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Par Frawsy le 20 Octobre 2014 à 16:48
Jaguarondi
Le chat hermine est le surnom donné au jaguarondi (Puma yagouaroundi) car son pelage uni et sa forme étirée rappellent plutôt l’hermine qu’un félidé.
En effet, par son pelage et sa physionomie, le jaguarondi est un petit félin très atypique des autres espèces.
Ce félin pas comme les autres attaque les serpents dans les marécages et chasse sous la pluie.Anciennement classé dans un genre particulier, Herpailurus (Herpailurus yaguarondi), le jaguarondi est aujourd'hui classé dans le genre Puma.
Portrait du jaguarondi
Quel étrange félin avec son corps tout en longueur, une queue immense et une toute petite tête.
Le jaguarondi a les pattes très courtes ce qui lui permet de rester invisible dans les hautes herbes.
Son pelage uni, noir, roux ou gris fauve lui assure un parfait camouflage. Pesant entre 5 et 10 kg, il est doté d’une queue longue de 60 cm, soit presque la taille de son corps.Jaguarondi. By Alumroot
Il existe 8 sous-espèces qui évoluent en Arizona, au Texas, au sud du Brésil et au nord de l’Argentine.
C’est l’un des rares félins à posséder une robe sans tâches.
Etant donné sa morphologie, proche d’un mustélidé, on le surnomme également « chat belette ».
Ses pattes courtes ne lui permettent pas de courir très vite mais il compense par une excellente ouie, une bonne vision des mouvements et un bon odorat.
Ces atouts lui permettent de détecter le moindre mouvement sur le sol et de repérer les proies à l’odeur.
Contrairement à la plupart des petits félidés, le jaguarondi ne craint pas la pluie, ni l’eau. Il n’hésite pas à harponner les poissons car ce bon nageur fréquente les bords des rivières.
Il hypnotise littéralement ses victimes en émettant un cri étrange qui ressemble à un sifflement d’oiseau.
Le plus fascinant est sa capacité à s’attaquer à des serpents de plus d’1m 50 de long. Il les frappe d’un coup vif de la patte en évitant soigneusement de se faire mordre.
Grimpeur agile, il se nourrit surtout de rongeurs et d'oiseaux.
Reproduction
Le jaguarondi a été peu étudié dans son environnement naturel. C'est une espèce assez rare et discrète.
Récemment, des couples ont été observés, occupant un territoire. Apparemment, plusieurs couples peuvent occuper le même territoire.
La femelle atteint sa maturité sexuelle entre 2 et 3 ans. Il ne semble pas y avoir de saison particulière pour la reproduction pour la plupart des sous-espèces.
Au Mexique, la plupart des accouplements ont cependant été observés en novembre et décembre.Puma yagouaroundi. By Alumroot
Quand elles sont réceptives, les femelles urinent sur leur domaine et poussent de faibles cris pour attirer un mâle.
Après une gestation de 63 à 75 jours, la femelle met au monde 1 à 4 petits. Ils sont allaités pendant environ 21 jours, puis la mère leur apporte de la nourriture.
Elle assure leur protection et les déplace si elle juge que le repaire n’est plus sûr.
Au bout d’environ un mois, les jeunes commencent à s’aventurer hors de leur repaire.On ne sait pas combien de temps les jeunes restent sur le territoire maternel. On ne sait pas non plus si le mâle joue un rôle dans l’éducation et la protection des jeunes.
En captivité, un jaguarondi peut vivre jusqu’à 15 ans.
Le jaguarondi et l’Homme
Cet animal n’est pas chassé. Heureusement pour lui, sa fourrure n’intéresse pas l’homme car elle ne convient pas à l’industrie de la pelleterie.
Il est utile pour réguler les populations de rongeurs. La plus grande menace est la réduction de son habitat, et donc la diminution de ses proies.
Le jaguarondi est répertorié comme espèce en danger sur la Liste rouge de l’IUCN. Les populations qui vivent en Amérique centrale et en Amérique du Nord sont en danger d’extinction.
4 des 8 sous-espèces sont protégées, notamment celles qui vivent en Arizona et au Texas.Classification: Animalia. Mammalia. Carnivora. Felidae. Felinae. Puma
V.B (02.2006). M.à.J 12.2007
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Par Frawsy le 20 Octobre 2014 à 16:47
Hyène rayée
Cette hyène (Hyaena hyaena) est facilement identifiable à sa grande crinière et à son pelage gris-jaune barré de bandes verticales plus sombres d'où son nom de hyène rayée.
