de la dix-huitième dynastie. Elle est toujours entre les pattes du Sphinx.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Sphinx

    Stèle du sphinx de Gizeh. © dinosoria.com

     

    Avant le règne de Thoutmosis, le monument était recouvert de sable jusqu’au cou.

     

    Le pharaon a fait dégager le monument et a érigé cette stèle pour marquer l’évènement.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Sphinx

    Thoutmosis IV (Musée du Caire). © dinosoria.com

     

    Thoutmosis IV a prétendu avoir fait un rêve alors qu'il n'était qu'un jeune prince. Le Sphinx se serait révélé à lui en lui adressant une requête dont voici un extrait qui est mentionné sur la stèle:

     

    "Vois l'état où je suis, et mon corps douloureux, moi le maître du plateau de Gizeh ! Le sable du désert sur lequel je trône s'avance vers moi; aussi dois-je me hâter de te confier la réalisation de mes vœux, car je sais que tu es mon fils qui va me protéger..."

     

    La datation du sphinx

     

    C’est là que nous pénétrons sur un terrain miné. Tous les ouvrages de référence vous relateront les mêmes faits et la même chronologie :

     

    Le sphinx a été sculpté vers 2 500 avant notre ère par Khephren et à son image. Ce monument est l’image symbolique du roi Khephren mais également le gardien de la nécropole de Gizeh. (Référence Les sites archéologiques Editions Gründ)

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Sphinx

    Statue en diorite de Khephren retrouvée en 1860 à l'intérieur du temple de la Vallée de la pyramide de Khephren. © dinosoria.com

     

    J’ai personnellement consulté six ouvrages différents et j'ai trouvé les mêmes indications.

     

    Pourquoi ce monument est-il attribué à Khephren ?

     

    A 15 mètres au sud du sphinx, se trouve le temple de Khephren ou temple de la « Vallée ». Au 19e siècle, les égyptologues pensaient qu’il avait été construit en des temps reculés de la préhistoire.

     

    Mais, cette certitude a été balayée après la découverte dans l’enceinte du temple de plusieurs statues de Khephren ornées d’inscriptions.

     

    Les égyptologues modernes en ont donc conclu que si ces statues étaient là, c’est que le temple avait été construit par ce même roi et donc le sphinx également.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Sphinx

    Sphinx de Gizeh. © dinosoria.com

     

    Il faut préciser que l’on ne peut pas dater le sphinx mais seulement son environnement.

     

    La désertification du Sahara

     

    Jusque là, rien de bien extraordinaire, me direz-vous. Officiellement, la civilisation égyptienne est née vers 2 925 avant notre ère.

     

    Selon les égyptologues, le Sphinx a été construit dans la même période que la deuxième pyramide de Gizeh.

     

    Vous remarquerez tout de même qu’il n’a fallu que 400 ans à une civilisation « primitive » pour bâtir tous ces chefs-d’œuvre. Mais, c’est là un autre mystère.

     

    Les monuments de Gizeh sont fortement érodés par le sable. Cela n’a rien d’étonnant dans un tel environnement.

     

    Le site est en permanence menacé d’ensablement et seul un entretien permanent évite ce problème.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Sphinx

    Sphinx de Gizeh vu de profil. © dinosoria.com

     

    Comme vous le savez certainement, le Sahara n’a pas toujours été un désert. Ce fut autrefois une région verdoyante où hommes et animaux trouvaient là de quoi s’épanouir.

     

    Le Sahara oriental n’a pas reçu de pluie pendant une période qui s’étend de 70 000 à 11 000 ans avant notre ère.

     

    Entre 12 000 et 11 000 ans avant notre ère, le système de mousson s’est déplacé vers le nord et les précipitations ont repris.

     

    Cette pluviosité saisonnière a continué jusqu’à environ 3 400 avant notre ère. C’est pendant cette période que l’aridité actuelle a commencé. (Référence Berceaux de l’humanité Editions Larousse).

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Sphinx

    Pour les touristes, le complexe de Gizeh est illuminé la nuit. © dinosoria.com

     

    Donc, les experts s’accordent à dire que le Sahara n’a pas connu de pluviosité importante depuis environ 3 500 ans.

     

    Le site de Gizeh se trouvait donc déjà dans un environnement très aride sous le règne de Khephren.

     

    Quand les géologues s’en mêlent !

