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    Traitement et camouflage des cicatrices

     

    Les cicatrices sont vraiment des mal-aimées, surtout lorsqu’elles s’affichent aux endroits les plus visibles. Séquelles d’accident, d’opération ou d’acné, voici les traitements offerts pour les corriger ou les camoufler.

     

    Traitement et camouflage des cicatrices

    iStockphoto.com

     

    Jean est heureux depuis sa chirurgie cardiaque. Mais il n’est pas enchanté de la cicatrice laissée par l’intervention. Une balafre longue, large, rougeâtre et boursouflée au centre de sa poitrine. Rien à voir avec les discrètes lignes qu’arbore sa conjointe depuis un redrapage mammaire. L’ennui, c’est qu’il est à peu près impossible de prédire les résultats d’une cicatrisation. D’ailleurs, en ce domaine, nous sommes plutôt inégaux. Certains individus cicatrisent mieux que d’autres.

     

    «Plusieurs facteurs influent sur la qualité d’une cicatrice, explique le Dr Éric Bensimon, chirurgien plastique et président de l’Association des plasticiens du Québec. D’abord, il y a l’hérédité. Si dans votre famille on cicatrise mal, vous risquez aussi d’avoir des cicatrices disgracieuses. Certaines zones du corps cicatrisent également moins bien que d’autres, et ce, chez une même personne, en raison des nombreuses tensions auxquelles les tissus cicatriciels sont soumis quotidiennement. C’est le cas notamment des genoux, des coudes, des épaules, du haut du dos et du thorax. L’orientation de l’incision compte aussi. L’incision réalisée dans le pli naturel de la peau génère moins de tensions et cicatrise mieux que celle qui lui est perpendiculaire. Et la technique pour refermer une plaie a un certain impact. Quand c’est possible, on fait des points de suture sous la peau afin d’éliminer le fameux “chemin de fer” où les points apparaissent de part et d’autre de la cicatrice. On s’assure également de refermer la plaie avec le moins de tension possible pour prévenir la formation d’un bourrelet.»

     

     

    Autre facteur: l’obésité. Une cicatrice sera habituellement plus petite sur une personne mince que sur une personne obèse. Chez cette dernière, il y aura forcément une grande tension sur la cicatrice, qui s’élargira et s’allongera au fil du temps. Sans compter la prédisposition raciale à la cicatrisation. «Plus la peau est foncée, plus il y a de risques d’avoir une mauvaise cicatrice, soutient le Dr Bensimon. C’est le cas des personnes à la peau noire, mais aussi des Asiatiques, des Méditerranéens et des Orientaux.»

     

     

    Il n’en reste pas moins que les choses ont beaucoup changé ces dernières années. Il n’y a pas si longtemps encore, les chirurgiens pratiquaient une longue incision afin d’accéder facilement aux organes. Aujourd’hui, bon nombre de techniques opératoires – pensons seulement à la chirurgie par endoscopie – permettent de couper juste ce qu’il faut et de limiter les dégâts. De plus, les chirurgiens se préoccupent davantage de l’aspect esthétique. Encourageant! Conseil: prenez le temps de discuter avec votre chirurgien. Après tout, la cicatrice, c’est vous qui allez la porter. Et longtemps!

     

    La cicatrisation est un processus naturel de guérison de l’organisme. «Lorsqu’il y a lésion du derme à la suite d’une opération, d’une blessure ou d’autre chose, le corps met aussitôt en branle un processus de régénération des tissus, raconte le Dr Éric Bensimon. Une armée de cellules migrent alors vers la zone endommagée. Certaines vont déposer des plaquettes pour arrêter le saignement, d’autres vont “nettoyer” les berges de l’incision des corps étrangers et des tissus morts pour combattre l’infection, et d’autres encore vont fabriquer des fibres de collagène pour combler la lésion. Urgence oblige, le collagène est initialement superposé de façon anarchique. Puis, dans l’année qui suit, l’organisme va fignoler le travail en réorganisant leur disposition. La cicatrice rouge, plus ou moins dure et boursouflée au départ, s’affinera, s’aplanira et pâlira.»

