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    Ouranosaurus

    Ouranosaurus nigeriensis est un étrange ornithopode du Niger. Plusieurs squelettes à peu près complets de ce dinosaure furent découverts en 1965, près d'Elrhaz au Niger (ouest de l'Afrique). Ils furent soigneusement exhumés par une équipe de paléontologues du Muséum national d'histoire naturelle (Paris), dirigée par Philippe Taquet, qui prépara et décrivit ce matériel en 1976.

    Pendant le Jurassique supérieur, les iguanodontidés se sont répandus à travers le monde. Quand la Pangée a commencé à se disloquer, ces dinosaures ont évolué sur leur continent respectif. Ouranosaurus est ainsi apparu en Afrique au Crétacé inférieur, il y a environ 115 millions d'années.

    Ouranosaurus vivait uniquement sur ce continent; pas la moindre trace de ce dinosaure dans les autres régions du monde. Dans la grande famille des Iguanodontidés, cet herbivore ne passait pas inaperçu avec son incroyable crête d' un mètre de haut qu'il portait tout le long de la colonne vertébrale

      

      

    Portrait d’Ouranosaurus

    La tête d'Ouranosaurus est très grande et très allongée. Les mâchoires sont particulièrement longues et possèdent de nombreuses dents, tandis que l'extrémité du museau est très large, aplatie et édentée.

    Autre particularité de ce dinosaure: son museau est aplati et élargi, rappelant un peu celui des hadrosaures. Certains paléontologues pensent qu'Ouranosaurus est l'ancêtre de ces "dinosaures à bec de canard". Malgré ses membres antérieurs très courts, il devait se déplacer à quatre pattes.

    Du vivant de l'animal, il devait être recouvert d'un grand bec corné. Les narines, qui s'ouvrent juste au-dessus du museau sont elles aussi très grandes. Juste en arrière des narines, apparaît une paire de larges bosses assez basses.

    Ouranosaurus

    L'interprétation de ces bosses reste problématique. Il paraît peu vraisemblable qu'elles aient eu un rôle de défense. L'hypothèse la plus répandue est de les considérer comme un caractère distinctif, permettant aux individus d'une même espèce, ou de sexe différent, de se reconnaître.

    Le cou extrêmement souple a la forme habituelle de celui des ornithopodes. En revanche, les vertèbres du dos, de la région pelvienne et de la queue possèdent d'énormes épines qui forment une haute armature en forme de voile sur le dos de l'animal.

    A bien des égards, le membre antérieur d'Ouranosaurus ressemble à celui d'Iguanodon. Plutôt allongé en comparaison du membre postérieur, son extrémité pouvait atteindre le sol sans difficulté.

    Les griffes des deuxième et troisième doigts, larges et en forme de sabot, permettaient une posture quadrupède. De plus, les os robustes du poignet sont soudés, restant ainsi solidaires sous le poids du corps lorsque les mains étaient utilisées pour la marche.

    Comme chez Iguanodon, la main possède un grand pouce en forme d'éperon, qui devait servir d'arme contre les théropodes prédateurs. Le cinquième doigt, allongé et souple, pouvait arracher ou maintenir les tiges et les brindilles.

    Pouce d'Iguanodon

    Pouce d'Iguanodon. © dinosoria.com

    Ouranosaurus mesurait environ 7 mètres de long.

    Le principal prédateur de ce gros herbivore était peut-être un crocodile. Les paléontologues ont en effet découvert dans le même gisement, le squelette d'un énorme crocodile de 15 m de long: Sarcosuchus imperator

    La voile d’Ouranosaurus

    Voici une nouvelle énigme : quel en était l'usage? Une hypothèse est que la peau qui recouvrait cette «voile» dorsale servait de panneau solaire. Le sang passant dans les capillaires irriguant cette voile pouvait être chauffé par les rayons du soleil, et aurait permis à l'animal de réchauffer rapidement l'ensemble de son corps, peut-être après avoir enduré le froid nocturne.

    De même, cette voile pouvait aussi servir de diffuseur de chaleur pour abaisser la température de l'animal aux heures chaudes du jour ou à la suite d'une activité intense.

    Ouranosaurus

    Ouranosaurus. © dinosoria.com

    On a également envisagé, sur la base de plusieurs indices, que les plaques osseuses de Stegosaurus pouvaient remplir la même fonction. Dans le cas d'Ouranosaurus, bien que ce rôle de régulateur thermique soit assez plausible, il n'est pas certain.

    Le dinosaure carnivore Spinosaurus, qui semble avoir vécu au même moment et au même endroit qu'Ouranosaurus, possède lui aussi de hautes épines neurales sur le dos. Vraisemblablement ces deux dinosaures présentaient le même type d'adaptation. Mais le rôle de cette «voile», qu'il soit physiologique, écologique ou comportemental, n'est pas tout à fait établi à l'heure actuelle.

