• Prosauropodes

    Les prosauropodes « avant les sauropodes » sont des saurischiens qui vivaient au Trias supérieur et au Jurassique inférieur. Leur répartition géographique est quasi mondiale.
    Leurs restes ont été découverts partout dans le monde sauf dans l’actuel Antarctique.

    Les prosauropodes, bien qu’ils ne soient pas les ancêtres directs des sauropodes, ont d’une certaine manière ouvert la voie à l’évolution des gigantesques sauropodes.

    Les prosauropodes sont les premiers dinosaures végétariens. Ils ont été les premiers à être assez grands pour se nourrir des feuilles des arbres.

    Différentes familles de Prosauropodes

    Les prosauropodes sont divisés en plusieurs familles :

    Les Anchisauridés qui regroupent la plupart des prosauropodes primitifs. Les formes sont à la fois bipèdes et quadrupèdes. Leurs dents étaient grossièrement crénelées.
    Ex : Anchisaurus, Amphisaurus, Megadactylus, Yaleosaurus

    Anchisaurus

    Anchisaurus. Il mesurait environ 2 m de long. By Russ Glasson. (Site de l'auteur)

    Les Platéosauridés dont la morphologie rappelle celle des sauropodes géants. Il existe de nombreux genres dans cette famille. La liste qui suit n’est pas exhaustive :

    En Europe : Dimodosaurus, Plateosaurus, Efraasia, Gresslyosaurus, Pachysauriscus, Pachysaurus

    Efraasia

    Efraasia

    Efraasia: Découvert en 1909 par E.Fraas, ce prosauropode mesurait environ 2,4 m de long. Il possédait une caractéristique primitive: seules 2 vertèbres sacrées (au lieu de 3 chez tous les autres dinosaures) reliaient le bassin à la colonne vertébrale, d'où un arrière-train faible.

    En Chine : Gyposaurus, Lufengocephalus, Lufengosaurus

    Lufengosaurus

    Lufengosaurus. © dinosoria.com

    En Argentine : Coloradia, Mussaurus

    Les Melanosauridés dans lesquels on trouve les plus grands prosauropodes. Ils sont exclusivement quadrupèdes à la différence des anchisauridés.

    Ex : Melanosaurus, Riojasaurus, Strenusaurus

    Riojasaurus

    Riojasaurus

    Riojasaurus: Ce prosauropode était plus grand que ses cousins avec 10 m de long. Son nom provient d'une province d'Argentine, la Rioja, où ses ossements ont été exhumés en même temps que ceux du Platéosauridé Coloradisaurus.

    Les Massospondylidés: On y trouve le célèbre Massospondylus ou le Thecodontosaurus.

    Massospondylus: Ce prosauropode était très répandu en Afrique du Sud. C'est Richard Owen qui le baptisa d'après quelques grosses vertèbres retrouvées. Son nom signifie "vertèbre massive".
    Ses mains étaient dotées de cinq doigts énormes dont chaque pouce avait une grosse griffe recourbée.
    On a retrouvé des pierres polies dans les cavités stomacales de certains fossiles.

    Massospondylus

    Massospondylus. © dinosoria.com

    Thecodontosaurus: Ce dinosaure a été découvert en 1843 en Angleterre. Les ossements étaient imbriqués dans des sédiments triasiques. A cette époque, Thecodontosaurus vivait sous un climat désertique. Il mesurait un peu plus de 2 m de long.

    Les prosauropodes ont disparu à la fin du Jurassique inférieur. Ils ont laissé la place aux Sauropodes qui étaient peut-être plus spécialisés.

    La Biologie des Prosauropodes

    Le mode de vie et le régime alimentaire des prosauropodes ont provoqué de nombreuses controverses. Il y a eu plusieurs théories allant du régime exclusivement carnivore à un régime exclusivement végétarien.

    Le problème a surtout été d'interpréter correctement les caractéristiques dentaires.
    En effet, les dents des prosauropodes, notamment la famille des Anchisauridés, sont crénelées. Or, ces crénelures apparaissent également sur certaines dents de théropodes carnivores.

    Mais, ces crénelures sont plus grandes et plus grossières que chez les théropodes. De plus, la présence de gastrolithes notamment chez Massospondylus est une preuve de leur régime végétarien.