Seule espèce aussi présente en Asie, la hyène rayée est un charognard opportuniste qu'on a souvent aperçu fouillant dans les dépotoirs, aux abords des villes indiennes.Portrait de Hyaena hyaena
La hyène rayée ne dépasse pas 45 kg. Elle vit en solitaire dans les régions sèches ou désertiques du Nord et de l’Est de l’Afrique ; en Inde ; Afrique du Nord et Orientale.
Cette hyène est surtout nocturne. Le jour, elle se dissimule dans la végétation ou dans une tanière. Elle dispose d’un petit territoire autour de sa tanière.
La constitution plus frêle de cette hyène par rapport à la hyène tachetée a des conséquences importantes sur son mode alimentaire.Hyène rayée. Hyaena hyaena . © dinosoria.com
Ne pouvant venir seule à bout de gros animaux, elle est obligée de se contenter de proies de petite taille comme des rongeurs, des reptiles ou des oiseaux.
Ces sources de pitance sont plus éparpillées et moins faciles d'accès que les grands troupeaux d'ongulés pris pour cible par la hyène tachetée.
De ce fait, la recherche de nourriture nécessite de longues randonnées souvent en solitaire.Cirque anglais exhibant des hyènes. Je pense qu'il s'agit d'une hyène rayée. ByTyne & Wear Archives & Museums' (Date de la photo inconnue; probablement début du 20e siècle)
Les poils de la crinière sont érectiles et se dressent en touffe en cas de peur ou d'attaque. Cela lui permet de paraître plus grosse et d'impressionner l'ennemi.
La hyène rayée est l'espèce la plus distribuée: du Sénégal au Turkestan. Inde. Asie. Sud de la Sibérie.
Reproduction
La reproduction a lieu tout au long de l’année. La femelle met bas un à six petits après une gestation de 90 jours environ. Ils deviennent indépendants vers un an. La reproduction de cette espèce n'est connue que par des observations d'individus en captivité.
Les hyènes rayées vivent en petits groupes familiaux. Les contacts entre individus sont très importants.
Classification: Animalia . Mammalia. Carnivora. Hyaenidae. Hyaena
V.Battaglia (12.2004) M.à.J 09.2006
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Par Frawsy le 20 Octobre 2014 à 16:45
Hyène
Prédateur à la silhouette ingrate et au ricanement glaçant, la hyène n’attire vraiment pas la sympathie.
Pourtant, son rôle est important dans l’équilibre de la savane africaine. Les hyènes, comme la hyène tachetée (Crocuta crocuta) ou la hyène rayée (Hyaena hyaena), ont pour mission de nettoyer l’environnement des cadavres. Sans de tels charognards, les épidémies se propageraient.La hyène fait partie de la famille des hyénidés.
La hyène tachetée
C’est la hyène la plus imposante avec ses 80 kilos. Elle vit au cœur de la savane africaine en groupes d’une dizaine d’individus.
Son pelage est jaunâtre marqué par des taches brunes.Hyène tachetée. © dinosoria.com
Longtemps considéré comme un charognard peureux, on sait aujourd'hui que c'est un prédateur puissant et téméraire. Elle est capable de poursuivre sa proie à 60 km/h pendant plus de 3 km.
C'est un animal très mobile qui parcourt de longues distances, jusqu'à 70 km en une nuit.Crocuta crocuta . © dinosoria.com
Son opportunisme est poussé à l'excès d'où sa grande adaptabilité. Elle peut parfaitement se nourrir seule un jour, puis chasser avec d'autres congénères le lendemain ou harceler avec un clan au complet des lions en train de manger.
Les hyènes tachetées aiment se rafraîchir dans l'eau. On peut souvent les observer en train de se baigner par de chaudes journées d'été.
Les hyènes ont besoin d'un plan d'eau à proximité. © dinosoria.com
En captivité, une hyène tachetée peut vivre jusqu'à 40 ans.
Ricanement de la hyène
Le cri de la hyène est très particulier et ressemble à un ricanement. Pourquoi la hyène ricane-t-elle ? Il s'agit en réalité d'une suite de sons, propre à chaque individu. Aucune hyène ne ricane de la même manière. Cette communication permet d'afficher son rôle social et son âge.
Le rang occupé au sein du clan est primordial. Une femelle dominante émet un ricanement répétitif en utilisant la même gamme sonore.
Quand un clan tue un herbivore, on assiste à un véritable concert de ricanements autour de la proie.
