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    La véritable histoire de Winnie l’ourson

    Tous les enfants adorent Winnie l’ourson  (Winnie-the-Pooh). Cet ours a été créé en 1925 par Alan Alexander Milne et est rapidement devenu un personnage célèbre de la littérature pour enfants.
    Les droits des livres ont été achetés par Walt Disney en 1961 qui a sorti plusieurs films d’animation sur le thème des aventures de Winnie l’ourson.
    Cependant, cet ours a bien existé. De son vrai nom Winnipeg, cet ours noir a eu un destin peu commun.

      

     Winnipeg

    Winnipeg est un ourson femelle découvert sur le fleuve de White River au Canada par un éclaireur du fort Garry Horse, un  régiment canadien de cavalerie.
    Le soldat a ramené l’ourson à la caserne où le lieutenant vétérinaire Harry Colebourn l’a racheté pour quelques dollars.
    Baptisé Winnipeg ou Winnie, l’ourson s’est pris d’affection pour son nouveau compagnon. De forts liens d’affection se sont noués entre l’homme et l’animal.

    Winnie et le lieutenant Colebourn

    Winnie et le lieutenant Colebourn

    Winnie est rapidement devenu un objet de curiosité et aussi d’amusement dans la caserne.

    La Première Guerre mondiale éclatait alors en Europe. Lorsque le régiment a été désigné pour partir se battre en Europe, Winnie est devenue la mascotte officieuse du régiment et a suivi les soldats en Angleterre.

    Malheureusement, le régiment devait s’embarquer pour se battre en France. Harry Colebourn, en désespoir de cause, a dû confier l’animal au zoo de Londres.
    Il s’était alors promis de revenir et de ramener son compagnon à la fin de la guerre au Canada.

    Wiinie et le lieutenant Colebourn

    Winnie et le lieutenant Colebourn

    Par chance, le lieutenant  devenu capitaine sorti indemne de la guerre. Cependant, il décida que finalement Winnie était bien soigné et très aimé au zoo et qu’il valait mieux l’y laisser.

    Plus tard, Harry Colebourn a confié qu’il avait souvent regretté sa décision car Winnie lui manquait.

    Winnipeg a fini ses jours tranquillement au zoo de Londres.

    La vraie histoire de Winnie a été portée à l’écran en 2004 dans un film appelé “Un ours nommé Winnie”.

    Un ours nommé Winnie

    DVD "Un ours nommé Winnie"

    Une statue de Winnie et du capitaine Colebourn a été érigée dans le parc d’Assiniboine à Winnipeg en mémoire de cette belle histoire.

    De Winnipeg à Winnie l’ourson

    C’est le dramaturge et journaliste Alan Alexander Milne qui s’est le premier inspiré de l’histoire de Winnipeg pour créer son personnage de fiction.
    Son fils Christopher a rencontré Winnipeg au zoo de Londres en 1924 et s’est prit d’affection pour lui.
    Son père a inventé les personnages qui entourent l’ours en s’inspirant des peluches de son fils.

    Winnie et Christopher Milne au zoo en 1924

    Winnie et Christopher Milne au zoo de Londres en 1924

    La première aventure de Winnie a été publiée en décembre 1925 et diffusée dès le lendemain à la radio de la BBC.
    Tous les dessins sont l’œuvre de E.H. Shepard.

    Winnie est devenu célèbre au cinéma grâce à Walt Disney. Le premier film est sorti en 1966 sous le titre de Winnie l'ourson et l'arbre à miel puis un deuxième en 1968, Winnie l'ourson dans le vent, qui reçut l'Oscar du meilleur court métrage d'animation.

    Winnie l'ourson

    Winnie l'ourson de Walt Disney

    Winnie est toujours entouré de ses amis : Jean-Christophe, Tigrou, Porcinet, Coco Lapin, Maître Hibou, Grand Gourou et Petit Gourou, Bourriquet.
    Tous ces sympathiques personnages vivent dans la Forêt des Rêves bleus.

    Winnie l'ourson

    Winnie l'ourson et ses amis

    Depuis, les films se sont succédés pour le plus grand plaisir des petits comme des grands.