     

     

    Mais c’est connu: rien n’est parfait. Si la plupart des cicatrices finissent par s’atténuer sensiblement, il y a hélas des exceptions. Il arrive en effet que le processus de cicatrisation déraille: les cellules produisent trop de collagène et le corps ne parvient pas à gérer ce surplus. «Il existe deux types d’anomalies cicatricielles: la cicatrice hypertrophique et la cicatrice chéloïde, indique le Dr Bensimon. La cicatrice hypertrophique prend l’apparence d’un cordon ou d’un bourrelet épais et rougeâtre. Elle ne dépasse pas les limites de la lésion et finit par pâlir et s’aplatir légèrement avec le temps. La chéloïde est, pour sa part, une cicatrice hypertrophique qui progresse au-delà du cadre de la plaie ou de l’incision et forme des excroissances.»

     

     

    Les cicatrices d’acné, quant à elles, font un peu bande à part. Selon l’Association canadienne de dermatologie, elles se divisent en quatre types. D’abord, les cicatrices en «pic à glace» qui produisent des trous profonds dans la peau. Ensuite, les cicatrices «bourrelets» au rebord peu accentué qui forment une petite vague. Puis les cicatrices «déprimées» au rebord prononcé qui donnent à la peau un aspect martelé. Et, finalement, les cicatrices chéloïdes.

     

    Qu’on se le dise: il est possible de corriger et d’améliorer l’apparence des cicatrices, mais il est impossible de les éliminer tout à fait. Plusieurs avenues s’offrent à vous. Vous devez vous faire opérer? Même si aucun spécialiste ne peut garantir une cicatrice parfaite, rien n’interdit de mettre toutes les chances de votre côté afin de prévenir l’apparition d’une cicatrice hypertrophique. Plus on intervient rapidement, plus on limite les dégâts. «Dès que la cicatrice commence à boursoufler, on y injecte de la cortisone pour ralentir la formation de tissu cicatriciel et atténuer le relief», mentionne Éric Bensimon. Également, si vous avez tendance à mal cicatriser ou que votre cicatrice risque d’être soumise à une tension excessive, le médecin peut vous recommander le port d’un pansement de rapprochement qui aidera la cicatrice à se consolider et à mieux résister à la traction. Il existe aussi des vêtements compressifs qui, en comprimant les tissus, empêchent la cicatrice de trop grossir pendant le processus de guérison. Seul hic: ils doivent être portés pendant plusieurs semaines, voire quelques mois.

     

     

    Vitamine E et silicone

    Par ailleurs, environ un mois après l’intervention, vous pouvez entamer l’application quotidienne – et pour plusieurs mois – de vitamine E sur votre cicatrice, en massant énergiquement de cinq à dix minutes pour l’assouplir et niveler les «bosses». Ce conseil est aussi valable pour une blessure ou une brûlure. Les pansements et les gels à base de silicone (Dermatix, Kelo-cote, etc.) sont également efficaces. 

     

     

     

    Les techniques chirurgicales 

    Rien à faire, votre cicatrice reste apparente et inesthétique? Des techniques chirurgicales peuvent alors être proposées. La première consiste à enlever la cicatrice d’origine, à injecter un peu de cortisone dans les nouvelles berges de peau et à refermer la plaie pour en faire une autre qui pourrait être plus fine et plus régulière. La seconde, employée dans le cas d’une cicatrice chéloïde, consiste à opérer la cicatrice, puis à donner rapidement une faible dose de radiothérapie. L’irradiation ralentit le processus de cicatrisation. Mais parfois, les cicatrices ne sont ni hypertrophiques ni chéloïdes, mais, au fil des ans, elles se sont élargies et la peau s’est amincie. Rassurez-vous: elles peuvent aussi bénéficier d’une correction chirurgicale.