    Classification: Animalia. Chordata. Reptilia. Saurischia. Sauropodomorpha. Prosauropoda

    V. Battaglia (04.2004

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  • Iguanodon

    Iguanodon (A la dent d'iguane) mérite sa place dans l'histoire des dinosaures. Ce fut le deuxième dinosaure découvert. On retrouva un morceau de son grand tibia dans le sud de l'Angleterre en 1809.
    Depuis, grâce aux squelettes complets d’Iguanodons découverts à Bernissart, en Belgique, les paléontologues ont pu se faire une idée très précise de la forme générale d’Iguanodon.

      

      

    La découverte d’Iguanodon

    Quelques dents et autres os furent découverts en 1819. Pour les scientifiques de l'époque, ces dents appartenaient à un mammifère géant. Mais Gideon Mantell, géologue et grand collectionneur de fossiles, remarqua que ces dents étaient de type reptilien et qu'elles ressemblaient à celles des iguanes d'Amérique centrale et du Sud. Il appela donc cet animal Iguanodon et le présenta à la communauté scientifique en 1825.

    Mantell essaya d'en faire une reconstitution, mais au vu des rares informations disponibles, il s'agissait de pures spéculations. Il donna à Iguanodon l'apparence d'un dragon, ayant une grosse queue et une petite tête de lézard. Il plaça une petite corne, en fait l'un des « pouces » de l'animal, sur son museau.

    En 1871, un squelette presque complet d’Iguanodon fut découvert près de Hastings. Owen en décrivit différentes parties mais ne comprit pas que toutes appartenaient au même animal. Les pièces récoltées furent malencontreusement mélangées.

    Iguanodon. Reconstitution du 19e siecle

    Photo de 1879-1880 du premier essai de remontage d'un Iguanodon. Des petits squelettes d'émeu et de wallaby servaient de modèles ( Institut royal des sciences naturelles de Belgique)

    Ce n'est qu'en 1878 que la véritable nature de Iguanodon devint claire. Cette année-là, dans la petite ville de Bernissart en Belgique, des mineurs de charbon qui creusaient une galerie découvrirent des os énormes qui s'avérèrent appartenir à plus de 30 Iguanodons. Ces squelettes spectaculaires sont aujourd'hui exposés à l'Institut royal des sciences naturelles de Bruxelles.

    Main Iguanodon

    Main isolée retrouvée à Bernissart ( Institut royal des sciences naturelles de Belgique). © dinosoria.com

    Beaucoup plus récemment en 1980, près du village de Nehden, en Allemagne, on a découvert des fragments d’os fossiles dans une poche d’argile. Dans ces dépôts extrêmement fossilifères, des os éparpillés, des dents d’Iguanodon ainsi que les restes d’un bébé furent mis au jour.
    Tous les restes d’Iguanodon ont été découverts dans des couches du Crétacé inférieur qui datent d’environ 100 millions d’années.

    Iguanodon

    Spécimen exposé à Bruxelles ( Institut royal des sciences naturelles de Belgique). © dinosoria.com

    Supplément d'informations transmis par Claire Serrano, conservation départementale de Haute-Marne (mars 2008)

    Parmi les lieux de découvertes de fossiles, trop peu connus des restes d'iguanodon sont conservés au musée de St Dizier, en Haute-Marne (France). Ils ont été découverts en 1971.
    D'autres trouvailles isolées du 19ème existent également dans la région.

    Portrait d’Iguanodon

    Iguanodon mesurait 5 m de haut, 9 m de long et devait peser quelque 4,5 t. Des troupeaux d'iguanodons devaient parcourir le paysage tropical du Crétacé, se nourrissant de fougères et de prêles aux abords des rivières. Bien que se tenant souvent à quatre pattes, ils pouvaient également prendre une position bipède, se servant de leur longue queue tendue pour se stabiliser.

    Iguanodon

    Squelette Iguanodon. © dinosoria.com

    La tête de ce grand dinosaure se termine par un museau proéminent et de puissantes mâchoires en forme de bec. Les molaires devaient permettre de broyer les végétaux, car les os de la mâchoire supérieure pouvaient bouger indépendamment lorsque les deux mâchoires étaient emboîtées.

    Iguanodon possédait des pieds à trois doigts. Chaque orteil se termine par un sabot. Le bout des doigts était posé à plat sur le sol. Par contre, les os du pied étaient redressés au-dessus du sol. Iguanodon marchait donc sur la pointe des pieds.

    Pieds Iguanodon

    Iguanodon possédait des pieds à trois doigts. © dinosoria.com

    Chaque bras, court, est terminé par une main à 5 doigts s'écartant complètement et permettant à l'animal de se déplacer à quatre pattes : 3 des doigts étaient pourvus de « sabots ». Le 5e, ou « petit » doigt, était suffisamment flexible pour saisir les feuilles basses et les amener à sa gueule.