Il n'y a rien de cynique dans ce comportement. Il s'agit simplement pour chaque hyène de bien décliner son rang, car les individus dominants ont la priorité et s'octroient les meilleurs morceaux.La hyène n'était pas appréciée des Anciens qui lui attribuaient des pieds humains. Nos ancêtres croyaient que cet animal était capable d'imiter la voix humaine pour attirer sa victime et la dévorer.
Selon les Égyptiens, la hyène était capable de changer de sexe chaque année.La hyène tachetée : un prédateur puissant
Il ne faut pas croire que ce carnassier se contente de charognes. C’est en réalité l’un des plus puissants prédateurs de la savane.
Elles lancent, en groupe, des chasses d’une incroyable cruauté. Elles peuvent poursuivre leur proie sur de très longues distances.Cette hyène a fort à faire pour chasser les vautours qui se bousculent autour du zèbre tué. By Silent cow. (CC BY-SA 3.0)
Ne pouvant pas terrasser une grosse proie comme un zèbre ou un gnou d’un seul coup, elles harcèlent la victime et le mutilent.
L’animal meut d’hémorragie suite aux plaies béantes infligées par la horde.Ses mâchoires surpuissantes constituent l’arme maîtresse de ce prédateur. Elle est capable de broyer pratiquement tous les os. La hyène tachetée a une puissance de 3 tonnes dans la mâchoire au cm². De plus, son appareil digestif peut tout assimiler.
La hyène possède des mâchoires très puissantes. © dinosoria.com
Elle possède une excellente vue, y compris la nuit ainsi qu’un fort odorat.
Sa technique de chasse est simple, elle attend la nuit pour attaquer en groupe les gazelles, antilopes ou les gnous qui se reposent. La coopération entre les différents membres du groupe est très efficace.
Chaque hyène est capable d’ingurgiter 10 à 20 kg de viande à chaque repas. Des proies de 150 kg sont ainsi déchiquetées en quelques minutes.
Chaque hyène est capable d’ingurgiter 10 à 20 kg de viande à chaque repas. © dinosoria.com
Mais, il faut souligner qu’en attaquant les animaux les plus faibles ou malades, les hyènes préservent la vigueur des espèces.
Une structure sociale très hiérarchisée
Les hyènes vivent en groupe avec une structure très hiérarchisée. Le clan a deux missions essentielles : la recherche de nourriture et la défense du territoire.
Le clan est dominé par des femelles. Par contre, on ne peut pas parler de coopération de groupes comme il en existe chez les lions par exemple.
Les petits ne sont pas élevés en commun sauf chez le Protèle.Clan de hyènes. © dinosoria.com
Les hyènes ne s’aventurent pas au-delà du territoire du clan, délimité par l’odeur de ses occupants. Ces frontières sont parfaitement respectées par les différents clans.
Reproduction de Crocuta crocuta
Les hyènes sont des parents très attentionnés. Les mères mettent bas dans une tanière commune. Cette tanière est creusée à même le sol et dispose de plusieurs issues afin de se préserver des attaques.
La mère surveille de très près sa progéniture. Les portées excèdent rarement 3 jeunes qui sont allaités pendant parfois plus d’un an.
Une hyène qui garde sa tanière. © dinosoria.com
Chez la hyène tachetée, les petits naissent les yeux ouverts. Les mâles quittent le clan natal vers deux ou trois ans et tentent de rejoindre un autre clan.
Malgré leur air peu sympathique, le couple entretient des rapports très tendres et les parents s'occupent beaucoup de leurs petits.
Bébé hyène. © dinosoria.com
À cinq mois, les petits aux abords du terrier commencent à se faire les dents sur les carcasses que les adultes ramènent pour leur usage personnel.
Bébé hyène. © dinosoria.com
La femelle chez la hyène tachetée est plus imposante que le mâle. Elle possède une particularité assez surprenante.
En effet, la femelle a un clitoris très développé qui ressemble à un pénis. Les femelles produisent autant, si ce n’est plus, de testostérone (hormone mâle) que les mâles et sont plus agressives.Leur physique les protège
L’avantage quand on a un physique disgracieux c’est qu’on ne provoque aucune concupiscence. C’est finalement l’atout de la hyène totalement ignorée par l’homme. Elles ne sont donc pas chassées pour leur fourrure ou leur viande.
La hyène est avantagée par son physique. © dinosoria.com
Cependant, il arrive que la faim oblige certains groupes à attaquer les animaux domestiques. Des expéditions punitives sont alors organisées. A tel point, que dans certaines régions, l’espèce a été totalement exterminée.
Le résultat a été la propagation d’épidémies extrêmement virulentes.C’est dans ces cas-là où l’on peut vérifier la grande utilité de ces charognards.