     

     

    La dermabrasion 

    Pour les anciennes cicatrices d’acné ou de varicelle et, parfois même, certaines cicatrices hypertrophiques, il y a la dermabrasion. La méthode consiste à «sabler» délicatement la peau, couche par couche, afin d’aplanir sa surface et de la rendre ainsi plus lisse. Elle se fait par peeling chimique et, plus souvent encore, par laser. «Pour atténuer la rougeur fréquemment associée aux cicatrices, le laser à colorant pulsé (VBeam Perfecta) est très efficace, soutient la Dre Michèle Ohayon, dermatologue à la Clinique de dermatologie esthétique de Montréal. Mais pour améliorer l’apparence des cicatrices atrophiques (plus creuses que le niveau de la peau), le Laser Profractional est tout indiqué. En plus, il stimule la production de collagène, ce qui facilite la guérison. Quelques séances sont cependant requises. Une autre possibilité: les agents de comblement. On les injecte sous la cicatrice pour remplir les creux et donner à la peau un aspect plus uniforme.» L’amélioration sera plus ou moins importante selon la profondeur de la cicatrice.

     

    Vous n’êtes pas chaud à l’idée de subir une nouvelle intervention chirurgicale ou une dermabrasion? Il vous reste alors deux solutions pour atténuer les rougeurs et les marques laissées par votre cicatrice: la pigmentation esthétique réparatrice et le maquillage correctif.

     

    «La pigmentation esthétique réparatrice camoufle les cicatrices en leur redonnant une couleur plus naturelle, explique Céline Bonhomme, présidente de Perform’Art, concepteur et fabricant d’appareils et de produits liés à la pigmentation. En fait, c’est la même technique que celle du maquillage semi-permanent. On repère la couleur la plus proche de celle de la peau, et on la reproduit par mouvements de balayage sur la cicatrice. Il faut compter au moins deux séances pour obtenir un résultat intéressant.»

     

    Attention toutefois: la couleur s’estompe au fil du temps. Il faudra donc sans doute répéter l’opération. Le maquillage correctif propose, pour sa part, des produits spécialement conçus pour bien couvrir les défauts cutanés et les cicatrices. Il convient autant aux hommes qu’aux femmes. Offert dans certaines cliniques dermatologiques.

     

    Est-ce que toutes les plaies forment systématiquement une cicatrice?

     

    Non. Si vous vous brûlez superficiellement, si vous avez une lésion sur les muqueuses ou si vous vous faites une ampoule, l’organisme guérira sans produire de cicatrice. La peau avoisinante se contractera peu à peu et refermera la plaie. Dans le cas d’une incision chirurgicale ou encore d’une brûlure ou d’une coupure importante, le mécanisme de contraction ne suffit pas à la réparation, car le derme est touché. Le processus de cicatrisation prend alors la relève, ce qui laissera inévitablement une cicatrice plus ou moins perceptible.

     

     

    Le fait de gratter la «gale» peut-il nuire à la guérison?

    Si cela provoque un saignement, il y aura forcément un nouveau dommage à la peau, ce qui peut retarder le processus de guérison. De plus, en provoquant la formation de nouveaux tissus cicatriciels, vous risquez d’avoir une cicatrice encore plus apparente. La croûte tombera d’elle-même quand la peau en dessous sera guérie. Soyez patient.

     

    Pourquoi les cicatrises piquent-elles?

    Parce que la circulation sanguine est très abondante dans cette région pendant la guérison.

     

     

    Pourquoi les poils ne repoussent-ils pas sur une cicatrice?

    Parce que la cicatrice est différente de la peau. Elle se compose de collagène dans lequel il n’y a ni follicule pileux ni glande. Les poils repousseront seulement si les follicules n’ont pas été détruits lors du traumatisme.

     

     

    Est-ce vrai qu’une cicatrice rougit facilement au soleil?

    Oui. Le soleil peut aussi provoquer une hyperpigmentation permanente. Mieux vaut protéger votre cicatrice avec un écran solaire à indice élevé.

     

     

    Est-ce que le tabac nuit réellement à la cicatrisation?