     

    En 1990, une équipe d’experts se rendit sur le site. Cette équipe était constituée du géophysicien Thomas L. Dobecki, d’un océanographe et de deux géologues dont le géologue Robert Schoch de l’Université de Boston. Il avait déjà écrit à cette époque plusieurs livres et faisait autorité en stratigraphie (branche de la géologie qui étudie les couches de roche sédimentaire).

     

    Après étude du site, ils en arrivèrent à la conclusion que le Sphinx était beaucoup plus usé par les intempéries que les monuments voisins, datant de l’Ancien Empire.

     

    Ces monuments sont manifestement érodés par le sable. Par contre, les experts furent d’accord pour dire que le corps du Sphinx et ses murs d’enceinte présentaient une érosion par la pluie.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Sphinx

    Pyramide de Khephren. © dinosoria.com

     

    En octobre 1992, Schoch présenta ses travaux à la convention annuelle de la Geological Society of America.

     

    Son rapport était clair :

     

    « L’érosion du Sphinx, comparée à celle des tombes de l’Ancien Empire, qui se trouvent à 200 mètres, signifie qu’il a des milliers d’années de plus que les tombes et donc que les pyramides.

     

    Les traces d’érosion sont dues à la pluie et non au vent ».

     

    Les géologues présents à l’assemblée ne réfutèrent nullement les preuves apportées.

     

    Par contre, les égyptologues crièrent au scandale. D’autant plus que Schoch attribua un âge d’environ 7 000 ans avant notre ère au Sphinx.

     

    Quelle que soit la date exacte, l’étude du climat au Sahara nous permet de dire sans aucune contestation possible que ce monument n’a pas pu être érodé par la pluie à partir de 2 500 avant notre ère.

     

    Quand la science réfute les preuves scientifiques

     

    Il y a tout de même dans cette affaire un incroyable paradoxe. Les géologues n’ont aucun intérêt à dater le sphinx à une date plutôt qu’à une autre.

     

    Ils se sont contentés de faire leur travail et d’en apporter les résultats.

     

    Pourtant, les égyptologues et historiens refusent catégoriquement de prendre en considération ces preuves qu’on ne peut pourtant qualifier de fantaisistes.

     

    Les traces d’une érosion éolienne ne sont absolument pas comparables à celles d’une érosion causée par la pluie.

     

    C’est d’ailleurs bien ce qui semble fortement ennuyer les égyptologues.

     

    Les ouvrages de référence qui reprennent la théorie officielle mentionnent également que le Sphinx a été sculpté à l’image de Khephren.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Sphinx

    Comparatif entre Khephren et le sphinx de Gizeh. © dinosoria.com

     

    Là encore, il y a problème. En effet, la ressemblance entre les deux visages a été totalement réfutée par un groupe d’experts légistes de la police new-yorkaise.

     

    La reconstitution faciale des deux visages selon une méthode employée dans les enquêtes criminelles a abouti à la conclusion que « Le Sphinx n’est en aucun cas un portrait de Khephren ».

     

    Quand l’histoire ne devient plus cohérente

     

    Accepter que le Sphinx ait été édifié à une date nettement antérieure à 3 500 avant notre ère revient à admettre que toute l’histoire de l’Egypte ancienne, telle qu’elle est inculquée dans les universités, est totalement fausse.

     

    Cela revient également à accepter que notre évolution n’est pas celle qui nous est présentée officiellement.

     

    Autant dire que cela remet en cause beaucoup trop de théories.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Sphinx

    Sphinx de Gizeh illuminé. © dinosoria.com

     

    La première objection des égyptologues a été la suivante : « Si le Sphinx a été construit par une civilisation inconnue et plus ancienne que celle des égyptiens, que sont devenus les vestiges de cette civilisation ? ».

     

    Cette objection est tout à fait recevable. Cependant, elle n’annule pas pour autant le rapport des géologues.

     

    Ce rapport est malheureusement pour les historiens irréfutable.

     

    Khephren n’a pas pu construire ce monument. Par contre, il l’a de toute évidence restauré.

     

    Au vu de tous ces éléments, je trouve regrettable qu’une telle preuve ne soit pas prise en considération. C’est avec les cartes anciennes, très probablement, la plus belle preuve que nous ayons que notre histoire est très différente de celle qui nous est présentée.

