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    Goéland argenté

    Très opportuniste, le goéland argenté (Larus argentatus) a su profiter des déchets de notre société pour coloniser les villes.
    En principe, ce goéland est essentiellement un oiseau des milieux littoraux. Il ne faut pas le confondre avec le goéland marin qui plus imposant et qui ne s’aventure pas à l’intérieur des terres.

    Classification: Classe: Aves . Ordre: Charadriiformes. Famille: Laridae

      

      

    Portrait du goéland argenté

    Son plumage est variable selon l’âge de l’oiseau mais également selon la saison. L’été, l’adulte a le dos et les ailes gris pâle légèrement bleuté.
    L’aile est bordée de noir. Tout le reste du corps est blanc. Le bec est jaune ainsi que les yeux. Ce goéland arbore une tache rouge sur son bec.

    En hiver, la tête et le cou sont tachetés de brun.
    Les juvéniles ont un plumage gris tacheté de brun et un bec noir.

    Goeland argenté

    Goéland argenté (Larus argentatus). © dinosoria.com

    Les mâles sont normalement plus gros que les femelles. La longueur varie de 55 à 67 cm pour un poids de 390 à 1 250 g. L’envergure est de 140 à 155 cm.

    Le chant du goéland argenté est rauque et strident.

    Cri du Goeland Argenté

    Le goéland argenté à la conquête des villes

    Le goéland argenté est un mangeur insatiable. Il profite de toutes les occasions. Il se nourrit de poissons pêchés ou volés dans les ports de pêche.
    Chasseur pêcheur et pillard, il plonge en fait rarement. Il peut pousser d’autres oiseaux à lâcher le poisson qu’ils viennent de pêcher.
    Il capture des insectes, des vers, des crustacés, des mollusques  et quand il le peut, il vole les œufs d’autres oiseaux et mange les jeunes oiseaux.

    Goeland argente qui a vole un oeuf

    Le goéland argenté n'hésite pas à piller les nids d'autres oiseaux marins. © dinosoria.com

    Il peut aussi se nourrir de végétaux.

    Il y a quelques décennies, ce goéland a commencé à conquérir l’intérieur des terres. Ce phénomène pose des problèmes car cet oiseau est puissant et plutôt agressif.

    Il chasse sans vergogne d’autres espèces pour s’emparer de leurs sites de nidification. Il s’est répandu partout où la société industrielle lui offre de la nourriture et des aires de repos.
    De ce fait, il consomme beaucoup de détritus ménagers.

    En hiver, on a compté jusqu’à 20 000 goélands sur la décharge de Carrières-sur-Poissy, en région parisienne.

    Il pénètre à l’intérieur des terres en suivant les fleuves comme le Rhin, la Loire ou la Seine, en Europe.
    Au Canada, il remonte très loin le cours du Saint-Laurent et niche sur ses îles.

    Goeland et fou de bassan

    Ce fou de Bassan protège son oeuf de ce goéland argenté. © dinosoria.com

    Sa progression s’est stabilisée à la fin du 20e siècle, notamment avec la disparition des décharges en plein air.
    Le recyclage des déchets prive le goéland d’une ressource de nourriture indispensable.

    Aire de répartition et migration

    Le goéland argenté est présent dans l’hémisphère Nord de l’Amérique à la Sibérie orientale en passant par l’Europe occidentale.

    On peut l’observer tout le long du littoral maritime, aussi bien sur les îles que sur les falaises, les marais côtiers ou les dunes de sable.

    Goélands argentés

    Les goélands argentés vivent en colonies. © dinosoria.com

    Il fréquente essentiellement les villes portuaires. En hiver, on le rencontre également dans les estuaires, les côtes rocheuses et à l’intérieur des terres.

    Il est absent d’Asie et du pourtour méditerranéen.

    En France, la Bretagne regroupe près de 75% des effectifs.

    Des oiseaux en provenance des îles Britanniques, de l’Islande, des Pays-Bas ou de la Scandinavie viennent hiverner en France.

    Goelands argentés

    Les goélands argentés fréquentent en principe les littoraux. © dinosoria.com

    Ces populations migratrices arrivent en septembre et octobre puis repartent vers leurs sites de nidification en mars ou avril.

    Une grande partie des effectifs présents en France est constituée d’oiseaux sédentaires.

    Reproduction

    Le goéland argenté nidifie dans l’hémisphère Nord. Il choisit des endroits difficiles d’accès pour éviter les prédateurs.