    Oui. La nicotine ralentit notamment la circulation sanguine, ce qui empêche certaines cellules de se rendre au site de la cicatrice et d’accomplir leur tâche. Un des risques: voir la cicatrice s’ouvrir parce que les cellules n’ont pas pu déposer autant de collagène qu’elles auraient dû.

     

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    6 aliments détox 

     

    Envie de nettoyer votre organisme ? D'éliminer toutes les toxines accumulées qui le mettent à plat ? Voici les aliments incontournables à mettre au menu !

     

    Le citron

     

     

    "Il est riche en vitamine C antioxydante et il active le drainage du foie pour mieux éliminer les toxines" note Marion Kaplan, bionutritionniste. Il est aussi alcalinisant (malgré son goût acide) et aide à contrebalancer l'excès d'acidité des autres aliments. C'est la base de toute alimentation détox, à adopter au quotidien.

     

    En pratique : on consomme le jus du citron en assaisonnement ou encore mieux, sous forme de citron pressé tiède (et surtout pas sucré), le matin à jeun.

     

    Le radis noir

     

     

    "C'est un bon draineur de la vésicule biliaire : en stimulant la contraction du duodénum, il favorise la sécrétion de bile et aide à bien vider l'estomac ", explique la bionutritionniste. Il évite ainsi la fermentation, favorise une bonne digestion  et prévient les soucis du type constipation, ballonnements...

     

    En pratique : Intéressant dans nos assiettes, le radis noir peut aussi être utilisé sous forme de jus ou d'extraits liquides dans les programmes de détox (mais attention au goût...).

     

    Et aussi : D'autres aliments de type racine, qui "piquent" et déclenchent le même mécanisme : raifort, gingembre, etc. Et l'artichaut, riche en fibres, qui a la même action de draineur hépatique.

     

    La roquette

     

     

    Comme de nombreux légumes et herbes, c'est la chlorophylle qui donne la couleur verte de la roquette. "Cette chlorophylle est antioxydante et bourrée d'enzymes, qui sont les éléments nutritifs de nos cellules. C'est une véritable réserve de vitalité et d'énergie", rappelle Marion Kaplan. On a donc tout intérêt à faire le plein pour rester en forme.

     

    En pratique : Pour la préserver, mieux vaut la consommer crue ou cuite de manière douce, à la vapeur.

     

    Et aussi : toutes les herbes et légumes bien verts, bourrés de chlorophylle (cresson, orties, pissenlit, épinards...). On peut les consommer en salades, mais aussi pour certaines d'entre elles sous forme de jus ou de tisanes.

     

    L'oignon

     

     

    "Très soufré, il contient de la quercétine, un antioxydant puissant. Il a un effet détox car il aide à diminuer l'effet cancérigène de certaines molécules dans les viandes cuites", précise la spécialiste.

     

    En pratique : on pense à mettre de l'oignon au menu en tant que légume, cuit à la vapeur, et pas seulement comme assaisonnement.

     

    Et aussi : l'ail, également très riche en soufre et antioxydant.   

      

    Le brocoli

     

     

    "Le brocoli contient notamment des glucosinolates, des éléments soufrés qui lorsqu'ils sont transformés dans l'organisme, permettent la libération des enzymes qui contribuent à débarrasser le corps des déchets toxiques, notamment les substances cancérigènes", explique Marion Kaplan. Avec les autres crucifères, c'est l'aliment numéro un anti-cancer grâce à cette richesse en antioxydants. Le brocoli est également riche en fibres, un autre atout détox pour bien nettoyer les intestins.

     

    En pratique : Mieux vaut le consommer cru en salade ou cuit à la vapeur.

     

    Et aussi : toute la famille des choux (chou, chou-fleur, chou de Bruxelles, chou frisé...)

     

    Le thé vert

     

     

    Il est connu pour sa richesse en antioxydants de la famille des polyphénols : les catéchines, qui comptent parmi les plus puissants. "Or, les antioxydants sont indispensables au bon fonctionnement de l'organisme car ils aident à entretenir ses rouages en empêchant l'oxydation, autrement dit la rouille, liée au stress, à la pollution, à la malbouffe...", résume la nutritionniste. 