    V. Battaglia (04.01.2009)

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    Vlad Dracul 

     

    Un Dracula bien réel

     

    Depuis la fin du 19e siècle et la parution du roman de Bram Stoker, Dracula, le mythe du vampire a pris forme dans l’imaginaire populaire.

    La cruauté de ce personnage mythique s’est directement inspirée d’un chef de guerre des Balkans, le prince Vlad Dracul, dont le sadisme a marqué l’histoire jusqu’à aujourd’hui.

     

    La naissance du vampire

    La mort joue un rôle primordial dans l’imagination des hommes. Ce sont toujours les faits les plus sanglants qui restent gravés dans nos mémoires.

    Il n’est donc pas étonnant que le thème du vampire ait rencontré un tel succès. Un vampire symbolise la vie éternelle qui ne peut perdurer que grâce au sacrifice.

    À travers ce personnage, assoiffé de sang, c’est la face sombre de l’humanité qui nous est renvoyée.

     

    Le roman, Dracula, relate l’affrontement entre un groupe de personnes, menées par le professeur Van Helsing, et l’impitoyable vampire transylvanien, le comte Dracula. Depuis, ce roman a donné naissance à des dizaines de films, de livres, de bandes dessinées et de séries télévisées.

     

    Histoire:  Vlad Dracul

    Dracula interprété par Béla Lugosi en 1931

     

    Mais, la tradition vampirique était déjà largement répandue quand le roman fut publié en 1897.

    L’origine des vampires remonte aux harpies de l’Antiquité qui étaient connues pour enlever des hommes qui ne revenaient jamais plus.

    Les légendes médiévales russes, allemandes ou roumaines étaient truffées de monstres sanguinaires, avides de sucer le sang de leurs victimes.

     

    Cependant, le roman de Stoker apporte de nombreuses innovations qui renforcent le mythe. Le vampire peut être mis en fuite grâce à l’utilisation de l’ail ou de la croix. Il peut également pénétrer n’importe où comme par magie.

    De plus, il est certain que l’aspect sexuel qui apparaît dans les relations entre Dracula et ses victimes n’est pas étranger au succès remporté par le roman.

     

    Dracula est bien sûr un personnage de fiction. Pourtant, l’auteur s’est inspiré d’un personnage qui, lui, était bien réel : le sinistre Vlad III, surnommé Tepes « L’Empaleur ».

     

    Vlad Dracul

    Au XVe siècle, un des voïvodes (princes) de la Valachie, province sous domination turque, située entre les Alpes de Transylvanie et le Danube, est connu sous le nom de Vlad Dracul II. Dracul signifie « dragon », l’emblème du roi.

     

    L'ordre du dragon a été fondé pour défendre le christianisme en Europe de l'Est.

     

    Quand son fils, Vlad III, né en 1431, lui succède, il reçoit le titre de Dracula c’est-à-dire « fils du dragon ».

     

    Histoire:  Vlad Dracul

    Peinture de Vlad III. 16e siècle (Domaine public)

     

    À cette époque, la violence est omniprésente. Dès son enfance, Vlad III voit son père assassiné et son frère enterré vivant.

    Lui-même est retenu prisonnier de nombreuses années par les Turcs dans une forteresse. À cette époque, l’Empire ottoman s’étend jusqu’aux frontières de la Hongrie.

     

    Vlad III est considéré comme un héros par les Roumains.

     

    Dracula, l’Empaleur

    L’empalement sur un pieu de bois ou de fer est la méthode préférée de Vlad III pour se débarrasser de ses prisonniers ou des opposants.

    Sa cruauté est bien connue et une gravure allemande de 1499 le montre en train de festoyer au milieu de cadavres empalés. Il venait alors de faire empaler 30 000 habitants d'une ville vaincue.

     

    Le nombre de ses victimes empalées, brûlées ou écorchées vives lors de son règne qui n’a duré que 10 ans n'est pas connu avec précision. Certains historiens parlent de plusieurs milliers, d'autres avancent des chiffres plus modérés: entre 50 000 et 100 000.