    Fortement grégaire, il nidifie en grandes colonies qui peuvent compter des milliers d’individus.
    Cet oiseau peut revenir 10 ou 20 ans de suite sur le même site.

    Goeland argenté sur son lieu de nidification

    Goéland argenté sur son lieu de nidification. © dinosoria.com

    La tache rouge qui orne le bec des adultes joue un rôle dans l’alimentation des petits. En effet, dès les premiers jours, ces derniers tapent instinctivement du bec sur cette tache pour que les parents régurgitent la nourriture.

    Il construit son nid à même le sol sur les falaises. A l’intérieur des terres, il choisit des pentes gazonneuses ou les toits des bâtiments.

    Le nid est composé d’une grosse masse de végétaux et souvent renforcé par des coquillages.

    La ponte a lieu entre mi-avril et le mois de juillet. 3 œufs  blanchâtres avec des reflets vert olive ou bruns sont déposés.

    L’incubation dure entre 28 et 30 jours. Elle est assurée par les deux parents. A l’éclosion, les petits sont recouverts d’un duvet gris et brun.

    Les parents retirent alors les morceaux de coquilles brisées.

    Nidifuges, les oisillons sont capables de quitter le nid deux à trois jours après leur naissance bien qu’ils restent à proximité.

    Ils peuvent voler dès leur 35e jour et deviennent alors très rapidement indépendants.

    Le taux de mortalité des juvéniles est cependant très élevé. Pour ceux qui atteindront l’âge adulte, ils pourront commencer à se reproduire vers l’âge de 3 ans.

    Leur longévité est longue, environ 32 ans.

    V. Battaglia (26.09.2009)

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    Frégate superbe

    Principalement liée aux mers chaudes de l’Amérique, la frégate superbe (Fregata magnificens) passe sa vie dans les airs portée par ses immenses ailes.
    La frégate superbe fait le bonheur des photographes. En effet, quand le mâle arbore sa poche rouge aussi gonflée qu’un ballon de football, le spectacle est saisissant.

      

      

    Portrait de Fregata magnificens

    Cet oiseau marin survole les eaux chaudes de l’Atlantique et du Pacifique, près des côtes américaines.
    Une colonie vit au large de l’ Afrique, seul endroit de l’Ancien Monde où elle vient nicher. La frégate superbe est présente en Guyane toute l’année.

    Frégate superbe

    Un juvénile. By Max xx

    De tous les oiseaux de mer, elle a la morphologie la plus équilibrée. Pesant à peine 1,5 kg, elle déploie une envergure de 2,20 m.
    C’est un poids plume portée par une voilure immense. Sa morphologie lui permet de nombreuses acrobaties en plein vol et une grande endurance.
    La femelle est légèrement plus lourde que le mâle.

    Fregata magnificens

    Une femelle. By Cito

    La frégate se sert de sa queue très échancrée en forme de gouvernail pour se diriger et opérer de nombreuses figures aériennes.

    Elle passe la plupart de son temps en vol, planant tranquillement. Elle traverse ainsi en permanence l’isthme de Panama pour passer d’un océan à l’autre.

    Fregata magnificens

    By Max xx

    Cet oiseau ne migre pas mais se perd parfois au large de l’Europe à cause de vents violents.

    La frégate n’est active que le jour. Elle dort la nuit en se posant à terre mais également parfois en plein vol.

    Alimentation

    La frégate est un véritable pirate des mers chaudes. Elle harcèle sans vergogne les autres oiseaux marins tels les pélicans ou les goélands pour leur faire lâcher le poisson qu’ils viennent de pêcher.
    Au moment où l’oiseau lâche sa proie, la frégate plonge à grande vitesse et attrape son larcin en plein vol.

    La frégate suit également les bateaux de pêche et attrape les poissons morts à la surface.

    Bien évidemment, la frégate pêche également par elle-même les poissons, crevettes, calmars ou crabes, à la surface de l’eau.

    Reproduction de la frégate superbe

    Elle niche généralement en colonies, de préférence, dans des arbres. La nidification a lieu dans différents endroits : Antilles, les îles du Cap Vert, Amérique Centrale…

    La parade nuptiale est très spectaculaire. La gorge du mâle est ornée d’une poche de peau orange.

    Frégate superbe

    Mâle Fregata magnificens. By Max xx

    En période de reproduction, cette poche devient rouge et se gonfle parfois de manière incroyable.