     

    En pratique : Il faut en boire au moins 3 tasses par jour et laisser infuser 5 à 10 minutes minimum.

     

    Et aussi : le thé noir, également riche en polyphénols, ou le maté.

     

    Une détox au moins 1 fois par an

     

     

    Pour bien nettoyer l'organisme, Marion Kaplan, bionutritionniste, recommande de pratiquer une vraie détox au moins une fois par an, dans l'idéal au printemps, avec un petit jeûne à base d'aliments liquides et non sucrés (citron pressé, bouillons de légumes, jus d'herbe) sur 3 à 5 jours, suivi de quelques jours de transition où l'on mange au moins 60% de légumes et on réintroduit progressivement des oléagineux, un peu de protéines (volailles et poissons)...

     

    A retenir : Un aliment détox est forcément de saison, a un index glycémique bas (avec très peu voire pas de sucre car celui-ci favorise la fermentation) et est très riche en fibres et en antioxydants. La spécialiste précise que "seul, il ne peut pas être détox". "Il ne l'est que s'il est intégré dans un contexte de bonne hygiène alimentaire. Ce qui est détox, c'est un mode de vie." Inutile donc de se gaver de radis noir ou de jus de citron si l'on mange gras et sucré par ailleurs...

     

    Source

    Merci à Marion Kaplan, bionutrionniste et auteur du livre J'arrête la malbouffe, Eyrolles, 2014

     

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    Voici le temps de sommeil idéal 

     

    Une étude finlandaise publiée dans la revue médicale Sleep définit le temps idéal de sommeil pour être en bonne santé.

     

     

     

    Rhume , grippe , fatigue permanente... Des chercheurs finlandais ont déterminé la durée idéale de sommeil pour être et rester en bonne santé. Pour une femme, elle serait de 7 heures et 36 minutes. Pour un homme, de 7 heures et 48 minutes.

     

    Comment cette durée a-t-elle été définie ?

     

    Les auteurs ont interrogé 1885 hommes et 1875 femmes sur plusieurs critères : symptômes de l'insomnie, réveils matinaux, prise de somnifères, somnolence dans la journée... Au bout de sept ans d'étude, ils ont remarqué que ceux qui dormaient le moins multipliaient le plus de jours d'arrêt-maladie que les autres. Ils ont ensuite déterminé la durée de sommeil optimale associée au plus faible risque d'absence professionnel pour maladie. Selon eux, "les coûts directs de l'absentéisme pour maladie pourraient diminuer de 28% si les troubles du sommeil étaient pleinement pris en compte".

     

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    Cancer de la gorge : les symptômes 

     

     

    Le cancer de la gorge fait partie des cancers des voies aéro-digestives supérieures, c'est-à-dire des tumeurs malignes se développant entre la bouche et le larynx. Medisite fait le point sur ses signes d'alerte, avec le Dr Chloé Bertolus, chirurgien au service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie de l'hôpital de la Pitié-Salpétrière (Paris).

     

    Un mal de gorge persistant

     

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    Les manifestations : "Un des premiers symptômes des cancers localisés au niveau du pharynx est le mal de gorge persistant plus de 3 semaines, et résistant aux antibiotiques ", explique le Dr Bertolus. 

     

    Pourquoi : La tumeur en se développant crée des ulcérations sur les parois du pharynx  qui ne guérissent pas, provoquant une douleur lancinante.

     

    Que faire : "Il faut avoir le réflexe : un symptôme qui persiste plus de 3 semaines doit amener automatiquement à consulter."

     

    Une difficulté à avaler

     

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    Les manifestations : La personne peut avoir l'impression que quelque chose est coincé dans la gorge. Si au départ, cela n'est qu'une simple gêne, cela devient de plus en plus présent et l'ingestion de tout aliment solide, voire liquide devient douloureuse et difficile.

     

    Pourquoi : "Cela est dû au développement de la tumeur qui grossit et crée un blocage au niveau des voies aéro-digestives", explique le Dr Bertolus.