     

    Histoire:  Vlad Dracul

    Gravure de 1499 représentant Vlad III en train de festoyer au milieu de corps empalés. (Domaine public)

     

    Ce qui est cartain est que son sadisme ne connaît aucune limite. Des chroniques locales racontent comment, pour punir des émissaires turcs de ne pas s’être découverts en sa présence, il a ordonné que leur fez (turban) soit cloué sur leur crâne.

    Un autre fait rapport qu’il a rassemblé de nombreux pauvres et infirmes dans une salle fermée, sous prétexte de leur fournir de la nourriture, et il y fit mettre le feu.

     

    Vlad Dracul a été tué en 1476. On ne sait pas s'il s'agit d'un assassinat. L'hypothèse la plus vraisemblable est qu'il a été tué au combat par les Turcs. Par contre, on sait qu’il a été décapité et que sa tête a été plantée à l’extrémité d’une pique.

     

    Histoire:  Vlad Dracul

    Château fort de Bran dans lequel résidait souvent Vlad III. © dinosoria.com

     

    C’est au début du 20e siècle que sa tombe a été découverte. Mais, à la surprise générale, elle s’est révélée vide.

    La réalité a ainsi rejoint la fiction. Dracula ne peut mourir et hante toujours nos esprits. Comble de l'ironie, il est aujourd'hui le thème d'un parc de loisirs situé à proximité de son château fort. Vlad Dracul, l'Empaleur, est devenu un argument touristique.

     

    V.Battaglia (10.2005). M.à.J 07.2013

     

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  • Les 5 plus grandes inventions

    de Léonard de Vinci

     

    de la revue La Semaine

     


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    Domrémy et Vaucouleurs

     

    La terre natale de Jeanne d'Arc

     

     

    Selon la tradition, c'est le 6 janvier 1412, jour de l'Épiphanie, que Jeanne d'Arc serait née à Domrémy, dans la famille de Jacques Darc et Isabelle Romée. Son père est un paysan aisé, un «laboureur». La famille a au total a trois garçons et deux filles. Elle parle français comme tous les habitants de la région.

    Le village de Domrémy, au bord de la Meuse, compte 35 «feux» soit à peine 200 habitants (pas davantage aujourd'hui). Il est situé à quelques lieues de Neufchâteau. C'est dans cette ville commerçante que l'on recueillait les nouvelles du royaume. C'est là aussi que se réfugièrent Jeanne et sa famille un jour que leur village fut pillé par des Bourguignons.

    Bordé par la Meuse, Domrémy est soumis aux caprices de la rivière. Pour cette raison, l'église où a été baptisée Jeanne a été «réorientée» au XIXe siècle. Mais on peut toujours y voir la statue de Sainte-Marguerite devant laquelle priait Jeanne.

    Lieu où naquit Jeanne Darc et où elle entendit pour la première fois sa voix

    Notons que Saint Michel et Sainte Catherine, autres saints prisés de Jeanne, étaient honorés dans des villages voisins.

    De la maison natale de Jeanne, il ne reste pour ainsi dire rien, suite aux transformations et agrandissements des propriétaires successifs.

    Le souvenir de la Pucelle se conserve néanmoins dans la maison actuelle et dans la cour, où elle entendit pour la première fois sa «voix», à l'âge de 13 ans, d'après ce qu'elle dit à son premier procès.

    Montaigne la visite au cours d'un voyage, en 1580. En 1818, sous la Restauration, le gouvernement rachète la maison à ses propriétaires avec une dotation du roi Louis XVIII et l'ouvre au public ! C'est sans doute le premier monument civil ainsi ouvert à la visite.

    À l'intérieur de la maison, très dépouillée, on peut simplement voir une statue de la Pucelle offerte en 1836 par Marie d'Orléans, fille du roi Louis-Philippe 1er. À côté a été ouvert en 2012 un centre johannique qui permet de découvrir l'itinéraire de la Pucelle et le contexte social et politique dans lequel il s'est accompli.

    À quelque distance de Domrémy, au-dessus de la vallée de la Meuse, une basilique construite en 1881 dans un style néo-byzantin honore la mémoire de la Pucelle. Sa crypte abrite depuis 1976 la statue de la Vierge de la chapelle de Notre-Dame de Bermont, devant laquelle allait parfois se recueillir Jeanne d'Arc.