    Mâle Fregata magnificens

    Mâle Fregata magnificens. By Max xx

    Le mâle aguiche ainsi les femelles. Il attend patiemment qu’une femelle vole au-dessus de lui. C’est le signal pour agiter son sac gulaire, battre des ailes et lancer des gloussements.

    Mâle Fregata magnificens

    By Max xx

    Si une femelle se laisse attirée par cet ornement, elle se pose tout simplement à côté de son partenaire.

    Mâle Fregata magnificens

    By Max xx

    En temps normal, c’est un oiseau silencieux. Cependant, pendant la période de reproduction, le mâle émet des sons graves et un peu rauques.

    Fregata magnificens

    By Max xx

    Le nid est construit par les deux partenaires. La plate-forme est construite en hauteur avec des branches puis garnie de plumes.
    La femelle pond un seul œuf qui est couvé par le couple pendant environ sept semaines. A la naissance, l’oisillon est nu.
    Rapidement, il arbore un joli duvet blanc grisâtre.

    Femelle fréagate superbe et son oisillon

    Femelle et son petit. © dinosoria.com

    L’oisillon est nourrit par les parents qui régurgitent leur pêche. Il pourra prendre son premier envol vers 4 à 6 mois.
    Il reste sous la protection de ses parents pendant 8 mois.

    Malheureusement, l’avenir de la frégate superbe est menacé. Entre la destruction de son habitat et la persécution des pêcheurs qui les considèrent comme des concurrents, la population mondiale a beaucoup régressée.

    Classification: Animalia. Chordata. Aves. Pelecaniformes. Fregatidae. Fregata

    V.Battaglia (18.06.2007)

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    Fou de Bassan

    Excellent plongeur, le fou de Bassan (Morus bassanus) est capable, dans un piqué quasi vertical, de se jeter sur sa proie et de disparaître dans une spectaculaire gerbe d’eau.
    Parmi les 8 autres espèces de fous, le fou de Bassan est le seul visible en France.

    Classification : Classe: Aves. Ordre: Pelecaniformes. Famille: Sulidae

      

      

      

    Portrait du fou de Bassan

    C’est un oiseau marin facilement identifiable. L’ensemble du corps est blanc avec l’extrémité des ailes noire. La tête et le cou sont teintés de jaune.
    Un délicat maquillage noir souligne l’œil bleu et le bec qui est long et effilé.

    Fou de Bassan

    Fou de Bassan (Morus bassanus). © dinosoria.com

    Le bec de l’adulte est gris clair bleuté tandis qu’il est brun foncé chez le jeune.

    Les pattes gris-noir sont palmées.

    Mâles et femelles possèdent le même plumage. Par contre, les juvéniles sont brun foncé tachetés de blanc.

    Fous de Bassan

    Le long bec effilé des fous de Bassan sert à happer les poissons. © dinosoria.com

    La longueur varie de 87 à 100 cm pour un poids de 2,3 à 3,6 kg.  Le juvénile est plus lourd que l’adulte et son poids peut dépasser 4 kg.
    C’est l’un des oiseaux marins qui possède la plus grande envergure : 165 à 180 cm.

    Chant : Chant guttural mais en général, le fou de Bassan est silencieux.

    Migration et observation du fou de Bassan

    La répartition est nord-américaine et nord-européenne. En dehors de la période de nidification, on l’observe au-dessus des océans.

    Le fou de Bassan vit dans le nord de l’hémisphère Nord en été et descend vers le sud en hiver.

    Colonie de fous de Bassan

    Colonie de fous de Bassan en Bretagne. © dinosoria.com

    En Europe, cet oiseau niche sur les côtes d’Islande, d’Ecosse, sur les îles anglo-normandes, en France (Bretagne principalement) et en Norvège.

    Des colonies vivent à Terre-Neuve. La colonie la plus importante du monde niche sur l'Île Bonaventure, en Gaspésie, au Québec. Elle bénéficie ce faisant d'un espace protégé car l'île entière fait partie d'un parc national.

    Fou de Bassan

    Ce léger maquillage noir donne un air très élégant au fou de Bassan. © dinosoria.com

    Les migrations commencent dès septembre. Les fous migrent le long des côtes africaines jusqu’au Sénégal et au bord de la Méditerranée.

    En France, on peut observer le fou de Bassan sur l’île de Rouzic, en Bretagne, dans l’archipel des Sept-Îles.