    Classification: Animalia. Chordata. Reptilia. Ornithischia. Ornithopoda. Iguanodontia. Iguanodontidae

    V.Battaglia (05.2003) M.à.J 09.2006

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  • Oviraptor

    Oviraptor était un petit dinosaure bipède. Il vivait en Mongolie à la fin du Crétacé. Depuis la découverte d'Oviraptor philoceratops, les paléontologues se posent beaucoup de questions à son sujet

      

      

    Le corps d'Oviraptor"« voleur d’œufs » est typique des Coelurosaures. Ses mains ont trois doigts aux longs ongles incurvés mesurant chacun près de 8 cm de long. Oviraptor marchait sur ses deux pattes postérieures pourvues de trois orteils griffus. Sa longue queue tendue servait de contrepoids.

    Ses orbites sont grandes ce qui suggère qu’Oviraptor avait une vue perçante.

    Oviraptor philoceratops mesurait 2,50 m de long.

    Main Oviraptor

    Main d'Oviraptor. © dinosoria.com

    Au début des années 20, la découverte dans le désert de Gobi de nombreux oeufs ainsi que les squelettes de deux espèces, Protoceratops et Oviraptor, eut un fort retentissement. Que pouvait manger ce théropode dépourvu de dents ?

    Pour H.F Osborn, il n'y avait aucun doute: Oviraptor se nourrissait des oeufs de Protoceratops. Ainsi naquit une belle légende qui perdura 70 ans: Oviraptor était un voleur d'oeufs. Ce n'est qu'en 1990 que la vérité fut découverte.

    Oviraptor

    Squelette d'Oviraptor. © dinosoria.com

    Les chercheurs mirent à jour les squelettes de plusieurs Oviraptors posés sur des nids contenant des oeufs semblables à ceux que leurs confrères avaient déniché en 1920. A l'intérieur de ces oeufs, ils trouvèrent des embryons d'Oviraptor. Loin d'être des pilleurs de nids, ces étanges dinosaures étaient en réalité des parents attentionnés.

    Les embryons retrouvés étaient dans des œufs de 7 cm de diamètre. Les petits, s’ils avaient vécu, auraient atteint 2 m de long. On a retrouvé un adulte mort qui gardait une couvée de 22 œufs très allongés, à la coquille dure.

    Oeufs d'Oviraptor

    Reconstitution d'un nid d'Oviraptor. © dinosoria.com

    Ce très curieux animal, dépourvu de dents, possède un bec et une grande crête sur le sommet de la tête, constituée par les os de l'avant du crâne. Cette excroissance ressemble beaucoup à celle du Casoar (un oiseau actuel).
    Depuis la découverte de son cousin
    Caudipteryx en Chine, les paléontologues pensent qu'Oviraptor était entièrement recouvert de plumes.

    Ses mâchoires forment un bec édenté. Sa mâchoire incurvée, le large bec corné et les grands espaces où s’inséraient les muscles puissants des mâchoires laissent penser qu’Oviraptor pouvait avoir une morsure puissante.

    Embryon Oviraptor

    Embryon d'Oviraptor fossilisé. © dinosoria.com

    Oviraptor mongoliensis a été décrit en 1986. Lui aussi vivait en Mongolie au Crétacé supérieur. Il mesurait également 2,50 m de long.Il possédait une crête plus haute que celle d'Oviraptor philoceratops.

    Classification: Saurischia Theropoda Tetanurae Coelurosauria Maniraptora Oviraptorosauria Oviraptoridae

    V.Battaglia (11.2003) M.à.J 03.2006

      

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  • Pachyrhinosaurus

    Ce dinosaure fait partie de la famille des cératopsidés. Pachyrhinosaurus « Lézard au nez épais » possédait un renflement osseux sur toute la longueur du museau.
    Ce renflement, d’une épaisseur de 18 cm, lui permettait peut-être de s’arc-bouter tête contre tête, quand il affrontait d’autres mâles de son espèce.

      

      

    Ce dinosaure à cornes ne possédait justement pas de corne sur le nez, ni sur le front, contrairement à la plupart des cératopsiens.

    Cependant, Pachyrhinosaurus est comparable aux autres cératopsidés par beaucoup de caractéristiques.

    Certains spécialistes pensent que le renflement osseux supportait une corne en kératine, comme celle des rhinocéros actuels. Mais, la kératine ne se fossilisant pas, on ne peut savoir si cette théorie est la bonne.
    Les crânes découverts montrent un grand coussinet d’os épais au-dessus des yeux, à l’endroit où se situent souvent les cornes frontales.

    Donc, soit ce dinosaure ne possédait pas de cornes, soit ces coussinets sont une cicatrice laissée par la chute des cornes frontales.

    Seule la découverte d’un spécimen bien conservé pourra mettre un terme à cette controverse.

    La collerette de Pachyrhinosaurus était ornée d’épines et de pointes : deux grandes pointes recourbées à l’arrière, et une pointe courte, juste au-dessus des yeux, vers l’avant.

    Elles servaient sans doute de signe de reconnaissance entre individus de la même espèce.

    La collerette était perforée par deux grands trous. Après avoir longtemps pensé que ces trous servaient à l’insertion des muscles des mâchoires, on suppose aujourd’hui qu’ils servaient à alléger le crâne, qui mesurait 2 m.