Bébé hyène tachetée. © dinosoria.com
L'avenir des hyénidés se présente de manière contrastée pour les différentes espèces. La population de hyènes tachetées et de protèles est assez stable. Par contre, la hyène brune et la hyène rayée sont plus menacées. Cependant, il semble que la population de hyènes brunes, presque en voie d'extinction, augmente depuis quelques années.
Classification: Animalia . Mammalia. Carnivora. Hyaenidae. Crocuta
V.Battaglia (05.2004) M.à.J 09.2006
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Par Frawsy le 20 Octobre 2014 à 16:42
Des requins bioluminescents changent de profondeur au fil du jour
Certains requins, comme beaucoup de poissons, sont bioluminescents : ils émettent de la lumière grâce à des organes présents sur leur face ventrale, les photophores. Ils peuvent ainsi se camoufler aux yeux de leurs prédateurs. Des chercheurs ont mis en évidence une corrélation entre la quantité de photophores et la profondeur où ces requins ont été capturés.
Le 27/04/2014 à 17:30 - Par
Sur ces photos, on observe deux profils différents des photophores : une répartition ventrale chez Squaliolus aliae (a) et une organisation plus complexe chez Etmopterus spinax (b). Les flèches indiquent des marques de photophores qui ne servent pas à la contre-illumination. © Claeys et al., Scientific Reports, 2014, cc by nc nd 3.0
La bioluminescence existe chez deux familles de requins : les Dalatiidae (ou laimargues) et les Etmopteridae (la famille des requins-lanternes). Ils représentent plus d’une cinquantaine d’espèces. Contrairement à d’autres animaux bioluminescents, chez ces requins, les photophores qui émettent de la lumière sont contrôlés par des hormones, et non par voie nerveuse. La bioluminescence permet à ces animaux de créer une « contre-illumination », en imitant la lumière du jour provenant de la surface de l’eau : c’est un moyen de se cacher des prédateurs.
Ce qui intrigue les chercheurs, c’est la répartition des photophores, très diversifiée d’une espèce à l’autre. Certains requins bioluminescents ont des zones ventrales sans photophores, comme le squalelet féroce (Isistius brasiliensis), d’autres ont des marques de photophores sur les flancs, la queue. Une répartition des photophores qui n’est pas complètement ventrale pourrait limiter l’efficacité de la bioluminescence, et donc rendre le requin plus visible. De tels arrangements complexes ne devraient exister que chez des espèces peu soumises au risque de prédation.
Dans un article paru en ligne dans la revue en libre accès Scientific Reports, des chercheurs du laboratoire de biologie marine de Louvain en Belgique se sont intéressés au lien entre les photophores et la profondeur à laquelle vivent les requins.
Un exemple de diversité dans des photophores des requins. La zone en rouge sur le dessin est observée chez Centroscyllium (Ce), Dalatias (Da),Euprotomicrus (Eu), Isistius (Is), Squaliolus (Sq) et Trigonognathus (Tr). La barre d’échelle représente 500 µm, soit un demi-millimètre. © Claeys et al.,Scientific Reports, 2014, cc by nc nd 3.0La bioluminescence cantonne des requins à une certaine profondeur
Les chercheurs ont récupéré des squales à proximité d’Okinawa (Japon) entre 460 et 520 m, et près de Taiwan, entre 50 et 150 m. Les requins provenant des espèces Etmopterus molleri, Etmopterus splendidus et Squaliolus aliae ont été placés dans des aquariums pour leur étude. Les chercheurs ont comparé la profondeur à laquelle les animaux ont été capturés avec la proportion de leur face ventrale occupée par des photophores.
Dans la discussion de leurs résultats, les scientifiques affirment que ces requins ne pouvaient vivre que dans la zone épipélagique ou euphotique (0-200 m) la nuit. Le jour, les animaux seraient contraints de se placer à une certaine profondeur pour ne pas être repérés. En effet, en profondeur, le risque de prédation dépend de l’intensité de la lumière. Or, les requins bioluminescents comme E. spinax émettent une lumière constante. Par conséquent, ils doivent, selon l'heure du jour, se déplacer vers le haut ou vers le bas pour rester cachés.
Les chercheurs ont également observé une corrélation entre la proportion de la face ventrale occupée par les photophores et la profondeur de capture des requins (la première est plus faible à grande profondeur). La bioluminescence pourrait aussi participer au processus de spéciation des animaux.
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Par Frawsy le 20 Octobre 2014 à 16:37
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