    Fou de Bassan en plein vol

    Le fou de Bassan est un excellent voilier. © dinosoria.com

    Les premiers nicheurs sont arrivés en 1939 et depuis, la colonie s’est largement implantée. Cette colonie compte environ 15 000 couples qui parcourent 300 km chaque jour pour se nourrir au large d’Ouessant.

    Quelques couples se sont également implantés dans la région de Marseille.

    Mode de vie

    Le fou de Bassan est un oiseau pélagique qui vit le plus souvent en haute mer. Il s’installe sur les côtes pour nidifier.

    Il affectionne les zones rocheuses et les falaises sur lesquelles de vastes colonies s’installent. Cet oiseau pénètre rarement dans les terres. Ces quelques individus observés loin des côtes se sont égarés à cause des vents violents d’une tempête.

    Fous de Bassan

    Les couples sont unis pour la vie. © dinosoria.com

    Les jeunes sont de grands voyageurs mais en vieillissant, les migrations sont plus courtes.

    Le fou de Bassan se nourrit exclusivement de poissons, jusqu’à 700 g par jour. Pour capturer ses proies, il utilise une méthode spectaculaire. Il plane à plusieurs dizaines de mètres et quand il repère une proie, il plonge à la verticale, les ailes à demi repliées.

    Son vol puissant et très rapide lui permet de happer le poisson en faisant gicler une gerbe d’écume à plusieurs mètres de haut.

    Fou de Bassan qui vole

    Ce fou de Bassan rapporte des végétaux pour le nid. © dinosoria.com

    C’est un excellent voilier qui peut planer pendant des heures. Par contre, à l’envol et à l’atterrissage, il est plutôt maladroit.

    Reproduction

    Les couples se forment pour la vie vers 5 ou 6 ans, c’est-à-dire à la maturité sexuelle. Les deux partenaires peuvent espérer une longévité d’environ 20 ans.

    Le couple installe son nid sur une falaise au milieu de la vaste colonie. Le domaine vital de chaque couple est très réduit.
    De ce fait, il arrive que des querelles s’engagent entre voisins pour peu qu’un individu se trompe de nid ou empiète sur celui du locataire d’à côté.

    Querelle entre deux fous de Bassan

    Querelles de voisinnage entre deux fous de Bassan. © dinosoria.com

    Le couple transporte des algues, un peu de terre et des plumes afin que la femelle puisse pondre un unique œuf blanc bleuté, entre avril et mai.

    L’œuf est couvé en alternance avec le mâle. Chaque fois que l’un des deux doit partir pêcher, le changement est effectué avec beaucoup de précaution car les prédateurs sont à l’affût. Le goéland argenté qui fréquente également l’archipel des Sept-Îles n’hésitera pas, en cas d’inattention, à s’emparer de l’œuf ou de l’oisillon.

    Oeuf couvé par un fou de Bassan

    La femelle pond un oeuf unique. © dinosoria.com

    L’incubation dure 40 à 46 jours. A l’éclosion, le petit est couvert d’un épais duvet blanc qui se transformera en livrée brune.

    Les parents nourrissent leur petit avec des poissons qu’ils régurgitent. L’oisillon est nourrit jour et nuit. De ce fait, le petit grossit très vite et en une dizaine de jours, atteint le poids respectable de 4,5 kg.

    Ses réserves lui seront indispensables quand il devra se nourrir seul.

    Poussin Fou de Bassan

    L'oisillon ressemble à une grosse peluche. © dinosoria.com

    Vers l’âge de 3 mois, le jeune quitte le nid mais il ne sait  pas encore voler. Il débute donc sa vie d’oiseau marin en tombant du haut de la falaise et en nageant.

    Il lui faudra apprendre dans les 2 semaines qui viennent à voler et à pêcher.

    Fous de Bassan

    Le fou de Bassan est protégé sur son aire de répartition européenne. © dinosoria.com

    Jusqu’à leur maturité sexuelle, les jeunes vivent seuls et voyagent. Puis, ils trouvent une ou un partenaire et s’installent au sein d’une colonie.

    Conservation

    Le fou de Bassan est protégé en vertu de l’annexe II de la Convention de Berne. En France, il est inscrit comme espèce fragile sur la Liste Orange nationale des oiseaux nicheurs et hivernants.