    Pouce Iguanodon

    Pouce d'Iguanodon (photo prise au musée d'Histoire Naturelle de Londres). © dinosoria.com

    Le premier doigt, ou « pouce », formait un ergot proéminent sur le côté de la main. En 1825, Mantell n'avait retrouvé que l'un de ces ergots et, ne sachant pas de quelle partie du corps il provenait, il l'avait placé sur le museau, comme une corne.
    La fonction de ces pouces en forme d'ergot n'est pas connue. Ils pouvaient servir à déchirer des feuillages ou comme moyen de défense contre les prédateurs comme Megalosaurus. Peut-être étaient-ils des attributs sexuels utiles dans la parade amoureuse et l'accouplement.

    Iguanodon

    Illustration d'Iguanodon contre un prédateur. © Mark Hallet

    Tout comme Megalosaurus, Iguanodon a laissé ses empreintes dans les roches du sud de l'Angleterre. De grandes traces laissent penser que les animaux se déplaçaient debout et en troupeau. Des empreintes similaires (mais aucun ossement) ont également été trouvées en Amérique du Sud et au Spitzberg, au nord du cercle polaire, témoignant ainsi de la grande répartition des iguanodons il y a quelque 100 millions d'années.

    Dimorphisme sexuel ou espèces distinctes ?

    Le problème du dimorphisme sexuel est l'un des plus sérieux qui se pose à la paléontologie. Les différences entre les squelettes fossiles de deux animaux par ailleurs très semblables peuvent avoir plusieurs significations :

    • Elles représentent l'éventail des variations au sein de l'espèce (pensez à la variété de taille et de morphologie chez les humains!)
    • Elles reflètent les variations normales entre mâle et femelle
    • Elles sont la preuve de deux espèces vraiment différentes

    Seuls des animaux vivants apporteraient une réponse.

    Iguanodon

    Dessin de Lavalette d'un squelette mis au jour à Bernissart (© Institut royal des sciences naturelles de Belgique)

    Dans le cas d'Iguanodon, les squelettes de Bernissart ont tous été découverts à l'intérieur d'un même gisement, ils pourraient par conséquent représenter une «population» locale.

    On a constaté qu'il existe, parmi la «population» de Bernissart, deux «types» différents d'Iguanodon : l'un, dénommé Iguanodon bernissartensis, est assez grand (9 à 10 m de long) et robuste (son poids supposé se situerait aux alentours de 2 tonnes; l'autre, Iguanodon mantelli, est un peu plus petit (5 à 6 m de long) et beaucoup plus gracile (son poids est d'environ 700 kg).

    Reconstitution de la musculature (© Mark Hallet)

    Ces deux espèces se distinguent par quelques différences anatomiques : la forme du crâne, des os de la main, du bassin et du pied. Mais que signifient-elles?

    Ces différences, puisqu'elles sont constantes (même en comparant des individus de taille semblable), indiquent à première vue qu'il s'agit de squelettes de deux espèces séparées (ce qui justifierait les deux noms). Il y a peu de chance en effet pour que ces deux «types» représentent des variations à l'intérieur d'une seule et même espèce (ces différences sont trop marquées et trop constantes).

    Illustration main iguanodon

    Schéma de la fermeture de la main. Les doigts ne peuvent pas se rapprocher assez pour former un "poing" (Dessin de David Norman)

    Une des hypothèses serait que ces deux «types» représentent les mâles et les femelles d'une même espèce. Sur ce point, les opinions divergent.

    Certains des auteurs qui accréditent l'hypothèse du dimorphisme sexuel considèrent que le «type» de petite taille (I. mantelli) est la forme mâle, tandis que d'autres le considèrent comme la forme femelle (si nous les comparons aux reptiles actuels, chez certains lézards et crocodiles, les mâles sont plus gros que les femelles, tandis que chez les tortues, les femelles sont généralement plus grosses que les mâles).

    Deux questions restent à résoudre : premièrement, les différences peuvent-elles refléter un dimorphisme sexuel, et deuxièmement, les deux «types» peuvent-ils avoir eu des niches écologiques différentes ? Nous ne disposons d'aucune réponse satisfaisante. Actuellement on admet qu'il peut s'agir, soit de deux espèces, soit d'une différence sexuelle au sein d'une même espèce.