    La porte de France à Vaucouleurs

    Domrémy et Neufchâteau appartiennent à la châtellenie de Vaucouleurs (aujourd'hui dans le département de la Meuse). Elle fait partie du Barrois (de Bar-le-Duc), un duché qui s'est détaché de la Lorraine au siècle précédent. Son titulaire ayant été tué à la bataille d'Azincourt, son frère cardinal en a hérité et l'a légué à son petit-neveu René d'Anjou en 1431.

    La châtellenie de Vaucouleurs fait partie du «Barrois mouvant», une partie du duché pour laquelle le duc prête hommage au roi de France.

    Elle résiste vaillamment aux Anglais et aux Bourguignons, tout comme le mont Saint-Michel, à l'autre extrémité du royaume. Son prévôt, le capitaine Robert de Baudricourt, est pour cette raison très apprécié de Charles VII.

    La porte de France à Vaucouleurs (Meuse)

    C'est lui qui confie une escorte à la jeune Jeanne en vue de gagner Chinon et la cour royale. Ses réticences initiales sont levées par le duc du Barrois René d'Anjou et par la population de Vaucouleurs qui n'hésite pas à se cotiser pour offrir des vêtements d'homme à Jeanne.

    Le départ a lieu à la porte de France en février 1429.

    Le musée de la Pucelle (Vaucouleurs)

    Près de celle-ci, en 1893, l'évêque de Verdun et le ministre de l'Instruction publique Raymond Poincaré, fervent républicain, ont posé la première pierre d'un monument commémoratif... resté inachevé.

    La petite ville de Vaucouleurs célèbre l'événement tous les 23 février.

    Elle entretient un très beau musée consacré à la Pucelle. Le chef d'oeuvre est le tableau de Scherrer qui montre le départ de Vaucouleurs (1887), situé dans la salle des fêtes de la mairie mitoyenne.

    Départ de Jeanne de Vaucouleurs, Jean-Jacques Scherrer (1855-1916), 1886, mairie de Vaucouleurs

     

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    Saint-Louis des Invalides

    La nécropole des gloires militaires

     

    La chapelle royale de l'Hôtel des Invalides se signale à l'attention  des Parisiens par sa coupole dorée, oeuvre de l'architecte Jules Hardouin-Mansart, qui domine la capitale de ses 104 mètres de haut. Elle est revêtue de 12 kilos d'or fin.

    Ce monument, l'«église des soldats», achevé en 1706, à la fin du règne de Louis XIV, était destiné aux vétérans de l'hospice des Invalides.

    Dans le prolongement de la nef, le choeur, sous le dôme, permettait au Roi-Soleil d'assister à la messe en faisant face à ses vieux soldats.

    Au XIXe siècle, après le retour des cendres de l'empereur Napoléon 1er de Sainte-Hélène, l'architecte Visconti transforme la chapelle en crypte.

    Elle devient ainsi le «Panthéon» national des gloires militaires : Turenne, Vauban (le coeur seulement), La Tour d'Auvergne (le coeur seulement), Kléber (le coeur seulement), Mac-Mahon, Lyautey, Foch, Leclerc de Hauteclocque...

    On note la présence de Rouget de Lisle, l'auteur de la Marseillaise. Des alcôves abritent les sarcophages de Joseph et Jérôme Bonaparte, frères de Napoléon 1er.

    L'Empereur repose dans un gigantesque sarcophage, au coeur de la crypte. L'entrée est surplombée par la citation célèbre : «Je désire que mes cendres reposent  sur  les bords de la Seine, au milieu  de ce peuple français que j'ai tant aimé» (Mémorial de Saint-Hélène). Elle est gardée par les sarcophages des fidèles Duroc et Bertrand.

    Dans une chapelle latérale, dominée par la statue de l'Empereur en majesté, une pierre tombale recouvre la dépouille de l'«Aiglon» - Napoléon II (1811-1832), transférée de Vienne à Paris sur ordre de... Hitler le 14 décembre1940 (le Führer espérait de la sorte se concilier l'opinion française).

    Une autre chapelle, plus discrète, abrite les victimes de l'attentat de Giuseppe Fieschi (1835

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