    Fou de Bassan

    C'est pendant la nidification que le fou de Bassan est le plus vulnérable. © dinosoria.com

    Comme la plupart des oiseaux marins, le fou de Bassan a payé un lourd tribu aux accidents pétroliers comme ceux de l’Erika ou du Prestige.
    Il est également victime des dégazages sauvages en haute mer.

    L’espèce bénéficie d’une protection sur l’ensemble de son aire de répartition européenne. Il bénéficie également d'une protection au Canada et notamment au Québec.

    V. Battaglia (27.09.2009)

    Contribution: Serge Brouillette

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    Flamant rose

    Flambant, tel était le nom donné autrefois au flamant rose (Phoenicopterus ruber) qui est l’espèce la plus répandue parmi les flamants.
    Cet échassier recherche avant tout la tranquillité des marécages et des grands lacs. Le flamant rose est célèbre pour sa "pose repos" sur une patte.

      

      

    Les différentes espèces de flamants roses

    Il existe une controverse sur le nombre d’espèces. Pour certains, il existe 6 espèces de flamants roses dans le monde. Pour d’autres, Phoenicopterus ruber est réparti en deux sous-espèces :

    Phoenicopterus ruber roseus : Ce flamant rose vit essentiellement en Afrique. On trouve quelques colonies autour de la Méditerranée et de la Caspienne. Ce flamant vit également dans le Golfe Persique jusqu’en Inde occidentale.

    Phoenicopterus ruber ruber : Ce flamant vit en Amérique centrale.

    Il existe des variantes de couleur chez les flamants en fonction de l’espèce. Phoenicopterus ruber roseus est blanc rosâtre avec des ailes cramoisies aux bords noirs. Le bec est rose pâle à pointe noire. Les pattes sont roses.

    Phoenicopterus ruber ruber est rose et le reste du corps est identique à l’autre sous-espèce.

    Flamant rose au repos

    Flamant rose au repos. By putneymark . Licence

    En Afrique orientale, il existe une autre espèce très répandue de flamants : le flamant nain (Phoenicopterus minor). Son plumage duveteux est blanc. Le blanc de ses ailes est taché de rouge carmin. On le trouve également en Asie.

    Les autres espèces de flamants roses sont :

    • Le flamant du Chili (Phoenicopterus chilensis) d’Amérique du Sud
    • Le flamant de James (Phoenicopterus jamesi)
    • Le flamant des Andes (Phoenicopterus andinus)

    Les deux dernières espèces évoluent dans les lacs des plateaux élevés des Andes en Amérique du Sud.

    Flamant des Andes.

    Flamant des Andes. © dinosoria.com

    Parmi les flamants, sur les lagunes des côtes d’Amérique centrale, les oiseaux sont quasiment rouges, tandis qu’ils sont presque blancs en Europe, et d’une couleur entre ces deux extrêmes en Afrique.

    Le flamant connu en Camargue niche en Tunisie et en Afrique du Sud. L'espèce qui est observée en France est une sous-espèce du flamant des Caraïbes, Phoenicopterus ruber ruber, de couleur rouge vif.

    Portrait du flamant rose

    Le flamant rose mesure 125 à 145 cm de long. Sa hauteur varie entre 1,25 et 1,45 m pour un poids de 2 à 4 kg.

    L'envergure varie de 140 à 165 cm. Les femelles sont en principe plus petites que les mâles. Les jeunes, très pâles, presque blancs ont des pattes sombres.

    Flamant rose

    Silhouette gracieuse du flamant rose. © dinosoria.com

    Mais, ce qui caractérise le plus les flamants, c’est leur bec recourbé garni de lamelles qui filtrent l’eau et la vase des marécages riches en algues, crustacés et mollusques dont cet oiseau se régale.

    Lorsqu’il recherche sa nourriture, la tête penchée, son bec se trouve complètement renversé. Sa courbure est telle que la mandibule supérieure se retrouve en position inférieure.

    Flamants roses

    Flamants roses qui filtrent l'eau. © dinosoria.com

    Les aliments sont retenus par les lamelles. L’eau est rejetée, ainsi que le sable et la vase, grâce aux mouvements de la grosse langue.
    Il filtre donc l’eau au fur et à mesure qu’il avance dans l’eau.

    Le flamant rose a un régime alimentaire très spécialisé. Il se nourrit surtout d'une espèce de crevette, l'Artémia salina. Celle-ci contient un pigment, un caroténoïde, responsable de la coloration rose de l'oiseau. Il consomme également des algues microscopiques et divers petits invertébrés.