    Classification et Espèces

    Ornithischia Ornithopoda Iguanodontia Iguanodontidae

    Taille:6 à 11 m de long environ. [ Iguanodon bernissartensis: 11 m; Iguanodon hollingtonensis: 6 m ]

    Espèce type: Iguanodon bernissartensis: 11 m de long. Découvert en Belgique, Espagne, Allemagne, Angleterre. Décrit en 1881, Boulenger.

    19 autres espèces décrites.

    Découverte des fossiles: Belgique, Allemagne, Espagne, Angleterre, Etats-Unis, Roumanie et France

    V.Battaglia (06.2003) M.à.J 03.2008

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  • Hypsilophodon

    Hypsilophodon vécut il y a 120 millions d’années environ à l’époque du Crétacé inférieur. Il appartenait à l’ordre des Ornithischiens (dinosaures à bassin d’oiseau) ainsi qu’au sous-ordre des Ornithopodes (dinosaures à pieds d’oiseau).

    C’était un animal très répandu en Europe. Les squelettes ont été retrouvés en Angleterre et en Espagne.

      

      

    Cet herbivore bipède rapide était petit et souple.Il était légèrement bâti, son squelette se composait d’os creux à parois minces comme les gazelles.
    Le fémur était court et puissamment musclé, de telle sorte que les jambes pouvaient se mouvoir très rapidement vers l’avant et l’arrière.

    Les pieds longs et étroits s’achevaient par des doigts minces armés de courtes griffes acérées. Les pieds assuraient une démarche stable mais permettaient également une course rapide.

    Hypsilophodon

      

    Il est probable que cet animal, qui ne disposait pas de moyens de défense contre les prédateurs, ne trouvait son salut que dans la fuite.
    Sa longue queue l’aidait à garder l’équilibre.

    Hypsilophodon était probablement capable de changer rapidement de direction en pleine course, comme les lièvres.

    On suppose que son dos était hérissé de deux rangés protubérances osseuses. Hypsilophodon vivait en groupe avec ses congénères. Sur l’Ile de Wight ont été retrouvés environ 20 squelettes bien conservés. Il est probable que le troupeau a péri dans les sables mouvants.

    V. Battaglia (04.2003

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  • Hypacrosaurus

    Ce dinosaure possédait une crête osseuse en forme de casque qui contenait des cavités reliées aux conduits nasaux.

    Comme chez beaucoup d'autres hadrosaures, cette crête devait avoir plusieurs usages: émettre des appels, utiliser lors des parades nuptiales, réguler la température interne.

    Nous ne pouvons faire que des conjonctures quant à l'usage précis de cet ornement.
    Hypacrosaurus possédait également une épine dorsale apparente.

      

      

    Les vertèbres dorsales d'Hypacrosaurus se prolongent vers le haut en longues épines, formant ainsi une crête couverte de peau le long du dos de l'animal.

    La découverte d'un nid fossilisé nous a donnée un aperçu sur la vie familiale de cet hadrosaure. Les huit gros oeufs étaient placés en rangée. Enterrés jusqu'à l'éclosion des petits, ils étaient recouvert de végétation qui, en pourrissant, produisait une chaleur bénéfique au développement des nouveau-nés. Il est très probable que, comme Maïasaura, les Hypacrosaurus étaient des parents attentifs.

    Fiche Technique

    Régime alimentaire: Herbivore
    Période: Crétacé supérieur
    Taille: 9 m de long
    Locomotion: Quadrupède
    Classification: Ornithischiens Ornithopodes Hadrosaures Lambeosauridés

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  • Psittacosauridae

    Les dinosaures « perroquets » étaient un groupe rare de dinosaures ornithischiens, découverts dans les roches du Crétacé inférieur dans l’est de l’Asie. Cette famille fait partie du groupe des cératopsiens auquel appartiennent également les protocératopsidés et les cératopsidés.

    En effet, le crâne des psittacosauridés présente de nombreuses caractéristiques suggérant qu’ils seraient les ancêtres des dinosaures à cornes ou cératopsiens.
    Cependant, leur longue queue et leur ossature assez légère les rapprochent des hypsilophodontes, souche dont ils dérivent peut-être.

    Caractéristiques des psittacosaures

    Psittacosaurus est bien connu grâce aux nombreux fossiles mis au jour. Il ne possède pas de cornes, ni de collerette comme les autres dinosaures à cornes, tel Triceratops. Pourtant, comme tous les cératopsiens, il possède un bec recourbé.
    La partie supérieure du bec est formée d’un os, le rostral, typique des dinosaures à cornes.