     

    Plutôt que de nier la réalité, ne serait-il pas plus profitable à l’humanité d’essayer de chercher d’autres preuves ?

     

    V.Battaglia (02.2005)

     

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    Mastaba

     

    Du mastaba à la première pyramide

     

    Dans l’Egypte antique, le culte des morts était lié au tombeau. Le mastaba était un monument funéraire réservé aux rois et aux nobles des premières dynasties.

     

    Le mot mastaba vient de l’arabe et signifie « banc de pierre ». En effet, les premières sépultures étaient des fosses enfouies dans de simples tertres de sable. Les parois étaient renforcées par des appentis de bois.

     

    Mais ces premières sépultures ne résistaient pas très longtemps aux éléments naturels. Aussi, les rois et les notables firent-ils recouvrir le monticule par un empilement de briques crues ou de pierres taillées qui prit la forme d’un « banc », appelé plus tard mastaba, aux parois latérales légèrement inclinées.

     

     Une vie après la mort

     

    Si les Egyptiens ont laissé tant de monuments funéraires, c’est que pour eux la vie après la mort était bien plus importante que la vie terrestre.

     

    Du prince au paysan, la mort obsédait tous les Egyptiens. Selon eux, un individu était composé de plusieurs éléments que la mort dispersait.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Mastaba

    La paroi de la tombe de Iroukaptah à Saqqarah est ornée de huit statues représentant la famille du défunt. © dinosoria.com

     

    Il était donc vital de les rassembler pour survivre dans l’autre monde. La personne humaine comprenait un corps auquel étaient associés plusieurs principes spirituels :

     

    L’akh est un principe immortel, une force divine représentée par un ibis, que seuls possèdent les rois et les dieux

     

    Le ba, symbolisé par un oiseau à tête humaine, est un principe spirituel plus indépendant du corps, qui reprend sa liberté après la mort

     

    Le ka est l’énergie vitale qui, pour se perpétuer, a besoin d’un support : momie, statue ou image

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Mastaba

    Les bas-reliefs accompagnaient le défunt dans sa nouvelle vie. © dinosoria.com

     

    Chaque homme naissait avec un  ka qui le suivait durant toute son existence mortelle. Après la mort, il lui fallait prendre des dispositions pour que le ka  ne le quitte pas.

     

    Selon les Egyptiens, les morts survivaient dans leurs tombes qui devenaient donc des demeures éternelles.

     

    Plus elles étaient belles, plus la vie du défunt serait parfaite. Il était indispensable d’apporter des boissons et de la nourriture pour que le ka  puisse survivre.

     

     Culte funéraire

     

    Les mastabas étaient plus modestes que les tombeaux royaux mais seuls les notables pouvaient se les offrir. Les plus pauvres de l’Egypte ancienne étaient enterrés dans des fosses et leurs corps privés de soins.

     

    La survie des morts dépendait de la bonne volonté des vivants. Prévoyants, les Egyptiens prirent quelques précautions afin que les vivants n’oublient pas leurs devoirs en s’appuyant sur le pouvoir des images.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Mastaba

    Des scènes de la vie quotidienne ornaient les mastabas. © dinosoria.com

     

    Une image équivalait à la réalité. On plaçait donc souvent des statues dans le serdab, une chambre du mastaba située derrière la chapelle où étaient accomplis les rites.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Mastaba

    On plaçait des objets appartenant au défunt et des statues. © dinosoria.com

     

    Le ka du défunt prenait possession de la représentation et profitait ainsi des offrandes apportées.

     

    Les bas-reliefs et les hiéroglyphes n’étaient pas uniquement décoratifs. Eux aussi prenaient vie.

     

    Ainsi, l’image du défunt était-elle gravée dans la chapelle, sur un bloc ou une stèle de pierre.

     

    Il y était souvent représenté devant une table chargée de victuailles.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Mastaba

    Bas-relief d'un mastaba. By kairoinfo4u. (CC BY-NC-ND 3.0)

     

    Si les vivants ne remplissaient pas leurs devoirs en apportant des offrandes, les gravures pourvoyaient à ses besoins.

     

    Ce n’est pas un hasard si sur les bas-reliefs, sont souvent représentés des paysans en train de faucher, des femmes en train de tisser et d’autres scènes quotidiennes de la vie.

     

    Grâce à la magie des images, le défunt était assurer d’obtenir tout ce dont il avait besoin dans sa nouvelle vie.