     

    Consultez si cette difficulté à avaler persiste plus de 3 semaines.

     

    La présence d'un ou de plusieurs ganglions dans le cou

     

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    Les manifestations : Un ou plusieurs ganglions apparaissent au niveau du cou et persistent plus de 3 semaines sans dégonfler.

     

    Pourquoi : "Cela correspond à la propagation de la tumeur. Quand on a un rhume ou une infection virale, c'est normal d'avoir un ganglion, mais quand celui-ci persiste, il faut impérativement consulter. Il est d'ailleurs possible en cas de cancer des voies aéro-digestives supérieures de n'avoir aucun signe en dehors de ce(s) ganglion(s)", explique le Dr Bertolus.

     

    Un aphte qui ne guérit pas

     

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    Les manifestations : Si la bouche est touchée (dans 45% des cancers des voies aéro-digestives), la présence d'un aphte  qui ne guérit pas, de plaques blanches ou rouges dans la bouche au niveau des muqueuses peut être le signe d'une tumeur.

     

    Pourquoi : La tumeur dans la cavité buccale crée une ulcération qui ne guérit pas. Il faut consulter si cela persiste plus de 3 semaines.

     

    Une modification de la voix

     

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    Les manifestations : On observe dans les cancers du larynx un changement de la voix en une voix rauque avec des enrouements  qui persiste plus de 3 semaines sans aucune guérison. Il s'agit d'un des premiers symptômes, qui indique souvent la formation d'un polype ou d'une tumeur au niveau des cordes vocales.

     

    Pourquoi : La formation anormale de cellules dans la zone des cordes vocales crée un encombrement, entraînant une modification de la voix.

     

    Consultez si ce changement de voix persiste plus de 3 semaines.

     

    Les examens pour le diagnostic

     

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    Devant certains symptômes (modification de la voix, masse au niveau du cou, ganglion...), le médecin traitant oriente vers un spécialiste. Un examen approfondi de la bouche et de la gorge est alors réalisé, suivi d'une fibroscopie* qui permet de visualiser l'intérieur du pharynx et du larynx. Une biopsie** des tissus est systématiquement prescrite pour analyser la tumeur.
    "On vérifie aussi, surtout chez des personnes qui boivent et fument, les poumons, l'oesophage pour voir s'il n'y a pas un deuxième cancer primitif qui se développe à un autre endroit ou des métastases.", explique le Dr Bertolus.

     

    Tout va dépendre ensuite de l'endroit où se trouve la tumeur et sa taille. Certains cancers ne nécessiteront qu'une opération chirurgicale, d'autres de la radiothérapie et/ou de la radiochimiothérapie*** en complément.

     

    * qui se fait à l'aide d'un endoscope souple introduit par les voies naturelles
    ** un prélèvement de tissu


    *** la chimiothérapie seule ne guérit pas ce type de cancer. Elle est associée à la radiothérapie pour l'optimiser.

     

    Son évolution

     

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    Comme de nombreux cancers, plus il est diagnostiqué tôt, moins le traitement est lourd et meilleures sont les chances de guérison. Les cancers des voies aérodigestives supérieures font en général peur par leur localisation. Lorsque cela est possible, l'organe atteint est préservé au maximum. Mais l'ablation de la tumeur est souvent nécessaire, suivi d'une reconstruction*. Dans certains cas, une trachéotomie ** provisoire ou définitive, peut être nécessaire.
    Cela peut avoir des effets importants sur les capacités d'alimentation, de respiration et au niveau de la communication avec un risque de perdre sa voix et des problèmes pour respirer.

     

    Les chances de survie : 30% à 5 ans tous stades confondus.

     

    * Celle-ci a un double but, fonctionnel (rétablissement de la phonation, de la mastication, de la déglutition) et esthétique.


    ** La trachéotomie est une ouverture pratiquée de manière chirurgicale dans la trachée haute sous le larynx.

     

    15 000 nouveaux cas chaque année

     

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    La fréquence : Chaque année, environ 15 000 nouveaux cas de cancer des voies aéro-digestives supérieures (bouche, amygdale, pharynx, larynx,...) sont répertoriés. C'est la cinquième cause de cancer en France.