    Flamant rose qui se nourrit

    Artémia salina est responsable de la coloration rose du flamant. © dinosoria.com

    Les flamants roses nichent en colonies de milliers d’individus, toujours à proximité de l’eau. Les plus grandes colonies comptent jusqu’à 2 millions de flamants.

    Colonie de flamants roses

    En Camargue, on observe des immenses colonies de flamants roses. © dinosoria.com

    A terre, dans les marécages où il établit ses colonies, le flamant rose est, parmi tous les oiseaux, celui dont le cou et les pattes sont le plus longs par rapport au corps.

    Cet échassier possède des pattes terminées par des pieds palmés.

    Les principaux prédateurs du flamant rose sont les pygargues, les hyènes, les guépards ou les crocodiles.

    Les flamants migrent pour la reproduction de l’Asie et de l’Europe vers l’Afrique.

    Migration de flamants roses

    Migration de flamants roses. © dinosoria.com

    On a longtemps chassé le flamant rose pour sa langue qu’on mangeait lors des grandes occasions. On le chassait également pour ses plumes.

    En Europe, les belles plumes roses ont failli être la cause d'une chasse destructrice. Mais, ces plumes perdent leur couleur et les coquettes ont dû abandonner l'idée d'orner leur chapeau de plumes de flamant et heureusement pour l'espèce.

    Flamant rose

    Un mâle qui exhibe son beau plumage. © dinosoria.com

    Le cri du flamant rose est grave et rauque et ressemble à celui de l’oie.

    La longévité du flamant rose est d'environ 13 ans.

    Aire de distribution et migration

    Le flamant rose niche presque exclusivement en Europe. Il hiverne dans tout le bassin méditerranéen et en Afrique.

    Cependant, de nombreux flamants qui nichent en France y restent pendant la saison froide.

    Flamant rose

    Le flamant rose est un grand migrateur. © dinosoria.com

    Le flamant rose vit le long du littoral maritime. Il aime les eaux salées et saumâtres des étangs, des estuaires ou des deltas des fleuves comme celui du Rhône.

    La sous-espèce Phoenicopterus ruber roseus nidifie essentiellement en France, en espagne et localement en Asie du Sud-Ouest ou en Afrique.

    Dès le mois de juillet, les migrateurs présents en France vont hiverner en Espagne, en Afrique du Nord et même au Sénégal.

    Flamant rose

    En France, le flamant rose se reproduit presque exclusivement en Camargue. © dinosoria.com

    Ils reviendront en mars pour nidifier. Près de la moitié de la population nicheuse en France (15 000 à 20 000 couples environ au total), restent sur le territoire pour hiverner. Cependant, les hivers peuvent être très rudes, même dans le Sud de la France et peuvent donc faire de nombreuses victimes. Ce fut le cas en 1985 et l'hiver fit plus de 3000 victimes.

    Reproduction du flamant rose

    La parade amoureuse du flamant rose est un très joli spectacle. Le mâle et la femelle enlacent langoureusement leurs cous.
    La maturité sexuelle intervient vers 5 ans. Chaque année, les couples changent.

    Parade nuptiale d'un flamant rose

    Parade nuptiale d'un flamant rose. © dinosoria.com

    Pour accueillir ses petits, le flamant rose installe son nid peu avant la ponte. Il est constitué d’un tas de boue et de détritus de végétaux.
    Large de 50 cm à la base, c’est un cône haut de 40 cm.

    La femelle ne pond qu’un seul œuf (exceptionnellement deux) après une incubation de 28 à 31 jours. Les deux partenaires couvent avec les pattes recourbées sous le corps.

    Flamant rose et son petit

    Flamant rose et son petit. © dinosoria.com

    Le petit est d’abord nourri avec une sécrétion rouge vif de l’œsophage parental. Cette sécrétion du tube digestif contient beaucoup de protéines et de graisse.
    A la naissance, le petit est gris.

    Son bec est droit et ne se courbe que vers l’âge de deux mois. A ce moment là, il peut commencer à se nourrir seul.

    Flamant rose

    Recherche d'une partenaire pour ce flamant rose. © dinosoria.com

    Progressivement recouverts d’un duvet brunâtre, les jeunes se rassemblent dans des crèches gardées par les adultes.