     

     Structure des mastabas

     

    Extérieurement, le mastaba est une sorte de tumulus rectangulaire aux murs de briques crues ou de pierres taillées.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Mastaba

    Mastaba de Mérésankh III à Gizeh. By Gaspa . (CC BY-SA 3.0) . (Blog de l'auteur)

     

    C’est à Gizeh et à Saqqarah que se trouvent les mastabas les plus importants. L’un des mastabas date du règne du roi Ouadji. 

     

    Ouadji (le serpent) est le nom du quatrième souverain connu de la Ier dynastie (Période thinite). 

     

    Le plus ancien mastaba de Saqqarah est considéré comme celui du roi Aha, le fils de Narmer qui ne serait autre, selon d’autres sources, que le roi Ménès, le premier souverain de la première dynastie égyptienne.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Mastaba

    Entrée du complexe de Saqqarah. By Rita Willaert . (CC BY-NC-ND 3.0)

     

    Les mastabas des deux grandes nécropoles sont constitués de deux parties indépendantes :

     

    La chambre funéraire où repose le défunt dans son sarcophage

     

    La chapelle dont les parois sont couvertes de scènes de la vie quotidienne

     

    Le caveau était aménagé à l’extrémité d’un puits qui partait du sommet du mastaba. Ce puits était comblé après l’enterrement.

     

     La première pyramide : le tombeau du roi Djeser

     

    Vers 2700 avant notre ère, Djeser (ou Djoser) le plus célèbre pharaon de la IIIe dynastie, se lance dans des expéditions dans le Sinaï et gouverne le pays, aidé par son vizir Imhotep. C’est à cet homme hors du commun que le pharaon demande de construire son tombeau, sur le plateau de Saqqarah, sur la rive gauche du Nil.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Mastaba

    Pyramide de Djoser. © dinosoria.com

     

    Ce projet va s’effectuer en plusieurs étapes.

     

    Imhotep décide d’utiliser des pierres pour un monument qui défiera le temps mieux que toutes les constructions de briques crues utilisées jusque là.

     

    Pour le revêtement extérieur, il emploie le calcaire blanc. Les terrassiers ont d’abord creusé un large puits de 7 mètres de côté. A 28 mètres de profondeur, ils creusent la chambre funéraire secrète.

     

    Le caveau est revêtu de granit venu des carrières d’Assouan à 960 km de là.

     

    On accède à la chambre funéraire par un long couloir.

     

    C’est là que sera déposé le sarcophage du pharaon après l’accomplissement des rituels funéraires.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Mastaba

    By kairoinfo4u. (CC BY-NC-ND 3.0)

     

    Le couloir sera ensuite bouché par un bloc de granite d’un poids de 3,5 tonnes. Cela n’a malheureusement pas empêché le pillage de la tombe.

     

    A l’origine la partie visible du tombeau n’est qu’un mastaba traditionnel. Mais Imhotep à l’idée de l’agrandir à l’est en adjoignant sous l’édifice un nouveau puits.

     

    Le mastaba est entouré d’une enceinte de 1 600 mètres de long, ornée de quatorze fausses portes.

     

    La quinzième porte est la seule qui permette de pénétrer dans l’édifice.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Mastaba

    Fausse porte. © dinosoria.com

     

    Imhotep fait surélever le tombeau en y ajoutant cinq constructions superposées, chacune plus petite que la précédente : la première pyramide est née.

     

    L’escalier dressé vers le cil symbolise l’aspiration du pharaon à s’élever vers les dieux.

     

    Mais, cette pyramide n’est pas comparable avec les célèbres pyramides à faces lisses de la IVe dynastie comme celles de Kheops ou Khephren.

     

    En effet, la première pyramide qui mesure 62 mètres de haut, possède une base rectangulaire, ses faces sont irrégulières et son sommet n’est pas pointu mais en forme de terrasse.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Mastaba

    Pyramides de Gizeh. © dinosoria.com

     

    Imhotep fait également bâtir, autour de la pyramide, des petits temples et des chapelles. Cet ensemble, qui forme le complexe funéraire, permet au pharaon de célébrer les fêtes grâce auxquelles il règnera dans l’au-delà.