     

    Plusieurs localisations : "Dans 45% des cas, la tumeur se localise au niveau de la cavité buccale, dans 35% au niveau du pharynx* et 25% sur le larynx*, organe qui permet l’émission de la voix", explique le Dr Bertolus.

     

    Les personnes à risque : le tabac  et l'abus d'alcool (plus de 3 verres de vin ou d'alcool par jour) sont les principaux facteurs de risque de ce cancer. "Cependant, d'autres facteurs comme une infection par certains papillomavirus **... peuvent également intervenir chez des personnes n'ayant jamais bu ni fumé". L'hérédité et l'âge ne semblent pas avoir influence.

     

    * le larynx permet le passage de l'air vers les poumons. Il comporte les cordes vocales. Le pharynx assure le passage de l'air vers le larynx, et des aliments vers l'oesophage.


    ** l'infection au papillomavirus est retrouvé de façon très importante dans les facteurs de risques du cancer de l'amygdale, notamment chez les personnes n'ayant jamais fumé, ni bu.

    Sources

    Remerciements au Dr Chloé Bertolus, Chirurgien au service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie à l'hôpiral de la Pitié-Salpétrière.


    Fondation Arc pour la recherche sur le cancer - www.arc-cancer.net 

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    Une Granny Smith par jour, le secret

    contre l'obésité ?

     

    Les Granny Smith, célèbres pommes vertes, seraient parmi les variétés les plus efficaces pour lutter contre l'obésité. Selon une étude états-unienne, les composés qu'elles contiennent aideraient à la formation d'une flore intestinale protectrice contre cette maladie.

     
     

    La Granny Smith semble présenter les bonnes propriétés pour aider à réduire la prise de poids. © Lucky Business, Polyvore

    La Granny Smith semble présenter les bonnes propriétés pour aider à réduire la prise de poids. © Lucky Business, Polyvore

     
     
     

    Certains composés non assimilables présents dans les pommes permettent de développer la flore intestinale qui stabilise le métabolisme et crée le sentiment de satiété. Ces composés ne sont autres que des fibres diététiques et des polyphénols qui peuvent survivre au processus de digestion et d'assimilation. À en croire une étude états-unienne sur le sujet, les Granny Smith enregistreraient les meilleurs résultats parmi plusieurs variétés de pommes.

     

    « Nous savons qu'en général les pommes représentent une bonne source de composés non assimilables, mais qu'il existe des différences selon les variétés, a expliqué Giuliana Noratto, en charge de l'étude parue dans la revue Food Chemistry. Les résultats de ces recherches vont aider les consommateurs à distinguer les variétés de pommes qui peuvent aider à lutter contre l'obésité.

    »

    L'obésité augmente les risques de maladies cardiovasculaires et de diabète.
    L'obésité augmente les risques de maladies cardiovasculaires et de diabète. © Mallinaltzin, Licence Creative Commons

     

    Une arme contre l'obésité et le diabète

     

    Pour mener cette étude, les scientifiques ont examiné les effets sur des souris obèses de plusieurs variétés de pommes, parmi lesquelles les Braeburn, les Fuji, les Gala, les Golden, les McIntosh et les Red Delicious (toutes américaines alors qu'il existe bien d'autres variétés sur la planète). C'est bien la pomme verte Granny Smith qui affichait le plus fort taux des composés précédemment cités. Les chercheurs soulignent que leur découverte pourrait prévenir plusieurs problèmes de santé associés à l'obésité, comme les premiers signes du diabète qui peuvent être atténués par les composés anti-inflammatoires de la flore intestinale présents dans le côlon.

     

    « La nourriture que nous consommons détermine l'équilibre de la flore intestinale », a précisé Giuliana Noratto, avant d'ajouter que les composés non assimilables présents dans les pommes changent même la composition des bactéries fécales des souris obèses et les rendraient comparables à celles de souris de poids normal.

     

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