    Les plumes vont progressivement devenir rosées. Le petit flamant rose sait voler vers l'âge de 10 à 11 semaines. Bientôt, il partira pour sa première migration vers les terres d'Afrique du Nord.

    Classification: Animalia. Chordata. Aves. Phoenicopteriformes. Phoenicopteridae. Phoenicopterus

    V.Battaglia (12.12.2006). M.à.J 09.2009

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    Faucon Pèlerin

    Le faucon pèlerin (Falco peregrinus) est un faucon de taille moyenne qui appartient à la famille des Falconidés.

    Apprivoisé dès le Moyen Age par l’homme pour la chasse, le Faucon pèlerin est aujourd’hui très rare.
    Ce faucon a été victime des dégâts provoqués par l’homme : emploi de pesticides, destruction des nids. Le faucon pèlerin est pourtant un rapace très important pour la bonne santé des écosystèmes.

      

    Caractéristiques du Faucon pèlerin

    Avec une envergure de plus d’un mètre, ce n’est pas le rapace le plus important. La femelle est plus grosse que le mâle d’un tiers.
    Tous les deux sont d’excellents chasseurs.

    Faucon pelerin

    Faucon pèlerin. © dinosoria.com

    Le Faucon pèlerin repère ses proies en vol à plus d’un kilomètre. Il survole son domaine qui peut aller jusqu’à 200 km² et fonce en piqué à plus de 200 km/h.

    C’est l’oiseau le plus rapide du monde. Il détient le record avec une vitesse de pointe chronométrée à 320 km/h.

    Faucon pèlerin en plein vol

    Faucon pèlerin en plein vol. By Dave Inman

    Dès qu’une proie est repérée, des oiseaux notamment, il l’attrape avec ses serres, l’emporte dans les airs et l’achève avec son bec crochu.

    Faucon pelerin

    Faucon pèlerin qui dévore sa proie. © dinosoria.com

    Son plus grand prédateur était le hibou grand duc. Mais, cette espèce est aujourd’hui tout aussi rare que son ancienne proie.

    Cri Faucon Pélerin

    On a pu observer qu’il s’attaquait surtout aux animaux malades d’où son utilité. Il a besoin de 100 grammes de viande par jour et plus en période de nidification pour nourrir sa famille.

    Taille : 40 à 46 cm de long pour une envergure de 95 cm à 1,10 m
    Poids: 750 g maximum pour le mâle. 1,3 Kg maximum pour la femelle
    Longévité: 15 ans en moyenne
    Distribution : En France: environ 250 couples. Asie. Amérique du Nord. Afrique et Océanie

    Reproduction du faucon pèlerin

    Comme l’aigle royal, les préliminaires se font en vol. Le mâle doit multiplier les acrobaties pour intéresser sa promise.
    Il est vrai que l’engagement réciproque ne se fait pas à la légère. En effet, si la séduction fonctionne, le couple restera ensemble toute leur vie.

    Une fois cette première épreuve passée avec succès, le mâle doit encore prouver qu’il sera un bon père.
    Il doit donc apporter à la femelle une proie qui, par son importance, prouvera qu’il sera apte à nourrir femme et enfants.
    Dans le cas où il se montrerait trop avare dans son offrande, la femelle rompt immédiatement les fiançailles.

    Au moment de la reproduction, de mars à mai, le couple s’installe dans une aire perchée sur les falaises et totalement inaccessible.
    Chaque année, cet endroit sera réutilisé. C’est là que la femelle pond son premier œuf qu’elle couve.
    Il revient au mâle de chasser pour la nourrir. Trois à quatre œufs seront ainsi pondus.

    Les faucons pèlerin ne construisent pas de nid. Les œufs sont directement pondus dans une petite dépression grattée dans la terre.
    D’ailleurs, ils ne s’embarrassent pas de scrupules. Quand ils ne trouvent pas de rocher surplombant son territoire, il squatte ceux d’autres rapaces ou des hérons cendrés.

    Jeune faucon pèlerin

    Jeune faucon pèlerin. By Indiana Stan

    Les jeunes restent près de leur mère 40 jours environ. Ils peuvent prendre leur premier envol après ce délai.

    Les jeunes reçoivent alors des lessons de chasse. Un adulte survole son petit avec une proie dans les serres qu'il laisse tomber. Le jeune s'entraîne ainsi à chasser en plein vol.

    Classification: Animalia. Chordata. Aves. Ciconiiformes. Falconidae. Falco

    V.Battaglia (03.2004

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