     

     Imhotep : constructeur et homme de savoir

     

    Sur le socle d’une statue, Imhotep a fait graver l’inscription suivante : »Le chancelier du roi de Basse-Egypte, le premier après le roi de Haute-Egypte, administrateur du grand palais, noble héréditaire, grand prêtre d’Héliopolis, Imhotep, constructeur, sculpteur… »

     

    Imhotep n’était pas uniquement celui qui inventa la notion de pyramide. C’était également un ministre avisé et le maître des scribes.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Mastaba

    Imhotep. © dinosoria.com

     

    Au Ier millénaire, il fut divinisé, et les Grecs, qui l’appelaient Imoutès, l’assimilèrent à Asclépios (Esculape), le dieu de la Médecine.

     

    On attribue à Imhotep un recueil  « sapientiel « c’est-à-dire un livre de morale.

     

    V.Battaglia (11.11.2007)

     

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    Karnak

     

    Le Dieu Amon

     

    Karnak est l’un des temples les plus célèbres d’Egypte. C’est d’ailleurs en réalité un ensemble de temples qui sont regroupés autour du sanctuaire dédié au dieu Amon.

     

    Karnak, en arabe Al-Karnak "Le village fortifié", se situe au nord de la ville moderne de Louxor. Les Egyptiens appelaient Karnak "Ipet-Sout".

     

    Retracer l’histoire du temple de Karnak signifie parcourir une grande partie de l’histoire égyptienne. En effet, presque tous les pharaons de l’époque ont participé à l’embellissement de ce complexe.

     

    Peu à peu, le temple de Karnak qui a été bâti sur un site du Moyen-Empire (1991-1785 avant notre ère) est devenu un ensemble hétérogène mais également le plus important centre économique du pays.

     

    Plutôt que de refaire ce qui a déjà été très bien réalisé sur le site officiel dédié à ce temple, je vous propose plutôt une petite ballade en photos dans ces vestiges qui sont devenus une véritable anthologie de l’art égyptien à travers les siècles.

     

     Le dieu Amon

     

    Pour bien s’imprégner de tout le symbolisme de ce temple, il est impératif de comprendre l’importante du dieu Amon dans l’Egypte ancienne.

     

    Amon a tout d’abord été un dieu modeste et local. Elever un dieu au rang de dieu principal a permis aux princes de réaliser une unification de l’Etat.

     

    Dès la XIIe dynastie, Amon « le caché » prend la première place dans le panthéon égyptien.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Karnak

    Amon. © dinosoria.com

     

    En s’élevant au-dessus des autres dieux, il permet à Thèbes de devenir le premier centre religieux.

     

    Il forme tout d’abord une triade avec Mout, son épouse, et leur fils Khonsou, dieu lunaire.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Karnak

    A Karnak, Amon est représenté sur tous les murs. © dinosoria.com

     

    Amon est représenté par un homme coiffé de deux hautes plumes droites. Au Nouvel Empire, il est assimilé à Râ, le dieu du Soleil de l’Ancien Empire, et devient Amon-Rê.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Karnak

    Râ. © dinosoria.com

     

    Par lui, le pharaon est vraiment d’essence divine. Amon-Rê est un dieu social qui est lié à la vie de son peuple.

     

    D’ailleurs, il est plus tard perçu comme un être réel, capable d’agir et d’intervenir dans les affaires humaines à travers les oracles.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Karnak

    Ramsès II. © dinosoria.com

     

    La XVIIIIe dynastie concentre les rites de la religion d’Etat sur Amon qui représente l’autorité du pouvoir absolu.

     

    Selon les égyptologues, Karnak a été construit pour contrer la destruction potentielle du monde. Si Amon est autant représenté, c'est parce qu'une adulation sans limite devait lui être portée afin de préserver les biens et la fertilité du Nil.

     

    La date des premières constructions est inconnue. On pense que les premiers travaux auraient débuté au Moyen Empire, sous Anteff II.

     

    De nombreux pharaons ont embelli Karnak: Aménophis Ier, Thoutmosis Ier, Hatshepsout, Thoutmosis III et bien sûr Ramsès II. Cette liste n'est pas exhaustive.

     

     Les pylônes de Karnak

     

    Le pylône est une construction dont la masse monte en deux tours qui encadrent une porte. Les bas-reliefs de chaque pylône illustrent en général les hauts faits du souverain constructeur.

     

    10 pylônes ont été construits et chaque pharaon essayait de construire un nouveau pylône plus beau que le précédent.