    Psittacosaurus

    Psittacosaurus. © dinosoria.com

    On pense que l’ancêtre des cératopsiens serait l’un des dinosaures perroquets. Il est peu probable que ce soit Psittacosaurus car ce dernier n’avait que quatre doigts alors que les cératopsiens plus récents en avaient cinq.
    On peut également analyser cette différence en suggérant que les psittacosaures sont à l’origine des cératopsiens primitifs, les protocératopsidés, mais pas à l’origine des cératopsidés plus tardifs.

    Les quinze espèces qui appartiennent au genre Psittacosaurus se distinguent par leurs proportions, leurs dents et la forme de leur crâne:

    • Le crâne ressemblait un peu à un crâne de perroquet
    • Le bec était édenté
    • Les membres postérieurs étaient longs et graciles ce qui suggère qu’ils étaient de bons coureurs
    • Ils utilisaient des gastrolithes (pierres) pour broyer les aliments et faciliter la digestion

    Psittacosaurus

    Comparatif entre le crâne de Psittacosaurus et celui d'un perroquet

    On peut observer que les psittacosaures n’ont pas de cornes sur la face, ni de collerette. Par contre, les os des joues de Psittacosaurus formaient deux saillies ressemblant à des cornes. Ces cornes servaient peut-être lors des combats mais leur rôle n’est pas connu.

    A part Psittacosaurus, les psittacosauridés comprennent, à ce jour, une seule autre espèce:

    • Hongshanosaurus houi vivait en Chine au Crétacé inférieur

    Hongshanosaurus

    Illustration Hongshanosaurus. By Arthur Weasley. Licence

    15 espèces de Psittacosaurus ont été découvertes en Chine, en Mongolie et au centre de la Russie. Il semble donc que les psittacosauridés n’ont vécu que dans l’actuelle Asie qui était, au Crétacé inférieur, isolée du reste du monde.

    Le chaînon manquant

    Autant dire que les liens de parenté exacts entre les différents cératopsiens sont mal connus. Le comparatif anatomique permet seulement de faire des hypothèses.

    A ce jour, on sait que l’os rostral ne se rencontre que chez les cératopsiens. Il y a une ressemblance troublante entre Psittacosaurus et les hypsilophodontidés. Les psittacosauridés sont apparus avant tous les autres cératopsiens.

    Hypsilophodon

    Squelette d'Hypsilophodon. © dinosoria.com

    Certains scientifiques ont avancé l’hypothèse que les transformations des proportions du crâne qui découlent du développement du bec de perroquet pourraient être le reflet soit :

    • D’un nouveau type de végétation nécessitant cette forme de bec pour être broyée
    • Le bec de perroquet a été une « invention » des cératopsiens leur permettant de se nourrir de plantes déjà existantes mais immangeables sans un bec approprié

    Torosaurus

    Reconstitution d'un Torosaurus par la BBC. Le bec en forme de perroquet est bien visible sur ce screen

    L’apparition des cératopsiens coïncide avec celle des premières angiospermes, plantes à fleurs, ce qui pourrait être la preuve de cette théorie.

    La crête d’os épais donnait à l’arrière de la tête des psittacosauridés une forme carrée. Elle servait de point d’insertion aux muscles des puissants maxillaires inférieurs. Peut-être qu’au cours des millions d’années de son évolution, cette crête s’est transformée en collerette osseuse, caractéristique des cératopsiens apparus plus tard.

    Dinosaures perroquets: de minuscules bébés

    Les bébés psittacosaures sont parmi les plus petits fossiles de dinosaures que l’on ait trouvés. L’un des spécimens ne mesurait que 23 cm de long.
    Lors de l’expédition asiatique de 1922-1925, les paléontologues ramenèrent deux spécimens identifiés en 1980.
    Les deux crânes étaient minuscules, 42 mm et 28 mm. Ils ne devaient pas dépasser 40 cm et 25 cm de long.
    Ces fossiles étaient ceux de bébés aux très grandes orbites.

    Malgré leur jeune âge, il semblerait qu’ils étaient déjà assez indépendants. En effet, leurs dents portaient des signes d’usure indiquant qu’ils se nourrissaient de végétaux abrasifs. Depuis, des bébés ont été trouvés fossilisés ensemble.

    Soit, les parents protégeaient leurs petits dans des nids et leur apportaient de la nourriture. Soit, les jeunes se regroupaient mais ne bénéficiaient pas forcément des soins parentaux.
    Cependant, la découverte récente d’un nid de jeunes tendrait à prouver que les parents s’occupaient de leur progéniture. (voir Psittacosaurus).

    V.Battaglia (21.08.2005

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