    La taille de Pachyrhinosaurus est estimée à 5,5 m de long pour un poids de 4 tonnes.

    Ce dinosaure, comme tous les cératopsidés, vivait au Crétacé supérieur (- 73 à – 65 millions d’années). Les fossiles ont été mis au jour en Alaska et au Canada.

    Classification: Animalia. Chordata. Reptilia. Ornithischia. Ceratopia. Neoceratopia. Ceratopidae. Centrosaurinae

    V.Battaglia (05.06.2006

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  • Paralititan

    Bien enfouis dans les dunes du Sahara, les ossements du Paralititan stromeri ont été déterrés par une équipe de paléontologues américains, près de l'oasis Bahariya.

    Des marécages en Égypte ? Il y a 95 millions d'années, la future terre des pharaons avait plus l'air de la Floride, avec ses mangroves tropicales, que d'un désert. Le sol porte des traces d'anciennes marées, des fossiles de crocodiles, de tortues, de requins et d'autres grands poissons qui côtoyaient les dinosaures.

      

     

    Les restes du Paralititan sont incomplets et l'équipe de Joshua Smith, de l'université de Pennsylvanie a dû extrapoler. On n'a trouvé que quelques vertèbres, des côtes, les omoplates, les humérus et des éléments des pieds avant.

    Mais en comparant ces os avec ceux d'autres sauropodes mieux connus, les paléontologues ont tout de même une bonne idée de l'allure de l'animal. L'humérus, par exemple, mesure 1,69 mètre. On l'a comparé à celui de l'Argentinosaurus, le plus gros dinosaure jamais trouvé. D'une longueur totale de 30 mètres et d'un poids de 80 tonnes, cet autre colosse avait, lui, un humérus de 1,81 mètre. Une différence de 12 petits centimètres qui suffit à raccourcir Paralititan de quelques mètres et à l'alléger d'une dizaine de tonnes. Avec ces mensurations tout de même honorables, Paralititan devient officiellement le second plus gros vertébré terrestre connu.

    Son humérus avait la taille d'un homme

    Mais avec une pareille masse, comment Paralititan a-t-il pu vivre dans un environnement humide et vaseux comme la mangrove sans s'enliser ? Il avait tout simplement des pieds proportionnels à sa taille. Presque circulaires, un mètre de diamètre, le poids y était réparti sur une surface suffisamment grande pour prévenir l'enfoncement. Paralititan n'avait d'ailleurs pas intérêt à s'embourber : on a trouvé sur le même site de fouille les fossiles de trois carnivores de la taille du célèbre Tyranosaurus rex.
    Sur ce même site, les chercheurs américains ont également extrait des théropodes carnivores:
    Spinosaurus, Carcharodontosaurus, Bahariasaurus, ainsi que d'énormes amphibiens de plus de 4 mètres de long.
     

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  • Paralititan

    Bien enfouis dans les dunes du Sahara, les ossements du Paralititan stromeri ont été déterrés par une équipe de paléontologues américains, près de l'oasis Bahariya.

    Des marécages en Égypte ? Il y a 95 millions d'années, la future terre des pharaons avait plus l'air de la Floride, avec ses mangroves tropicales, que d'un désert. Le sol porte des traces d'anciennes marées, des fossiles de crocodiles, de tortues, de requins et d'autres grands poissons qui côtoyaient les dinosaures.

      

     

    Les restes du Paralititan sont incomplets et l'équipe de Joshua Smith, de l'université de Pennsylvanie a dû extrapoler. On n'a trouvé que quelques vertèbres, des côtes, les omoplates, les humérus et des éléments des pieds avant.

    Mais en comparant ces os avec ceux d'autres sauropodes mieux connus, les paléontologues ont tout de même une bonne idée de l'allure de l'animal. L'humérus, par exemple, mesure 1,69 mètre. On l'a comparé à celui de l'Argentinosaurus, le plus gros dinosaure jamais trouvé. D'une longueur totale de 30 mètres et d'un poids de 80 tonnes, cet autre colosse avait, lui, un humérus de 1,81 mètre. Une différence de 12 petits centimètres qui suffit à raccourcir Paralititan de quelques mètres et à l'alléger d'une dizaine de tonnes. Avec ces mensurations tout de même honorables, Paralititan devient officiellement le second plus gros vertébré terrestre connu.

    Son humérus avait la taille d'un homme

    Mais avec une pareille masse, comment Paralititan a-t-il pu vivre dans un environnement humide et vaseux comme la mangrove sans s'enliser ? Il avait tout simplement des pieds proportionnels à sa taille. Presque circulaires, un mètre de diamètre, le poids y était réparti sur une surface suffisamment grande pour prévenir l'enfoncement. Paralititan n'avait d'ailleurs pas intérêt à s'embourber : on a trouvé sur le même site de fouille les fossiles de trois carnivores de la taille du célèbre Tyranosaurus rex.
    Sur ce même site, les chercheurs américains ont également extrait des théropodes carnivores:
    Spinosaurus, Carcharodontosaurus, Bahariasaurus, ainsi que d'énormes amphibiens de plus de 4 mètres de long.
     

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