     

    Le premier pylône mesure 113 mètres de large sur plus de 40 mètres de haut. Sa façade présente des rainures sur lesquelles étaient fixées d’énormes mâts ornés d’étendards.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Karnak

    Scène gravée. Karnak. © dinosoria.com

     

    Les pylônes marquaient aussi des étapes dans la cérémonie qui accompagnait l’entrée et la sortie du dieu. 

     

    Ces pylônes n’ont pas été construits au hasard mais se trouvent tous dans le même axe. On peut facilement imaginer les somptueuses processions qui les traversaient.

     

     Découverte de Karnak

     

    Le temple d’Amon est un ensemble imposant dont les agrandissements se sont étalés sur 20 siècles.

     

    L’aire de Karnak est constituée de trois enceintes, consacrées à trois divinités : Amon, Mout et Montou, le dieu faucon protecteur des princes de Thèbes de la XIe dynastie.

     

    L'orientation de l'ensemble n'est pas due au hasard. L'axe nord-sud correspond à l'axe terrestre en fonction du cours du Nil, et l'axe est-ouest correspond à la course du soleil.

     

    Dès l’arrivée au temple, on est subjugué par la beauté de la célèbre allée bordée de sphinx. Cette allée conduit au premier pylône qui donne sur l’entrée principale du temple.

     

    Les sphinx ont une tête de Bélier, l’animal sacré d’Amon. Ils tiennent entre leurs pattes une statuette qui représente le pharaon Ramsès II.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Karnak

    Les murs de Karnak sont recouverts de scènes et de hiéroglyphes. © dinosoria.com

     

    Le septième pylône est aujourd’hui partiellement détruit. Il était à l’origine flanqué de statues colossales du pharaon Thoutmosis III dont on ne peut voir maintenant que la partie inférieure.

     

    Les processions s’approchaient du temple sur des barques, en remontant un canal artificiel du Nil.

     

    Le premier pylône donne sur une grande cour. A gauche, il y a trois cellules qui abritaient les barques sacrées de la procession.

    Histoire - Égypte Ancienne - Karnak

    Allée des sphinx. © dinosoria.com

     

    Le deuxième pylône nous permet d’accéder à la grande salle hypostyle. Dans cette salle, plus de 100 colonnes colossales soutiennent une nef de 50 m de long environ.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Karnak

    Karnak. Grande salle hypostyle. © dinosoria.com

     

    Sur les murs et les colonnes sont représentées des scènes de campagnes militaires des pharaons Seti Ier et Ramsès II ainsi que les différentes phases du culte divin journalier.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Karnak

    Karnak. Horus et le pharaon. © dinosoria.com

     

    Au nord de cette salle, s’articulaient autrefois des pièces dédiées au culte du dieu Amon. L’une d’elles s’appelle le « Jardin botanique ». Thoutmosis III la fit décorer de reliefs représentant la faune et la flore syrienne rapportées en Egypte.

     

    Dans la deuxième enceinte, se situe la Salle des Fêtes. Là se déroulait la cérémonie rituelle du renouvellement du sacre du roi.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Karnak

    Bas-relief illustrant le renouvellement du sacre du pharaon. © dinosoria.com

     

    Au sud de cette enceinte, se trouve le lac sacré du temple, symbole des premières eaux de la création.

     

    Sur les rives du lac, se dresse un grand scarabée en pierre.

     

    Au nord du temple consacré à Amon, se dresse un autre temple dédié à Montou et au sud, le complexe dédié à Mout, l’épouse d’Amon.

     

    L’ensemble de Karnak est parsemé d’obélisques et de statues en l’honneur des Dieux et des souverains.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Karnak

    Les obélisques sont nombreux à Karnak. © dinosoria.com

     

    La plus imposante statue est celle de Ramsès II, haute de 15 m, qui se dresse dans la première cour du temple. Aux pieds du pharaon est sculptée l’image de sa fille et épouse, Bentanta.

     

    Histoire - Égypte Ancienne - Karnak

    Ramsès II. © dinosoria.com

     

    Les différents souverains qui se sont succédés ont également construit des temples secondaires comme celui de Ptah, d’Opet ou de Khonsou.

     

    Une avenue bordée de sphinx relie les sanctuaires de Karnak et de Louxor.

     

    V.Battaglia (15.08.2007)

     

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